définitions courantes - 34 Flashcards
passe ( I - 1 )
nom féminin
XIVe siècle. Déverbal de passer, (XIe siècle. Issu du latin tardif *passare, de même sens, lui-même dérivé de passus, « pas ».).↪ voir aussi : II. Passe (n. m.)
1. Action de passer. Employé dans quelques locutions.Mot de passe, mot secret donnant accès à un lieu, permet-tant de se joindre à un groupe. Maison, hôtel de passe, où s’exerce la prostitution. Par métonymie. Pop. Une passe, brève relation entre un prostitué ou une prostituée et son client. ▪ Dans divers domaines spécialisés. SPORTS. Dans les sports d’équipe, action de passer le ballon à un coéquipier. Faire une passe à un ailier. Intercepter une passe. Passe aveugle, où l’on passe le ballon sans regarder le partenaire à qui il est destiné, afin de tromper l’adversaire. Passe décisive, au football, passe qui donne l’occasion de marquer. ESCRIME. Passe avant, attaque portée à l’adversaire en passant le pied arrière devant le pied avant. Passe arrière, mouvement inverse. Une passe d’armes, une succession d’attaques, de ripostes, de parades ou, fig., une discussion vive, une altercation. DANSE. Mouvement du corps, déplacement des pieds particulier à certaines figures. Une passe de tango. TAUROMACHIE. Figure qu’exécute le torero avec la cape puis la muleta, pour faire passer le taureau. –SPECTACLES. Mouvement par lequel le prestidigitateur fait disparaître ou réapparaître divers objets. OCCULTISME. Mouvement que fait le magnétiseur avec les mains, à distance ou en effleurant la personne qu’il prétend magnétiser. TECHNIQUE. Action de passer un outil sur toute la longueur d’une pièce. Passe de grattage, de fraisage. Le marbre se ponce en plusieurs passes. MARINE. Tour que fait un cordage sur une poulie.
passe ( I - 2 )
nom féminin
2. Lieu où l’on passe. MARINE. Étroit passage navigable ; chenal ménagé à l’entrée d’un port ou à travers un cordon littoral. La passe est obstruée par des épaves. S’engager dans la passe. GÉOGRAPHIE. Nom donné à un col élevé et peu accessible. Loc. fig. Être dans une bonne, une mauvaise passe, dans une bonne, une mauvaise situation. Traverser une mauvaise passe, une période défavorable. Être en passe, en bonne passe pour, être bien placé pour. Il est en bonne passe pour atteindre ses objectifs. Être en passe de, sur le point de, en train de. Il est en passe de faire fortune, de perdre son emploi.
- Ce qui dépasse, excède. COMPTABILITÉ. Passe de caisse, somme attribuée à un caissier pour couvrir de possibles erreurs de caisse. IMPRIMERIE. Main de passe, supplément de papier alloué à un tirage pour la mise en train ou pour suppléer à des feuilles défectueuses. Volumes de passe, que l’on tire en sus du nombre d’exemplaires prévu. Elliptiquement. La passe, l’ensemble des exemplaires sur lesquels les auteurs ne touchaient pas de droits. JEUX. À la roulette, la seconde moitié des numéros, de dix-neuf à trente-six, par opposition à Manque, de un à dix-huit. Miser sur passe. Noir, impair et passe. CHAPELLERIE. Partie d’un chapeau de femme qui est attachée à la calotte et qui encadre le visage.
[FranceTerme] : (Sports) passe après contact
passe ( II )
nom féminin
[II.] PASSE.s. f. ↪ voir aussi : [I.] Passe (n. f.) à l’article Pas
■ La femelle d’un Passereau, d’un Moineau.
Ce mot est extrait de l’article : PASSEREAU.
passe (II)
nom masculin
XIXe siècle. Forme abrégée de passe-partout. ↪ voir aussi : I. Passe (n. f.)
Synonyme familier de Passe-partout. Le garçon d’étage utilise son passe pour ouvrir les chambres.
[FranceTerme] : (Transports et mobilité) passe [n. m]
passé-e ( I )
adjectif
XIIe siècle. Participe passé de passer.
I. Adjectif. 1. Qui n’est plus, qui appartient à un temps révolu. Le temps passé. Au temps passé. Les siècles passés. Revenir sur ses erreurs passées. Se souvenir du bonheur passé, de sa vie passée. ▪ Avec un nom désignant une période, une durée qui vient de s’écouler. L’an passé. L’été passé. La semaine passée. Dimanche passé. Régional. À jour passé, tous les deux jours. ▪ Dans l’indication du temps, précède le nombre de mi-nutes qui se sont écoulées depuis la fin de la dernière heure. Il est deux heures passées de cinq minutes. Absolument. Il est midi passé, six heures passées, légère-ment plus de midi, de six heures. Il a cinquante ans passés.
2. Qui a perdu son éclat, sa fraîcheur. Une couleur passée. Une étoffe passée. Un vin, un melon passé, dont le temps a altéré les qualités. ▪ Loc. Passé de mode, démodé, désuet. Cet usage semble passé de mode.
3. GRAMMAIRE. Se dit de certaines formes verbales composées qui marquent l’antériorité d’une action par rapport au moment de l’énonciation ou à un moment pris comme repère. Subjonctif, conditionnel, impératif, infinitif passé. Participe passé, on obtient le participe passé par l’adjonction au radical de la terminaison ‑é ou ‑i, pour les verbes des premier et deuxième groupes, et, pour les autres verbes, à l’aide de différentes terminaisons, comme ‑u, ‑i, ‑os, ‑ous, ‑ait, ‑eint, etc., qui s’ajoutent à une des formes du radical.
passé ( I - 1, 2 )
nom masculin
II. Nom masculin. 1. Temps, époque qui précède le moment présent. Le passé, le présent et l’avenir. Le passé proche, immédiat. Dans un passé lointain. ▪ Loc. Par le passé, dans le passé, autrefois. Un cas sem-blable s’est déjà produit par le passé. Ils ont longuement discuté comme par le passé.
2. Par métonymie. L’ensemble des évènements qui se sont produits avant le moment présent, qui appar-tiennent à un temps révolu. Idéaliser le passé. Faire table rase du passé. Oublions le passé et n’en parlons plus.Expr. Le passé est le passé.
▪ Spécialement. L’ensemble des évènements et des faits qui ont marqué l’existence d’un individu, la vie d’un groupe ; ce qui constitue leur histoire. Le passé d’un peuple, d’une nation. Une cité au passé glorieux. Avoir un passé inavouable, gênant. Le passé de l’accusé ne plaide pas en sa faveur. Fouiller, dévoiler le passé de quelqu’un. Songer au passé, ressasser le passé. Il vit, il se réfugie dans le passé. Les réminiscences du passé
passé ( I - 2 fin, 3 )
nom masculin
▪ Expr. Mentir à son passé (vieilli), donner par ses actions un démenti à sa conduite antérieure. Péj. Avoir un passé, avoir commis des actes répréhensibles, condamnables.
3. GRAMMAIRE. Les temps du passé, l’ensemble des temps exprimant une action antérieure au moment de l’énonciation. Futur du passé ou dans le passé, se dit des formes du conditionnel employées dans des subordonnées pour situer une action à venir par rapport à un verbe principal au passé comme dans « Il savait qu’il partirait le lendemain ». Irréel du passé, « Si tu avais lu ce livre, tu l’aurais aimé » est un irréel du passé.
▪ Passé simple ou, vieilli, passé défini, temps simple de l’indicatif qui permet d’envisager dans sa totalité une action entièrement achevée au moment de l’énoncia-tion. Mettre, conjuguer un verbe au passé simple. Le passé simple, parfois appelé passé historique, est avec l’imparfait un des temps du récit. Le passé simple peut exprimer une durée plus ou moins longue, mais toujours déterminée, comme dans les phrases « Mathusalem vécut 969 ans » ou « Il sursauta à ce bruit ». Dans la phrase « Il était encore lycéen quand la guerre éclata », le passé simple introduit un évènement survenant au cours d’une période évoquée à l’imparfait.
passé ( I - 3 suite )
nom masculin
▪ Passé composé ou, vieilli, passé indéfini, temps composé de l’indicatif qui présente une action achevée au moment de l’énonciation en la considérant dans son rapport avec le présent. Dans les phrases « L’ère chrétienne a commencé il y a 2 000 ans » et « On ne lui a remis qu’hier son diplôme », le passé composé souligne le lien entre l’action et le moment de l’énonciation. ◉ Remarque : Le passé composé ne peut remplacer le passé simple dans tous ses emplois. ▪ Emplois particuliers du passé composé. Dans une proposition subordonnée hypothétique, pour exprimer une action antérieure à celle de la principale, elle-même au futur : « Si vous avez fini à temps, nous sortirons ». Pour conférer à un fait souvent constaté la portée d’une vérité générale : « La discorde a toujours régné dans l’univers ». Dans l’usage courant, pour présenter un fait à venir mais considéré comme déjà accompli : « J’ai fini dans cinq minutes ».
passé ( I - 3 fin à 5 )
nom masculin
▪ Passé antérieur, temps de la conjugaison qui exprime l’antériorité d’une action par rapport à une autre, elle-même passée. Dans la phrase « quand j’eus fait cela, je partis », « j’eus fait » marque une action antérieure à l’action de partir. Passé surcomposé, temps surcomposé formé à partir du passé composé, comme dans : « J’ai eu fini ». ▪ Par extension. Passé proche ou passé récent, emploi du présent de l’indicatif ou du semi-auxiliaire venir suivi de l’infinitif, généralement en liaison avec adverbes ou des compléments de temps, pour situer l’action dans un passé rapproché ou immédiat. Les phrases « Je quitte à l’instant le lycée », « Elle arrive à peine de New York », « Il vient juste de partir » sont des exemples de passé proche.
4. BRODERIE. Point plat où la soie, le coton couvrent également le dessus et le dessous de l’étoffe et qui permet de remplir entièrement un motif, un dessin.
5. CHORÉGRAPHIE. Syn. de Contretemps.
patrie
nom féminin
XVIe siècle. Emprunté du latin patria (terra), « (pays) natal, (pays) des pères ».
■ Territoire où est établie une communauté dont les membres sont unis par le sentiment d’une même origine, d’un destin partagé, et par les traditions, les coutumes, les modes de pensée, de vie, d’expression qui constituent leur patrimoine collectif ; le pays où une personne est née, dans lequel ont vécu ses ancêtres (s’écrit parfois avec la majuscule). Chérir, servir sa patrie. Défendre le sol de sa patrie. Verser son sang, mourir pour la patrie. Consa-crer ses efforts au relèvement de la patrie. Être né, vivre exilé loin de sa patrie. Prendre les armes contre sa patrie. « Honneur et Patrie », devise des armées françaises. « Allons, enfants de la patrie », premier vers de La Marseillaise. Le 11 juillet 1792, devant l’invasion de la France, l’Assemblée législative décréta la patrie en danger et décida la levée de 50 000 hommes. « On n’emporte pas la patrie à la semelle de ses souliers », réponse de Danton à ceux qui le pressaient de fuir à l’étranger, en mars 1794. « Aux grands hommes, la patrie reconnaissante », formule officielle d’hommage à ceux qui firent la gloire de la nation, inscrite au fronton du Panthéon, à Paris. ANTIQUITÉ ROMAINE. Père de la patrie, titre honorifique d’abord décerné à des citoyens qui avaient rendu des services exceptionnels à l’État, puis ajouté aux titres portés par l’empereur. Cicéron et Auguste reçurent le titre de « père de la patrie ».. HISTOIRE. Autels de la patrie, monuments érigés pendant la période révolutionnaire, symboles du culte nouveau. On éleva un grand autel de la patrie, sur le Champ-de-Mars, le 14 juillet 1790.
patrie ( fin )
nom féminin
Titres célèbres : Patrie, ouverture de Georges Bizet (1874) ; Ma Patrie, cycle de poèmes symphoniques de Bedrich Smetana (1874-1879). ▪ Loc. et expr. La mère patrie, s’emploie pour marquer l’atachement au pays où l’on est né, d’où l’on est originai-re. Bien mériter de la patrie, avoir droit à sa reconnaissance pour les services qu’on lui a rendus (parfois utilisé dans une intention plaisante à l’endroit d’une personne qui s’est bien acquittée d’une tâche). Payer sa dette à la patrie (vieilli), =remplir ses obligations militaires. Entendre l’appel de la patrie, prendre les armes pour la défendre. Seconde patrie, patrie d’adoption, pays d’accueil, où l’on se sent chez soi. L’Italie est sa seconde patrie. « Tout homme a deux patries, la sienne et la France », paroles prononcées par Thomas Jefferson, alors qu’il était ambassadeur des États-Unis à Paris. La patrie est partout où l’on se trouve bien, traduction d’un adage latin inspiré d’un vers d’Euripide. Vieilli. N’avoir ni foyer ni patrie, être sans patrie. Subst. Les sans-patrie. ▪ Par extension. Province, ville ou village natals (en ce sens, on dit aussi parfois Petite patrie). Rouen est la patrie de Corneille, Saint-Malo celle de Jacques Cartier. Genève, patrie de Jean-Jacques Rousseau. ▪ Fig. Athènes fut la patrie de la philosophie, la philosophie y trouva un lieu particulièrement favorable à son dévelop-pement. L’Allemagne est la patrie des musiciens. Expr. La science, l’art, le talent n’ont pas de patrie (on dit aussi : n’ont pas de frontières), ils unissent les hommes sans considération de leur origine, indépendamment de leur nationalité. Vieilli. La patrie céleste, le séjour des élus, le paradis.
penser ( I - 1, 2 )
verbe intransitif
Xe siècle. Issu du latin pensare, « peser, penser », lui-même dérivé de pendere, « laisser pendre, peser ».↪ voir aussi : II. Penser (n. m.)
I. Verbe intransitif. 1. Concevoir, juger, raisonner. La faculté de penser. « Je pense, donc je suis », « je suis une chose qui pense », affir-mations de Descartes. Apprendre à penser. La manière de penser. L’art de bien penser. Penser finement, droitement, clairement. Penser avec justesse, penser juste. Expr. Penser tout haut, exprimer ses pensées au fur et à mesure qu’elles viennent à l’esprit. Donner, laisser à penser, donner matière à réflexion ou à supposition.
2. Avoir une opinion. Je pense comme vous. Il pense différemment. Si vous pensez ainsi,… Voilà ma façon de penser. Penser par soi-même, ne pas s’en remettre au jugement d’autrui, se forger sa propre opinion. Bien, mal penser, conformément ou contrairement aux croyances, aux idées reçues dans le milieu où l’on vit. Loc. Maître à penser, celui auquel on reconnaît une influence intellectuelle sur un groupe d’individus, sur une ou plusieurs générations. Expr. Dire à quelqu’un sa façon de penser, lui faire connaître son avis sans ménagement.
penser ( I - 3 )
verbe intransitif
3. Prendre pour objet de réflexion ; avoir l’esprit occupé par quelque chose ou quelqu’un. Penser à la mort, au salut. Pensez à ce qu’ont enduré ces hommes. Vous devriez y penser mûrement. Plus j’y pense, plus je suis persuadé qu’il a commis une erreur. Ne penser qu’à soi, penser aux autres. Il ne pense qu’à s’amuser. ▪ Par affaiblissement. Avoir présent à l’esprit, accorder de l’attention à quelque chose, y songer. Pensez à fermer la porte à clef en partant. Je pensais à autre chose. Il a fait cela sans y penser, machinalement. Loc. Faire penser à, rappeler, évoquer par association d’idées. Cet homme me fait penser à mon père. Fam. Pendant que j’y pense, s’emploie pour introduire inci-demment une réflexion, une remarque, une suggestion. Pen- dant que j’y pense, voici la date de la prochaine réunion. En incise. Mais, j’y pense, c’est bientôt son anniversaire ! ▪ Spécialement. Garder en mémoire, conserver le souvenir de ; imaginer par avance, prévoir, se préoccuper de. Je voulais vous apporter ce livre, je n’y ai plus pensé. Faites-m’y penser. Je ne peux m’empêcher d’y penser. N’y pensons plus !
penser ( I - 3 fin, 4 )
verbe intransitif
▪ Penser à l’avenir de ses enfants. Le mal vient sans qu’on y pense. Vous auriez dû y penser plus tôt ! Penser à tout, ne rien laisser au hasard. Il fallait penser aux conséquences avant d’agir.
Titre célèbre : On ne saurait penser à tout, comédie-proverbe d’Alfred de Musset (1851).
4. Avoir une intention, former un projet. Je n’ai jamais pensé à vous nuire. Il faut maintenant penser à rentrer. Il pense au Sénat, à la députation. Expr. Penser à mal, avoir une intention mauvaise. Il avait agi sans penser à mal. ▪ Fam. Tu n’y penses pas ! Vous n’y pensez pas ! exclama-tions dont on se sert pour rejeter vivement quelque chose que l’on juge irréalisable ou scandaleux. Mais à quoi pense-t-il ? Avoir autre chose, bien autre chose à quoi penser ou, transitivement, à penser, avoir des préoccupations plus importantes.
penser ( II - 1, 2 )
verbe transitif
II. Verbe transitif. 1. Embrasser par la pensée, concevoir. Penser une œuvre. L’architecte a pensé l’édifice en fonction des contraintes du terrain. Cela est finement pensé. ▪ PHILOSOPHIE. Penser le néant, l’éternité. ▪ Au participe passé, adjectivement. Un ouvrage bien pensé, bien conçu, dont les idées sont justes et bien ordonnées.
2. Avoir pour opinion, juger, estimer ; croire, supposer. C’est un homme qui ne dit jamais ce qu’il pense. J’espère qu’il ne pense pas ce qu’il dit. Il dit les choses comme il les pense. Je sais ce que je dois en penser, je ne sais qu’en penser. Quoi que vous en pensiez,… Comme on peut bien le penser,… Libre à vous de penser cela. Qu’avez-vous pensé de ce livre ? Je ne pense de lui que du bien. La solution n’est pas si facile qu’on le pense. Cette affaire ira plus loin qu’on ne le pense. ▪ Dans une construction attributive. Je le pensais digne de confiance. Nous le pensions de vos amis. Pron. Il se pensait en sécurité. Nous nous pensions tirés d’affaire.