définitions courantes - 33 Flashcards

1
Q

nouveau-elle ( I - 1 )

adjectif

A

(ou NOUVEL, devant les mots commençant par une voyelle ou un h muet) XIIe siècle, novel. Issu du latin novellus, « jeune, nouveau, récent », lui-même dérivé de novus, « neuf ».

I. adjectif - Qui commence d’être ou de paraître. 1. Qui n’existe ou qui n’est connu que depuis peu de temps. Un mot nouveau. C’est nouveau pour moi, c’est une chose que je découvre. Qu’y a-t-il de nouveau ? Subst. Y a-t-il du nouveau ? Le nouveau est aisément à la mode.▪ En parlant de personnes. La nouvelle génération, celle des jeunes. Il est nouveau dans l’établissement, dans la classe.Subst. Un nouveau, une nouvelle. Expr. Un homme nouveau, se dit d’un homme qui a pris récemment de l’importance ou d’un homme sans naissance que son mérite ou les circonstances ont poussé aux premiers rangs. ▪ Par métonymie. Un nouveau visage, une personne que l’on n’avait pas encore vue, rencontrée. ▪ En parlant des produits de la terre qui proviennent de la première récolte de l’année. Des pommes de terre nouvelles. Du vin nouveau, de la dernière vendange. Du beaujolais nouveau. ▪ DROIT. Fait nouveau, fait qui n’a pas été invoqué dans une instance précédente ; circonstance survenue postérieu-rement à une décision de justice, et qui peut justifier une procédure de révision. ▪ BEAUX-ARTS. Art nouveau, ( XIX siècle. Emprunté de l’anglais modern style, proprement « style moderne ».Forme d’art décoratif apparue en France à la fin du XIXe siècle, et appelée aussi « Art nouveau », qui se caractérise par une prédilection pour les lignes souples et la profusion d’orne-ments stylisés empruntés notamment à la flore. Les bouches de métro de Guimard et les lampes de Gallé illustrent le modern style. En apposition. Une affiche modern style.) ▪ Prov. Tout nouveau, tout beau, la nouveauté est appréciée, puis vite délaissée. Titre célèbre : À l’Ouest rien de nouveau, d’Erich Maria Remarque (1929).

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2
Q

nouveau-elle ( I - 2 à 4 )

adjectif

A

2. Devant un participe passé pris substantivement, dans le sens de Récemment, depuis peu. Bien qu’employé avec une valeur adverbiale, Nouveau s’accorde en genre et en nombre avec le participe passé. Un nouveau venu, de nou-velles venues. Un nouvel élu. Les nouveaux convertis.Par analogie, devant un adjectif substantivé. Les nouveaux riches, les nouveaux pauvres.

3. Qui, dans un domaine, est novice, inexpérimenté. Cet homme est bien nouveau dans son métier, dans son emploi, est tout nouveau dans les affaires.

4. Loc. adv. À nouveau, pour la seconde fois et de façon complètement différente. Ce travail est manqué, il faut le faire à nouveau.COMPTABILITÉ. Créditer, débiter, porter à nouveau, sur la suite d’un compte ou sur un autre compte. ▪ De nouveau, derechef. Il a été accusé de nouveau. On l’a emprisonné de nouveau.

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3
Q

nouveau-elle ( II - 1 )

adjectif

A

II. Qui succède à un être, à une chose de même ordre, ou qui vient continuer une série. Le plus souvent, dans ce sens, Nouveau se place avant le nom. On distingue ainsi Un nouveau livre, un autre livre, un livre différent de celui qu’on lisait, qu’on écrivait aupara-vant, et Un livre nouveau, un livre qui vient de paraître. Les voyageurs visiteront chaque jour une nouvelle ville. Les pouvoirs publics ont décidé la création d’une ville nouvelle. 1. Qui s’ajoute à un ou plusieurs êtres, à une ou plu-sieurs choses du même ordre. Engager un nouveau colla-borateur. Accomplir de nouveaux exploits. Les nouveaux romantiques.▪ Spécialement. Dans des noms géographiques, pour opposer ce qui est récent ou ce qu’on vient de découvrir à ce qui est ancien ou déjà connu. La Nouvelle-Orléans. Le Nouveau-Mexique. La Nouvelle-Calédonie. La Nouvelle-Zélande. Le Nouveau Monde, la partie du monde qui a été découverte à la fin du XVe siècle, l’Amérique. Titres célèbres : Nouvelles Histoires extraordinaires (publiées à la suite des Histoires extraordinaires), d’Edgar Poe (1845) ; Nouveaux Lundis (publiés à la suite des Causeries du lundi), de Sainte-Beuve (1863-1870) ; Nouveaux Contes cruels (publiés à la suite des Contes cruels), de Villiers de L’Isle-Adam (1888) ; La Symphonie du Nouveau Monde, d’Anton Dvorak (1893).

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4
Q

nouveau-elle ( II - 2 )

adjectif

A

2. Qui remplace un être, une chose de même ordre. Le nouveau maire. Notre nouvel appartement. Chercher un nouvel emploi. Commencer une nouvelle vie. Voici ma nouvelle adresse. Il a puisé dans cette circonstance une énergie nouvelle. ▪ Spécialement. La nouvelle histoire, école historique marquée par la fondation de la revue des Annales, en 1929, par Lucien Febvre et Marc Bloch, et qui a l’ambition de substituer à l’histoire évènementielle une histoire faisant appel à l’ensemble des sciences humaines. Le nouveau roman, nom sous lequel on désigna un mouve-ment littéraire apparu en France dans les années 1950 et regroupant des auteurs qui se définissaient par le rejet des conventions, des procédés narratifs propres au roman traditionnel. La nouvelle vague, mouvement de jeunes cinéastes qui, à la fin des années 1950, entendaient rompre avec la tradition et créer un cinéma d’auteur. La nouvelle cuisine, courant gastronomique né à la fin des années 1960, privilégiant une cuisine plus légère que la cuisine française traditionnelle. ▪ Expr. L’an nouveau, le nouvel an, le commencement de l’année. La saison nouvelle, le printemps. La nouvelle lune, la phase durant laquelle la lune est entièrement obscurcie, avant le premier croissant. Titre célèbre : Le Nouvel Esprit scientifique, de Gaston Bachelard (1934).

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5
Q

nouveau-elle ( II - 3 )

adjectif

A

3. Qui évoque une figure, un phénomène, un évènement déjà connus. C’est un nouveau César, un nouvel Alexandre. La Terre semblait menacée d’un nouveau Déluge. Titre célèbre : Julie ou la Nouvelle Héloïse, de Jean-Jacques Rousseau (1761).

4. RELIGION. Le Nouveau Testament, ensemble constitué des Évangiles, des Actes des Apôtres, des Épîtres et de l’Apocalypse (par opposition à l’Ancien Testament, com-posé des livres qui ont précédé l’ère chrétienne). Le nouvel homme, l’homme nouveau (par opposition au vieil homme), le chrétien régénéré par la grâce.

[Ne pas dire] : De nouveau pour À nouveau Un nouveau entraîneur ( un nouvel…)

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6
Q

nouvelle ( 1, 2 )

nom féminin

A

Étymologie : XIe siècle. Emprunté du latin novella, neutre pluriel substantivé de novellus, « nouveau, récent ».↪ voir aussi : II. Nouvelle (n. f.)

1. Annonce d’une chose arrivée récemment. La nouvelle de son départ n’a pas été confirmée, n’a aucun fondement. Cette nouvelle est sûre, douteuse. De fausses nouvelles. Connaissez-vous la nouvelle ? De qui tenez-vous cette nouvelle ? Être porteur de bonnes, de mauvaises nouvelles. Voici bien des nouvelles, on dit de grandes nouvelles, il est arrivé quelque chose de surprenant, d’extraordinaire, d’important. Fam. Première nouvelle ! je ne le savais pas, vous m’en voyez surpris ! ▪ Spécialement. RELIGION CHRÉTIENNE. La bonne nouvelle (traduction du grec euaggelion), l’annonce du salut que Jésus-Christ est venu apporter aux hommes.

2. Souvent au pluriel. Les nouvelles, les informations don-nées par la presse, la radio, la télévision. Nouvelles locales, régionales, nationales, internationales. Lire, écouter les nouvelles. Nouvelles du jour, dernières nouvelles, nouvelles de dernière heure, informations relatives aux derniers évè-nements qui se sont produits ou dont on vient d’être infor-mé. Entre dans le titre de diverses publications. « Les Dernières Nouvelles d’Alsace ».

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7
Q

nouvelle ( 2 fin, 3 )

nom féminin

A

▪ Spécialement. Nouvelles à la main (vieilli), sorte de journal manuscrit que l’on distribuait de la main à la main, puis, dans le vocabulaire du journalisme, échos mondains, mots d’esprit, anecdotes piquantes présentés en quelques lignes. Nouvelles en trois lignes, rubrique de faits divers cocasses créée pour le journal Le Matin par Félix Fénéon.

3. Au pluriel. Renseignements sur l’état d’une personne ou d’une chose dont on n’était pas informé depuis quel-que temps. Demander à une personne des nouvelles de sa santé. Prendre, recevoir des nouvelles d’un proche. Envoyer quelqu’un aux nouvelles, envoyer quelqu’un prendre des informations et, spécialement, en termes militaires, envoyer quelqu’un s’instruire de la position des ennemis. Être sans nouvelles d’une expédition.

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8
Q

nouvelle ( 3 fin, à autre terme )

nom féminin

A

Donnez-nous de vos nouvelles, faites-nous savoir l’état où vous vous trouvez, ce que vous faites, etc. Ne faites rien que vous n’ayez reçu, que je ne vous aie donné de mes nouvelles, que je ne vous aie fait savoir quelque chose de nouveau sur l’affaire dont il s’agit. Vous m’en direz des nouvelles, vous m’en donnerez, favorable ou défavorable, une impression que je pressens. Par menace. Vous aurez, vous entendrez de mes nouvelles, je me vengerai de vous. ▪ Prov. Pas de nouvelles, bonnes nouvelles ! sans nouvelles d’une personne, on présume qu’il ne lui est rien arrivé de fâcheux.

[Ne pas dire] : Fake news News [FranceTerme] : (Communication) Recommandation sur les équivalents français à donner à l’expression fake news : Portée par l’essor des médias sur la toile et l’activité des réseaux sociaux, l’expression anglo-saxonne fake news, qui désigne un ensemble de procédés contribuant à la désinfor-mation du public, a rapidement prospéré en français. Voilà une occasion de puiser dans les ressources de la lan-gue pour trouver des équivalents français. Lorsqu’il s’agit de désigner une information mensongère ou délibérément biaisée, répandue par exemple pour favoriser un parti politi-que au détriment d’un autre, pour entacher la réputation d’une personnalité ou d’une entreprise, ou encore pour contredire une vérité scientifique établie, on pourra recourir au terme « information fallacieuse », ou au néologisme « infox », forgé à partir des mots « information » et « intoxication ». On pourra aussi, notamment dans un cadre juridique, utili-ser les termes figurant dans la loi de 1881 sur la liberté de la presse ainsi que dans le code électoral, le code pénal ou le code monétaire et financier : « nouvelle fausse », « fausse nouvelle », « information fausse » ou « fausse information » En tout état de cause, la Commission d’enrichissement de la langue française recommande l’emploi, au lieu de fake news, de l’un de ces termes, choisi en fonction du contexte. Journal officiel du 4 octobre 2018

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9
Q

nouvelle ( II )

nom féminin

A

XVe siècle. Emprunté de l’italien novella, qui désigne, sous la plume de Boccace, le récit d’un évènement récent.↪ voir aussi : I. Nouvelle (n. f.)

Récit de fiction, de moindre longueur que le roman, sou-vent construit autour d’une aventure ou d’un personnage uniques. Un recueil de nouvelles. Nouvelle fantastique, humoristique. Les nouvelles de Mérimée, de Maupassant. « Les Cent Nouvelles nouvelles », titre d’un ouvrage anonyme composé entre 1456 et 1467, et d’un ouvrage de Philippe de Vigneulles composé entre 1505 et 1515.

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10
Q

paraître ( 1, 2 )

verbe intransitif

A

Xe siècle. Emprunté du latin parescere, de même sens, lui-même dérivé de parere, « apparaître, se montrer ».

1. Devenir visible, poindre, apparaître ; commencer de se manifester. Des bourgeons paraissent aux arbres. La côte paraît à l’horizon. L’aube, le jour paraît. Fig. Son esprit paraissait dans toutes ses réparties. ▪ Loc. verb. Faire paraître, laisser paraître, laisser voir, montrer, manifester. Faire paraître un grand courage. Il a laissé paraître son sentiment. Ne rien laisser paraître. ▪ Impers. Il a paru de grands génies dans ce siècle-là. Il y paraît, cela se voit, il en reste des marques. Cela est moins simple qu’il n’y paraît. Elle a été longtemps affaiblie par la maladie, mais il n’y paraît plus. Sans qu’il y paraisse.

2. En parlant d’un écrit. Être publié, mis en vente, livré au public. Dans ce sens, Paraître s’emploie avec l’auxi-liaire avoir si l’on veut présenter l’action, avec l’auxi-liaire être si l’on veut davantage insister sur son résul-tat. Un ouvrage à paraître. Vient de paraître, formule annonçant la parution d’un nouvel ouvrage. Une brochure récemment parue. Ce journal a paru malgré la censure. La troisième livraison de ce recueil est enfin parue. Faire paraître, publier. Faire paraître une annonce, un article dans un journal.Titre célèbre : Vient de paraître, d’Édouard Bourdet (1927).

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11
Q

paraître ( 3, 4 )

verbe intransitif

A

3. En parlant d’une personne. Se présenter, se montrer ; assister à, comparaître (aux temps composés, s’emploie toujours avec l’auxiliaire avoir). Il lui fut interdit de paraître à la cour. Paraître en public. Ce personnage ne paraît pas au troisième acte. Il n’a pas paru à la réunion. Paraître devant un tribunal, devant ses juges, devant Dieu. Un témoin qui paraît à la barre. Expr. Paraître à son avantage, sous son meilleur jour. ▪ Absolument. Briller, se donner une apparence flatteu-se, se faire apprécier, remarquer. Il cherche toujours à paraître. Vouloir paraître. L’art de paraître. Subst. Ne s’attacher qu’au paraître. L’être et le paraître.

4. Suivi d’un attribut ou d’un complément. Se présenter sous tel ou tel aspect ; sembler, donner l’impression d’être, avoir l’apparence de. Paraître triste, ému, enchanté. Il me paraît honnête homme. Il paraît plus sévère qu’il ne l’est en réalité. Ces aménagements font paraître la pièce plus vaste. Ces raisons paraissent bonnes. Cela paraît incroyable. Il paraît tout ignorer de cette affaire. Il parut céder. Elle paraît avoir vingt ans ou, elliptiquement, elle paraît vingt ans. Il a cinquante ans, il en paraît trente.

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12
Q

paraître ( 4 fin à orthographe )

verbe intransitif

A

▪ Dans des constructions impersonnelles. Il lui parut qu’il faisait froid. Il me paraît nécessaire que vous lui en parliez. À ce qu’il me paraît, cette affaire est très embrouillée. Sans pronom personnel exprimé. - on dit que, on prétend que. Il paraît qu’il y a eu, qu’il y aurait eu un accident. Il paraît qu’on aurait retrouvé le coupable.En incise. Il est, paraît-il, très riche. Fam. À ce qu’il paraît, à ce que l’on dit, d’après ce qu’on rapporte. [Ne pas dire] Paraît-il que

Orthographe

◇ Peut s’écrire paraître ou paraitre, selon les rectifications orthographiques de 1990.

[règle §3] Les accents et le tréma • accents circonflexes sur î et û.

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13
Q

parler ( I - 1 )

verbe intransitif

A

Xe siècle. Issu du latin chrétien parabolare, de même sens, dérivé de parabola, « parole », lui-même emprunté du grec parabolê, « comparaison, rencontre ; parabole ».↪ voir aussi : II. Parler (n. m.)

I. Verbe intransitif. 1. User de la faculté du langage ; proférer, prononcer, articuler des mots. L’homme est la seule créature qui ait véritablement le don de parler. Un enfant qui commence à parler, qui ne sait pas encore parler. Parler bas, parler fort. Parler à l’oreille de quelqu’un. ▪ Loc. Parler du nez, parler comme si on avait le nez bouché, d’une façon nasillarde. Parler gras, grasseyer. Parler pointu, d’une voix aiguë ou, pour les méridionaux, à la manière des Français du Nord de la France. Parler entre ses dents, en marmonnant. Parler haut, avec une certaine intensité. Parler haut et clair ; parler clair et net, haut et clair, franchement, nettement ; sans détour, sans périphrases. Il a dit son sentiment haut et clair. ▪ Expr. On croirait, on dirait qu’il va parler, se dit communément pour souligner la ressemblance, la véracité d’un portrait. ▪ Par extension. Se dit de certains oiseaux qui imitent le langage de l’homme. Apprendre à parler à un perroquet, à un mainate.

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14
Q

parler ( I - 2 )

verbe intransitif

A

2. Exprimer sa pensée en usant du langage articulé, en proférant, en prononçant une suite de mots. Parler cor-rectement, nettement, en termes choisis. Parler simplement, pompeusement. Parler avec élan, fougue, passion. Il a be-soin de parler, il aime à parler. Parler inconsidérément, en étourdi. Parler contre sa pensée, contre sa conscience. C’est une manière, une façon de parler, de s’exprimer. ▪ Entre dans de nombreuses locutions et expressions, dont certaines sont figurées. Parler juste, raisonner et s’exprimer avec justesse. Parler d’or, parler à la satisfaction de l’auditoire, de la manière la plus appropriée à la circonstance. Parler comme un livre, avec facilité et en termes recherchés (s’emploie souvent avec une nuance d’ironie). Savoir ce que parler veut dire, saisir l’allusion, comprendre à demi-mot. ▪ Parler d’abondance, improviser avec aisance. Parler à bâtons rompus, de tous les sujets qui se présentent dans la conversation, en passant librement de l’un à l’autre. ▪ Parler net, parler franc, ouvertement, résolument. Parler à cœur ouvert, avec une entière franchise. Parler dans le désert, parler inutilement à des gens qui ne veulent pas se laisser convaincre, parler en vain. ▪ Parler pour parler, parler pour ne rien dire, tenir des propos sans intérêt. Parler comme un perroquet, sans savoir ce qu’on dit ou en répétant ce qu’on entend dire à autrui. Parler à tort et à travers, sans discernement, de n’importe quoi. Parler légèrement, à la légère, au hasard, sans réfle-xion ou sans être informé. Parler en l’air, sans fondement ou sans attacher d’importance à ce qu’on dit.

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15
Q

parler ( I - 2 fin )

verbe intransitif

A

▪ Trop parler, s’exprimer sans réserve ou imprudemment. Je vous apprendrai à parler, s’emploie, par menace, pour contraindre quelqu’un à s’exprimer avec plus de respect. Il faut laisser parler le monde, les gens ou, simplement, il faut laisser parler, il ne faut pas se mettre en peine des commérages, des commentaires indiscrets ou malveillants. On dit, dans le même sens, Quoi que vous fassiez, les gens parleront. ▪ Expr. proverbiales. Il y a un temps pour parler, il faut s’exprimer à propos. Trop parler nuit, trop gratter cuit, si l’on dépasse la mesure, il en résulte un mal au lieu d’un bien. ▪ Accompagnés d’un adverbe, le participe parlant ou l’infinitif précédé de la préposition à forment des locutions. Généralement parlant, à prendre la chose en général. Strictement parlant. À parler franchement. À proprement parler, pour employer les termes exacts.

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16
Q

parler ( I - 3, 4 )

verbe intransitif

A

3. Parler à, avec, adresser la parole à ; avoir un entretien, converser avec. C’est à vous que je parle. J’ai à vous parler. Cet écolier parle sans cesse à son voisin, avec son voisin. Ils ne se parlent plus, ils sont brouillés. Je n’ai pu trouver à qui parler dans cette foule. Moi qui vous parle, formule par laquelle on insiste sur l’authenticité de son propos, de son récit. Moi qui vous parle, j’ai participé à ce débat. À qui croyez-vous parler ? se dit pour rappeler à quelqu’un la qualité, la dignité de son interlocuteur. ▪ Par extension. Parler au cœur, à l’imagination, aux passions, s’exprimer de manière à toucher le cœur, à plaire à l’imagination, à flatter les passions. ▪ Expr. fig. Trouver à qui parler, rencontrer de l’opposition, de la résistance, trouver des gens qui vous tiennent tête. Parler à un sourd ou Parler à un mur, à quelqu’un qui est résolu à ne rien entendre. Parler à son bonnet (vieilli), s’adresser à soi-même.

4. Parler de, s’entretenir de. De quoi parlez-vous tous les deux ? Nous parlons de nos affaires. Nous en avons parlé ensemble. Je n’en ai jamais entendu parler. Tout le monde, toute la ville en parle. On en parle, on ne parle que de cela, c’est le sujet de toutes les conversations. On en entendra parler, se dit d’une personne qui devrait acquérir une certaine renommée ou d’un évènement qui donnera lieu à beaucoup de commentaires. Cela ne vaut pas la peine d’en parler, c’est une chose sans importance.

17
Q

parler ( I - 4 fin )

verbe intransitif

A

Parler de peut signifier simplement Faire allusion à, évoquer. On parle de lui pour ce poste. Il parle de démis-sion, de démissionner, il en manifeste plus ou moins nette-ment l’intention. ▪ Loc. Bien parler, mal parler de quelqu’un, en dire du bien, du mal. Parlons-en ! Parlez-moi de cela ! ou, au contraire, Ne m’en parlez pas ! exclamation par laquelle on manifeste, selon les circonstances, son approbation ou sa désapprobation. (On dit aussi, elliptiquement et familièrement, Tu parles ! souvent par ironie, en signe d’incrédulité.) ▪ Expr. En parler à son aise, sans éprouver les douleurs, les misères dont on parle ; sans se sentir tenu de suivre les conseils qu’on donne. Parler de la pluie et du beau temps, s’entretenir de choses indifférentes. Faire parler de soi, acquérir une réputation, soit en bien, soit en mal. En parlant d’une femme, s’entendait surtout, autrefois, en un sens défavorable. C’est une femme dont on a parlé, dont la réputation n’est pas intacte. Cette femme n’a jamais fait parler d’elle, elle a toujours eu une conduite sage et régulière, n’a jamais donné prise à la médisance. ▪ Loc. prép. Sans parler de, indépendamment de. Il est l’objet de bien des attaques, sans parler, sans même parler des calomnies. ▪ Prov. Quand on parle du loup, on en voit la queue, se dit lorsque quelqu’un survient au moment où l’on s’entretenait de lui. Il ne faut pas parler de corde dans la maison d’un pendu, il faut éviter les allusions touchant de près les personnes présentes et pouvant les blesser.

18
Q

parler ( I - 5, 6 )

verbe intransitif

A

5. Parler pour quelqu’un, intervenir en sa faveur, intercéder pour lui. On dit, dans le sens contraire, Parler contre quelqu’un. Fig. Ses mérites parlent pour lui. Tout parle contre lui.

6. Dans des emplois absolus. Révéler, dévoiler quelque secret ; passer aux aveux. Le suspect a parlé. Je saurai bien le faire parler. Il a parlé sous la torture. Ne me forcez pas à parler, craignez que je ne révèle des choses qui ne seraient pas à votre avantage. ▪ Dans une acception plus étendue. Faire connaître sa volonté, ses intentions, ses sentiments, sa pensée. Dieu parle par la voix des prophètes. Vous n’avez qu’à parler, vous serez obéi. Parler au nom de quelqu’un. Parler de son plein chef. Chacun parla à son tour. Il donne toujours raison au dernier qui parle. Par extension. La vérité, la raison, l’équité parle par sa bouche. ▪ Spécialement. Au jeu, notamment aux jeux de cartes, annoncer son jeu, sa mise, etc. C’est à vous de parler. Son partenaire n’a pas encore parlé. ▪ Loc. Parler en maître, comme un homme dont le sentiment fait autorité ou, simplement, en adoptant un ton autoritaire et sans réplique. Faire parler quelqu’un, lui prêter un discours qu’il n’a pas tenu.

19
Q

parler ( I - 6 fin, 7 )

verbe intransitif

A

Faire parler les morts, solliciter leurs propos ou leur prêter certaines idées pour justifier ses propres positions. Fam. Voilà ce qui s’appelle parler ! Voilà qui est parler ! ou encore C’est parler, cela ! se dit pour approuver ce qui vient d’être dit, marquer son admiration, sa satisfaction. ▪ Parler signifie aussi Prendre la parole en public, pro-noncer un discours. L’art de parler en public est l’objet de la rhétorique et de l’éloquence. S’écouter parler, se complaire à son propre discours.

7. Manifester ses sentiments, ses pensées par d’autres moyens que la parole. Les muets parlent par signes. Ils se parlaient des yeux et du geste. ▪ Spécialement. Expliquer sa pensée par écrit. Aristote a très bien parlé de cette matière. Il ne me parle pas de cela dans sa lettre. Par métonymie. Le contrat ne parle point de cette clause. La loi est formelle là-dessus et parle très clairement. ▪ Par analogie. La musique, la peinture parlent à nos sens, à nos émotions. En votre absence, tout ici nous parlait de vous. Les cieux et toute la nature parlent de la puissance du Créateur. ▪ Loc. et expr. Faire parler les cartes, faire parler les tables, pratiquer la cartomancie, le spiritisme. Faire parler les armes, la poudre, s’en remettre au sort des armes, des combats. Cela parle tout seul, parle de soi, cela se comprend sans qu’il soit besoin d’explication. Les faits parlent d’eux-mêmes.

20
Q

parler ( II - 1 )

verbe transitif

A

II. Verbe transitif. 1. S’exprimer dans une langue déterminée. Parler sa langue maternelle. Parler la langue française, parler le français. L’article est couramment omis. Parler français, italien. Entre eux, ils parlent le patois, l’argot ou ils parlent patois, argot. On disait aussi Parler gascon, normand pour Parler avec l’accent gascon, normand. ▪ Parler plusieurs langues, savoir les manier. Parler un bon français, un mauvais espagnol, s’exprimer bien, mal dans cette langue. Cette langue est parlée ou, pron. à sens passif, se parle partout dans le monde. ▪ Fig. Parler français ou, vieilli, parler chrétien, s’expri-mer clairement, intelligiblement ; signifier nettement et honnêtement son intention, sa volonté. Fam. Parler hébreu, chinois, s’exprimer sur des sujets ou en des termes inconnus de l’interlocuteur.

21
Q

parler ( II - 2 à autre terme )

verbe transitif

A

2. S’entretenir de ; prendre pour sujet de conversation, de discours (est alors suivi directement du complément, sans l’article). Parler musique, peinture. Parler politique, affaires. Parler chicane, parler de procès, de procédure. Fam. et péj. Parler boutique, se dit de plusieurs personnes qui s’entretiennent du métier qu’elles ont en commun. Parler chiffons, de vêtements et, fig., de choses futiles. ▪ Loc. Parler raison, chercher à raisonner quelqu’un, ou revenir soi-même à la raison. Parler raison à un enfant. Voilà enfin parler raison.

[FranceTerme] : (Informatique | Télécommunications) cliquer-parler [n. m.]

22
Q

particularisme

A

XVIIe siècle. Dérivé de particulier (XIIIe siècle. Emprunté du bas latin particularis, « particulier ; partiel » )

1. THÉOLOGIE. Doctrine enseignant que Jésus-Christ est mort pour les élus, et non pour les hommes en général. L’Église catholique a condamné les jansénistes pour particularisme.

2. Sentiment, attitude d’une population qui, à l’intérieur d’une communauté nationale, est soucieuse de conserver ses traditions, ses usages, ses lois propres, ou qui revendique une certaine autonomie politique. Particu-larisme culturel, linguistique, ethnique. Particularisme breton. Particularisme catalan, basque. Le particularisme bavarois, écossais. Se dit parfois, par extension, de la volonté manifestée par un peuple de maintenir et d’affirmer son caractère national. ▪ Par métonymie. Les particularismes locaux, régionaux. Particularisme religieux.

23
Q

régional-e ( 1, 2 )

adjectif

A

XVe siècle. Dérivé de région, avec influence du latin tardif regionalis, « provincial ».

1. Qui appartient, qui est relatif à une partie déterminée d’un territoire national possédant une unité géographi-que, historique ou des caractères particuliers. Tradition, coutume régionale. Cuisine régionale. Des costumes régio-naux. La presse régionale. L’écrivain régional Henri Pourrat ▪ Spécialement. Langue régionale, qui n’est ou n’a été parlée que dans une province ou une région. On parlait autrefois la langue d’oc dans le Sud de la France, la langue d’oïl dans le Nord. Le breton, le basque, le catalan sont, en France, des langues régionales. Il ne faut pas confondre dialecte et langue régionale, une langue régionale pouvant comporter plusieurs dialectes. Mot régional, propre à une partie d’un territoire, faisant référence à une réalité ou à une prononciation locale. La corneille a pour noms régionaux « graille » et « grolle ». « Échalier », « gatte » sont des variantes régionales d’« escalier », de « jatte ». Le terme « yeuse », qui désigne le chêne vert, est d’origine régionale. ▪ Subst. SPORTS. Se dit d’un sportif originaire de la région dont on parle, ou qui l’habite. C’est le régional de l’étape qui l’a emporté.

2. Qui est relatif à une partie du monde, qui concerne un ensemble géographique, ou un certain nombre de pays voisins. Alliance régionale. Ce satellite permettra l’installation d’un réseau régional de transmissions.

24
Q

régional-e ( 3 à autres termes )

adjectif

A

3. Relatif à la région, en tant que collectivité territoriale. Le conseil régional, assemblée délibérante élue au suffrage universel. Les élections régionales ou, ellipti-quement et subst., les régionales. Une chambre régionale des comptes. Le conseil économique, social et environne-mental régional. ▪ Se dit aussi de la région, considérée comme circons-cription administrative. Direction régionale des affaires culturelles ou, par abréviation, DRAC. ▪ Spécialement. MILITAIRE. Se disait naguère de ce qui se rapportait à une région de l’armée de terre, une région aérienne ou une région maritime. TRANSPORTS. Réseau express régional ou, par abré-viation, R.E.R, qui dessert la région parisienne. Transport express régional ou, par abréviation, T.E.R.

4. MÉDECINE. Qui concerne une région anatomique, par opposition à Local et à Général.

[FranceTerme] : (Économie et gestion d’entreprise) délocalisation dans le pays (Transports et mobilité) avion de transport régional ● compagnie de transport régional

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Q

perception

nom féminin

A

XIVe siècle. Emprunté du latin perceptio, « action de saisir par l’esprit, connaissance », lui-même dérivé de percipere, « recueillir, percevoir ».

1. Action de percevoir une somme due. La perception d’un salaire, des allocations familiales. La perception d’un loyer. ▪ Spécialement. Recouvrement par l’État des impôts et des taxes. Perception des contributions, des redevances. Par métonymie. L’administration chargée de ce recouvre-ment ; le bâtiment où elle se tient. Adressez-vous à la perception.

2. PHILOSOPHIE. PSYCHOLOGIE. Acte par lequel le sujet se forme la représentation d’un objet appréhendé par les sens. Perception visuelle, auditive, tactile. Le daltonisme est un trouble de la perception des couleurs. La perception spatiale. La perception des saveurs, des odeurs. La perception de la douleur. Seuil de perception, intensité minimale que doit atteindre un stimulus pour être perçu par les organes des sens. Petites perceptions, qui, selon Leibniz, correspondent à des impressions trop faibles, trop nombreu-ses ou trop confuses pour être directement saisies par l’es-prit, mais dont on acquiert la conscience réfléchie ou aperception du fait de leur enchaînement, de leur répétition ▪ Par extension. Dans l’usage courant, action de saisir, d’appréhender des faits par l’esprit. Avoir une perception nette, confuse de la situation. Sa perception des évènements est erronée. ▪ GRAMMAIRE. Verbes de perception, comme voir, regarder, apercevoir, écouter, entendre, sentir. Certains verbes de perception peuvent introduire une proposition infinitive, comme dans « On entend les oiseaux chanter », « Je l’ai vu arriver ».