définitions courantes - 23 Flashcards
faire ( I - A - 1, 2 )
v. trans.
verbe transitif, intransitif, impersonnel et pronominal Etymologie : IXe siècle. Du latin facere, « faire ».
Remarque : Faire est employé avec excès à propos de toute activité. Il convient, chaque fois qu’on le peut, de préférer au verbe faire le verbe approprié à l’action. Ainsi, on préfèrera Construire une maison à :Faire une maison, Peindre un portrait à : Faire un portrait, On s’habitue à tout à :On se fait à tout, etc.
I. Verbe transitif. A. Créer, produire, fabriquer. 1. Tirer du néant, donner l’être, l’existence à. Dieu fit le ciel et la terre. Dieu fit l’homme à son image. Par extension. Expr. Tous les jours que Dieu fait, chaque jour.
- Fam. Mettre au monde, donner naissance à. La chatte vient de faire ses petits.
faire ( I - A - 3 )
v. trans.
-
Produire, élaborer par un processus naturel ou en mettant à profit un processus naturel.a.En parlant d’une plante. Cet arbre a fait des racines, des bourgeons. Faire des fruits.En parlant d’un animal.L’abeille fait du miel. L’araignée fait sa toile.▪ Par analogie. Fam.En parlant d’une personne ou d’un animal.Faire ses dents, se dit d’un jeune enfant dont les dents sont en train de pousser. Faire un abcès. ◉Remarque:Ces emplois sont d’un style très négligé. ▪Par extension. Fam. Évacuer de l’organisme certaines matières. Faire ses besoins.
b. Faire croître, cultiver. C’est une région où l’on ne fait que de la vigne. Cet agriculteur fait surtout du blé. (On dit mieux : Produire ou Cultiver.) Par extension. Récolter. Nous avons fait beaucoup de maïs cette année.
c. Provoquer l’apparition d’un phénomène naturel ou en reproduire les effets. Faire du feu pour se chauffer. Faire un courant d’air (on dira mieux : Créer, établir un courant d’air). Expr. fig. et fam. Faire la pluie et le beau temps, pouvoir décider de tout à sa guise. Pop. Faire du vent, s’agiter pour se donner de l’importance.
faire ( I - A - 4 )
v. trans.
-
Réaliser, fabriquer, élaborer en mettant en œuvre les recettes, les préceptes, les règles d’un savoir-faire, d’une technique, d’un art ou d’un métier.a. Façonner, modeler. Faire une statuette d’argile. ▪Expr. fig. C’est un homme comme on n’en fait plus, d’une nature exceptionnelle, comme on n’en rencontre plus guère.
b. Obtenir à partir d’un produit naturel ou d’une ma-tière première transformée par l’art ou l’industrie, con-fectionner. Faire du pain avec de la farine de froment. Il fait lui-même son vin, son huile. Faire une robe, un bouquet, un collier. Cet ébéniste fait de fort beaux meubles. Spécialement. Apprêter à l’aide de divers ingrédients. Faire une omelette. Faire des confitures. ▪ Expr. fig. et pop. Faire son beurre, tirer d’importants profits d’une activité, d’une situation.
c. Construire, édifier, bâtir. Faire un mur en briques. En parlant de certains animaux. Les castors font des digues de bois et de terre. Des hirondelles ont fait leur nid
d. Concevoir, composer, rédiger. Faire de la prose. Faire un poème, un roman, une pièce de théâtre (on dira mieux : Composer, écrire un poème, un roman, une pièce de théâtre). Faire un discours (on dira mieux : Rédiger un discours). Faire une loi.
faire ( I - B - 1, 2 )
v. trans.
B. Constituer, former par soi-même ou à l’aide de divers éléments. 1. Amasser, assembler, rassembler. Faire des provisions pour la semaine. Faire des économies. Faire du butin. Expr. Faire l’appoint, payer exactement la somme due de manière qu’on n’ait pas à rendre la monnaie. Fig. et fam. Faire de l’argent, s’enrichir rapidement. ▪MARINE. Se ravitailler en. Faire des vivres, de l’eau. ▪ Par métonymie. Faire le plein d’essence ou, elliptique-ment et fam., faire le plein, remplir le réservoir d’un véhicule. ▪ Par extension. Assurer, procurer, fournir. Sa famille lui fait une rente mensuelle (lui sert une rente mensuelle est mieux).
- Former ou concourir à former. Les deux villes n’en font plus qu’une. À cet endroit, la route fait un coude.Expr. fig. Faire tapisserie, assister à une réunion, à une discussion sans y prendre part ; se dit spécialement, au cours d’un bal, des femmes ou des jeunes filles que personne n’invite à danser.
faire ( I - B - 2 fin, 3 )
v. trans.
▪ Spécialement. Deux et deux font quatre. GRAMMAIRE. Prendre telle ou telle forme, telle ou telle marque. « Cheval » fait « chevaux » au pluriel. « Aimer » fait, au futur, « j’aimerai », « tu aimeras », etc. ▪ Loc. verb. Faire nombre, constituer un groupe nombreux, former un ensemble important. Faire cercle, s’assembler en formant un cercle. Faire chorus, répéter en chœur et à l’unisson le chant d’un soliste et, fig. et fam., joindre sa voix à d’autres, manifester son ralliement à l’opinion d’une personne ou d’un groupe (souvent en mauvaise part). Fig. Faire bloc, s’unir pour affronter un danger, un ennemi commun. Faire corps, être étroitement uni, se montrer solidaire. ▪ Expr. Faire cause commune avec quelqu’un, unir ses inté-rêts à ceux de cette personne, se liguer avec elle. Faire équipe avec quelqu’un, travailler avec quelqu’un et, par extension, œuvrer avec lui à un projet commun. Faire bande à part, se détacher d’un groupe pour former un groupe distinct et, fig., se tenir à l’écart. Faire bon ménage avec quelqu’un, bien s’entendre avec lui. Les deux font la paire, se dit, le plus souvent en mauvaise part, de deux personnes qui se ressemblent et entretiennent une connivence particulière. Ces deux êtres ne font qu’un, ils sont étroitement unis.
- Constituer l’essence ou l’élément essentiel d’une chose, ce qui la définit en dernière analyse. La clarté fait le principal mérite de son style. C’est ce qui fait la qualité de ce vin.
faire ( I - C - 1 )
v. trans.
C. Déterminer les conditions d’existence, les qualités d’un être, l’état d’une chose ; être l’origine ou la cause de. 1. Occasionner, susciter, faire naître.a. En parlant d’une personne. Être l’auteur, l’instigateur, le responsable de. Faire un scandale, un esclandre. Faites-moi ce plaisir. Faire du tort à quelqu’un. Faire un affront, une avanie. Faire du bien à quelqu’un, lui procurer un avantage, lui rendre service, lui accorder une faveur (vieilli). Faire du mal à quelqu’un, lui nuire. Faire le bonheur, le malheur de quelqu’un. Ce garçon fait la joie de sa mère.▪ Expr. fam. Faire la partie belle à quelqu’un, lui faciliter les choses. Faire des phrases, s’exprimer de maniè-re emphatique et prolixe. Faire des histoires, compliquer inutilement les choses, créer des incidents. Faire un drame, des drames, faire tout un drame, voir Drame. Faire un malheur, se laisser aller à la violence. Retenez-moi ou je fais un malheur ! Dans l’argot du spectacle, par antiphrase, connaître un succès retentissant. Ce chanteur et, par extension, ce film fait un malheur. ▪ Loc. verb. Faire tort, nuire, porter tort. Faire échec à, empêcher de réussir une action, de mener à bien une en-treprise en suscitant des obstacles. Faire échec à l’enne-mi, à la sédition. Faire offense, faire injure. Faire violence. Faire honte à quelqu’un, lui adresser des reproches pour lui inspirer des remords, le mettre dans son tort. Faire droit à, voir Droit III. Faire grâce, épargner et, spécialement, pour un souverain ou un chef d’État, user du droit de grâce.
faire ( I - C - 1, b )
v. trans.
b. En parlant d’un phénomène, d’un évènement, etc. Entraîner, provoquer, avoir pour effet, pour résultat, pour conséquence. La tempête a fait de gros dégâts. L’ac-cident a fait plusieurs morts et de nombreux blessés. Une bonne pluie ferait grand bien aux cultures. Ce traitement m’a fait beaucoup de bien, m’a procuré un grand soulage-ment. La nouvelle fit grand bruit. Cela fit sa gloire, son renom, sa fortune. Cela ne fait aucune difficulté, c’est facile, cela ne pose aucun problème. Cela ne fait rien. Le temps ne fait rien à l’affaire. ▪ Expr. Faire de l’effet, faire bel effet, avoir belle apparence, causer une heureuse impression. Grand bien lui fasse ! se dit par antiphrase pour signifier son indifférence à l’égard de quelqu’un. Fam. Cela ne me fait ni chaud ni froid, cela m’est indif-férent. Qu’est-ce que cela peut bien vous faire ? cela ne vous concerne, ne vous lèse en rien. Faire des ravages, entraîner des dégâts ou des dommages importants, avoir un effet désastreux et, fig. et iron., en parlant d’une personne, exercer un grand pouvoir de séduction. ▪ Par métonymie. Faire des heureux. Leur décision fit quelques mécontents. L’injustice fait les révoltés. Votre maladresse vous fera des ennemis. ▪ Expr. proverbiales. L’argent ne fait pas le bonheur. L’union fait la force. Le malheur des uns fait le bonheur des autres. Les bons comptes font les bons amis. L’occasion fait le larron, certaines circonstances peuvent pousser un honnête homme à la faute. Une hirondelle ne fait pas le printemps, d’un fait isolé on ne saurait tirer une conclusion générale et définitive. ▪ Loc. verb. Faire rage, se déchaîner avec la dernière violence. L’incendie, la tempête faisait rage. Faire fureur, susciter un vif engouement. Une mode qui fait fureur. Faire date, marquer un moment important, une étape décisive. Faire foi, établir d’une façon indubitable, servir de preuve, de témoignage. Faire jurisprudence, en matière de procédu-re, servir de référence pour des cas semblables. Faire défaut, manquer.
faire ( I - C - 1 c, 2 )
v. trans.
c. Loc. verb. En parlant d’une personne ou d’une chose. Faire plaisir. Faire mal, occasionner une douleur. Faire peur. Faire impression, faire sensation, frapper les esprits, susciter un vif intérêt. Faire envie, faire pitié. Faire florès, obtenir un succès éclatant, réussir brillamment. Faire merveille, avoir un résultat remarquable. Faire illusion, être l’objet d’une appréciation erronée, superficielle. Faire école, susciter des disciples, des imitateurs, créer un mouvement, une vogue. Faire honneur. En parlant d’une personne. Faire honneur à quelqu’un, lui prodiguer des marques de considération, de respect. Faire honneur à quelque chose, s’en montrer digne. Fam. Faire honneur à un plat, à un repas, montrer un bel appétit. En parlant d’une chose. Cet acte lui fait honneur, l’honore.
2. Établir, souscrire une convention ayant pour effet de créer des obligations réciproques. Faire une trêve. Faire un pacte. Faire un marché (on dira mieux : Conclure un marché). Faire un emprunt (on dira mieux : Contracter un emprunt). Expr. Faire la paix, signer un traité de paix (vieilli) et, fig. et fam., se réconcilier. ▪ Loc. verb. Faire alliance avec quelqu’un. Il sut faire alliance avec ses rivaux. Faire affaire avec quelqu’un, conclure un marché, une transaction commerciale.
faire ( I - C - 3 )
v. trans.
-
Faire, suivi d’un infinitif ou d’une proposition complétive introduite par que. Être la cause prochaine ou éloignée de l’action exprimée. a. Suivi d’un infinitif. Faire tomber un verre. Faire entrer, faire sortir un visiteur. Faire attendre, faire patienter. . Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit, ne m’attribuez pas de tels propos. Je ne vous le fais pas dire ! s’emploie pour souligner la spontanéité d’un accord, d’un aveu. Faire régner l’ordre. Faire porter à quelqu’un la responsabilité d’un échec. Cela fait augurer un heureux dénouement. Vous me faites perdre patience. Faire languir quelqu’un. Cela nous fera gagner du temps. C’est le dépit qui le fait parler. Cela fait frémir. Il a réussi à faire prévaloir ses droits. On ne peut lui faire entendre raison. Ce spectacle fait courir tout Paris. Il nous a fait admirer sa collection de tableaux. Litt. On les a fait mourir, on les a mis à mort, ils ont été exécutés. ▪ Loc. verb. Faire naître, engendrer, susciter. Une telle découverte fait naître de grands espoirs. Faire valoir, mettre en valeur. Faire valoir une objection, l’avancer. Elle ne cessait de faire valoir son fils, de vanter ses mérites. ▪ Spécialement. Charger de ; donner des instructions en vue de. Faire prévenir un ami. Ils ont fait dire qu’ils ne viendraient pas. Faire demander quelqu’un, réclamer sa présence, dire d’aller le chercher. Faire construire une maison. Faire établir un devis par un artisan. Le candidat a fait apposer des affiches par toute la ville. Faire dresser un acte notarié. Faire faire, donner à exécuter, charger de réaliser, d’effectuer.. ▪ Dans ces emplois, le participe passé, fait, reste invariable. Je les ai fait chercher partout. La maison qu’il a fait construire.
b. Suivi d’une proposition complétive introduite par que, veiller à, s’efforcer de. C’est à vous à faire que rien ne manque (class.). Faites que tout rentre dans l’ordre. Pouvais-je faire que ce malheur n’arrivât pas ? Expr. Fasse le ciel qu’il parvienne à bon port.
faire ( I - C - 4 )
v. trans.
- Constituer en une certaine dignité ou conférer un certain titre à ; désigner pour une charge, une fonction, une distinction ; élever à un certain rang. On l’a fait de l’Académie (class.), il a été élu à l’Académie française. Il vient d’être fait cardinal. Nous vous faisons chevalier de la Légion d’honneur, formule solennelle qui accompagne la remise des insignes de cette décoration. Il vous a fait son héritier, son exécuteur testamentaire, il vous a constitué son héritier, son exécuteur testamentaire. HISTOIRE. « Qui t’a fait comte ? – Qui t’a fait roi ? », échange de propos entre Robert le Pieux, fils d’Hu-gues Capet, et le comte Adalbert de Périgord. A pris une valeur proverbiale pour exprimer, dans un désaccord entre deux personnes, leur situation et leurs obligations réciproques. ▪ Expr. Faire quelqu’un juge dans une affaire, solliciter son avis ou son conseil. Je vous fais juge, je vous prends à témoin de la justesse de mon propos, de ma cause. ▪ Prov. L’habit ne fait pas le moine, il ne faut pas juger les gens sur la seule apparence ; par extension, se dit d’une personne dont la conduite n’est pas conforme à son état. ▪ Par analogie. Attribuer telle ou telle qualité à, donner pour, considérer comme. On le fait plus riche qu’il n’est. Suivi d’un infinitif. On le fait à tort descendre des Bourbons.
faire ( I - C - 5, 6 )
v. trans.
- Faire à, accoutumer, habituer à. Les voyages l’ont faite à la fatigue. Les épreuves qu’il a subies l’ont fait à toutes les privations.
- Faire de, transformer dans sa nature une personne ou une chose, la rendre différente de ce qu’elle était, lui conférer un caractère qu’elle ne possédait pas. Sa réussite a fait de lui un autre homme. Le malheur a fait de lui l’ombre de ce qu’il était. Spécialement. Développer les aptitudes naturelles d’une personne, la former par un exercice convenable ou approprié. Son professeur de piano a fait d’elle une excellente interprète. Affecter une chose à un nouvel usage, lui assigner une nouvelle fonction. On a fait du palais du Louvre un musée. Faire d’une grotte un abri. Expr. fig. Faire à quelqu’un un rempart de son corps, se placer devant lui pour le protéger d’une attaque, d’un danger. ▪ Par extension. Employer quelque chose ou quelqu’un, en disposer ou en tirer parti de façon ou d’autre. Que voulez-vous que je fasse de cet homme-là ? en quoi peut-il m’être utile, servir mes desseins ? Qu’allons-nous faire de lui ? quel sort lui réserver ? Faites-en ce que vous voulez. C’est un homme dont on fait ce qu’on veut, qu’on mène aisément. Il ne sait que faire de son temps, de son argent. Loc. N’avoir que faire de, ne pas se soucier de, ne faire aucun cas de, n’avoir nul besoin de. Ce sont des objets dont nous n’avons que faire. Je n’ai que faire de vos conseils. Vieilli. Il n’a plus que faire d’étudier, il en sait assez. Fam. Ne pas savoir quoi faire d’une chose, en être embarrassé, ne savoir quel usage lui destiner.
faire ( I - C - 6 fin )
v. trans.
▪ Expr. Faire argent de tout, employer tous les moyens, honnêtes ou non, pour gagner de l’argent et, par exten-sion, être âpre au gain. Faire flèche de tout bois, avoir recours à tous les moyens possibles pour parvenir à ses fins. Faire de nécessité vertu, accueillir avec une apparente bonne grâce ce qu’on ne peut éviter. Ne me faites pas un mérite d’une action si naturelle. Faire ses délices d’une chose, y prendre un vif plaisir, s’en régaler, lui trouver beaucoup d’agrément. Fam. Faire de tout un drame, dramatiser sans motif. J’en fais mon affaire, je me charge de mener à bien cette entre-prise, je prends sur moi de régler cette question. Faire ses choux gras de quelque chose, en faire son profit. Ne faire qu’une bouchée d’un mets, le manger goulûment et, fig., ne faire qu’une bouchée d’un adversaire, en venir à bout aisément.
faire ( I - D - 1 )
v. trans.
D. Employer ses forces, son talent, son esprit, consacrer son temps à une activité quelconque ; s’occuper à ou de quelque chose. 1. Entreprendre et accomplir une action ; effectuer, commettre, perpétrer un acte. Faire une bonne, une mauvaise action. Faire la conquête d’une province. Faire une révolution, un coup d’État. Faire le siège d’une ville et, fig., d’une personne, afin d’obtenir d’elle ce que l’on désire. J’ai fait ce que j’ai cru devoir faire, j’ai agi se-lon ma conscience. Faire quelque chose par devoir, par intérêt. Faites-le par amitié pour lui. Faire un envoi. Faire une démarche. Faire un effort, tous ses efforts. Faire un choix. Faire une faute, une sottise.Faire une colère,* en par-lant d’un enfant, manifester son mécontentement par des hurlements, des trépignements. *Faire un caprice*, manifester des exigences soudaines et sans motif. *Faire une farce*, jouer un tour pour faire rire aux dépens d’autrui. *Faire des progrès.Elliptiquement et fam**. C’est plus facile à dire qu’à faire.
faire ( I - D - 1 suite )
v. trans.
▪ Spécialement. À propos d’une activité mentale, d’un état psychique. Faire un rêve, un cauchemar. ▪ Loc. Ce faisant, en agissant ainsi. Pour ce faire, pour parvenir à un tel résultat. ▪ Loc. verb. Faire halte, faire escale. ▪ Expr. Faire bon accueil à quelqu’un. Faire l’aumône, la charité à quelqu’un. Il m’a fait l’amitié de me dédier son livre. Faire appel à quelqu’un. Faire l’apprentissage de la vie. Il n’en fera jamais d’autres (fam.), il ne commet que des bévues. En faire de belles (fam.), se signaler par ses in-cartades. Faire des bêtises, en parlant d’un enfant, être déso-béissant, turbulent, et, par euphémisme, en parlant d’un adulte, commettre des imprudences, des malhonnêtetés. Bien faire les choses, agir avec libéralité. Faire quelque chose pour quelqu’un, lui accorder ou lui obtenir un avantage, exaucer son souhait. Avoir quelque chose à faire avec (fig.), n’être pas sans rapport avec. Faire les quatre cents coups (fam.), avoir un comportement agité ou mener une existence dissipée. Faire la cour à une femme, la courtiser. Faire un exemple, punir sévèrement quelqu’un pour dissuader les autres. Faire la fête (fam.). Faire une fin (fam.), se résoudre à s’établir, notamment par le mariage. Faire la foire (vulgaire), se livrer à des excès tapageurs. Faire des folies, se livrer à des extravagances, à des écarts de conduite ou des dépenses excessives. Il a fait l’impossible pour parvenir à vous joindre. Faire la leçon, la morale à quelqu’un, le tancer, le morigéner. Faites le nécessaire. Faire la noce (pop.), se livrer à toutes sortes de désordres. Faire la vie (fam.), mener une vie dissolue, dispendieuse. Faire la preuve de quelque chose. Il a fait la preuve de son innocence. Faire un procès à quelqu’un, in-tenter contre lui une action judiciaire. Il a encore fait des siennes (fam.), une fois de plus, il a agi de façon fâcheuse. Spécialement. Faire la guerre à une nation, entrer en conflit avec elle, mener une guerre contre elle. Ce prince aimait à faire la guerre, à guerroyer. Fig. et fam. Faire la guerre à quelqu’un, l’attaquer, le réprimander dans l’espoir de corriger certains de ses travers. Par extension. Faire la guerre aux abus, à l’injustice.
faire ( I - D - 1 fin )
v. trans.
▪ Que vous ai-je donc fait ? en quoi vous ai-je nui ? Il ne sait plus ce qu’il fait, il perd la tête, il déraisonne. Nous ne pouvons rien y faire, nous ne pouvons y porter remède. Que voulez-vous que j’y fasse ? Rien n’est encore fait, la chose n’est pas certaine et, par extension, aucune décision n’a en-core été prise. Il n’y a rien à faire, il n’y a plus rien à faire, la situation est sans remède, tout est perdu. Rien à faire ! pour exprimer un refus ou une impossibilité. Je n’ai rien à faire avec cette personne, je me refuse à tout commerce avec elle. Ne savoir que faire, être dans l’embarras. N’avoir que faire en un lieu, ne pas être à sa place, être inutile ou importun. N’en rien faire, se garder de faire ce dont il est question. Tout faire pour, faire tout pour, déployer tous ses efforts en vue de. Ne faire que, suivi d’un infinitif. Ne cesser de. Il ne faisait que dormir. Ne faire que croître et embellir. Elle ne fait que se lamenter. Impers. Il ne fit que pleuvoir. Se borner à, se contenter de. Je ne fais que passer. Il n’a fait qu’exécuter les ordres Venir seulement, venir à peine de. Nous ne faisions que nous mettre à table lorsqu’il arriva. Cela ne fait que com-mencer. N’avoir d’autre résultat que. Sa démarche n’a fait que précipiter sa chute. Titres célèbres : Que faire ? essai de Lénine (1902) ; Faisons un rêve, comédie de Sacha Guitry (1916).