définitions courantes - 40 Flashcards
relation ( 1, 2 )
nom féminin
XIIIe siècle. Emprunté du latin relatio, « action de porter de nouveau ; rapport, témoignage », lui-même dérivé de referre, « porter en arrière, rapporter ».
1. Action de relater ; récit, narration d’évènements dont l’auteur a le plus souvent été le témoin. Une relation fidèle, exacte des faits. La relation d’une insurrection. Titre célèbre : Relation d’un voyage de Paris en Limousin, lettres de Jean de La Fontaine (écrites en 1663).
2. Rapport, lien qui unit deux ou plusieurs choses, deux ou plusieurs phénomènes, connexion qu’on peut établir entre différents faits. Y a-t-il une relation entre ces incidents ? En grammaire,la préposition « à » peut exprimer une relation spatiale ou temporelle. Une relation de cause à effet, de causalité.▪ Loc. verb. Être, mettre en relation, être, mettre en rapport. Mettre en relation les marées et les cycles lunaires.
relation ( 2 suite )
nom féminin
▪ Spécialement. PHYSIOLOGIE. Fonctions de relation, par lesquelles un organisme vivant entre en contact avec son milieu. Dans le règne animal, les fonctions de relation comprennent les fonctions motrices et les fonctions sensorielles, telles que l’audition, l’olfaction et la vision. – MATHÉMATIQUES. PHYSIQUE. Lien qui unit plu-sieurs éléments ou variables, appartenant à un ou à plu-sieurs ensembles ; formule, fonction, équation exprimant ce lien. Relation binaire, qui unit deux termes. Les fonctions et les applications sont des relations binaires entre deux ensembles. Relation métrique, qui permet d’exprimer les longueurs des segments d’une figure géométrique les unes en fonction des autres. Le théorème de Pythagore traduit une relation métrique.Relation d’équivalence,* relation réflexive, symétrique et transitive. *Relationd’ordre,* dans un ensemble, relation réflexive et transitive, telle que, si elle se vérifie pour le couple d’éléments (a, b) et le couple (b, a), ces éléments sont identiques. *Les relations (inférieur ou égal à) et (supérieur ou égal à) sont des relations d’ordre.La relation de Chasles, qui permet d’effectuer la somme de deux vecteurs. La relation de Chasles est notée . La relation d’Einstein, qui exprime le lien entre la masse et l’énergie, s’écrit E=mc2. Les relations de conjugaison et de grandissement, en optique, qui permettent de déterminer la position et la taille de l’image que donne d’un objet un système optique, tel qu’une lentille ou un miroir.
relation ( 2 fin, 3 )
nom féminin
LOGIQUE. Jugement ou proposition de relation, qui pose un rapport unissant le sujet et son prédicat. À la proposition de relation, du type « Pierre est le père de Paul », s’oppose la proposition d’inhérence, du type « Pierre est un homme ». PSYCHANALYSE. Relation d’objet, mode d’interaction avec le monde extérieur qui se manifeste dans le rapport que le sujet entretient avec certains objets. GRAMMAIRE. Adjectif de relation, qui exprime un rapport entre le nom qu’il complète et le nom dont il est dérivé (on dit aussi Adjectif relationnel). « Ministériel » dans « un arrêté ministériel » et « polaire » dans « l’étoile polaire » sont des adjectifs de relation. Contrairement aux adjectifs qualificatifs, les adjectifs de relation ne peuvent être modifiés par un adverbe d’intensité. LINGUISTIQUE. Relation de présupposition, relation entre deux unités linguistiques, dont l’une implique la présence de l’autre. Il existe une relation de présupposition entre le déterminant et le substantif.
3. Lien qui existe ou se crée entre deux ou plusieurs personnes. Avoir, entretenir de bonnes relations avec quel-qu’un. Des relations conflictuelles, mondaines. Avoir des relations charnelles, sexuelles. Une relation épistolaire, qui s’établit par le biais d’une correspondance écrite. Les relations familiales, hiérarchiques. Des relations de bon voisinage. Une relation de maître à esclave.
relation ( 3 suite )
nom féminin
▪ Loc. Être en relation ou en relations avec quelqu’un, être en contact avec lui. Mettre en relation différentes personnes - les présenter les unes aux autres. Par relations, grâce à des liens personnels, directs ou indirects. Il a obtenu cet emploi par relations. ▪ Par métonymie. Personne que l’on côtoie, que l’on fré-quente sans lui être étroitement lié. Le cercle, le réseau de ses relations est très étendu. Faire jouer, faire agir ses relations. Loc. Avoir des relations, connaître des personnes influentes. ▪ Par analogie. Rapport, lien qu’entretiennent entre eux des groupes constitués, des peuples, des nations. Être chargé des relations avec la clientèle, avec la presse. Les relations publiques, ensemble de moyens qu’un groupe, une entreprise, une institution mettent en œuvre afin de se faire connaître et de promouvoir leurs actions. Les relations politiques, économiques, culturelles unissant deux pays. Les relations extérieures, qu’entretient un pays avec les pays étrangers. Les relations diplomatiques, établies entre les États par l’intermédiaire de leurs représentants. Pierre Renouvin et Jean-Baptiste Duroselle écrivirent en 1964 une « Introduction à l’histoire des relations internationales ». De 1981 à 1986, le nom officiel du ministère des Affaires étrangères était ministère des Relations extérieures. Les relations franco-allemandes.
relation ( 3 fin à autre terme )
nom féminin
▪ Spécialement. BIOLOGIE. Relations entre espèces, qui unissent différentes espèces vivant dans un milieu donné. La symbiose et le parasitisme sont deux types de relations entre espèces. Relation phylogénétique, lien de parenté entre espèces, mis en évidence par la présence de caractères dérivant d’un ancêtre commun..
[FranceTerme] : (Chimie) relation quantitative structure-activité (Économie et gestion d’entreprise) gestion des relations avec la clientèle
religion ( 1 )
nom féminin
XIIe siècle, « monastère ; état monastique », puis « ensem-ble de croyances ». Emprunté du latin religio, « scrupule, respect », puis « croyance religieuse, religion ».
1. Ensemble de relations qu’établissent et entretiennent les individus avec des forces ou des êtres auxquels ils attribuent une réalité surnaturelle et un caractère sacré. Science et religion. Philosophie de la religion. « La religion est l’opium du peuple », expression tirée de la Contribution à la critique de la philosophie du droit de Hegel, de Karl Marx.
▪ Par extension. Système de croyances et de pratiques spirituelles propres à une communauté dont les membres partagent la même foi. Embrasser, adopter, professer, pratiquer une religion. Abjurer, renier sa religion. Les croyants, les fidèles d’une religion. Les ministres d’une religion. L’histoire des religions. Le Proche-Orient est considéré comme un carrefour de religions. ▪ Religion monothéiste, polythéiste. Religion animiste, féti-chiste. La religion des anciens Égyptiens, des Grecs, des Romains, des Celtes. Religions à mystères,nom donné aux religions orientales qui se répandirent dans le bassin médi-terranéen au début de notre ère, et dont les adeptes étaient soumis à des rites secrets d’initiation. La religion des Incas, des Mayas.
religion ( 1 fin )
nom féminin
▪ La religion chrétienne, du Christ ou de Jésus-Christ. La religion juive, judaïque, israélite, la religion de Moïse. La religion musulmane, islamique, la religion de Mahomet. La religion védique, brahmanique, hindoue. ▪ Au sein du christianisme. Les religions catholique, orthodoxe, protestante. La religion anglicane. La religion réformée, désigne, à partir du XVIe siècle, le protestantisme et en particulier le calvinisme (on a dit aussi péjorativement, au xviie siècle, la religion prétendue réformée ou, par abréviation, la R.P.R.). Religion luthérienne ou de Luther, calviniste ou de Calvin. ▪ Loc. Religion révélée, dont les dogmes sont fondés sur la manifestation directe de la pensée et de la volonté de Dieu. Religions du Livre, désigne, dans la langue courante, les religions fondées sur des textes sacrés contenant une révélation. Le judaïsme, le christianisme et l’islam sont dits religions du Livre. Religion d’État, reconnue comme officielle par un État qui lui confère un statut privilégié, voire exclusif. ▪ Par extension. Piété, dévotion. Avoir de la religion. C’est un homme sans religion, qui a beaucoup de religion.
Titre célèbre : Les Deux Sources de la morale et de la religion, d’Henri Bergson (1932).
religion ( 2 )
nom féminin
2. Absolument. Désignait naguère le catholicisme, la foi catholique, par opposition aux croyances de ceux qui, ne reconnaissant pas la foi de l’Église, étaient jugés héréti-ques, infidèles, ou par opposition à l’athéisme, ou au libertinage au sens classique du terme. Ce prince fut le rempart de la religion. Les serviteurs de la religion, de la vraie religion. S’écarter de la religion. Il a été élevé dans la religion. Les secours de la religion, les sacrements. Il est mort privé des secours de la religion. ▪ Avec une majuscule, a parfois désigné le protestan-tisme. Être de la Religion. HISTOIRE. Les guerres de Religion, les luttes armées qui opposèrent catholiques et protestants dans la seconde moitié du XVIe siècle en France. ▪ S’emploie encore aujourd’hui pour désigner l’état des religieux qui ont fait vœu de consacrer leur vie à Dieu en suivant une règle approuvée par l’Église. Entrer en religion. Vœux de religion, vœux de pauvreté, de chasteté et d’obéissance que prononce le novice qui entre dans une communauté religieuse. Nom de religion, que les religieux et religieuses prennent ou reçoivent en entrant dans certains ordres. Edith Stein prit comme nom de religion celui de sœur Thérèse Bénédicte de la Croix.Par métonymie. Très vieilli. Maison religieuse, monas-tère, couvent. Prêcher dans des religions. A aussi désigné l’ordre de Malte. Ce chevalier avait servi longtemps la religion. Les galères de la religion.
religion ( 3 )
nom féminin
3. Par analogie. Système spéculatif construit autour de la notion d’Être suprême. Religion naturelle, expression employée au XVIIIe siècle pour désigner, par opposition aux religions établies, une doctrine selon laquelle, par le libre exercice de sa raison et indépendamment de toute révé-lation, l’homme postule nécessairement l’existence d’un Dieu créateur et providentiel, l’immortalité de l’âme, le ca-ractère infaillible de la conscience morale. La croyance en la loi naturelle est un des fondements de la religion naturell. La religion positiviste ou religion de l’Humanité, au XIXe siècle, système d’Auguste Comte et de ses disciples instaurant une religion universelle qui accueillerait tous ceux qui contribuent au progrès et rendrait un culte au « Grand-Être », terme désignant l’ensemble de la société humaine. Au XXe siècle, on a employé l’expression « religion séculière » pour désigner certaines idéologies politiques.
religion ( 4 )
nom féminin
4. Fig. Sentiment de respect, d’obligation scrupuleuse en-vers ce à quoi on confère une valeur suprême, un caractère presque sacré. Avoir la religion du travail, de l’amitié. Il observe avec religion toutes vos prescriptions.Expr. Se faire une religion de quelque chose ou, vieilli, faire, se faire un point de religion de quelque chose, s’en faire un devoir rigoureux. Il tient au secret, il en fait un point de religion. ▪ Par extension. Avis, opinion. Ma religion est faite sur ce point. Éclairer la religion du tribunal, lui apporter les précisions qui permettent de juger en connaissance de cause. Ce nouveau témoignage a ébranlé la religion des juges.
remplir ( I - II - 1)
verbe transitif
XIIe siècle. Dérivé d’emplir.
I. Emplir de nouveau.Remplir les verres pour porter un nouveau toast. Remplir une pièce de vin à mesure que le niveau baisse.
II. Emplir entièrement.1. Faire en sorte que quelque chose soit plein. Remplir un verre à ras bord. Remplir d’eau une carafe. Remplir un fossé, des fondrières, les combler. Des coffres remplis d’or. Remplir un réfrigérateur de provisions. Une armoire remplie de linge. Un carnet de commandes bien rempli.▪ Expr. fam. Il n’y a pas de quoi remplir une dent creuse, il n’y a pas assez à manger. Se remplir le ventre, la panse, l’estomac, etc., manger abondamment. Se remplir les poches, s’enrichir vite, souvent de façon indélicate.▪ Fig. Sarah Bernhardt remplissait les salles. César a rempli la terre du bruit de son nom. Remplir l’air de ses cris, de ses plaintes.Pron. Il s’est rempli la tête d’idées folles.
remplir ( II - 2, 3 )
verbe transitif
2. Compléter un document, un ouvrage, etc. en com-blant les blancs, les espaces laissés vides. Remplir un questionnaire, une fiche, un dossier d’inscription. Remplir une grille de mots croisés.
▪ COUTURE. BRODERIE. Remplir un canevas, une toile, faire les points de broderie correspondant au dessin qui y est tracé. Remplir du point, de la dentelle, refaire à l’aiguille les ornements d’une dentelle qui sont rompus, ou leur ajouter de nouveaux motifs.
3. Être nombreux en un lieu ; occuper la totalité ou la majeure partie d’un espace. Les manifestants remplissent l’avenue. Avoir les yeux remplis de larmes. Un devoir rempli de fautes. L’eau remplit le réservoir, les fossés. Ce fait divers a rempli les colonnes des journaux. Pron.. La cale s’est remplie d’eau. Des poumons qui se remplissent d’air. Le stade commence à se remplir de spectateurs ou, simplement, à se remplir.▪ Fig. Pour parler de sentiments, de pensées qui occu-pent l’être tout entier. La rancune remplit son cœur. Ses succès l’ont rempli d’orgueil. Cette nouvelle nous remplit d’affliction. Par extension. Il est rempli, tout rempli de lui-même, pénétré du sentiment de son importance. Pron. Son âme s’est remplie de joie.
remplir ( II - 4 - III à ne pas dire )
verbe transitif
4. Occuper un laps de temps, une durée. Le travail a rempli toute sa vie. Une journée, une année bien remplie. ▪ En parlant d’une personne. Il ne sait comment remplir ses loisirs. Il remplit son existence de petits riens.
Remarque : Au sens strict, Remplir signifie « rendre complètement plein, combler », mais, dans la langue courante, il tend à se substituer à Emplir.
III. Accomplir ce à quoi on est tenu, on s’est engagé ; s’acquitter d’une tâche, d’une charge, etc. Remplir ses obligations, son contrat. Il a rempli sa mission de son mieux. Par analogie. Le pronom peut remplir toutes les fonctions du nom.▪ Par affaiblissement. Satisfaire, répondre à une attente. Ce candidat ne remplit pas toutes les conditions requises. ▪ Expr. vieillie. Il a rempli sa destinée, il a accompli ce pour quoi il semblait fait.
[Ne pas dire] Remplir des informations : informations ne peut être que le complément de moyen de ce verbe remplir. On remplit un questionnaire en y faisant figurer les informations demandées.
relever ( I - A - 1, 2 )
verbe transitif
XIIe siècle. Issu du latin relevare, « soulever, soulager, alléger », lui-même dérivé de levis, « léger ».
I. Verbe transitif.
A. Remettre en position verticale.
1.Remettre quelqu’un debout, le redresser. Le seigneur releva son vassal agenouillé. Relever un enfant qui a fait une chute. Relever un blessé.▪ Pron.Se remettre debout, sur ses pieds. Aidez-moi à me relever. Elle se releva d’un bond à ce bruit. Ses insomnies la conduisent à se relever la nuit, à quitter son lit.Dans l’Écriture sainte. Se relever d’entre les morts, ressusciter.
2. Remettre droit ce qui était tombé, lui rendre sa position verticale d’origine. Relever une chaise renversée, une statue mise à bas. Relever des murailles en ruines, les reconstruire. Pron. L’embarcation qui penchait se releva lentement. ▪ Spécialement. MARINE. Relever un navire, le remettre à flot. TRICOT. Relever des mailles, reprendre sur l’aiguille des mailles arrêtées ou en attente pour commencer une nouvelle partie de l’ouvrage. Relever les mailles pour faire une encolure.
relever ( I - A -3, - B )
verbe transitif
3.Fig.Remettre quelqu’un ou quelque chose dans une position favorable, dans un état de prospérité d’où il était déchu.Relever une maison, une famille. Relever un pays. Relever le courage de quelqu’un (vieilli), lui redonner de la force, de l’énergie. Relever un titre, un nom, reprendre un titre de noblesse, un nom après qu’il est tombé en déshérence.Spécialement.FÉODALITÉ. Relever le fief, s’acquitter, pour pouvoir jouir d’un fief, des obligations qui lui sont afférentes auprès du seigneur dont il dépend, notamment du paiement de certaines redevances. VÈNERIE. Relever le défaut, retrouver la voie.▪ Pron.Revenir à un état plus favorable, se remettre d’une épreuve. Se relever d’un cuisant échec. Pensez-vous qu’il puisse se relever d’un tel malheur ?
B. Ramasser. Relever les morts au soir de la bataille. Relever les copies. Relever son courrier.Par métonymie. Relever sa boîte aux lettres. Relever un piège à rat. Le pêcheur part relever ses filets, ses casiers. ▪ Expr. fig. Relever le gant, le défi, accepter un défi (par allusion à la coutume des chevaliers qui jetaient leur gant à ceux qu’ils voulaient combattre).