définitions courantes - 17 Flashcards
dualisme (n. masc. )
[adj dualiste - se rapporte à dualisme]
Étymologie : XVIIIe siècle. Dérivé savant de l’adjectif bas latin dualis, « qui se rapporte à deux ».
- RELIGION. PHILOSOPHIE. Système qui suppose la coexistence de deux principes, de deux éléments opposés et irréductibles l’un à l’autre. Le dualisme manichéen expliquait le monde par l’existence de deux principes divins antagonistes, le principe du Bien et le principe du Mal. Le dualisme platonicien de l’Idée et de la Matière. Le dualisme cartésien de l’Âme et du Corps. Le dualisme est l’opposé du monisme.
- Par extension. Coexistence de deux éléments opposés ou complémentaires. Le dualisme des partis dans la vie politique américaine. DROIT. Doctrine selon laquelle le droit interne et le droit international appartiennent à deux ordres juridiques indépendants.
dualité
nom féminin Étymologie : XIVe siècle, rare avant le XIXe siècle. Emprunté du bas latin dualitas, ‑atis, ou dérivé savant du bas latin dualis (voir Dualisme).
- Caractère de ce qui est double. La dualité des langues en Belgique, au Canada.
- Coexistence de deux éléments différents. La dualité de l’âme et du corps. La dualité de l’exécutif et du législatif.
- LINGUISTIQUE. Catégorie de nombre qui sert à désigner deux éléments. La dualité s’exprime en grec ancien par la forme grammaticale appelée duel.
duel ( II - n. masc.)
Étymologie : XVIe siècle. Emprunté du latin dualis, terme de grammaire. ↪ voir aussi : I. Duel (n. m.)
GRAMMAIRE. Catégorie de nombre qui, dans certaines langues, traduit la dualité par des désinences nominales et verbales spécifiques. Les formes du duel en grec ancien, en hébreu, en sanscrit.
[Dire, Ne pas dire] Duel employé au sens de Double
discuter ( I - 1 )
verbe transitif et intransitif Étymologie : XIVe siècle, « examiner le pour et le contre ». Emprunté du latin discutere, « fendre en frappant, secouer », d’où « écarter, dissiper, éclaircir » et, en bas latin, « séparer, examiner, discuter »..
I. Verbe transitif. 1. Examiner une question avec une ou plusieurs personnes, en débattre. Discuter une affaire. Discuter un point de droit, un projet de loi, une loi. Cet argument peut se discuter. Par extension. Pop. Discuter le coup, parler de choses et d’autres. MATHÉMATIQUES. Discuter une équation, examiner s’il existe des solutions suivant les hypothèses que l’on peut faire sur ses coefficients.
discuter ( I - 2, 3 )
- Mettre en question, contester le bien-fondé ou la réalité d’une chose ; critiquer. Discuter un raisonnement, un système, une théorie. Une thèse très discutée. Discuter le prix d’un objet, le contester, argumenter pour le faire baisser. Discuter les faits, contester qu’ils se soient passés comme on le dit. Discuter la vérité d’un fait. Une honnêteté discutée. Discuter la compétence, le sérieux de quelqu’un. Par métonymie. Un homme politique très discuté. Absolument. Contester, protester sans cesse. Obéir sans discuter. Aimer à discuter, vouloir toujours discuter. Il ne souffre pas qu’on discute.
- DROIT. Discuter les biens d’un débiteur ou, elliptiquement, discuter un débiteur, faire saisir et vendre en justice les biens d’un débiteur.
discuter ( II )
II. Verbe intransitif. 1. Débattre, s’entretenir d’une question en échangeant des points de vue différents. Discuter d’une affaire, d’un point litigieux. Discuter d’une réforme, de l’organisation d’un travail. Discuter d’un prix. Ils discutent de ce problème avec des amis. . Discuter de littérature, politique ou, elliptiquement et fam., discuter littérature, politique avec quelqu’un. Discuter sur un livre, sur un spectacle.
- Absolument. Participer à une discussion, à une conversation où s’expriment des opinions différentes. Ils ont longtemps discuté sans pouvoir se mettre d’accord. Discuter avec aigreur. Discuter en vain. Discuter à perte de vue. Discutons, et ne disputons pas.Par extension. Fam. Converser, bavarder. Ils se réunissent tous les soirs pour discuter ensemble.
disparaître ( I - 1, 2 )
verbe intransitif, Conjugaison :(se conjugue comme Connaître). Étymologie : XVIe siècle. Dérivé de paraître d’après le bas latin disparere, « disparaître ».
I. Cesser de paraître, d’être visible. 1. Échapper au regard ; s’éloigner, s’estomper ; se cacher. Le rivage disparut à nos yeux. Il disparut au coin de la rue, au tournant de la route. Par analogie. Être dissimulé. Le chemin disparaît sous les herbes.
- Quitter précipitamment un endroit. À votre arrivée, il a disparu. Disparaissez de ma vue ! Fam. Disparaissez ! partez, retirez-vous vite !
disparaître ( I - 3, 4 )
- S’absenter, ne plus paraître, en laissant son entourage dans l’ignorance de ce qu’on est devenu. Il fit banqueroute et disparut. Rechercher un enfant qui a disparu sur le chemin de l’école. SPECTACLES. Disparaître de la scène, pour un acteur, ne plus jouer. Cette comédienne a disparu de la scène et de l’écran. Par analogie. Disparaître de la scène politique ou, elliptiquement, disparaître de la scène, se retirer après avoir joué un rôle important dans la vie publique. Guizot disparut de la scène après la révolution de 1848.
- En parlant de choses. Devenir introuvable. J’avais des gants, ils ont disparu. Où a disparu l’argent que j’avais posé sur cette table ? Les bijoux ont disparu. ▪ Expr. Faire disparaître, enlever au regard, cacher ; escamoter, voler. Le sable a fait disparaître les ruines. Le prestidigitateur fit disparaître le lapin dans son chapeau. Par extension. En parlant de personnes. Faire disparaître quelqu’un par une porte dérobée.
disparaître ( II - 1 )
II. Cesser d’être, d’exister. 1. Par euphémisme, en parlant de personnes. Mourir. Un an après, il disparaissait. Elle a disparu prématurément. Fam. Faire disparaître quelqu’un, le tuer. On a fait disparaître ce témoin gênant. ▪ Spécialement. En parlant de personnes que l’on présume être mortes dans des circonstances tragiques. Cinq soldats disparurent dans cette opération. Expr. Être porté disparu, se dit de quelqu’un dont tout laisse supposer la mort, mais dont on n’a pas retrouvé le corps. Plus de vingt personnes furent portées disparues dans ce naufrage.
disparaître ( II - 2 )
Orthographe
◇ Peut s’écrire disparaître ou disparaitre, selon les rectifications orthographiques de 1990.
[règle §3] Les accents et le tréma • accents circonflexes sur î et û.
- Être anéanti, supprimé ; ne plus se manifester ; se dissiper ; avoir cessé d’être. Les générations qui ont passé et disparu. Que de monuments ont disparu dans les guerres et les révolutions ! Les traces d’une beauté disparue. Ces fautes ont disparu de la nouvelle édition. Cette odeur tenace met du temps à disparaître. Le brouillard matinal disparaît lentement. La fièvre a disparu. Fig. Un usage, des mœurs qui tendent à disparaître.▪ Expr. litt. Disparaître de la terre, du monde. Par exagération. Toute autre gloire disparaît devant la sienne, est éclipsée par la sienne. ▪ Loc. Faire disparaître, effacer, détruire. Faire disparaître une tache. Le raz de marée a fait disparaître la ville. Faire disparaître les doutes, les scrupules, les craintes de quelqu’un.
domaine ( I )
Nom masculin Étymologie : XIe siècle. Dérivé de demaine, « qui appartient en propre au seigneur », emprunté du latin dominicus, « qui appartient au maître ».
I. Propriété foncière d’une assez vaste étendue.
Ce bois fait partie du domaine familial. Voilà où finit son domaine.Par analogie. L’air est le domaine des oiseaux. Le domaine des ombres, l’au-delà.Par extension. Endroit que l’on affectionne et que l’on fait sien. Le grenier était devenu le domaine des enfants. La chatte avait fait son domaine du coin de la cheminée.
domaine ( II )
II. DROIT. Le domaine de l’État, le domaine public et, elliptiquement, le Domaine ou les Domaines, les biens qui appartiennent à la nation et dont l’État est responsable. Les chemins, les rues, les ports, les fleuves, et en général toutes les portions du territoire qui ne sont pas susceptibles d’une possession privée, appartiennent au domaine public. Le domaine forestier de l’État. Les biens du domaine public sont inaliénables et imprescriptibles. Le domaine privé, les biens qui, n’étant pas affectés à un usage public, sont à la disposition de l’État. Le service des Domaines ou, elliptiquement, les Domaines, service du ministère des Finances chargé de l’administration des Domaines. ▪ Expr. En parlant des œuvres de l’esprit. Tomber dans le domaine public, se dit des œuvres, et notamment des œuvres littéraires, qui, après la mort de leur auteur et à l’expiration d’une période fixée par la loi, cessent d’être la propriété des ayants droit et peuvent être librement reproduites, diffusées ou vendues. ▪ Anciennement. Domaine de la Couronne, partie du territoire que le roi possédait en propre, ou sur laquelle il exerçait directement son autorité (on dit aussi Domaine royal).
domaine ( III )
III. Fig.1. L’ensemble de ce qui relève de l’autorité ou de la compétence de quelqu’un. Cette affaire n’est pas de mon domaine.
- Tout ce qu’embrasse un art, une science, une faculté de l’esprit, etc. Le domaine de la peinture, de la sculpture. Cette question est du domaine de la politique. Le domaine de l’esprit, des choses de l’esprit, de l’imaginaire.
Autres : [FranceTerme] : (Biologie) domaine de liaison à l’ADN ● domaine de mort cellulaire ● domaine modifiant la chromatine ● domaine protéique ● homéodomaine [n. m.] (Informatique | Télécommunications) domaine de premier niveau ● système d’adressage par domaines (Nucléaire) domaine de fonctionnement (Télécommunications | Informatique) domaine [n. m.]
dominer ( I - 1, 2 )
verbe transitif et intransitif Étymologie : Xe siècle. Emprunté du latin dominari, « être maître, dominer, commander, régner ».
I. Verbe transitif. 1. Tenir sous sa puissance. Napoléon tenta de dominer l’Europe. Par extension. L’esprit domine la matière.Fig. Dominer la situation, rester maître des évènements.
- Montrer sa supériorité sur un adversaire, un rival, un partenaire. Depuis quelques années, cette entreprise domine ses concurrents. SPORTS. Le tenant du titre a dominé son chalengeur du début à la fin du combat.Par extension. Ce cartel domine le marché. Par analogie. La voix du ténor domine l’orchestre.
dominer ( I - 3 à 6 )
- Régenter ou diriger par le seul effet de son autorité ou par son influence. Il cherche à dominer son entourage.
- Maîtriser, contenir une passion, un sentiment, une émotion.Dominer sa joie, sa douleur, son dépit.Pron. Se dominer, contrôler ses premiers élans, maîtriser sa conduite. Malgré sa colère, il est parvenu à se dominer.
- Avoir une connaissance approfondie d’une matière, en embrasser tous les aspects. Le conférencier a parfaitement dominé son sujet.
- Surplomber. Le donjon domine la vallée. Fig. L’œuvre de cet écrivain domina son époque. ▪ Par extension. Dominer quelqu’un de la tête, être plus grand que lui de la hauteur de la tête. Fig. Dominer quelqu’un de la tête et des épaules, être beaucoup plus compétent que lui, avoir une plus grande valeur.