Chlamydia trachomatis Flashcards

1
Q

Caractéristiques bactériennes de Chlamydia trachomatis ?

A
  • Bactérie de petite taille, à paroi de structure atypique :
    ☞ non visualisable après coloration de Gram,
    ☞ pas d’utilisation des antibiotiques à cible pariétale en thérapeutique.

☞ Bactérie intracellulaire obligatoire avec tropisme vers les cellules épithéliales.

  • Cycle de multiplication (48 à 72h) dans cellule hôte (épithéliale au niveau uro-génital ou oculaire) avec 2 formes :
    1) corps élémentaire (CE), adapté au transit extracellulaire :
    forme infectieuse, incapable de se répliquer,
    → attachement à la cellule épithéliale
    → pénétration
    → différenciation CE/CR (CE → corps intermédiaire → corps réticulé)

2) corps réticulé (CR), adapté au milieu intracellulaire : non infectieux, capable de se multiplier, fonction métabolique
→ multiplication des CR
→ différenciation CR/CE
→ relargage hors de la cellule

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2
Q

Pouvoir pathogène

A

-Transmission strictement interhumaine.

  • Agent d’Infections Sexuellement Transmissibles (IST) (sérovars D à K) : 1er agent d’IST bactériennes
    (prévalence : 1 à 3% dans la population générale → 15% chez les patients à risque) :
    • Nombreuses formes asymptomatiques, contribuant à la transmission de cette IST.
    • Présentation des formes symptomatiques : chez la femme : cervicites et urétrites ; chez l’homme, écoulement urétral séreux (différent de celui observé pour l’urétrite gonococcique) ; ano-rectites.
    • Complications : infections hautes (après dissémination d’une infection basse) liées à l’inflammation conduisant à une fibrose : salpingites chez la femme, avec un risque de stérilité tubaire et de grossesse extra-utérine ; épididymites chez l’homme.
      • Transmission verticale possible : conjonctivites, pneumopathies néonatales.
      • Facteurs de risque : âge < 30 ans, partenaires multiples, changement de partenaire récent, présence d’une autre IST, …
  • Lymphogranulomatose vénérienne (LGV ou maladie de Nicolas-Favre) (sérovars L1 à L3) : IST caractérisée par des ulcérations de localisation génitale, rectale ou oropharyngée, accompagnées d’adénopathies.
    Diagnostiquée presque exclusivement chez les homosexuels masculins.
  • Trachome (sérovars A à C) : kérato-conjonctivite, cause majeure de cécité endémique dans les pays en voie
    de développement (transmission par les mains sales).
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Q

Diagnostic de Chlamydia trachomatis ?

A

• Essentiellement direct par amplification génique (PCR) spécifique :

  • dépistage : sur 1er jet urinaire, auto-prélèvement vaginal (meilleure sensibilité chez la femme).
  • diagnostic des formes symptomatiques : sur 1er jet urinaire, prélèvement urétral, d’endocol, anal, vaginal, conjonctival, oro-pharyngé, …
  • diagnostic des infections hautes : biopsie d’endomètre, liquide péritonéal, …
  • PCR généralement couplée avec la détection d’un (Neisseria gonorrhoeae) ou plusieurs (approches de PCR multiplex sites syndromiques) pathogènes responsables d’IST
  • Sérodiagnostic (méthode immuno-enzymatique) réservé aux cas d’infections hautes ou de pneumopathies néonatales
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Q

Prévention de l’infection à C. trachomatis ?

A
  • Pas de vaccin.
  • Mesures générales de prévention des IST : information et traitement des partenaires, utilisation de préservatifs, (stratégie ABC des anglosaxons : Abstinence, Be faithful, Condom’s use).

☞ traitement simultané du ou des partenaires

  • abstinence sexuelle jusqu’à la fin du traitement et pendant 7 jours si dose unique
  • contrôle de la guérison 3 semaines après la fin du traitement `
  • L’HAS (Septembre 2018) recommande un dépistage systématique de toutes les femmes sexuellement actives de 15 à 25 ans y compris les femmes enceintes, et un dépistage ciblé des populations à risque, notamment en CeGIDD

-Dépistage de Chlamydia trachomatis lors du diagnostic d’autres IST.

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5
Q

Sérovar du Chlamydia trachomatis et clinique ?

A

→ sérovar A à C : TRACHOME endémique
- conjonctivite folliculaire évoluant en kératose-conjonctivite chronique
- en l’absence de traitement : apparition d’opacités cornéennes puis cécité irréversible
☞ très contagieux : transmission par contact avec les sécrétions oculaires de la personne infectée

→ Sérovars D à K : IST et conjonctivites
1) IST
✯ chez la ♀
-cervicite symptomatique dans 50-90% des cas ou leucorrhées chroniques
-complications :
↪ salpingites et endométrites compliquées de stérilité tubaire et de grossesse extra-utérine +++
↪ douleurs pelviennes chroniques
↪ syndrome de Fitz-Hugh et Curtis = périhépatite secondaire à une péritonite (80% dus à C. trachomatis, 20% dus à N. gonorrhoeae) : inflammation de la capsule hépatique associée à une infection du tractus génital, surtout chez des patientes avec maladie inflammatoire pelvienne (MIP) et exceptionnellement chez l’homme.

 ✯ chez l' ♂ 
  • forme asymptomatique dans 30% des cas ou urétrite subaiguë avec un écoulement clair et peu abondant
  • complications : épididyme aiguë, prostatite, rétrécissement urétral

-C. trachomatis sérovars D à K : responsable de 30-50% des urétrites non gonocoques chez l’homme et 30-50% des salpingites chez la femme

2) Conjonctivites à inclusion du nouveau-né
- transmission au nouveau-né lors de l’accouchement en cas de cervicite maternelle
- conjonctivite purulente latérale apparaissant 7 à 15 jours après l’accouchement
- évolution favorable sous traitement antibiotique oral qui permet d’éviter les localisation secondaires ORL (rhinite) et pulmonaires (pneumopathies)

3) Conjonctivites à inclusion de l’adulte
- transmission par les sécrétions vaginales : piscines mal chlorées +++ “conjonctivites des piscines), rapport sexuel..
- incubation : 8 à 10 jours
- conjonctivites aigue folliculaire purulente et unilatérale d’évolution favorable sous traitement antibiotique

→ sérovars L1, L2, L3 : → IST = maladie de Nicolas Favre = lymphogranulomatose vénérienne

  • maladie systémique à point de départ génital des régions tropicales et rare dans les pays industrialisés
  • transmission lors des rapports sexuels = IST
  • incubation : 3 à 30 jours
  • évolution en 3 stades
    1) stade I : atteinte cutanée-muqueuse avec lésion génitale, anale ou pharyngée, indolore, transitoire et souvent profonde (passe inaperçue)
    2) stade II : après 2 à 6 semaines, atteinte ganglionnaire (adénopathies inguino-crurales inflammatoires douloureuses évoluant vers la fistulation) ou anorectite aigue (forme en recrudescence avec ténesme, douleurs rectales avec ulcération et écoulement mucor-purulent parfois hémorragique)
    3) Stade III : évolution en chronicité en l’absence de traitement avec atteinte lymphatique (éléphantiasis) et lésions destructrices

→ Syndrome de Fiessinger-Leroy-Reiter
Syndrome associant conjonctivite purulente bilatérale urétrite et polyarthrite d’étiologie multiple

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6
Q

Diagnostic biologique / Chlamydia trachomatis

A

PRELEVEMENT
-bactérie intracellulaire : utilisation d’un écouvillon métallique ou grattage à l’aide d’une curette des muqueuses pour récupérer les cellules infectées +++

-modalités de prélèvement
→ dépistage d’infection génitale asymptomatique
• chez la femme : 1er jet ou écouvillonnage vulvo-vaginal
• chez l’homme : prélèvement urétral ou 1er jet d’urine

→ infection génitale symptomatique

  • chez la femme : prélèvement endocervical sous spéculum
  • chez l’homme : prélèvement urétral ou 1er jet d’urine

→ autres prélèvements

  • LGV : écouvillonnage rectal, ponction de ganglion
  • oculaire : grattage de la conjonctive
  • pneumopathies : aspiration endotrachéale

☞ survie de Chalmydia qq heures en dehors d’un contact cellulaire → décharge du prélèvement dans le milieu de transport

EXAMEN DIRECT

  • recherche du génome par PCR (technique de référence) pour tout type d’infection et de prélèvement
  • recherche de cellules à inclusions cytoplasmiques sur frottis par coloration au GIEMSA ou à l’iode
  • recherche des Ag bactériens par IF ou ELISA
  • recherche des inclusions cytoplasmiques après isolement et culture cellulaire sur cellules Mac-Coy ou Hela 29 (très spécifique mais difficile à trouver en routine)

DIAGNOSTIC INDIRECT
-recherche des Ac par IFI avec suspension de corps élémentaires ou test immuno-enzmatique avec antigène MOMP (principale protéine de la paroi bactérienne)

☞ AUCUN intérêt dans le diagnostic des infections basses et dans le suivi thérapeutique mais aide au diagnostic lors d’infections génitales hautes, d’un bilan de stérilité, de LGV, de pneumopathie du nouveau-né et d’arthrite (distinction difficile entre cicatrice sérologique et infection évolutive en raison de la persistance des Ac)

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7
Q

Traitement des infections à Chlamydia trachomatis ?

A

Sensibilité aux antibiotiques
☞ bonne pénétration intracellulaire : macrolides, tétracyclines , fluoroquinolones, et rifampicine
-résistance naturelle des antibiotiques actifs sur la paroi bactérienne : β-lactamines, glycopeptides
- résistances acquises rares

Traitement des principales manifestations cliniques
→ Urétrites et cervicites
1) Traitement du Chlamydia
⚠ 1ere intention : azithromycine 1g VO en monodose
2e intention : doxycycline 200 mg/j VO pendant 7 jours ou érythromycine chez la femme enceinte ou sujet ne pouvant prendre de tétracycline

2) Toujours associé au traitement anti-gonoccique :
⚠ 1ere intention : Ceftriaxone 500 mg IM ou IV en dose unique
- si CI aux β-lactamines : spectinomycine, 2g en 1 seule injection
-si voie parentérale impossible ; cefixime 400 mg en 1 prise orale unique

  → Salpigites Antibiothérapie à large spectre en urgence dès le diagnostic présomptif couvrant les germes les plus souvent en cause (Chlamydia, Gonoccoque, Mycoplasme, anaérobies...) puis à adapter secondairement au résultat bactériologique ↪ céfotaxime (1g x 3/j) et ceftriaxone (1g/j) ↪ association d’antibiotiques (2-3 semaines) dont doxycycline ou ofloxacine.

  → Lymphogranulomatose vénérienne -Doxycycline 200 mg/j ou erythromycine pendant 21 jours

  → Trachome Traitement chirurgical ou antibiotique - azithromycine VO en prise unique - en cas de CI, la chlortétracycline en pommade ophtalmique est une alternative mais n'éradique pas la bactérie
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