Bactérie → résistance et traitement ? Flashcards

1
Q

Staphylococcus aureus

A
  • Antibiogramme systématique : résistance fréquente en milieu hospitalier
  • Voie d’administration / molécule / durée de l’antibiothérapie selon nature et sévérité de l’infection

☞ SASM
→ Méticilline (oxacilline ou cloxacilline), IV
→ ou amoxicilline – acide clavulanique, VO
- Association possible avec aminoside ou fluoroquinolone si infection sévère

☞ SARM
→ Glycopeptide ± aminoside en 1ère intention
→ Linézolide ou autre molécule selon antibiogramme en 2nde intention

☞ Cas particulier du choc toxique et de la pneumonie nécrosante
→ Ajout initial d’un antibiotique bloquant la synthèse toxinique : clindamycine IV (DALACINE®),
(en 2nde intention : linézolide ou rifampicine)
→ + Administration d’Ig polyvalentes (TEGELINE®) qui neutralisent la toxine TSST-1 ou LPV

Résistances fréquentes en milieu hospitalier : Antibiogramme systématique

β-LACTAMINE
-phénotype sauvage sensible

-phénotype pénicillinase (Acquisition du gène blaZ plasmidique) : 95% des souches
↪ résistance pénicilline G (Benzylpénicilline - voie IV)
↪ résistance pénicilline V (Phénoxyméthyl-penicilline - voie VO)
↪ résistance pénicilline A (aminopénicilline : amoxicilline, ampicilline)
↪ résistance carboxy-uréido-pénicilline (ticarcilline, piperacilline)
→ sensibilité récupérée par les inhibiteurs de β-lactamases
☞ sensible aux pénicillines M = Staphylocoque Méti-S = SAMS

  • phénotype SARM (20% des souches hospitalières par acquisition du gène mecA ou mecC codant pour une PLP additionelle PLP2a ou PLP2c de très mauvaise affinité pour toutes les β-lactamines
    ↪ mise en évidence par un disque de Céfotixine
    ↪ résistance à toutes le bêta-lactamines (Staphiloccoques Méti-R) et sensibilité NON récupérée par les inhibiteurs de β-lactamases
    ⚠ souches souvent multirésistantes aux aminosides, macrolides et fluoroquinolones

AMINOSIDES
- phénotype sauvage : sensible
-résistance acquise par inactivation enzymatique : modification des groupements fonctionnels des aminosides par des phosphotransférases, acétyltransférases et nucléotidylstransférases : profil K, KT ou KTG (souches résistances à la Gentamicine sont résistantes à toutes les aminosides)
(K = kanamycine, T = tobramycine, G = gentamicine)

GLYCOPEPTIDES

  • phénotype sauvage sensible
  • phénotype GISA : ↓ de la sensibilité à la Vancomycine par augmentation de la synthèse du précurseur du peptidoglycane responsable de l’épaississement de la paroi bactérienne
  • phénotype GRSA (rare) : résistance aux Glycopeptides par acquisition du plasmide portant le gène vanA permettant la synthèse d’un nouveau précurseur du peptidoglycane, de faible affinité pour les Glycopeptides.

FLUOROQUINOLONES
- Phénotype sauvage sensible
- Résistance acquise principalement par modification de la cible (gyrase et topo-isomérase II (gène gyr) et IV (gène par))
→ résistance croisé à toutes les FQ.
⚠ Les SARM sont souvent résistants aux fluoroquinolones bien que les mécanismes soient indépendants.

MACROLIDES - SYNERGISTINE - LINCOSAMIDES
Résistance acquise principalement par méthylation de l’ARNr 23S (gène erm)

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Q

Streptococcus pneumoniae

A

Un antibiogramme doit être réalisé de manière systématique sur toute souche de pneumocoque isolée d’un produit pathologique

⚠ première intention : β-lactamines, malgré le développement de résistances acquises
↪ détection de résistance grâce à l’oxacilline : pas de résistance à posologie suffisante

           ✯ PNEUMONIE A PNEUMOCOQUE → PAC en ambulatoire chez un patient JEUNE et sans commorbidité -amoxicilline VO 3g/j pendant 10jours (excellente diffusion pulmonaire) ↪ si CI amoxicilline :  - macrolides - lévofloxacine (fluoroquinolone anti- pneumococcique),  - pristinamycine (après 6 ans)  - dernier recours : télithromycine. Chez l’enfant, avant 3 ans, les CIIIG par voie IV seront privilégiées (sauf allergie croisée)

→ PAC en ambulatoire chez un patient âgé avec ou sans commorbidité

  • Amoxicilline + Acide clavulanique VO 3g/j 10 jours
  • Ceftriaxone si voie parentérale nécessaire
  • si CI β lactamine : FQAP

→ PAC grave (soins intensifs)
- Ceftriaxone ou Céfotaxime + Lévofloxacine IV ou Macrolide IV

           ✯ MENINGITE A PNEUMOCOQUE ↪ examen direct positif évoquant un pneumocoque ou en cas d’examen direct négatif sans argument en faveur de listériose
    •   le traitement probabiliste :  -  C3G injectables : céfotaxime, 300 mg/kg/j ou ceftriaxone, 100 mg/kg/j => si < 3 mois : + gentamicine ↪ allergie : (vancomycine + rifampicine) ou métropénème
   •    après documentation - si sensible aux β-lactamines (CMI < 0,1 mg/L), le traitement peut-être modifié en faveur de l’amoxicilline IV, 200 mg/kg/j.  ☞  pdt les premiers jours, une corticothérapie adjuvante recommandée. durée = 10 jours si évolution favorable dès 48h, sinon 14 jours

⚠ Le traitement doit être instauré au maximum dans les 3 heures suivant l’arrivée à l’hôpital.

              ✯ OMA et SINUSITES (⚠ enfants < 2 ans et adultes avec symptomatologie bruyante seulement)
     •  Traitement probabiliste -Amoxicilline 8 à 10 jours si < 2 ans, 5 jours si >2 ans ↪ si allergie à la pénicilline: C2G orale (céfuroxime-axétil) ou C3G oral (céfpodoxime-proxétil) ↪ si allergie croisée : cotrimoxazole  ☞ mais jamais Céfixime car CMI trop élevée +++
  • réévaluation à 72h :
    • Traitement documenté
    -souche pénicilline-sensible : amoxicilline ou cefpodoxime-proxétil
  • souche PSDP : amoxicilline à forte dose
  • souche pénicilline-résistante : ceftriaxone
  • forme sévère ; FQAP

↪ si échec : amoxicilline + Acide clavulanique ou céfpodoxime

En général :

  • ceftriaxone : pas de résistance
  • pristinamycine : pas de résistance
  • cotrimoxazole : 20% de résistance
  • lévofloxacine : pas de résistance

Un antibiogramme doit être réalisé de manière systématique sur toute souche de pneumocoque isolée d’un produit pathologique. En cas de diminution de sensibilité de la souche aux β-lactamines (diamètre oxacilline 5 μg < 26 mm), il est recommandé de tester au minimum les CMI de la pénicilline G, de l’amoxicilline et d’une céphalosporine de troisième génération (CIIIG) par voie injectable (céfotaxime ou ceftriaxone).

⚠ Résistance naturelle

  • aminoglycoside (bas niveau) : amykacine,
  • acide nalidixique
  • activité variable des fluoroquinolones

⚠ PAS de production de β-lactamase
☞ amoxicilline = amoxicilline + ac. clavulanique

β-LACTAMES ( ⚠ PSDP).
→ Résistance chromosomique : modification de la protéine de PLP transpeptidase : enzyme indispensable à la synthèse du peptidoglycane
→ formation de PLP (Protéines de Liaison à la Pénicilline) mosaïques à la suite d’échanges génétiques par transformation naturelle avec des streptocoques oraux.
☞ résistance avec pénicilline G croisée avec toutes les autres β-lactamines mais à des niveaux variables

↪ Les souches sont alors dites de sensibilité diminuée à la pénicilline (PSDP).

AMINOSIDE
☞ résistance naturelle à bas niveau à tous les aminosides mais effet synergique possible (aminoside doit traverser la membrane cytoplasmique, grâce à un système de transport qui requiert l’énergie de la force proton-motrice produite par les chaînes respiratoires aérobie)
-résistance acquise de haut niveau par inactivation enzymatique : modification des groupes fonctionnels de l’aminosides par phosphotransférase, nucléotidyltransférase, acétyltransférase.

MACROLIDES: résistance ++++ (non utilisés)
→ Phénotype sauvage sensible
→ Phénotype M
mécanisme d’afflux par acquisition du gène mefE codant pour une pompe protéique
↪ résistance aux Macrolides C14 (érythromycine, clarythromycine) et C15 (azithromycine)
↪ ne touche pas aux macrolides en C16 (josamycine, spiramycine), les Lincosamides, les Kétolides et les Synergistines
→ Phénotype MSLb
résistance par méthylation ribosomale ARN23S (appartenant à la SU 50S) : souvent inductible (gène erm) =
→ résistance MLSb vis-à-vis des macrolides
- à 14 chainons (érythromycine, clarythromycine)
- à 15 chainons (azithromycine)
- à 16 chainons (josamycine, spiramycine)
- les lincosamides (lincomycine, clindamycine)
-streptogramine B (une partie des pristinamycine)
↪ mécanisme détecté par détection de l’effet antagoniste entre érythromycine (inducteur) et la clindamycine ou lincomycine (non inducteur)
→ si phénotype MLSb non inductible, pristinamycine et télithromycine restent sensibles
☞ si phénotype MLSb constitutif (absence d’induction), télithromycine n’est plus sensible (très rare)

FLUOROQUINOLONES anti-pneucoccique (FQAP)
→ Phénotype sauvage sensible
→ Résistance par mutation chromosomique des topoisomérases II et IV au niveau de la région QRDR
→ Efflux actif (rare en France)
↪ mesure de la sensibilité à la norfloxacine
⚠ déconseillées pour traiter un pneumocoque en cas d’exposition préalable à une quinolone dans les 3 mois
Lévofloxacine et Moxifloxacine = traitement de dernière intention

GLYCOPEPTIDES
pas de résistance notée

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Q

Streptococcus agalactiae

A

• Méningites néonatale :
Amoxicilline 14 à 21 jours

• Antibioprophylaxie de la mère (si portage ou antécédent d’infection, d’accouchement prématuré ou fièvre au cours du travail) : Amoxicilline IV (2g puis 1g toutes les 4h) au moment de l’accouchement

• Autre infection néonatale tardive (bactériémie ou ostéo-arthrite) ou précoce (sepsis sévère avec atteinte pulmonaire) :
→ En probabiliste : Amoxicilline (ou cefotaxime) + gentamicine
durée traitement :
↪ 10 jours si bactériémie sans foyer infectieux identifié
↪ jusqu’à 14-21 jours si bactériémie avec foyer infectieux identifié (arthrite, ostéomyélite,…)

→ Si infection à SGB documentée : pénicilline G ou amoxicilline + gentamicine
durée traitement :
↪ 10 jours si bactériémie sans foyer infectieux identifié
↪ jusqu’à 14-21 jours si bactériémie avec foyer infectieux identifié (arthrite, ostéomyélite,…)

• Infection adulte : pénicilline G parentérale ou amoxicilline per os en fonction de la gravité de l’infection (alternative si allergie pénicilline : vancomycine, moxifloxacine, lévofloxacine)
durée traitement :
↪ 1 à 3 jours pour une infection urinaire
↪ 10 jours pour infection de la peau et des tissus mous
↪ 14 à 21 jours si méningite
↪ 4 semaines pour endocardites et ostéomyélite

• Reste très sensible aux pénicillines
β-LACTAMINES
-sensibilité naturelle

GLYCOPEPTIDE
-sensibilité naturelle

MACROLIDES
-sensibilité naturelle

AMINOSIDES
☞ résistance naturelle de bas niveau (anaérobie préférentielle mais aéro-tolérante : aminoside doit traverser la membrane cytoplasmique, grâce à un système de transport qui requiert l’énergie de la force proton-motrice produite par les chaînes respiratoires aérobie) mais sensibilité rattrapée par synergie avec les antibiotiques actifs contre la paroi (β lactamines et glycopeptides)
→ résistance acquise de haut niveau par inactivation enzymatique (absence de synergie avec les β-lactamines ou les glycopeptides) : modification des groupements fonctionnels des aminosides par phosphotransféases, acétyltransférases et nucléotidyltransférases

TETRACYCLINE
Résistance fréquente

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Q

Streptococcus pyogenes

A

pas de résistance aux β-lactamines

• ANGINE et SCARLATINE
-évolution favorable en 3 à 4 jours en l’absence de traitement antibiotique : antibiothérapie permet de diminuer les symptômes, de prévenir le risque de complication et d’éviter la dissémination à l’entourage

→ 1ere intention :
Amoxicilline en 1ère intention (adultes et enfant) pendant 6 jours en 2 prises
- Si allergie vraie aux pénicillines sans allergie aux céphalosporines :
- Adulte : céfuroxime-axétil 4 jours (C2G orale) ou cefpodoxime-proxétil ou céfotiam-héxétil 5 jours (C3G orale)
- Enfant : cefpodoxime-proxétil 5 jours
↪ Si contre-indication aux β-lactamines : macrolides (azithromycine, clarithromycine)

• INFECTIONS INVASIVES :
amoxicilline ou pénicilline G

β-LACTAMINES
-pas de diminution de la sensibilité aux β-lactamines décrite

MACROLIDES (sensible mais résistance ↑ pour érythromycine)
→ Phénotype sauvage sensible
→ Phénotype M
mécanisme d’efflux par acquisition du gène mefE codant pour une pompe protéique
↪ résistance aux Macrolides C14 (érythromycine, clarythromycine) et C15 (azithromycine)
↪ ne touche pas aux macrolides en C16 (josalycine, spiramycine), les Lincosamides, les Kétolides et les Synergistines
→ Phénotype MSLb
résistance par méthylation ribosomale : souvent inducible (gène rem) =
→ résistance MLSb vis-à-vis des macrolides
-à 14 chainons (érythromycine, clarythromycine)
-à 15 chainons (azithromycine)
- à 16 chainons (josamycine, spiramycine)
- les lincosamides (lincomycine, clindamycine)
-streptogramine B (une partie des pristinamycine)
↪ mécanisme détecté par détection de l’effet antagoniste entre érythromycine (inducteur) et la clindamycine ou lincomycine (non inducteur)
→ si phénotype MLSb non inductible, pristinamycine et télithromycine restent sensibles
☞ si phénotype PLSb constitutif (absence d’induction), télithromycine n’est plus sensible (très rare)

AMINOSIDES
☞ résistance naturelle de bas niveau (anaérobie préférentielle mais aéro-tolérante : aminoside doit traverser la membrane cytoplasmique, grâce à un système de transport qui requiert l’énergie de la force proton-motrice produite par les chaînes respiratoires aérobie) mais sensibilité rattrapée par synergie avec les antibiotiques actifs contre la paroi (β lactamines et glycopeptides)
→ résistance acquise de haut niveau par inactivation enzymatique (absence de synergie avec les β-lactamines ou les glycopeptides) : modification des groupements fonctionnels des aminosides par phosphotransféases, acétyltransférases et nucléotidyltransférases

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Q

Campylobacter jejuni

A

→ Traitement :

DIARRHEES

1) Traitement symptomatique
- antipyrétiques
- réhydratation : solution de réhydratation par voie orale ou par perfusion IV si déshydratation sévère
- reprise progressive de l’alimentation
- les produits ralentisseurs du transit intestinal sont CONTRE-INDIQUES lors de syndrome dysentérique

2) Traitement antibiotique
- Non recommandé en cas de de diarrhée modérée (évolution spontanément favorable en 1 semaine)
- recommandée pour les cas graves (antibiogramme au préalable)

☞ 1ere intention :

  • Azithromycine 1g en dose unique
  • ou azithromycine 500mg/jour pendant 3 à 5 jours

• Alternative: Fluoroquinolone 5 jours (ciprofloxacine ou levofloxacine)

INFECTIONS SYSTEMIQUES

  • Fluoroquinolones
  • ou Bêta-lactamines + aminosides (gentamicine)

RESISTANCE
• Macrolides (azithromycine)= antibiotiques de choix pour traiter les campylobactérioses digestives

• Augmentation des résistances
-macrolides (2%) : mutation (méthylation) sur le gène de l’ARN23S appartenant à la SU 50S (cible des macrolides)

-aminosides : pas de résistance à la gentamicine (qq souchez résistantes à la kanamycine et à la streptomycine)

-quinolones (25%) : mutation au niveau des topoisomérase II et IV au niveau de la région QRDR
(1 seul mécanisme à retenir au programme)

-bêta-lactamine (50%) : bêta-lactamase (gène bla) non plasmidique
Acide clavulanique a une activité atb en lui-même sur les C. jejuni qui est augmentée en présence d’amoxicilline

-tétracycline : acquisition du gène tetO (protéine qui protège le ribosome bactérien)

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Q

Legionella pneumophila

A

⚠ Pas de résistance aux antibiotiques (à l’exception de deux cas décrits en 2014 et 2015) / pas d’antibiogramme

RESISTANCE NATURELLE

  • β-lactamine inefficace : synthèse constitutionnelle d’une β-lactamase
  • aminoside : très polaire, diffusion extracellulaire

ANTIBIOTIQUES UTILISABLES : 3 familles à forte pénétration intracellualire car bactérie intracellualire !!

  • macrolides : azithromycine, clarithromycine, roxithromycine, josamycine, spiramycine
  • fluoroquinolones : ofloxacine, Lévofloxacine, cirprofloxacine (meilleure pénétration mais favorisent l’émergence de résistance chez les autres bactéries)
  • rifampicine (en association seulement)

→ Sévérité modérée : monothérapie
↪ macrolides 7 à 14 jours
⚠ privilégier l’azithromycine per os 5 jours - hors AMM

→ Patients en unité de soins intensifs / réanimation et/ou immunodéprimé :
↪ monothérapie par fluoroquinolone (lévofloxacine) IV ou per os
↪ OU association de 2 antibiotiques IV parmi les 3 familles ci-dessus, 10 à 21 jours (macrolide: spiramycine, FQ : lévofloxacine et rifmapicine)

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Q

Neisseria meningitidis

A

✯ méningococcémies et méningites fulminantes
→ C3G initialement à dose méningée, puis adaptation à réception de l’antibiogramme.
↪ allergie : ciprofloxacine ou rifampicine

⚠ Tt de 1ère intention d’une méningite bactérienne avec examen direct du LCR positif à cocci à gram négatif:

  • Cefotaxime (IV)
  • Ou Ceftriaxone (IV)

⚠ —Tt d’une méningite bactérienne après documentation à méningocoque:
- CMI Amoxicilline < 0.1 mg/l: Amoxicilline ou maintien de la C3G (IV)
- CMI Amoxicilline ≥ 0.1 mg/l: Cefotaxime ou Ceftriaxone (IV)
4 jours si évolution favorable dès 48h, sinon 7 jours

✯ En dehors du milieu hospitalier, tout malade présentant un purpura fébrile ne s’effaçant pas à la vitropression et comportant au moins un élément nécrotique ou chymotique de diamètre > 3 mm, doit recevoir immédiatement une première dose d’antibiotique par voir parentérale
⚠ C3G IV : ceftriaxone ou ceftoxime

☞ bactérie généralement sensible à la plupart des antibiotiques

  • effectué sur gélose Mueller-Hinton additionnée de 5% de sang de mouton
  • tester au minimum: une pénicilline (G ou A), une C3G injectable (ceftriaxone ou céfotaxime), chloramphenicol, rifampicine et ciprofloxacine
  • détection de la résistance à haut niveau aux pénicillines par production de β-lactamase (rare) : technique chromogénique (test à la nitrocéphine®)
    ↪ mais reste sensible aux C3G
  • détection de la sensibilité diminuée aux pénicillines (~30% des souches en France) avec un disque d’oxacilline 5 μg due à une diminution de l’affinité des PLP
    ↪ Si le diamètre OXA est <18 mm, confirmer la sensibilité diminuée aux β-lactamines par la détermination des CMI (Rq: ces souches restent pleinement sensibles aux C3G

RESISTANCE ACQUISE
=> producion d’une bêta-lactamase mais sensibilité restaurée si ajout d’un inhibiteur
- sensibilité conservée pour C3G

⚠ Toute souche ou matériel positif pour le méningocoque doit être envoyé au CNR pour typage complet

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8
Q

Neisseria gonorrhoeae

A

⚠ Un traitement rapide et efficace doit être entrepris du fait de la contagiosité et de la gravité des complications.
↪ Le traitement antibiotique est conditionné par la sensibilité du gonocoque aux antibiotiques, ainsi l’utilisation des fluoroquinolones en probabiliste n’est plus recommandée.

→ Infections non compliquées (urétrite, cervicite, anorectite, pharyngite)
-1ere intention : ceftriaxone - IM- dose unique 500mg
-alternatives
- si refus ou impossibilité d’administration par voie parentérale : cefixime - VO - dose unique
☞ biodisponibilité variable
- si contre-indication aux β-lactamines
Azithromycine 2g per os
☞ risque d’échec 50% si localisation pharyngée
- seulement après détermination de la sensibilité à la souche : ciprofloxacine - VO-

+ TOUJOURS associer un traitement anti-Chlamydia trachomatis (infection associée dans 15 à 40% des cas)
↪ Azithromycine - VO- dose unique
↪ ou Doxycycline - VO - 7 jours

→ Complications loco-régionales et formes disséminées:
- orchi-épididymite : ceftriaxone IM ou céfixime voie orale à dose unique
- endométrite, salpingite : ceftriaxone par voie IV pendant 14 jours
- formes disséminées : hospitalisation + ceftriaxone par voie IV
septicémie : pendant 7 à 10 jours
méningite : pendant 10 à 14 jours
endocardite: pendant 4 semaines

→ Cas particulier du nouveau-né :
Selon les recommandations de l’Afssaps de novembre 2010 :
- pas d’antibioprophylaxie conjonctivale néonatale systématique,
- antibioprophylaxie conjonctivale néonatale recommandée en cas d’antécédents et/ou de facteurs de risque d’IST chez les parents (les grossesses non ou mal suivies sont considérées comme un facteur de risque d’IST),
↪ dans ces situations, il est recommandé d’instiller une goutte de collyre à base de rifamycine dans chaque oeil du nouveau-né à la naissance.

RESISTANCE NATURELLE

  • Glycopeptide (molécules trop grosses ne pouvant pas pénétrer la paroi externe des Gram -)
  • Triméthoprime
  • Lincosamide
  • Colistine

RESISTANCE ACQUISE → ANTIBIOGRAMME ⚠
-β-LACTAMES (20%)
→ Acquisition d’un plasmide TEM codant pour une pénicillinase mise en évidence par test chromogénique à la Nitrocéfine (β lactamine chromogène qui change de couleur lors de l’hydrolyse par la pénicillines)
↪ résistance de haut niveau des pénicillines, sensibilité récupérée par l’Acide clavulanique
→ modification des PLP : résistance de bas niveau aux β-lactamine (risque de résistance aux C3G par accumulation des mécanismes +++)

MACROLIDES
→ Phénotype M
mécanisme d’efflux par acquisition du gène mefE codant pour une pompe protéique
↪ résistance aux Macrolides C14 (érythromycine, clarythromycine) et C15 (azithromycine)
↪ ne touche pas aux macrolides en C16 (josalycine, spiramycine), les Lincosamides, les Kétolides et les Synergistines
→ Phénotype MSLb
résistance par méthylation ribosomale : souvent inducible (gène rem) =
→ résistance MLSb vis-à-vis des macrolides
-à 14 chainons (érythromycine, clarythromycine)
-à 15 chainons (azithromycine)
- à 16 chainons (josamycine, spiramycine)
- les lincosamides (lincomycine, clindamycine)
-streptogramine B (une partie des pristinamycine)
↪ mécanisme détecté par détection de l’effet antagoniste entre érythromycine (inducteur) et la clindamycine ou lincomycine (non inducteur)
→ si phénotype MLSb non inductible, pristinamycine et télithromycine restent sensibles
☞ si phénotype PLSb constitutif (absence d’induction), télithromycine n’est plus sensible (très rare)

TETRACYCLINE (20%)
Résistance de haut niveau par acquisition d’un plasmide codant pour une protéine d’afflux

FLUOROQUINOLONE (30%)
Résistance chromosomique : mutation des topoisomérases au niveau de la région QRDR
→ Dépistage d’une sensibilité diminuée ou résistance aux fluoroquinolones (test de l’acide nalidixique)

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Q

Chlamydia trachomatis

A

Sensibilité aux antibiotiques
☞ bonne pénétration intracellulaire : macrolides, tétracyclines , fluoroquinolones, et rifampicine
- résistance naturelle des antibiotiques actifs sur la paroi bactérienne : β-lactamines, glycopeptides
- résistances acquises rares

Traitement des principales manifestations clinqiues
→ Urétrites et cervicites
1) Traitement du Chlamydia
⚠ 1ere intention : azithromycine 1g VO en monodose
2e intention : doxycycline 200 mg/j VO pendant 7 jours ou érythromycine chez la femme enceinte ou sujet ne pouvant prendre de tétracycline

2) Toujours associé au traitement anti-gonoccique :
⚠ 1ere intention : Ceftriaxone 500 mg IM ou IV en dose unique
- si CI aux β-lactamines : spectinomycine, 2g en 1 seule injection
-si voie parentérale impossible ; cefixime 400 mg en 1 prise orale unique

  → Salpigites Antibiothérapie à large spectre en urgence dès le diagnostic présomptif couvrant les germes les plus souvent enchausse (Chlamydia, Gonoccoque, Mycoplasme, anaérobies...) puis à adapter secondairement au résultat bactériologique ↪ céfotaxime (1g x 3/j) et ceftriaxone (1g/j) ↪ association d’antibiotiques (2-3 semaines) dont doxycycline ou ofloxacine.
  → Lymphogranulomatose vénérienne -Doxycycline 200 mg/j ou erythromycine pendant 21 jours

  → Trachome Traitement chirurgical ou antibiotique - azithromycine VO en prise unique - en cas de CI, la chlortétracycline en pommade ophtalmique est une alternative mais n'éradique pas la bactérie
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Q

Mycobacterium tuberculosis

A

a) Antibiogramme : OBLIGATOIRE
-par méthode des proportions sur milieu solide ou liquide ou par détection géntotypique des résistances par biologie moléculaire (PCR ou hybridation inverse sur bandelette)
↪ souches multi-résistantes (MDR-TB), résistantes à l’isoniazide et à la rifampicine
↪ souches ultra-résistantes (XDR-TB) résistante à l’isoniazide, à la rifampicine aux fluoroquinolones et à au moins un des Aminosides injectables de seconde ligne (Streptomycine, Amikacine, Capréomycine)

☞ Traitement de la tuberculose maladie et des PIT symptomatiques
-traitement prolongé pour atteindre les différentes formes bacillaires (extra-cellulaires, intracellulaires et intra-caséeuses) et en association d’antibiotiques pour limiter la survenue de mutants résistants

SCHEMA CLASSIQUE (1 prise orale/joru)
→ quadrithérapie pendant 2 mois 
-izoniazide 5mg/kg/j
-rifampicine 10 mg/kg/j
-éthambutol 20 mg/kg/j
-pyrazinamide 30 mg/kg/j
→ puis biothérapie izoniaside + rifampicine pendant 4 mois

SCHEMA ALTERNATIF
Durée du traitement antibiotique utilisés en fonction de la sensibilité de la souche, du terrain du patient (immunodépressif, contre-indications…) et de la localisation

☞ Traitement de la tuberculose latente et des PIT asymptomatiques

  • objectif = limiter le passage d’une infection latente à une infection maladie
  • chimioprophylaxie par biothérapie isoniazide + rifampicine pendant 3 mois ou par monothérapie isoniazide pendant 6 à 9 mois
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Q

Pseudomonas aeruginosa

A

⚠ Nombre élevé de résistances acquises + sévérité des infections + risque de sélection de mutants résistants : ASSOCIATION de molécules actives sur la bactérie est recommandée : classiquement
β-lactamine + Aminoside ou Ciprofloxacine

→ En probabiliste, pour couvrir le risque P. aeruginosa, sont utilisés les ATBs suivants :

  • β-lactamines : ceftazidime IV ; pipéracilline-tazobactam IV; céfépime, carbapénème IV (sauf ertapénème donc : imipénème ou méropénème, aztréonam)

+ Fluoroquinolones: ciprofloxacine (IV ou seule molécule PO) (à utiliser en association en raison des mutations fréquentes)

ou aminosides IV (tobramycine ou amikacine)

  • La colistine IV est aussi utilisable en traitement de dernier recours.

⚠ La durée de l’antibiothérapie est d’au moins 15 jours dans les infections graves

  • Il existe des traitements inhalés par aérosol (colistine/ aminosides ex : tobramycine…)

→ Le traitement est à ajuster en fonction de l’antibiogramme indispensable ⚠

RESISTANCE NATURELLE
☞ Faible perméabilité membranaire :
☞ Céphalosporinase chromosomique AmpC : céphalosporinase chromosomique inductive
☞ présence de pompes à efflux
→ résistances naturelles : pénicillines A, M, G et V / C1G, C2G et certaines C3G (dont la ceftriaxone et le céfotaxime - sauf ceftiazidime) / ertapénème / kanamycine / tétracycline / triméthoprime / quinolones de 1e génération
→ non restaurée par les inhibiteurs de β lactamase
↪ sensible aux carboxyuréidopénicillines et à la ceftazidime, aux C4G aux monobactams et aux carbapénèmes sauf à l’ertapénème

=> Aminoside : Phénotype sauvage sensible à la Gentamicine, tobramycine, Amikacine
=> Fluoroquinolone : Phénotype sauvage : sensible à l’Ofloxacine et à la Ciprofloxacine (résistant aux quinolones de 1G)

⚠ RESISTANCE ACQUISE
Acquisition fréquente de résistance (association de mécanismes fréquente) :

1) aux β-lactamines :

✯ plasmatique
- résistances enzymatiques :
• pénicillinase plasmatique : pénicillines : résistance aux seules pénicillines du spectre (Carboxy-uréidopénicilline)
↪ sensibilité récupérée si association à un inhibiteur de β-lactamase

•  céphalosporinase constitutive hyperproduite : mutant déreprimé (par mutation du régresseur ampD)  = résistance aux Carboxy et uréido-pénicillines, à la ceftazidime et aux C4G  ↪ mais sensible aux carbapénèmes

  •  BLSE (acquisition d'une β-lactamase hydrolysant les pénicllines et les céphalosporines)  ↪ sensible à l'association C3G + inhibiteurs de β lactamase et aux carbapénèmes

 •  carbapénémases : acquisition d'une enzyme hydrolysant toutes les β-lactamines

✯ non plasmatique
- altération de la porine D2 (permettant la pénétration de l’antibiotique) : résistance spécifique aux carbapénèmes (++ imipénème)

  • surproduction de pompes à efflux : selon la protéine impliquée, possible résistance à la Ticarciline +/- acide clavulanique, intermédiaire pour l’aztréonam et les C4G

☞ principaux systèmes d’efflux : mex (pompe d’efflux) + epr (porine) notamment:

  • MexAB-oprM : résistance à certains bêta-lactamines et aux FQ
  • MexXY-oprM : résistance céfépime, aminosides et FQ

2) aux aminosides :
-gentamicine est la - active, tobramycine, la + active
- résistances enzymatiques : AAC, ANT, APH
• APH: aminoside-O-phosphotransférases
• ANT: aminoside-O-nucléotidyltransférases
• AAC: aminoside-N-acétyltransférases
- surproduction de pompes à efflux

3) aux fluoroquinolones :
-modification de la perméabilité membranaire: surproduction de porines
-mutation de la cible (ADN gyrase et Topoisomérase IV) au niveau de la région QRDR
→ Résistance acquise à l’Ofloxacine +++

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12
Q

Salmonella spp

A

— → Fièvre typhoïde et paratyphoïde
Antibiotiques donnant une bonne concentration lymphatique, intracellulaire et à élimination biliaire sous forme active
↪ fluoroquinolones (ciprofloxacine)
↪ ou céphalosporines de 3ème génération (C3G) (5 à 7 jours).
☞ alternatives : cotrimoxazole, azithromycine

→ — Gastro-entérites
☞ pour les sujets à risque: 
- Immunodéprimés (ID)
- personne âgée
- enfant  < 1an)
☞ si entérocolite grave: 
↪ fluoroquinolones (ou azithromycine)
↪  céphalosporines C3G (3 à 7 jours).

RESISTANCE NATURELLE
Pas de résistance naturelle aux β-lactamines

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13
Q

Treponema pallidum

A

Pénicilline G +++ ou Tétracycline si CI

→ Syphilis précoce: primaire, secondaire et latente précoce (moins de 1 an):
2,4 millions d’unités I.M. de benzathine benzylpénicilline G = pénicilline G (Extencilline® ) en injection unique.
—
→ Syphilis tardive: latente tardive (plus d’un an).
3 injections I.M. de 2,4 millions d’unités de benzathine benzylpénicilline G à 8 jours d’intervalle.
—
→ Forme neurologique:
-3-4 millions d’unités de pénicilline G cristalline aqueuse toutes les 4 heures
-ou pénicilline procainée 2.400.000 U I.M./jour
+ probénécide 500 mg x 4 fois par jour, durant 10-14 jours.

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14
Q

Clostridium difficile

A

→ Réhydratation

→ — Arrêt ou remplacement de l’antibiotique inducteur. (guérison en 2 à 3 jours dans 25% des cas : éviter les ralentisseurs du transit car favorisent la stase intestinale et la rétention toxinique)

→ Traitement antibiotique spécifique si les symptômes persistent ou si l’arrêt de l’antibiotique n’est pas envisageable :
• 1er épisode non grave : diarrhée simple
- Métronidazole VO 10 jours
ou Vancomycine VO 10 jours

* Forme grave : colite pseudomembraneuse  - Vancomycine VO 10 jours - ou Fidaxomicine VO 10 jours
  • Première récidive ou risque élevé de récidive
  • Vancomycine VO 10 jours
  • ou Fidaxomicine VO 10 jours
  • ou Métronidazole VO 10 jours
    • Récidives multiples
  • Vancomycine VO 10 jours + Suivi d’une pulsothérapie ou tapering

→ Pulsothérapie: vancomycine 125–500 mg/j tous les 2–3 jours pendant au moins 3 semaines
→ Tapering: réduction graduelle de la dose à 125 mg/j

  • ou Fidaxomicine 2 × 200 mg par voie orale pdt. 10 j
  • En l’absence de réponse après un traitement antibiotique répété, une transplantation fécale combinée à un traitement antibiotique oral (vancomycine VO 4 jours) est recommandée.
    • Traitement oral impossible
      → ICD légère
  • Métronidazole IV pdt. 10 j

→ ICD sévère

  • Métronidazole IV pdt. 10 j + lavements à la vancomycine 500 mg dans 100 ml de NaCl 4×/j (voie rectale)
  • ou combiné à la vancomycine 500 mg dans 100 ml de NaCl 4×/j par sonde gastrique pendant 10 j

NB : fidaxomicine = nouvel antibiotique macrocycyclique à spectre étroit, alternative de 1ere intention dans le traitement des infections à Clostridium difficile.

→ — Diarrhée à Clostridium difficile souche O27 : indication de greffe fécale chez la personne âgée compte-tenu de la mortalité élevée et de l’inefficacité des autres traitements

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15
Q

Haemophilus influenzae

A

France : le taux de résistance des souches d’H. influenzae aux pénicillines est élevé.

MENINGITES
-Probabiliste : C3G IV (Céfotaxime ou ceftriaxone IV) + Gentamicine si < 3 mois
↪ allergie : Ciprofloxacine
-Documenté : Céfotaxime ou Ceftriaxone IV
7 jours

En général

  • ceftriaxone ; pas de résistance
  • pristinamycine : 100% de résistance
  • cotrimoxazole : 45% de résistance
  • lévofloxacine : pas de résistance
RESISTANCE NATURELLE
→ Macrolides 
-à 16 chainons : Spiramycine, Josamycine
→ Lincosamide - Clindamycine
→  Glycopeptide  (molécule trop grosse ne pouvant pas passer la membrane externe des G-)
→  Bacitracine (polypeptides)

⚠ Peu sensible aux Macrolides

  • à 14 chainons (érythromycine)
  • à 15 chainons (azithromycine)

RESISTANCE ACQUISE
→ β -lactamines :
-sensibilité naturelle aux amino-pénicillines telles que amoxicilline (1ère intention dans infections ORL)
- sensibilité conservée aux céphalosporines (sauf C1G)

1) production de β lactamase
⚠ acquisition fréquente +++ d’un plasmide TEM bêta lactamase non inductible de bas niveau : qui ne peuvent pas cliver les céphalosporines)
↪ résistance à la pénicilline G et à l’Amoxicilline, sensibilité restaurées par un inhibiteur de β-lactamase:
☞ mise en évidence par le test chromogénique à la nitrocéfine (β lactaire chromogène qui change de couleur lors de l’hydrolyse par la pénicillines)
=> amoxicilline + acide clavulanique, céfuroxime axétil, cefpodoxime proxétil,

2) ↓ de l’affinité des PLP3
- mutation des PLP (plus rare, modification des PLP3a, 3b15%) = BLNAR (β lactamase Négative Ampicilline Résistant) = modification de cible

↪ résistance de bas niveau à toutes les βlactamines mais sans impact sur l’activité des céphalosporines de 3ème génération => C3G parentérale (ceftriaxone, céfotaxime) ;
☞ mise en évidence par disque d’Ampicilline ou un disque Céfalotine

→ Fluoroquinolone
-phénotype sauvage sensible
↪ - fluoro-quinolones à visée pulmonaire (lévofloxacine, moxifloxacine - adulte, uniquement)
☞ résistance acquise possible mise en évidence par un disque d’acide nalidixique / mutation au niveau des topoisomérases II et IV au niveau de la région QRDR

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16
Q

Listeria monocytogenes

A
  • très sensible aux antibiotiques : pénicillines, aminosides, tétracyclines et triméthoprime-sulfaméthoxazole

– Si suspicion de listériose (femme enceinte y compris): amoxicilline 3 g/j pendant 15 à 21 jours (macrolide ou pristinamycine si allergie)

– Si listériose déclarée :
☞ Traitement de référence : aminopénicilline + aminoside.
↪ Association d’un aminoside pour obtenir un effet bactéricide dans les formes sévères et bactériémiques.

→ Pour les formes neuro-méningées de l’adulte :
-Probabiliste :
• SI examen direct LCS -
perfusions de C3G + amoxicilline + gentamicine
↪ Si allergie : vancomycine + rifampicine
+ cotrimoxazole
• SI examen direct LCS +
- amoxicilline à doses méningées pendant 21 jours + gentamicine pendant 5 à 7 jours
↪ Si allergie et PCR + : cotrimoxazole
-Documenté : Amoxicilline + gentamicine

→ Pour les formes bactériémiques sans atteinte neuroméningée et sans immunodépression:
amoxicilline + gentamicine pendant 15 jours

→ Pour les cas de listériose néonatale : amoxicilline + gentamicine pendant 15 jours

→ Pour les listérioses de la femme enceinte (hors méningite) :
amoxicilline pendant 2 à 3 semaines + aminosides 3 à 5 jours en cas de forme sévère.
Possibilité de poursuivre l’amoxicilline seule jusqu’au terme si celui-ci est proche.

☞ Principale alternative en cas d’allergie aux β -lactamines:
cotrimoxazole mais la rifampicine et la vancomycine peuvent être également envisagées.

17
Q

Helicobacter pylori

A
  • Il est indispensable d’avoir démontré la présence de l’infection à H. pylori avant tout traitement d’éradication.
  • Le traitement n’est pas urgent. En cas de grossesse ou d’allaitement, le traitement doit être différé.

Traitement DOCUMENTE (après gastroscopie, biopsie et examen bactériologique)
• Souche sensible à la clarithromycine
→ Trithérapie 10j
IPP + amoxicilline + clarithromycine

• Souche sensible à la lévofloxacine mais résistante à la clarythromycine
→ Trithérapie 10j
IPP + amoxicilline + lévofloxacine

• Souche résistante à la lévofloxacine et à la clarithryomycine
→ Quadrithérapie 10j
IPP + “sel de bismuth” + tétracycline + metronidazole

Traitement PROBABILISTE
• Quadrithérapie 14j “concomitante”
IPP + amoxicilline + clarithromycine + métronidazole

OU

• Quadrithérapie “avec bismuth” PYLERA
(Oméprazole + sel de bismuth+ tétracycline + metronidazole)

→ Test respiratoire
Si positif, changement de la quadrithérapie concomitante par la quadrithéraipe avec bismuth ou l’inverse.

Si test toujours positif
→ Gastroscopie + biopsie avec étude de la sensibilité aux antibiotiques

☞ si allergie à l’amoxicilline, remplacer l’amoxiciiine par une trithérapie IPP + clarithromycine + METRONIDAZOLE
(quadrithérapie avec bismuth si résistance à la clarithromycine ou prise antérieure de macrolide)

☞ contre indication chez femme enceinte, insuffisance hépatique et rénale (surtout 1er trimestre)

• Résistance à la clarithromycine : 25 à 30% en France

⚠ Contrôle de l’éradication de la bactérie au plus tôt 4 à 6 semaines après la fin du traitement par test respiratoire à l’urée 13C.

ANTIBIOGRAMME uniquement sur les molécules utilisées

  • amoxicilline : très rares cas de muattaion de PLP
  • clarithromycine : défaut de fixation du macrolide sur le ribosome (mutation de la cible)
  • métronidazole : résistance élevée (< 30%), activité influencée par le pH, mécanisme encore inconnu à ce jour
  • fluoroquinolone : résistance possible par mutation au niveau des topoisomérases II et IV au niveau de la région QRDR
18
Q

Shigella spp

A

Le choix de l’antibiotique sera de plus dicté par l’antibiogramme.

En effet, les Shigelles peuvent devenir résistantes (plasmides de transfert de la résistance multiple aux antibiotiques).

TRAITEMENT
→ fluoroquinolone 1ere intention

→ Enfant
•    Forme peu sévère
Azithromycine PO - 3 jours
•   Forme sévère ou intolérance digestive
Ceftriaxone IM - 3 jours
•  Echec
Ciprofloxacine PO 

→ Adulte
1ere intention :
- ciprofloxacine PO - 3 jours ou
- ofloxacine - 3 jours

Si intolérance ou échec par fluoroquinolone

  • ceftriaxone IM - 3 jours
  • azithromycine
  • cotrimoxazole

RESISTANCE NATURELLE
Pas de résistance naturelle aux β-lactamines

19
Q

Escherichia coli

A

Résistance > 20%: amox-ac. clavulanique, C1G, cotrimoxazole
Résistance faible < 10% : aminosides, carbapénèmes, C3G, fluoroquiniones, fosfomycine, trométamol, nitrofurantoïne

 ✯ β-lactames - PHENOTYPE SAUVAGE Sensibilité naturelle aux antibiotiques actifs sur les BGN (Entérobactéries du groupe 1 : céphalosporinase chromosomique faiblement ou non exprimée) ↪ pratiquement pas de résistance bien que expression de la céphalosporinase

RESISTANCE ACQUISE
=> Hyperproducteur de β-lactamase de classe C = céphlosporinase
Résistance à l’amoxicilline et aux C1G mais les carboxypénicillines (ticarcillines) et acétyluréidopénicillines (pipéracilline) restent efficaces.
C2G et CG3 : activité diminuée
→ activité restaurée si ajout d’un puissant inhibiteur de β-lactamase de classe C

=> Bêta-lactamase de classe A haut niveau
Sensibilité aux céphalosporines, monocbactams et carpapénèmes mais résistance à l’amoxicilline et à la ticarciline, activité réduite pour les C1G, C2G et uréido-carboxypénicilline
→ La sensibilité est rattrapée par l’ajout d’un inhibiteur de β lactamase

=> Pénicillinase TRI
Sensibilité aux Céphalosporine, Monobactams et Carbapénèmes et résistantes aux inhibiteurs de β-lactamases ( ajout d’acide clavulanique inefficace)

=> Pénicillinase à spectre étendu = PHENOTYPE BLSE
Résistance à l’ensemble des pénicillines et céphalosporines, en particulier aux C3G (céfotaxime et ceftazidime) et aux monobactames (aztréonam).
L’activité des céphamycines (céfoxitine) et de l’imipénème n’est pas modifiée.
☞ Une image de synergie (inhibition de l’activité enzymatique par l’acide clavulanique) est souvent détectée entre les C3G et AMC ou TCC.
→ la sensibilité aux pénicillines est mal rattrapée par un ajout d’un inhibiteur de β-lactamase

       ✯ AMINOSIDES
  • phnéotype sauvage sensible
  • phénotype de résistance acquise possible (sensibilité inconstante)
         ✯ FLUOROQUINOLONES
  • Phénotype sauvage sensible
  • Résistance acquise aux fluoroquinolones par mutations affectant la cible (ADN gyrase) ou efflux.

☞ Traitement antibiotique dépendant du site de l’infection, de la clinique et du terrain : traitement probabiliste puis à adapter aux résultats de l’antibiogramme.
• méningite
-Probabiliste : céfotaxime ou ceftriaxone IV
↪ allergie : vancomycine + rifampicine
-Documenté : céfotaxime ou ceftriaxone IV
21 jours

• diarrhées aigues :

  • correction des troubles hydro-électrolytiques : réhydratation par voie orale ou parentérale
  • reprise progressive de l’alimentation
  • ⚠ ralentisseur du transit contre-indiqués en cas de dysentérie
  • ⚠ antibiothérapie contre-indiquée en cas de SHU car risque d’aggravation par libération de toxines

• Infections urinaires : antibiothérapie selon la localisation (haute ou basse) et correction des facteurs favorisants (calculs, anatomiques)

✯ Cystite aigue simple
→ Probabiliste :
1ere intention : fosfomycine-trométamol en dose unique
2e intention : nitrofurantoïne 5 jours
Ou FQ en dose unique : ciprofloxacine, ofloxacine
Ou FQ 3 jours : cirpofloxacine, ofloxacine, lémofloxacine, norfloxacine
(si absence de nitrite à BU, suspecter Staphylococcus saprophyticus : ☞ nitrofurantoïne 5 jours ou FQ pdt 3 jours)

✯ Cystite aigue compliquée
→ Probabiliste
1ere intention : nitrofurantoïne > 7 jours
2e intention : céfixime > 5jours ou FQ > 5 jours
→ Réévaluation puis traitement documenté :
Amoxicilline +/- acide clavulanique
ou céfixime
ou FQ (ciprofloxacine, ofloxacine, enoxacine ,loméfloxacine, norfloxacine)
ou nitrofurantoïne
ou cotrimoxazole
durée totale : > 5 jours saut nitrofurantoïne > 7jours
• Infection péritonéales : drainage et antibiothérapie

✯ Cystite récidivante
Prophylaxie : cotrimoxazole

✯ Cystite aigue gravidique
→ Probabiliste : céfixime ou nitrofurantoïne
→ Documenté : amox +/- acide clavulanique ou céfixime, ou nitrofurantoïne ou cotrimoxazole
durée totale : 5j sauf nitrofurantoïne 7 jours

✯ Pyélonéphrite aigue simple
→ Probabiliste
C3G IV (céfotaxime ou ceftriaxone)
ou FQ VO ou IV (ciprofloxacine, lévofloxacine, ofloxacine)
=> Si sepsis grave : ajout d’un aminoacide : gentamicine, tobramycine pendant 1-3 jours
=> si allergie : aztréonam ou aminoside en monothérapie
→ Traitement documenté
Amoxicilline +/- acide clavulanique
ou céfixime
ou fluoroquinolone (ciprofloxacine, lévofloxacine, oflaxacine)
ou cotrimoxazole
Durée totale : 10-14 jours sauf flurorquinolone : 7 jours

✯ Pyélononéphrite aigue compliquée
Idem pyélonéphrite aigue simple mais durée > 21 jours parfois

✯ Pyélonéphrite aigue gravidique
→ Probabiliste : ceftriaxone ou céfotaxime IV
=> si forme grave : ajout d’un aminoside (gentamicin, nétilmicine, tobramycine) pendat 1-3j
→ Documenté : amox +/- acide clavulanique (sauf si risque d’accouchement imminent) ou céfixime ou cotrimoxazole (sauf 1er trimestre par prudence)
Durée totale > 14 jours

✯ Prostatite aigue
→ Probabiliste
-C3G IV (ceftriaxone ou céfotaxime)
ou FQ VO ou IV (ciprofloxacine, lévofloxacine, ofloxacine)
=> Si sepsis aigu : ajout aminoside : gentamicin, nétilmicine, tobramycine pendant 1-3 jours
→ Traitement documenté : molécules à forte diffusion prostatique
Fluoroquinolone (ciprofloxacin, ofloxacine, lévofloxacine)
ou cotrimmoxazole
Durée : 14 jours

✯ Infection urinaire nosocomiale
Pas de traitement sauf si le patient est à risque
-traitement différé en fonction des résultats de l’antibiogramme chaque fois que c’est possible (diversité des germes +++)

• Méningites : C3G IV (Céfotaxime IV ou Ceftriaxone IV pendant 21 jours) et associer de la Gentamicine IV les 2 premiers jours chez l’enfant < 3 mois