Vignette 9 - Hypo et hypernatrémie Flashcards
Régulation balance hydrique
1) Barorécepteurs (aortique et carotidien) : hypovolémie :
- Sécrétion ADH
- Active SNS
- Active SRAA
- AngII : soif
2) Osmorécepteurs (hypothalamus antérolatéral = circumventriculaire)
- Posm 280 : sécrétion ADH (présence continue dans sang)
- Posm 290 : centre de la soif (soif perçue en discontinu)
Rôles ADH
- Récepteur V1 (vdx sanguins) : vasoconstriction (cas grave –> choc hypovolémique)
- V2 : réabsorption d’eau –> maintien osmolalité plasmatique entre 280-295 mOsmol/kg (augmente perméabilité eau, urée et Na)
Autres stimuli ADH
Ang II (—> OVLT, SFO), hypoxie, hypercapnie, adrénaline, stéroïdes, T°, douleur, nausées / vomissements, médicaments, cortisol…
Gestion tubulaire rénale hydrique
- Par gradients osmotiques (pas de mécanismes actifs)
- Tube proximal et anse descendante ++
- Via AQP ou paracellulaire
Rôle du sodium
- Déterminant critique du volume ECF et plasmatique
- Transporteurs Na-dépendant (par ex. SGLT2)
- Fonction musculaire et nerveuse : génération de signaux électriques –> PA –> contraction musculaire
Régulation sodium
1) Glomérulaire : limité à cause du mécanisme TGF maintenant GFR constant
2) Tubulaire
- HypoNa : SRAA (aldostérone, AngII), SNS rénal (diminue GFR, transcription canaux), ADH
- HyperNa : ANP (natriurétique par vasodilatation rénale)
- GT (balance glomérulotubulaire) : réabsorption dans TP
- Système contrôle purinergique : agit avec ASDN (néphron distal sensible à aldostérone) —> principaux sites de régulation
Calcul osmolarité
285-295 mOsm/kg —> 2Na + urée + glucose
Définition osmolalité
Nombre de particules de soluté par kg d’eau : 2x Na + glucose + urée
- Mouvement d’eau que pour les osmoles efficaces (= qui ne peuvent pas traverser la membrane plasmatique librement : Na et glucose).
- Osmoles inefficaces : traversent librement la membrane plasmatique —> pas de mouvement d’eau —> urée, éthanol, méthanol et éthylène glycol
Différence osmolalité et osmolarité
(osm) molarité : par litres de solution
(osm) molalité : par kilos de solvant
Osmolytes actifs (2)
1) Ions inorganiques : Na+, K+, Cl- —> accumulation ou perte rapides
2) Osmolytes organiques : polyols (sorbitol, myo-inositol), a.a. et dérivés (taurine…), méthylamines
- Cytosol : grandes concentrations et grandes variations de concentration
- Osmolytes compatibles / non-perturbants (≠ urée, électrolytes) : osmoles idiogéniques —> pas d’effet délétère sur la structure ou fonction cellulaire
- Osmolytes perturbants (urée, électrolytes) : influence cellulaire —> dénaturations de molécules, interférences enzymatiques, altération Vm…
Osmothérapie
But : diminuer P-intracranienne (V total = V sang + V LCR + V cerveau = V sang + V LCR + V intracellulaire + V extracellulaire)
- Moyens : diminuer Vsang (hyperventilation) ou VLCR (drainage, dérivation, inhibition production)
- Situations urgentes :
1) Diminuer Vcerveau via injection IV d’une solution hypertonique (mannitol) : plasmolyse cellulaire limitée, augmentation compensatoire électrolytes
2) Manipulation de V intracellulaire par inhibition de l’uptake (amiloride, furosémide)
Définition hyponatrémie
[Na+] sérique < 135 mmol/L (N = 135-145)
- Osmolalité : hypo-osmolalité (le + souvent), iso-osmolalité ou hyper-osmolalité
- Volémie : hypo-, normo-, hypervolémique
- Sécrétion d’ADH appropriée ou inappropriée
Etiologies hyponatrémie (3)
1) Diminution de la clairance rénale à l’eau libre : SIADH, IC et cirrhose hépatique, syndrome néphrotique
- H2O n’arrive pas aux segments : IR, hypoV, cirrhose, IC, synd. néphrotique
- Incapacité à diluer : nécrose tubulaire, diurétiques
- Tubes collecteurs perméables à H2O : SIADH, insuffisance surrénalienne, hypothyroïdie
2) Apports excessifs d’eau : polydipsie
3) Perte de sodium : associé svt à hypovolémie clinique
- Pertes rénales : diurétiques (anse > thiazidique), augmentation de la sécrétion (SSRI, antiépileptiques, opiacés), potentialisation de l’effet de l’ADH sur le rein (AINS), insuffisance minéralocorticoïde
- Pertes extralégales : diarrhées, vomissements, sudations excessives, cerebral salt wasting syndrome (baisse rénine et aldostérone)
Causes médicamenteuses d’hyponatrémie
Stimulation ADH : opiacés, SSRI, carbamazépine, clofibrate, chlorpropamide
Perte de sodium : diurétiques
Potentialisation effets ADH : AINS, thiazides, cyclophosphamide
DDAVP : vasopressine
Effets peu clairs : halopéridol, amitriptyline, ecstasy
Clinique hyponatrémie
Hyponatrémie aigüe (< 24-48h) : plus de risques d’être symptomatique (= encéphalopathie hyponatrémique)
Hyponatrémie chronique (> 24-48h) : moins de risques d’être symptomatique
- -> Symptômes neurologiques surtout (secondaires à l’œdème cérébral) :
- Céphalées, nausées, malaise, léthargie, faiblesse, anorexie
- Crampes musculaires, diminution réflexes
- Changements de personnalité, désorientation, somnolence, altération niveau de conscience
Complications hyponatrémie
- Crises d’épilepsie, coma, arrêt respiratoire, lésions cérébrales permanentes
- Herniation du tronc cérébral, décès
- Correction trop rapide : démyélinisation osmotique de neurones pontiques et extra-pontiques, irréversible
Facteur de risque démyélinisation osmotique
1) Hyponatrémie chronique : augmentation [Na+] avec correction > 8 mmol / L / 24h
2) Association avec hypokaliémie et/ou malnutrition (ex : masse musculaire faible)
3) Hyponatrémie hypovolémie : administration volume isotonique +++
- Hypovolémie stimule l’ADH : augmentation ADH rapide après correction de volémie
- Diurèse brusque : augmentation [Na+] sérique
4) Déprivation d’eau chez un patient avec potomanie
Hyponatrémie et estimation volémique : cause et clinique
- Hypovolémie clinique : perte de sel et d’eau –> hypoTA orthostatique, tachycardie, signes de déshydratation (muqueuses sèches, pli cutané, etc.), anurie, perte de poids, protéines sériques augmentés
- Hypervolémie clinique : cirrhose et IC —> diminution du volume circulant efficace par la vasodilatation périphérique (cirrhose) ou la baisse du DC (IC) —> ADH et RAA —> rétention hydrosodée —> oedèmes périphériques (MI et OAP), turgescence des jugulaires, B3 auscultation, ascite, épanchement pleural, prise de P
- Euvolémie : SIADH ou polydipsie —> gain d’eau pure
Hyponatrémie hypotonique hypovolémique : mécanisme, facteur de risque, clinique
- Mécanisme : hypovolémie —> stimulus de sécrétion d’ADH > stimulus osmotique qui devrait l’inhiber
- Facteur de risque : diurétiques (diurétiques de l’anse < thiazidiques), pertes rénales ou extra-rénales
- Signes cliniques : hypotension, tachycardie
- Fe(Na) : reflet plus fiable de la volémie que [Na+]urinaire
Hyponatrémie hypotonique euvolémique : cause, clinique
- Causes principales : SIADH, thiazidiques, AINS, insuffisance surrénalienne (++ métastases), hypothyroïdie, stress
- Clinique :
Osmolalité urinaire > osmolalité du plasma en l’absence d’hypovolémie
Na urinaire en principe > 20-40 mEq/L (possiblement + élevée selon apports en Na+) - Autres critères diagnostiques pour le SIADH :
Équilibre acido-basique normal, bilan K normal
Élimination d’une hypothyroïdie
Élimination d’une insuffisance surrénalienne