V. 24 β lactames Flashcards
De Boeck
Caractéristiques générales des β-lactames
Classe d’antibiotiques caractérisés par la présence d’un cycle bêta lactame (azétidione) indispensable à leur activité :
- bactéricide
- temps-dépendant (bactéricidie lente) : la durée passée au-dessus de la CMI est corrélée à l’efficacité → plusieurs prises par jour
- effet inoculum marqué : baisse de l’activité de l’antibiotique en présence d’un inoculum bactérien élevé
- pas d’effet post-antibiotique
- efficacité si : cycle β-lactame intact, fonction acide en C3, C4 ou N1, présence d’un acylamide et configuration exacte de plusieurs centres de chiralité
MECANISME D’ACTION
→ Effet BACTERIOSTATIQUE
1) Pénétration par diffusion passive chez les Gram + et passage de la membrane externe par les porines chez les Gram - (vitesse de diffusion, et donc le spectre des Gram - dépend de la taille, de l’hydrophile et de la charge des molécules).
2) Inhibition compétitive (réversible) des protéines liant les pénicillines ou PLP (transpeptidases et carboxypeptidases) assurant la synthèse de la paroi bactérienne, grâce à l’analogie de structure entre les β-lactamines et le peptidoglycane, substrat naturel des PLP (mime la séquence D-Ala D-Ala) = inhibition de la synthèse de la paroi bactérienne
=> attaque nucléophile de -OH de la sérine sur le β-lactame aidé par le transfert des électrons dans le sens Asp→ His → Ser
NB : PLP a trois sites de liaison au précurseur : un site de fixation hydrophobe (R-CO-NH) , un site catalytique (cétone intracyclique) et site fixation ionique (COO-)
→ Effet BACTERICIDE
β-lactamine induit la levée d’inhibition de divers systèmes automatiques, en particulier la murérine hydrolase qui scinde la liaison entre l’acide N-acétylmuramique et l’alanine
↪ désorganisation du peptidoglycane
↪ effet létal
CONSEQUENCES SUR LE SPECTRE
Résistance naturelle à toutes les β-lactamines des bactéries intracellulaires obligatoires (Chlamydia, Mycobactéries et Rickettsia) ou facultatives (Legionella) et des bactéries ne produisant pas de paroi cellulaire (Mycoplasma)
Mécanismes de résistance aux β lactames
Les mécanismes de résistance peuvent être associés chez une même bactérie
-INACTIVATION ENZYMATIQUE par production de bêta-lactamase (exo-enzyme chez les Gram +, périplasmique chez le Gram -)
• Pénicillinase de bas niveau
-plasmidique (acquise) inductive chez SAMS
-plasmidique TEM chez les Entérobactéries, Haemophilus influenza et Neisseria gonorrhoeae
-chormosomique (constitutive) chez les Entérobactéries du groupe 2 (Klebsiella à pénicillines SHV et Citrobacter koserii) et Brahamella catarrhalis.
→ hydrolysent les Pénicillines G, V, A et les carboxyliques-uréidopénicillines (activité restaurée par association à un inhibiteur de β-lactamase.
☞ Pas d’effet sur les pénicillines M chez S. aureus, les céphalosporines et les carbapénèmes
• Pénicillinase de haut niveau
-par hyper expression du plasmide TEM chez les Entérobactéries ou par acquisition du plasmide TEM chez les entérobactéries du groupe 2 s’ajoutant à la pénicilinase chromosomique
→ hydrolysent toutes les pénicillines, les C1G, es C2G et sont mal inhibées par les IβL
• Pénicillines résistantes aux inhibiteurs : par mutation du gène TEM chez les Entérobactéries
↪ Résistance de la pénicillinase aux IβL = TRI (TEM Résistant aux Inhibiteurs)
• Céphalosporine de bas niveau : chromosomique et inductible car soumises au contrôle d’un régresser codé par le gène ampR chez les Entérobactéries du groupe 3 et 4. Pseudomonaset Actinobacter
→ Hydrolysent les Pénicillines G, V, M, et A, les C1G, les C2G et ne sont pas inhibés par les IβL (la céphalosporinase de Pseudomonas aeruginosa et de l’Actinobacter hydrolysent également le Céfotaxime).
☞ Pas d’effet sur les carboxyliques-uréidopénicillines, les C3G et C4G, aztréonam et les cabapénèmes
• Céphalosporinases déprimées (ou de haut niveau) : par mutation du gène ampR entrainant une hyper production de la céphalosporinase chromosomique et hydrolysant les carboxyliques-uréidopénicillines, les C3G; aztréonam
☞ pas d’effet sur les C4G et Capapénèmes
• β -lactamase de spectre élargi (BLSA) : enzymes essentiellement d’origine plasmidique
-BLSE type TEM et SHV, dérivées par mutation des pénicillines TEM ou SHV (Klebsiella pneumoniae ++)
- BLSE type CTX-M, dérivées du gène chromosomique des Kluveyra (bactéries environnementales) ayant transposé sur un plasmide 5e. coli)
→ inactivent toutes les Pénicillines, C1G, C2G, C3G; C4G, aztréonam, et inhibées partiellement par les IβL
☞ Pas d’effet sur les céphamycines et carbapénèmes
• Carbapénémases : hydrolysent les carbapénèmes et d’autres β-lactamines en fonction du type d’enzyme (possibilité de résistance à toutes les β-lactamines +++)
-Classe A= sérines protases
→ hydrolysent toutes les β-lactamines avec une activité variable des inhibiteurs ( KPC (Klebsielle pneumoniae), GES…)
- Classe B = métallo-β-lactamases : activité zinc dépendante, inhibée par l’EDTA et par l’acide diplicolinique - insensibles à l’acide clavulanique
IMP, VIM, NDM… surtout chez P. aeruginosa
→ hydrolysent toutes les β-lactamines sauf Astréonam
- Classe D : oxacillinases : non sensibles à l’acide clavulanique (A. baumanii, K. pneumoniae et E. coli surtout : bas niveau de résistance aux carbapénèmes et sensibilité aux C3G mais souvent associée à une BLSE)
MODIFICATION DE LA CIBLE = des PLP (surtout Gram +)
-diminution de l’affinité des PLP par mutation et/ou recombinaison génétique des PLP pour réduire la sensibilité des Pénicillines, (ex : Pneumocoques de sensibilité Diminué aux Pénicillines PSDP, Haemophilus influenza β-lactamase Négative Ampicilline résistant (H-BLNAR))
- utilisation de PLP alternatives ; par acquisition du gène mecA codant la PLP2a chez les Staphylocoques (S.aureus et S. à coagulate négative) entraînant une résistance la Méticilline croisée avec toutes les β-lactamines (surtout en milieu hospitalier)
- Surexpression de la PLP5 de faible affinité pour les β-lactamines chez Enterococcis faecium : résistance de haut niveau croisée à toutes les β-lactamines
IMPERMEABILITE = MODIFICATION DES PORINES (exclusivement chez les Gram -) :
- diminution du nombre des porines
- et/ou la taille des porines (Entérobactéries +++) ou perte de la porcine D2 (Pseudomonas aeruginos)
EFFLUX ACTIF (Pseudomonas aeruginosa +++)
Caractéristiques communes des pénicillines
Dérivés du noyau péname = acide-6-amicopénicillanique (6-APA) = cycle bêta-lactame + cycle thiazidique à 5 sommets
Molécules acides : ⚠ à ne pas mélanger avec des antibiotiques basiques comme les aminosides (risque de précipitations)
-La pénicilline G, les Carboxy-uéridopénicillines, instables en milieu acide s’administrent par voie parentérale. Les autres pénicillines peuvent être administrées par voie orale.
-Diffusent facilement dans les espaces extra cellulaires mais faible diffusion tissulaire (oeil, prostate, moelle osseuse, placenta et LCR)
-t1/2 généralement court : répartir les administrations sur tout le nycthémère (intervalle optimal être les prises 6 à 8 heures)
-Elimination rénale par filtration glomérulaire et sécrétion tubulaire : association déconseillée avec le méthotrexate (augmentation des effets et de la toxicité hématologique du méthotrexate par inhibition de sa sécrétion tubulaire par les Pénicillines)
⚠ ↓ par probénicide (diurétique) => compétition pour fixation sur les transports plasmatiques menant au rein, ainsi la métabolisation des β-lactamines sera ralentie donc leur t1/2 augmentée
Association avec les pénicillines
- synergie avec les aminosides et acide fusidique
- addition avec les Fluoroquinolones
- antagonisme avec les antibiotiques bactériostatiques (cyclines, phénycolés)
Effets indésirables communs aux pénicillines
-réactions d’hypersensibilité : imposent l’arrêt du traitement et contre-indiquent sa ré-administration+++
• Hypersensibilité immédiate à IgE (qq minutes en IV à 2h en VO) : érythèmes, urticaire, oedème de Quincke, choc anaphylactique (rare mais 10% de mortalité)
• Hypersensibilité accélérée à IgE + IgG (1 à 72h) : idem que allergie immédiate mais sans choc
• Hypersensibilité retardée à IgM et IgG (> 72h) : crash mobiliforme, néphrite interstitielle, vascularite (maladie sérique), syndrome de Steven-Johnson
Dans 10% des cas, cette hypersensibilité est croisée avec toutes les autres β lactamine sauf Aztréonam (effet de classe dû au produit de dégradation du noyau β lactame en acide pénicilloïque), ce qui contre-indique la ré-administration de tout bêta-lactamine +++
=> Les produits de dégradation se comportent comme des haptènes qui deviennent immunogènes après fixation sur des protéines
-Rash possible lors d’une infection par un virus du groupe Herpès (mononucléose infectieuse +++) ou si association à un hypothétique-uricémiant comme l’Allopurinol (Pénicilline A)
-Troubles gastro-intestinaux : nausées, vomissements, diarrhées (acide clavulanique +++), élévation des transaminases, candidose cutanés-muqueuses, colite pseudo-membraneuses à Clostridium difficile (arrêt immédiat de l’antibiotique et relais par Métronidazole ou Vancomycine VO)
-Encéphalopathie à forte dose chez l’insuffisant rénal (vertiges, hallucinations, troubles de la conscience, convulsions)
-rarement néphropathies de mécanisme immunologique (élévation de la créatinémie → risque d’insuffisance rénale organique)
-toxicité hématologique réversible: agranulocytose, anémie hémolytique, thrombopénie
-Comme avec tout antibiotiques, réduction de la synthèse de vitamine K par déséquilibre du microbiol (dysbiose) : diminution du TP et potentialisation des AVK majorant le risque hémorragique
→ surveiller l’INR et adapter la posologie des AVK (administration possible de vitamine K en préventif)
Pénicillines du groupe G et V :
- structure ?
- spectre utile ?
- indications?
✯ Pénicilline du groupe G = Benzylpenicilline
- présence de Phénylacétique : donneur d’électrons donc instable en milieu acide → voire parentérale exclusive
- utilisée sous forme salifiée sur la fonction COOH en 2 du cycle thiazidique
-sel de sodium : solution Iv ou IM à élimination urinaire rapide
→ Benzylpenicilline sodique
t1/2 : 4h => forme rapide (1 injection/4h ou perfusion continue)
- sel d’amine = suspension IM exclusive (pas de voie IV)à élimination retardée par la libération lente de la pénicilline G par hydrolyse (assure des taux sériques efficaces sur les Streptococcus A et les Tréponèmes avec des injections espacées)
> Benzathine-benzylpénicilline
t1/2 : 2-3 semaines
↪ forme retard (1 injection IM tous les 8 ou 15 jours)
✯ Pénicilline du groupe V (phénoxyméthylpénicilline) = ORACILLINE
-présence de phénocyméthilpénicilline : attracteur d’électron (car si O présente 2 doublets non liants, il y aura plutôt délocalisation vers le cycle aromatique) donc table en milieu acide : VO (biodisponibilité ≈ 50%)
→ Phénoxyméthylpénicilline (ORACILLINE)
t1/2 : 2h => forme rapide (1MU toutes les 8heures soit 3-4 prises/jour)
SPECTRE UTILE
Spectre étroit aux Gram + et anaérobies
-Cocci G+ : souches sauvages de S. aureus, Streptocoques β-hémolytiques
-Bacilles Gram + : Listeria monocytogenes, Corynebavterium diphtheria, Actinomyces israeli
-Cocci Gram - : Neisseria (Gonocoque, Méningocoque)
-Anaérobies : Clostridium sauf C. difficile; Fusobacterium
-Spirochètes : Treponema, Borrelia, Leptospira
résistances :
- naturelle : bacilles à Gram - (par défaut de pénétration de la membrane externe), Bactéroides fragilisée (β lactamase inhibée par les iβL). Entérocoques et Clostridium difficile sont de sensibilité intermédiaire
- acquise (nombreuses +++) : par production de pénicillinase ou par diminution des PLP pour les pénicillines
INDICATIONS
-Pénicilline G
→ PENICILLINE G : gangrène gazeuse à Clostridium perfringens, érysipèle, actinomycose, leptosiprose
→ BENZATHINE PENZYMPENICILLINE SANDOZ : traitement de la syphilis primaire, secondaire ou latente, prévention des complications auto-immunes des angines streptococciques : Rhumatismes articulaire aigue ou RAA, prophylaxie des récidives d’érysipèle
-Péniciline V
→ Curatif : angines à streptocoques A, angine diphtérique et angine de Vincent, érysipèle
→ Prophylaxie : prévention secondaire du RAA, sujets contacts d’une scarlatine, prévention d’érysipèle récidivant, prophylaxie des infections à pneumocoques chez le drépanocytaire ou le sujet splénectomie, prévention des gangrènes gazeuses à C. perfringens et infections streptococciques en milieu chirurgical
Pénicilline du groupe M (= pénicilline hémi-synthétqiues du groupe 2)
- structure
- spectre utile
- indications
STRUCTURE
Pénicillline anti-spahylococciques
Méticilline (chez de fil) : néphrotoxique => ne se fait plus
R = chaîne isoxasolyle
→ encombrement stérique : résistance aux pénicillinase du staphylocoque mais moindre affinité aux PLP (donc plus faible activité que la Pénicilline G sur le Staphylocoque sauvage)
→ groupement attracteur d’électrons : voie orale possible mais faible biodisponibilité (à administre à distance des repas)
→ oxacilline : cinétique non linéaire, biodisponibilité orale = 40% (forme orale retirée du marché) et métabolisme hépatique
→ cloxaciline : cinétique linéaire, biodiponibilité orale = 60%, peu métabolisée
SPECTRE étroit, limité aux S. aureus sauvages ou sécréteurs de pénicillinase SASM et Streptocoques
résistances:
- naturelle : bacilles à Gram - : par défaut de pénétration de la membrane externe
- acquises ; certains staphylocoques (S. aureus et S à coagulase négative : SCN) par acquisition du gène mecA ou mecC codant pour la PLP2a ou PLP2c de très faible affinité pour les β lactaires = SARM et par extrapolation, résistant à toutes les β lactaires +++
INDICATIONS
→ Oxacilline et Cloxacilline IV :
traitement curatif des infections à Staphylocoques : infections respiratoires, ORL, uro-génitales (S. saphrophyticus), neuro-méningées, ostéo-méningées, endocardites et cutanées également pour les streptocoques sensibles (furoncles, anthrax, abcès)
→ Cloxacilline VO :
uniquement dans le traitement des infections cutanées peu sévères dues aux staphylocoques/ streptocoques sensibles. (ex : Streptococcus et érysipèle)
Pénicilline du groupe A = pénicilline hémiplégique-synthétiques du groupe 2
- structure
- spectre utile
- indications
⚠ éruption de type maculopapulaire assez fréquente
STRUCTURE
Aminobenzylpénicilline
Elargissement du spectre aux Gram - grâce au radical NH2 sur le groupement méthylène de la pénicilline G (permet le passage transmembranaire à travers les porines car + hydrophiles) mais sont hydrolysées par les pénicillinases
Ampicilline: ne se fait plus seule :
- mauvaise biodisponibilité : 40%
- LPP 20%
- élimination urinaire et biliaire
- t1/2 = 1h
- 2 à 4 g/j par VO jusqu’à 12g si infections sévères en IV
Aminohydroxypénicilline : Amoxicilline :
- très bonne biodisponibilité par VO (80% - 2 fois plus que l’ampicilline : phényl → phénol)
- bonne diffusion y compris le LCR à forte dose
- taux plasmatiques plus élevés
- posologies : 1-3 g/j
NB : On peut rajouter les amidinopénicillines : pivmecillinam : Selexid®, c’est une pénicilline proche des péni A utilisée exclusivement dans certains cas d’infections urinaires.
SPRECTRE utilse
Elargit le spectre de la Pénicilline G :
- meilleure activité sur les Streptocoqies et les ENtérocoques
- Elargissement de l’activité aux Entérobactéries du groupe 0 et groupe 1 (E. coli, Proteus mirabilis, Salmonella, Shigella : absence de bêta lactamase chromosomique), sur les souches d’Haemophilus influenzae non sécrétrices de pénicillinase, Helicobacter pylori et Vivrio cholera.
Résistance :
-naturelle (bêta lactamase chormosomique) : Entérobactéries du groupe 2, 3, 4 et Pseudomonas aeruginosa, Acinebacter, Branhamella catarrhalis
-acquises :
• SAMS (acquisition d’une pénicillinase plasmidique) et SARM (par acquisition de la PLP2a)
• Acquisition d’une pénicillinase : Entérobactéries du groupe 1, Gonocoques, H. influenza
• Mécanisme non enzymatique par diminution de l’affinité des PLP (PSDP, H-BLNAR)
INDICATIONS
- ORL : angines documentées à Streptocoques A, otites,, sinusites
- infections pulmonaires bactériennes à germe sensible (inefficace sur les germes intracellulaires responsables de pneumopathies interstitielles)
- infections urinaires doucumentées
- gastro-entérologie ; gastro-entérites bactériennes, éradication d’H. pylori
- Infection à Listeria : méningites (Amoxiciline + Gentamicine ou BACTRIM), syndrome fébrile inexpliqué chez la femme enceinte
- endocardites (Amoxicilline à forte dose + aminoside) et antibioprophylaxie de l’endocardite
- Borreliode (maladie de Lyme en phase primaire et primo-secondaire), fièvre typhoïde
Carboxypénicillines et Uréidopénicillines = Pénicilline hémi-synthétiques du groupe 3
Structure
Spectre utile
indications
STRUCTURE
- Carboxypénicilline : radical COOH remplace la fonction amine de l’ampicilline e le noyau benzène est remplacé par un noyau thiofène
→ ticarcilline
→ Témocilline
- Uréidopénicilline : fonction amine de l’Ampicilline substitié par un groupement acylurée (NH-CO-N-CO)
→ Pépiracilline
Propriétés :
- instables en milieu acide : voie parentérale exclusive sous forme de sels mais apport de sodium important (possibilité de surcharge sodée voire oedème aigu du poumon chez l’insuffisant cardiaque et d’hypokaliémie avec alcalose métabolique)
- bonne diffusion dans la plupart des tissus et des liquides biologiques sauf dans le LCR (diffusion dans le LCR pour les uréidopénicillines)
- t1/2 courte = 1h → administration en plusieurs injections ou en perfusion continue sauf pour la Témocilline : t1/2 long : 5h → 2 injections/jour
- Elimination rénale sous forme active pour les carboxypénicillines (adapter la posologie chez l’insuffisant rénal) et mixte pour le uréidopénicillines
uréidopénicilline : 6 à 15g/j
carboxypénicilline : 5-20 g/j
- carboxypénicilline associé à l’acide clavulanique
- uréidopénicilline associé au tazobactam
STRECTRE UTILE
Elargissement du spectre de la Pénicilline A aux espèces naturellement sécrétrices de céphlosporinases:
-Entérobactéries du groupe 3 : Enterobacter, Serratia, Citrobacter freudii,
-Pseudomonas aeruginosa et Acinebacter (sauf témocilline)
MAIS
- sont hydrolysables par les pénicillinases
- moindre activité que les aminopénicillines sur le Cocci Gram +, notamment les Entérocoques
Résistance
- naturelle : entérobactéries des groupes 2 (pénicillinase chromosomique) et 4 (pénicillinase chromosomique / céphalosporinase chromosomique)
- acquises : entérobactéries productrices de pénicillinase plasmidique (TEM, TRI)
INDICATIONS
Antibiotiques réservés aux infections documentées à germes hospitaliers sensibles, notamment Pseudomonas, et Stenotrophomonas
Témocilline
Carboxypénicilline particulière car habituellement active sur les bactéries Gram négatif résistantes aux C2G et C3G (céphalosporinase haut niveau, BLSE)
t1/2 long : 5h»_space; 2 injections/jour
SPECTRE UTILE
La majorité des Gram - et anaérobies (entérobactéries +++) sauf Pseudomonas aeruginosa et Acinetobacter ⚠
INDICATIONS
- infections sévères, en épargne des carbapénème sur germes sensibles ou en cas de forte suspicion d’entérobactérie BLSE
- Infections des voies urinaires graves (pyélonéphrite aigue, prostatite aigue) à entérobactérie multirésistante ou fortement suspectée résistante
- pneumopathies sévères en réanimation, documentées en entérobactéries BLSE mais sensible à la Témociline (Klebsielle pneumoniae)
- Infection sévère à Burkholderia cepacia (mucoviscidose)
Inhibiteurs de β lactamase
- structure
- spectre utile
- indications
STRUCTURE
azétidinone + groupement à caractère nucléofuge
association d’IβL à une pénicilline est fréquente
1) Acide clavulanique = oxapéname
Noyau clavane: soufre du cycle thiazidique remplacé par un oxygène et non substitué en 6
→ rôle de substrat suicide qui par un effet accepteur de Michaelis lie les β lactamases de façon irréversible et permet à la β lactame de fixer les PLP
☞ actif à faible concentration, surtout sur les pénicillines
☞ faible effet antibiotique par lui-même
Intérêt thérapeutique :
→ Amoxicilline / acide clavulanique
☞ absorption et biodisponibilité similaires
☞ amélioration des performances de l’amoxicilline vis-à-vis des souches productrices de β-lactamase
- VO : 1,5-2 g
- IV : 1-12g
→ Ticarcilline-acide clavulanique
- amélioration de l’activité de la carboxypénicilline
- absence de sélection en milieu hospitalier de germes résistants aux bêta-lactamases
- IV lente : 9-18g
2) Acides sulfonylpénicilliniques : sulbactam et tazobactam
- dérivés d’oxydation du péname = sulfone
- inhibiteurs irréversible de la plupart des pénicilllinases produite spar les bactéries Gram + et -
- effet antibiotique intrinsèque du sulbactam
Intérêt thérapeutique :
→ ampicilline-sulbactam (1g/0,5g) (liéspar un pont méthylène : sultamicilline)
-mauvaise absorption du sulbactal
-amélioration des performances de l’ampicilline surtout vis-à-vis de S. aureus
-VO et IV lente : 0,75-1, g/L
→ pipéracilline-tazobactam
-IVL : 12g
Pénicilline A + inhibiteur de bêta lactamase
Elargissement du spectre de la Pénicilline A
-aux anaérobies digestives
-aux bactéries inhibées par IBL (Bacteroides fragiles)
- aux bactéries sécrétrices de pénicillinase de bas niveau constitutives (Entérobactéries de groupe 2 : Klebsiella et Citrobacter koserii), Branhamella catarrhalis) ou acquises (Staphylocoques Méti-S, souches TEM+ (Entérobactéries du groupe 1, Gonocoque, Haemophilus))
Carboxypénicilline ou uréidopénicilline +inhibiteur de β lactamase
Elargissement du spectre des Carboxypénicillines et Uréidopénicillines
- aux bactéries sécrétrices de pénicillinase de bas niveau
-aux Entérobactéries du groupe 5 (Yersinia possède une pénicillinase chromosomique + céphlosporinase chromosomique)
↪ spectre du β-lactame associé / inhibition irréversible des β-lactamases, produits par les germes responsables d’infections hospitalières SASM, Entérobactéries, bactéries anaérobies dont B. fragilis
Mais
- résistance des souches productrices de pénicillinase de haut niveau et de TRI (= TEM Résistant aux Inhibiteurs)
- Pas de récupération de l’activité antibiotique sur les bactéries dont l’affinité des PLP est diminuée
INDICATONS
Traitement des infections ORL (otites, sinusites), respiratoires (Haemophilus influenzae+++), digestives et intra-abdomianles (appendicites, péritonites)
Pénicilline A + IBL :
Infection communautaires en traitement probabiliste ou après documentation (infections poly-microbiennes)
Carboxypénicilline ou uréidopénicilline+ IBL
Infections à germes hospitaliers ou multi-résistants en traitement probabilistes ou après documentation (infection poly-microbiennes +++)
Précautions d’emploi
-fractionnemnet des doses pour éviter les posologies fortes d’acide clavulaniques responsables de diarrhées
-administration séparée d’aminosides
-présence d’aspartam (excipients des poudres)
CI : sujets atteints de phénylcétonurie ⚠
Amidinopénicilline = pénicilline gémi-synthétique du groupe 3
STRUCTURE
» Pivmécillinam
= prodrogue hydolysée en Mécillinam actif qui se lie aux PLP
Diffusion très importante dans le foie, les reins, la prostate, et plus particulièrement dans la bile et l’urine mais faible dans le LCR et la placenta
SPECTRE UTILE : perte de l’activité sur les Gram +
Spectre étroit, limité à certaines Entérobatéries dans les infections urinaires avec une affinité particulière pour la PLP2 d’E. coli
=> 70% à 90% des souches E. coli productrices de BLSE dans les infections urinaires sint sensibles à Pivmécillinam
Résistance naturelle : Pseudomonas
INDICATIONS
Indications limitées aux infection surinaires à germes senisbles chez l’adulte (cystite)
Classification des pénicillines
1) Pénicillines G (benzylpénicilline) et phénoxyméthylpénicilline)
- sensibles aux pénicillinases
- pénicillines V résiste à l’hydrolyse acide => VO
2) Péncilline M
- spectre étroit
- résistantes aux péncillinases (pénicillines encombrées)
- isoxazolpénicillines : oxacilline, cloxacilline
3) Pénicilline du troupe A = aminopénicillines
- spectre élargi et déplacé vers les bactéries à Gram -
- actives par VO
- ampicillone (+ sulbactam)
- pro-ampicilline caractérisées par une meilleur epk : pivampicilline, bacampicilline
- analogues de l’ampicilline : amoxicilline
4) Uréidopénicilline
mezlocilline, pipéracilline (+ tazobactam)
5) carboxypénicilline
antipyocyanique (anti Pseudomonas aeruginosa)
ticarcilline (+ acide clavulanique)
6) amidinopénicilline
mécillinam et son ester : pivmécilinam
Généralités sur les céphalosporines
- dérivés de l’acide 7-céphalosporanique 7-ACA avec un noyau céphème (cycle bêta lactame + dihydrothiazine à 6 sommets)
- action renforcée sur les bactéries à Gram -de plus en pls ace l’augmentation de génération, tout en diminuant l’activité sur les Gram +
- résistance axquise du SARM
- résistance naturelle de : Listeria, Entérocoques et Clostridium
Pharmacocinétique :
A : possible d’utiliser VO mais faible biodisponibilité
-D : bonne tiffusion tissulaire + LCR pour les C3G
-métabolisation : faible
-élimination : rénale +++ (t1/2 courte = 1-2h) sauf Ceftriaxone (élimination mixte rein/foie et demie-vie de 8h permettant 1 injection journalière)
- effets secondaires
- hypersensibilité (arrêt + CI) ; urticaire, oedème de Quincke, choc anaphylactique… 10 à 20% croisée avec d’autres bêta-lactamines
- réduction de la synthèse de vitamine K par déséquilibre de la flore intestinale
- médicaments généralement bien tolérés
C1G
IV : céfalotin, céfazoline
VO : céfalexine, céfadroxil, céfaclor…
Spectre : principalement Gram + (ainsi que qq souches d’entérobactéries groupe 1 et 2 et Branhamella catarrhalis)
Indications (peu utilisées)
- Infections ORL : angine à SGA récidivante, otites, sinusites
- Antibioprophylaxie en chirurgie (formes IV)
C2G
Céfuroxime VO
céfuroxime sodique, céfamandole IV/IM
Spectre : élargi vers les Gram - grâce à une meilleure résistance aux β-lactamases : encombrement stérique en R2
Indications : Infections ORL documentées : otites, sinusites