Saignement GI Flashcards
Que signifie un urée/créatinine > 30 dans le contexte des saignements gastro-intestinaux ?
Un urée/créatinine > 30 est indicatif d’une absorption accrue de produits de dégradation protéique, souvent liée à un saignement actif du tractus gastro-intestinal supérieur.
Quels sont les diagnostics différentiels les plus fréquents en cas de saignement gastro-intestinal supérieur ?
Les diagnostics différentiels incluent :
Ulcère peptique
Varices œsophagiennes
Malformations artérioveineuses (AV)
Tumeurs malignes (cancer gastrique, œsophagien)
Déchirure de l’œsophage (Mallory-Weiss, Boerhaave)
Œsophagite, gastrite
Coagulopathies (médicament, IRC, insuffisance hépatique)
Quelle est la différence clé entre les saignements gastro-intestinaux et les faux saignements (sans hémorragie réelle) ?
Les fausses causes de méléna incluent la présence de betterave, de fer, ou de Pepto-Bismol, qui peuvent colorer les selles en rouge ou noires, imitant un saignement.
Quelle est la présentation clinique typique d’un ulcère peptique en cas de saignement ?
Douleur épigastrique ou en QSD exacerbée ou soulagée par la prise alimentaire.
Les douleurs peuvent être soulagées par les antiacides ou l’alimentation, mais peuvent revenir après quelques heures.
Quels signes cliniques doivent faire suspecter un ulcère œsophagien ?
Odynophagie
RGO
Dysphagie, souvent soulagée par la nourriture, puis la douleur revient 2-3 heures après les repas, souvent réveillant le patient la nuit.
Quels sont les symptômes associés à une déchirure de Mallory-Weiss ?
Une déchirure de Mallory-Weiss se produit souvent après des vomissements violents, des nausées ou de la toux, suivis d’une hématémèse.
Quels symptômes suggèrent une hémorragie sur varices oesophagiennes ou une gastropathie hypertensive portale ?
Ictère
Faiblesse
Fatigue
Anorexie
Distension abdo
Quels signes cliniques peuvent faire suspecter une tumeur maligne du tractus gastro-intestinal ?
Dysphagie
Satiété précoce
Perte de poids involontaire
Cachexie.
Quels sont les red flags cliniques dans un contexte de saignement gastro-intestinal ?
Syncope ou malaise sévère, suggérant une perte de volume sanguin importante.
Diaphorèse excessive
signe de choc hypovolémique.
Symptômes B (fièvre, sueurs nocturnes, perte de poids) peuvent indiquer une cause maligne.
Hypotension / tachycardie, signes de décompensation circulatoire.
*Choc (hypotension sévère, hypoperfusion) nécessite une prise en charge immédiat
Quels sont les ddx (5) les plus communs d’un saignement GI bas ?
Saignement GI bas = sous l’angle de Treizt
TRUC = CHAND
C olite
- MII [CU > Crohn] (15-40 ans)
- Infectieux
- Ischémique
- Radique
H émorroïdes
A ngiodysplasie (> 60 ans)
N éoplasie
D iverticulose (le plus courant)
Rares :
- Intussusception
- Vasculites
- Perforation
- Coagulopathie
Quelle est la présentation clinique typique de la colite dans un contexte de saignement gastro-intestinal inférieur ?
diarrhée sanglante
douleurs abdominales
fièvre (certains cas)
Elle peut être infectieuse, ischémique ou inflammatoire.
Quels types de maladies inflammatoires de l’intestin (MII) peuvent être responsables de saignements gastro-intestinaux ?
colite ulcéreuse (CU) (15-40 ans)
- diarrhées sanglantes
- dlr abdo
- signes systémiques
Crohn
Quelles sont les causes infectieuses possibles de saignement gastro-intestinal ?
infections bactériennes
- Clostridium difficile
- Shigella
- Salmonella
*diarrhées sanglantes
Quelles sont les causes ischémiques possibles de saignement gastro-intestinal inférieur ?
Insuffisance circulatoire
- athérosclérose
- embolie
*douleurs abdominales aiguës
*sang dans les selles
Quelles pathologies néoplasiques peuvent entraîner des saignements gastro-intestinaux inférieurs ?
tumeurs
- polypes coliques
- carcinome colorectal
*saignements intermittents
** sang dans les selles ou sang rouge vif (pas de selles)
Quels sont les ddx des saignements gastro-intestinaux chez l’enfant ?
- IPLV (Intolérance aux protéines de lait de vache)
- Polypes
*rares - Diverticule de Meckel
***saignement indolore - MII:
- CU / Crohn
- Affections anorectales
*fissures anorectales
Quels antécédents médicaux doivent être recherchés chez un patient présentant des saignements gastro-intestinaux ?
- Antécédents de saignements gastro-intestinaux (60 % des épisodes de HDH sont dus à la même lésion).
- Maladies du foie ou abus d’alcool (peuvent conduire à des varices œsophagiennes ou une gastropathie hypertensive portale).
- Maladie rénale ou sténose aortique (associée à des angiodysplasies).
Maladies héréditaires (ex. télangiectasie hémorragique familiale, peut être responsable d’angiodysplasies).
Quelles associations sont liées au risque de cancer gastro-intestinal ?
H. pylori
tabagisme
abus d’alcool
Quels médicaments doivent être pris en compte en cas de saignement gastro-intestinal ?
AINS,
ASA (aspirine),
Plavix (clopidogrel),
Stéroïdes,
Anticoagulants (ex. warfarine, NOACs),
Fer,
Pepto-Bismol (qui peut imiter un saignement par son effet noirci sur les selles).
Comment les coagulopathies et les thrombocytopénies influencent-elles la gestion des saignements gastro-intestinaux ?
Les coagulopathies (ex. déficit en vitamine K, hémophilie) et les thrombocytopénies (due à des médicaments, maladies hépatiques ou auto-immunes) augmentent le risque de saignements importants.
Ces patients peuvent nécessiter des transfusions de FFP (plasma frais congelé) ou de plaquettes pour contrôler le saignement.
Quels tests de laboratoire doivent être réalisés dans le cadre de HDH ?
FSC : Hb + PLT
Urée / Créatinine : évaluer la fonction rénale et rechercher un éventuel état de déshydratation.
Enzymes hépatiques : AST et ALT en cas de suspicion de cirrhose ou hypertension portale.
INR / PTT : si un trouble de la coagulation est suspecté.
Albumine : pour évaluer la fonction hépatique et la nutrition, surtout en cas de suspicion de cirrhose.
Endoscopie : pour identifier la source du saignement.
ECG : pour surveiller l’activité cardiaque, en particulier en cas de suspicion d’un événement cardiaque sous-jacent.
Troponine : si le patient présente un risque d’infarctus du myocarde (IM) (personne âgée, antécédents de coronaropathie, douleur thoracique ou dyspnée).
Quels tests doivent être réalisés dans le cadre de l’hémorragie digestive basse (HDB) ?
FSC : Hb+ PLT
INR/PTT
Électrolytes, Urée, Créatinine : pour évaluer l’équilibre électrolytique, la fonction rénale et l’état de déshydratation.
RX abdo : si nécessaire, en cas de suspicion d’obstruction intestinale ou de pathologie abdominale.
RSOSi : pas un outil diagnostique s’il y a déjà un saignement digestif.
Colonoscopie : pour identifier la source du saignement (essentielle en cas de saignement persistant).
Quels tests spécifiques doivent être réalisés si une MII est suspectée lors de l’évaluation d’un saignement digestif ?
Albumine : pour évaluer l’état nutritionnel et la fonction intestinale.
B12 : pour évaluer la malabsorption possible liée à la MII.
Fonction hépatique : pour détecter d’éventuelles complications hépatiques associées à certaines formes de MII.
Calprotectine fécale
Quand faut-il réaliser un ECG et doser la troponine dans le cadre d’un saignement digestif ?
chez les patients présentant un risque d’infarctus du myocarde (ex. personnes âgées, antécédents de coronaropathie, douleur thoracique ou dyspnée).
Quelles sont les mesures de préparation à prendre en cas de saignement digestif aigu ?
Blouse, gants, masque facial
Oxygène, moniteur, TA cycliques
NPO
Deux grosses voies IV
TNG + Intubation endotrachéale : si hématémèse en cours, altération de l’état mental ou risque d’aspiration.
Comment gérer l’hémorragie digestive en termes de fluides IV et transfusions sanguines ?
Bolus
Groupé-croisé : préparer pour des transfusions de sang.
Transfusions sanguines : administrer si l’Hb < 70 g/L (ou > 90 g/L si saignement massif ou comorbidités, ex. coronaropathie).
Éviter la surtransfusion chez les patients avec saignement variqueux, car cela pourrait aggraver la situation.
Plaquettes et plasma : à envisager si transfusion massive de globules rouges.
Quelles sont les interventions spécifiques chez un patient avec saignement variqueux ou cirrhose ?
- Atb prophylactiques :
Ceftriaxone 1 g IV die x 7 jours
(risque d’infection : UTI, PBS, pneumonie, bactériémie) - IPP :
Pantoloc 40 mg IV BID - Prokinétiques :
Erythromycine 3 mg/kg IV (ou 250 mg IV pendant 30 minutes avant endoscopie) pour favoriser la vidange gastrique. - Somatostatine ou Octréotide : Octréotide 50 mcg IV bolus, puis 50 mcg/heure.
- B-bloqueurs :
Propranolol : pour prévenir les récidives des saignements variqueux.
Comment gérer l’inversion des agents anticoagulants et antiplaquettaires chez les patients ayant un saignement digestif ?
Selon l’anticoagulant, les antidotes sont :
Warfarine → administrer vitamine K.
Héparine → administrer protamine et plasma frais congelé.
Dabigatran → administrer Praxbind (idarucizumab).
Apixaban/Rivaroxaban/Edoxaban → Beriplex
Que faire si le saignement digestif devient incontrôlable malgré les mesures initiales ?
Tamponnade par ballonnet : en cas de saignement incontrôlable, une intubation est nécessaire avant d’effectuer cette procédure.
Consultation gastro : pour envisager une OGD précoce.
Radiologie interventionnelle (angiographie) : envisager une angiographie si la cause du saignement n’est pas clairement identifiée et pour réaliser une embolisation.
Quels sont les FdeR qui placent un patient à RISQUE ÉLEVÉ de complications GI lors de la prise d’AINS ?
Âge ≥ 75 ans
Antécédents d’ulcère compliqué (avec hémorragie digestive ou perforation)
Prise de coumadin
Comment gérer le risque gastro-intestinal chez un patient à risque élevé tout en lui prescrivant un AINS ?
Utiliser un AINS sélectif COX-2 (COXIB) avec une gastroprotection (IPP) systématique.
La prise de warfarine nécessite un suivi du RNI pour éviter des complications liées à une anticoagulation excessive.
Suivi clinique rapproché et ajustement des médicaments si nécessaire.
Quelles stratégies peuvent être mises en place pour prévenir les complications gastro-intestinales liées à l’utilisation des AINS ?
IPP
AINS sélectifs COX-2 (COXIB) : moins de risque de complications gastro-intestinales.
Éviter les associations d’AINS non sélectifs, clopidogrel, stéroïdes et ISRS.
Surveillance clinique pour les patients âgés, ayant des antécédents d’ulcères ou utilisant des anticoagulants.
Quels sont les FdeR qui placent un patient à RISQUE MODÉRÉ de complications GI lors de la prise d’AINS ?
Âge entre 65 et 75 ans
Antécédent d’ulcère non compliqué des voies digestives hautes
Comorbidités (ex. diabète, insuffisance cardiaque, etc.)
Médicaments concomitants : clopidogrel, stéroïdes per os, ISRS.
Prise de plus d’un AINS.
Comment gérer le risque gastro-intestinal chez un patient prenant un AINS non sélectif avec des facteurs de risque modérés ?
IPP
Envisager AINS cox 2 (celebrex)