Empoissonnement Flashcards
Que devez-vous faire dans le cadre des soins aux enfants concernant l’empoisonnement / intox ?
Informer les parents sur :
Les mesures de prévention de l’empoisonnement (par exemple, garder les produits chimiques hors de portée des enfants).
Le numéro du Centre anti-poison à appeler en cas de doute ou d’incident.
Que faire en cas d’empoisonnement intentionnel (overdose) chez un patient ?
Considérer la possibilité de l’ingestion de substances toxiques multiples.
Faire un bilan complet de l’ingestion et considérer des substances qui pourraient interagir ensemble.
Quelles informations doivent être obtenues lors de l’évaluation d’un patient ayant fait une ingestion potentiellement toxique ?
1) Moment de l’ingestion : Quand a eu lieu l’ingestion de la substance ?
2) Nature de l’ingestion : Quelles substances ont été ingérées ?
3) Quantité ingérée : Combien a été ingéré ?
Quels sont les éléments importants à rechercher lors de l’examen physique d’un patient ayant ingéré une substance toxique ?
1) Rechercher les signes cliniques de toxidromes (groupes de symptômes liés à l’empoisonnement par certaines substances).
– Ces signes peuvent inclure des troubles neurologiques, respiratoires, cardiaques ou gastro-intestinaux.
Quelle est l’évaluation initiale d’un patient en cas d’intoxication ?
ABC (Airway, Breathing, Circulation).
Oxygénation à 100%.
État de conscience.
Signes vitaux toutes les 5 minutes.
Température, glycémie
Accès IV x 2
Monitoring cardiaque et ECG.
Quels éléments doivent être vérifiés lors de l’examen physique d’un patient intoxiqué ?
1) Taille des pupilles.
2) Température / sueurs
3) Bruits intestinaux.
4) Examen neurologique pour rechercher des signes d’atteinte SNC.
5) Évaluation de la tête et du corps, y compris la colonne cervicale.
Quels sont les antidotes universels chez les patients en AEC ?
1) Dextrose : 50 ml de D50 IV ou glucagon 1 mg IM si pas d’accès IV.
2) Oxygène : 100% pour intoxication par CO.
3) Naloxone :
Si survie menacée : 2-10 mg.
Si survie non menacée : 0,04 mg, doubler q2 min jusqu’à 10 mg.
4) Thiamine : 100 mg IV/IM/PO + 25g dextrose pour prévenir Wernicke (surtout chez malnutris, alcoolisme, hyperémèse gravidarum).
Quelles sont les options de décontamination GI ?
1) Charbon activé : Max 1-2h post-ingestion, dose : 1-2g/kg.
CI : Ingestion non toxique, poisons non adsorbés par le charbon (acides, alcali, lithium, métaux lourds, etc.).
Plusieurs doses efficaces pour phénobarbital, phénytoïne, carbamazépine, etc.
2) Irrigation GI : Indiquée pour les drogues à libération continue ou les objets toxiques non adsorbés par le charbon.
CI : Obstruction mécanique, ileus, perforation.
3) Lavage gastrique : Si substances très toxiques, ingestion massive, ou substances non adsorbées par charbon.
Quelles investigations sont à faire lors d’une intoxication ?
1) Bilans de base : FSC, créatinine, électrolytes + ions élargis, glucose, bilan hépatique.
2) Gap osmolaire : Gap osmolaire > 10 = méthanol, éthylène glycol, etc.
3) Gap anionique : Gap anionique > 12 = urémie, acidocétose, etc.
4) Niveaux sériques : Acétaminophène, salicylates, éthanol, digoxine, fer, lithium, etc.
5) DDR (dépistage drogues de rue).
6) Test de grossesse.
7) ECG : Rechercher anomalies du QRS, QTc.
8) Rx : Aspirations, œdème pulmonaire.
Quelle gestion est requise pour le traitement de support des intoxications ?
1) Hypotension : Fluide IV + vasopresseurs (norepinéphrine).
2) Hypertension : Benzodiazépines ou bloqueurs calciques.
3) Tachycardie ventriculaire : NaHCO3 (intoxication tricycliques), MgSO4 (digitale).
4) Bradyarythmie : Atropine/pacing.
5) Convulsions : Benzodiazépines, barbiturates.
6) Hyperthermie : Immersion dans l’eau glacée euh je doute …matelas ou couverture refroidisseur
7) Hémodialyse : Salicylates, éthylène glycol, méthanol, lithium, acidose, hyperkaliémie.
Quel est l’antidote des benzodiazépines ?
Flumazénil, mais uniquement en l’absence de prise chronique (risque de sevrage mortel).
Quels sont les antidotes des intoxications aux organophosphates (pesticides) (cholinergiques) ?
Atropine.
Pralidoxime.
Quels sont les antidotes des intoxications aux bêtabloqueurs ?
Insuline à action rapide/glucose.
Glucagon.
Quels sont les antidotes des antagonistes des canaux calciques ?
Insuline à action rapide/glucose.
Chlorure de calcium.
Glucagon.
Quel est l’antidote de l’acide valproïque ?
L-carnitine.
Quel est l’antidote des antidépresseurs tricycliques ?
Bicarbonate de sodium (pour la cardiotoxicité).
Quel est l’antidote des intoxications aux anticholinergiques ?
Physostigmine (Inhibiteur de la cholinestérase).
Quels sont les antidotes du méthanol et de l’éthylène glycol ?
1) Fomépizole.
2) Éthanol (en 2ᵉ choix, attention à une intoxication concomitante à l’éthanol).
3) Pyridoxine et thiamine (adjuvants)
Quel est l’antidote de l’intoxication à l’acétaminophène ?
N-acétylcystéine.
À quel moment mesurer l’acétaminophène sérique ?
Entre 4h et 24h post-ingestion pour utiliser le nomogramme de Rumack-Matthew.
Quand initier le traitement avec la NAC selon le nomogramme ?
Si le taux sérique est > 150 mg/L (1000 µmol/L) à 4h post-ingestion.
Quels signes cliniques indiquent une hépatotoxicité sévère ?
AST/ALT > 1000
INR > 2
Encéphalopathie hépatique
Lactate élevé, pH < 7.3
Que faire en cas de prise massive (> 30 g acétamino) ?
Débuter NAC immédiatement, sans attendre les résultats sanguins.
Quel est l’antidote d’une intox au cyanure ?
L’intoxication au cyanure est une urgence médicale qui nécessite une prise en charge rapide.
1️⃣ Hydroxycobalamine (Vitamine B12a) – Antidote de premier choix
Dose : 5 g IV sur 15 min (ad 10 g si sévère)
Mécanisme : Lie le cyanure pour former de la cyanocobalamine (éliminée dans les urines).
Effets secondaires : Coloration rouge de la peau et des urines.
2️⃣ Thiosulfate de sodium (souvent en association avec hydroxycobalamine)
Dose : 12,5 g IV
Mécanisme : Favorise la transformation du cyanure en thiocyanate, éliminé par les reins.
3️⃣ Nitrites (Amyle et Sodium) – Alternative plus ancienne
Amyl nitrite : Inhalation
Nitrite de sodium : 300 mg IV sur 5 min
Mécanisme : Induit une méthémoglobinémie qui capte le cyanure.
Attention : Peut causer une hypotension sévère et une hypoxie si surdosé.
Comment reconnaître rapidement le toxidrome ?
1) Pupilles dilatées = Sympathomimétique ou Anticholinergique
2) Pupilles contractées = Opioïdes ou Cholinergique
3) Peau moite et sécrétions augmentées = Cholinergique
4) Peau sèche et chaude = Anticholinergique
Décrivez le toxidrome sympathomimétique (cause, signes, tx)
✅ Causes :
Cocaïne, amphétamines, MDMA, éphédrine
💊 Signes :
Hyperthermie 🌡️
Tachycardie ❤️
Hypertension 📈
Mydriase (pupilles dilatées) 👀
Agitation, hallucinations 😵
Hyperréflexie
🩺 Traitement :
Benzodiazépines (calmer l’agitation)
Refroidissement (si hyperthermie)
Hydratation IV
Décrivez le toxidrome anticholinergique (cause, signes, tx)
✅ Causes :
Atropine, antihistaminiques, antipsychotiques, plantes (Datura)
💊 Signes :
Tachycardie ❤️
Hypertension 📈
Mydriase (pupilles dilatées) 👀
Peau sèche et chaude 🔥
Rétention urinaire 🚫💦
Hallucinations, confusion 😵
Diminution des bruits intestinaux
BREF
🩺 Traitement :
Physostigmine (rare, utilisé avec prudence)
Benzodiazépines (si agitation)
Hydratation IV
Décrivez le toxidrome cholinergique (cause, signes, tx)
✅ Causes :
Organophosphates (pesticides), gaz neurotoxiques
💊 Signes
(mnémotechnique : DUMBBELLS) :
Diarrhée 💩
Urination excessive 🚽
Myosis (pupilles contractées) 👁️
Bradycardie ❤️⬇️
Bronchorrhée (sécrétions pulmonaires) 🫁
Emétis (vomissements) 🤢
Larmoiement excessif 😭
Léthargie, confusion
Salivation excessive 💦
BREF TU COULES DE PARTOUT FAQUE TU ES VAGAL (BRADYCADIE + CONFUSION)
🩺 Traitement :
Atropine (antagoniste muscarinique)
Pralidoxime (2-PAM) (régénère l’acétylcholinestérase)
Décontamination
Décrivez le toxidrome opioïde (cause, signes, tx)
✅ Causes : Morphine, héroïne, fentanyl, codéine
💊 Signes :
Dépression respiratoire
Myosis (pupilles en “tête d’épingle”)
Bradycardie, hypotension
🩺 Traitement :
Naloxone (antidote)
Support respiratoire
Intubation si nécessaire
Décrivez le toxidrome Sédatif/Hypnotique (cause, signes, tx)
✅ Causes : Benzodiazépines, barbituriques, alcool
💊 Signes :
Dépression du SNC 🧠⬇️
Hypotonie musculaire 💪
Bradycardie ❤️⬇️
Hypotension 📉
Coma si grave
🩺 Traitement :
Flumazénil (⚠️ seulement si prise aiguë de benzodiazépines, jamais en cas d’usage chronique)
Support respiratoire
Décrivez le syndrome sérotoninergique (cause, signes, tx)
🔹 Antidépresseurs :
ISRS : Fluoxétine, paroxétine, sertraline, citalopram, escitalopram
IRSN : Venlafaxine, duloxétine
IMAO : Phénelzine, tranylcypromine
Trazodone, mirtazapine
🔹 Analgésiques :
Tramadol,Mépéridine,Fentanyl
🔹 Drogues récréatives :
MDMA (ecstasy),LSDCocaïne
🔹 Autres :
Lithium,Linezolide,Dextrométhorphane, Métoclopramide
🔹 Signes cliniques (triade classique) :
Dysautonomie : Hyperthermie, tachycardie, hypertension, diarrhée, sudation
Neuromusculaire : Hyperréflexie, myoclonies, rigidité, tremblements
Altération de l’état mental : Agitation, confusion, coma
Truc : “SMART”
Sudation (hyperthermie, sueurs)
Myoclonies (hyperréflexie, tremblements)
Agitation (confusion, anxiété, coma)
Rigidité (rigidité musculaire, clonus)
Tachycardie (hypertension, diarrhée)
🔹 Traitement :
Arrêt du médicament incriminé
Soutien symptomatique (hydration, contrôle de la température)
Cyproheptadine (antagoniste sérotoninergique)
Sédation par benzodiazépines
DDX syndrome sérotoninergique
1️⃣ Syndrome malin des neuroleptiques (SMN)
Début plus progressif (jours vs heures)
Rigidité plombée (vs myoclonies/hyperréflexie)
Hyperthermie marquée, rhabdomyolyse (++ CPK)
Causé par les antipsychotiques
2️⃣ Sevrage aux benzodiazépines
Tremblements, agitation, hyperréflexie
Convulsions possibles
3️⃣ Hyperthermie maligne
Déclenchée par anesthésiques (ex. halogénés, succinylcholine)
Rigidité sévère, fièvre très élevée
4️⃣ Encéphalopathie toxique/métabolique
Altération de l’état mental sans hyperréflexie
5️⃣ Intoxication aux sympathomimétiques (cocaïne, amphétamines, MDMA)
Hyperthermie, agitation, hypertension, mais sans clonus ni hyperréflexie marquée