Presbyacousie Flashcards
Les premiers symptômes de la presbyacousie sont les suivants :
- difficulté à comprendre ses interlocuteurs dans les situations bruyantes (difficulté à suivre une conversation de groupe ou, d’une façon plus générale, dans un milieu bruyant, c’est le classique signe du «cocktail») conduisant le patient à faire souvent répéter ses interlocuteurs et à moins participer aux discussions;
- intolérance aux sons forts (le sujet supporte mal les ambiances bruyantes). Alors même qu’il ne comprend plus les conversations courantes, il ressent douloureusement la perception de mots prononcés à haute et intelligible voix au creux de son oreille. Ceci traduit le phénomène de recrutement;
- difficultés à entendre la télévision conduisant à augmenter le son;
- impression d’avoir « les oreilles bouchées»;
- hypoacousie souvent signalée par l’entourage alors que le patient ne se plaint pas.
trois stades à la presbyacousie :
- infraclinique : l’unique trouble est une perte d’intelligibilité dans le bruit. L’audiogramme tonal est normal sur les graves et objective une perte inférieure à 30 dB sur la fréquence 2000 Hz;
- retentissement social : la gêne auditive est nette. l e patient doit faire répéter et demande qu’on élève la voix. la perte atteint ou dépasse 30 dB sur la fréquence 2 000 Hz. l a prise en charge est impérative;
- isolement : le patient non traité communique de moins en moins
Démarche diagnostic
• Examen otoscopique :
- habituellement normal;
- cherche les sources de difficultés d’appareillage audioprothètique (anomalie anatomique du conduit auditif externe. infection ou allergie locales … ).
• Audiométrie :
- temps essentiel de l’examen, qui apprécie les possibilités d’appareillage et permet le suivi, avec des tests mesurant le gain prothétique;
- audiométrie tonale : surdité de perception bilatérale, symétrique, prédominant sur les fréquences aiguës; - audiométrie vocale (basée sur la répétition de listes de mots) : apprécie le retentissement sur l’intelligibilité de la parole. la gêne sociale, les suppléances du patient et ses capacités attentionnelle
Règles de prescription chez le sujet âgé pour éviter l’ototoxicité
Avant de prescrire un médicament ototoxique, s’inquiéter de l’état auditif et d’éventuels traitements ototoxiques antérieurement reçus. Ne jamais utiliser d’aminosides en l’absence d’indication formelle.
En cas d’insuffisance rénale, adapter les doses à la fonction rénale avec recours aux dosages plasmatiques quand disponibles (sauf aminosides). Avant de prescrire des gouttes auriculaires, s’enquérir de l’état de la membrane tympanique.
Facteurs aggravant une presbyacousie
- Troubles métaboliques : Diabète, dyslipidémie HTA
- Exposition au bruit : Professionnelle ou loisirs
- Médicaments ototoxiques : Risque majoré par l’insuffisance rénale
- par voie générale = Aminosides, érythromycine, vancomycine, diurétiques de l’anse, sels de platine, aspirine (doses élevées)
- par voie locale : Aminoside, glycopeptide, antiseptique ou excipient
Toxicité liée à la perforation tympanique et à la pénétration dans la caisse du tympan
Diagnostics différentiels
- éliminer des bouchons de cérumen +++;
- penser neurinome de l’acoustique si atteinte audiométrique asymétrique (en tonal ou en intelligibilité en vocal);
- si altération importante de l’intelligibilité en vocal : rechercher une atteinte cognitive, en particulier troubles de la mémoire et attention: • si présence de vertiges et de troubles de l’équilibre : enquête étiologique nécessaire
Appareillage auditif
Indiqué dès que la perte dépasse:
- 30 dB sur les fréquences conversationnelles (1000- 2 000 Hz);
- 30 % en audiométrie vocale sur la meilleure oreille. 2. Améliore la communication mais ne permet pas un retour à une audition normale (avertir le patient).
Doit être précoce car l’adaptation du patient se fait d’autant mieux qu’il est moins âgé et que sa surdité est moins marquée.
Doit être bilatéral pour favoriser la stéréophonie qui permet une meilleure localisation spatiale et une meilleure discrimination verbale en milieu bruyant.
Doit être porté toute la journée du lever au coucher. Doit être porté plusieurs semaines et réglé par l’audioprothésiste pour atteindre son objectif
Généralités PEC
L’approche gériatrique place la déficience auditive et le handicap qui en résulte au sein de l’évaluation globale du patient, avec l’importance d’une prise en charge précoce pour conserver un niveau de communication satisfaisant, préserver les interactions familiales et sociales et limiter l’impact sur les fonctions cognitives.
• Le diagnostic est fait par l’ORL qui recommande le port d’un appareillage prothétique auditif.
• Le choix, le contrôle immédiat et permanent de l’appareillage sont du ressort de l’audioprothésiste.
• Il n’y a pas de traitement médicamenteux ou curatif de la presbyacousie.
Plusieurs types d’aides auditives sont disponibles
Elles diffèrent par l’emplacement de l’électronique amplificatrice : intraconduit, intraconque, contours d’oreille ou sur les branches de lunettes. La miniaturisation et le positionnement éventuel dans le conduit auditif externe rendent les prothèses plus discrètes mais aussi plus coûteuses. l es aides auditives sont aujourd’hui numériques, ce qui ouvre des perspectives importantes en termes de qualité de traitement du signal.
Il importe d’informer les personnes agées des risques éventuels liés à l’atteinte auditive dans certaines situations de la vie quotidienne.
notamment la conduite automobile (difficultés en cas de phénomènes distracteurs visuels ou auditifs).
Situations où le bénéfice de l’appareillage est limité
Sévérité de l’atteinte auditive (aux limites des possibilités des aides auditives conventionnelles les plus puissantes): discuter implant cochléaire. Mauvaise utilisation des appareils (capacités visuelles, cognitives et physiques du patient) pour: - changements de piles; - utilisation des chargeurs; - insertion des embouts dans les oreilles; - nettoyage des embouts … important de former et d’éduquer le patient mais aussi les aidants naturels et professionnels (domicile ou EHPAD).