Autonomie et dépendance Flashcards

1
Q

Autonomie

A

capacité à se gouverner soi-même, et présuppose :

  • la capacité de jugement (capacité de prévoir et de choisir);
  • la liberté de pouvoir agir, accepter ou refuser en fonction de son jugement, dans le respect des lois et des usages communs.
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2
Q

Dépendance

A
  • impossibilité partielle ou totale pour une personne d’effectuer, sans aide humaine, les activités de la vie quotidienne, qu’elles soient physiques, psychiques ou sociales, et de s’adapter à son environnement;
  • lui préférer le terme de perte d’indépendance fonctionnelle
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3
Q

Deux dispositifs permettent aux personnes agées de rester chez elles, même lorsqu’elles ne peuvent accomplir seules certains actes de la vie quotidienne

A

l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) et l’aide ménagère/auxiliaire de vie.

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4
Q

l ‘allocation personnalisée d’autonomie (APA

A

est une prestation sociale destinée aux personnes agées dépendantes correspondant aux personnes agées classées en groupes isoressources (GIR) 1, 2, 3 ou 4 sur la grille AGGIR.

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5
Q

Six principales causes de dépendance iatrogène (HAS 2017)

A
  • Syndrome d’immobilisation.
  • Chutes.
  • Confusion.
  • Incontinence urinaire de novo.
  • Dénutrition.
  • Effets indésirables des médicaments
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6
Q

Dépendance liée à l’hospitalisation (HAS 2017)

A

Définition : perce fonctionnelle aux activités de base de la vie quotidienne entre l’entrée et la sortie d’hospitalisation.
Elle intègre : - la pathologie ayant justifié l’hospitalisation;
- l’état de base du patient à l’entrée (fonctionnel, cognitif chimique, nutritionnel, fragilité, sédentarité, comorbidités et traitements);
- les processus de soins et l’environnement hospitalier qui ne répondent pas aux besoins spécifiques de la personne âgée : c’est la dépendance iatrogène liée à l’hospitalisation.
Les facteurs impliqués dans la dépendance iatrogène comprennent des défauts organisationnels, de formation (essentiels pour faire évoluer les mentalités et corriger les mauvaises pratiques}, et de prise en charge.

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7
Q

Pour répondre à la dépendance liée à l’hospitalisation, différentes mesures peuvent être envisagées

A
  • recourir à une expertise gériatrique dans les autres services hospitaliers;
  • développement des équipes mobiles gér iatriques intrahospitalières;
  • adaptation de l’environnement et des équipements des services aux besoins spécifiques des personnes agées;
  • amélioration des parcours et relation ville-hôpital, à l’admission et en sortie d’hospitalisation (circulaire DHOS 2002, loi de modernisation de notre système de santé 2016, démarche parcours centrée sur le patient (Paerpa 2014
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8
Q

l a prévention de la perte d’autonomie chez les personnes agées a été largement abordée dans le plan

A

Plan national de prévention de la perte d’autonomie (septembre 2015) décliné dans la loi relative à l’adaptation de la société au vieillissement. Ce programme vise à répondre aux besoins des personnes agées de soixante ans et plus, recensés, notamment, par le schéma départemental relatif aux personnes en perte d’autonomie et par le projet régional de santé {PRS) des agences régionales de santé (ARS) et s’articule autour de six axes

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9
Q

6 axes du plan national d’action de prévention de la perte d’autonomie

A
  • Préservation de l’autonomie et prévention primaire: améliorer les grands déterminants de la santé et de l’autonomie : éduquer à la santé, développer une culture de l’autonomie tout au long de la vie.
  • Prévenir les pertes d’autonomie évitables au cours de l’avancée en âge : prévention secondaire.
  • Éviter l’aggravation des situations déjà caractérisées par une incapacité : prévention tertiaire.
  • Réduire les inégalités sociales et territoriales de santé.
  • Former les professionnels à la prévention de la perte d’autonomie.
  • Développer la recherche et les stratégies d’évaluation.
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10
Q

l ‘évaluation vise à comprendre et à quantifier la perte d’indépendance fonctionnelle, c’est à dire

A

Identifier les actes de la vie quotidienne (AVQ) que le patient peut ou ne peut pas réaliser sans a ide humaine

  • en utilisant des échelles de dépendance
  • en interrogeant le patient et son entourage
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11
Q

Objectifs de l’évaluation de la dépendance :

A
  • à visée épidémiologique;
  • suivi d’une prise en charge rééducative;
  • obtention de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA):
  • élaboration d’un plan d’aide ou plan personnalisé de santé (PPS)
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12
Q

La détermination des capacités d’un individu pour les gestes courants intéressant le corps utilise l’échelle

A

des activités de vie quotidienne (Activities of Dai/y Living [A Dl) de Katz)

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13
Q

Echelle des activités de vie quotidienne (Activities of Dai/y Living [A Dl) de Katz)

A

• But : évaluer de manière objective les activités de la vie quotidienne.
• Description : l’autonomie pour une activité de vie quotidienne est cotée 1. Un score de 6 indique une autonomie complète. Un sujet agé dont le score est inférieur à 3 est considéré comme fortement dépendant.
• Remarques :
- échelle très robuste:
- simplicité et brièveté de passation;
- très utilisée dans la littérature internationale;
- prédit fortement le pronostic en termes de morbimortalité;
- décrit une perte d’autonomie sévère;
- très utile dans un service d’hospitalisation. A domicile, il est nécessaire d’estimer les activités instrumentales qui sont plus élaborées.

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14
Q

l’échelle des activités instrumentales de la vie quotidienne (Instrumental ADL ou IADL de l awton) (tableau 13.2) est la plus utilisée, et fait référence.

A

• But : évaluer le comportement et l’utilisation des outils usuels.
• Description : pour chaque item, la cotation ne peut être que O ou 1. Le score est coté de O à 5 pour les hommes et de O à 8 pour les femmes.
• Remarques : - le temps de passation est bref (5 minutes environ); - demande un apprentissage mais peut être effectuée aussi bien par un médecin, un infirmier, un aide-soignant, qu’un travailleur social;
- informations fournies par le patient lui-même si les fonctions cognitives sont préservées, sinon par son entourage; - adapté aux personnes agées vivant à leur domicile.
•Important :lesitems «Téléphone•, «Transports», «Médicaments» et «Argent» apparaissent précocement dans les TNC et sont utiles à leur dépistage.

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15
Q

Grille AGGIR

A

La grille AGGIR (autonomie gérontologie groupes iso-ressources) évalue l’état fonctionnel et classe le sujet selon le niveau d’aide requis, grace à un référentiel à six niveaux : groupes GIR de 1 (niveau d’aide requis le plus élevé) à 6 (niveau d’aide nul). Cette grille est employée à des fins réglementaires pour l’attribution de l’APA et la tarification des institutions.
Elle est utilisée seulement en France et n’a pas été validée sur le plan international.
Elle est utile dans l’évaluation du cout de la dépendance.
Elle n’est pas utilisée pour évaluer la perte d’indépendance fonctionnelle en pratique clinique.

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16
Q

La constatation d’une perte d’indépendance fonctionnelle chez une personne agée doit conduire à:

A
  • en rechercher les causes;
  • rechercher la présence d’autres syndromes gériatriques fréquemment associés à la dépendance chez les personnes agées;
  • réaliser une évaluation gériatrique standardisée (EGS
17
Q

Plan Personnalisé de Santé

A
  • Selon l’analyse des besoins et l’évaluation géroncologique standardisée multidisciplinaire.
  • Avec financement SS, allocation personnalisée d’autonomie (APA), caisses de retraite.
  • ~ APA déterminée selon le GIR (grille AGGIR) par le conseil départemental.
  • Aides professionnelles, techniques ou matérielles : - professionnels de soins à domicile dont IDE. équipes spécialisées Alzheimer (ESA); - aides ménagères, auxiliaires de vie; - services et aides matérielles ou techniques: location/achat de matériels médicalisés, portage de repas à domicile, service de télé.assistance, aménagement du domicile.
  • Autres dispositifs d’aide : accueil de jour, hébergement temporaire, dispositif MAIA (méthode d’action pour l’intégration des services d’aide et de soin dans le champ de l’autonomie).
  • Autres dispositifs: ALO, mesures de protection.
  • Dispositifs de soutien aux aidants et aux professionnels : plateforme d’accompagnement et de répit systèmes de coordination/intégration (réseaux de gérontologie, coordinations territoriales d’appui {CTA).
  • Dispositifs d’hébergement collectifs : - résidence services, résidence autonomie; - et si dépendance installée: établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes {EH PAO) avec ou sans PASA {pôle d’activité et de soins adaptés), unité de soins de longue durée (USLO), unité d’hébergement renforcé (UHR).
18
Q

Aides à domicile

A
  1. aides de l’entourage familial
  2. aides professionnelles
  3. Services, aides matérielles et technique
  4. PEC sociale
19
Q

Aide à domicile

A

La famille joue un rôle essentiel et peut prendre une part active à l’aide à la dépendance. Le retentissement de cette charge de travail sur l’aidant naturel (personne la plus impliquée dans l’aide de la personne agée dépendante) et sur l’ensemble de la famille doit être pris en compte, et l’entourage doit être soutenu en même temps que la personne agée dépendante. Les aidants peuvent faire appel aux plateformes d’accompagnement et de répit qui ont été créées pour accompagner les aidants s’occupant d’un proche en perte d’autonomie. Ils ont aussi la possibilité de participer à des groupes de parole ou des associations de familles.

20
Q

Aides professionnelles

A
  • Aides professionnelles au domicile pour la prise en charge de la dépendance.
  • Aides diverses sollicitées selon les besoins propres du patient.
  • Besoins déterminés par l’EGS.
21
Q

Rôles du personnel infirmier ou aide-soignant

A

• Soins (techniques). • Surveillance de la prise des traitements. • Toilette médicalisée. • Sur prescription médicale (infirmiers libéraux, service de soins infirmiers à domicile ou SSIAD avec présence d’infirmiers, aides-soignants dans un système de soins coordonné).

22
Q

Rôles des aides ménagères et auxiliaires de vie

A

• Accompagnent la vie quotidienne.
• Assurent les actes de la vie quotidienne (ménage, linge, courses, accompagnement des démarches administratives, toilette non médicalisée. aide à l’habillage, préparation et prise des repas, surveillance, compagnie, accompagnement des sorties … ).
• Employées de gré à gré (chèque emploi service) ou par l’intermédiaire de services d’aide à domicile (selon un mode prestataire ou mandataire).
Des structures permettent de coordonner les deux types d’aides avec un interlocuteur unique : les services polyvalents d’aide et de soins à domicile ou SPASAD

23
Q

Aides de besoins spécifiques

A
  • Kinésithérapeutes (rééducation. entretien des capacités de marche et équilibre, kinésithérapie respiratoire … ).
  • Orthophonistes.
  • Ergothérapeutes : chez les personnes agées ayant une maladie d’Alzheimer ou démence apparentée. l’intervention d’ergothérapeutes au domicile par les équipes spécialisées Alzheimer (ESA) participe à la prévention de la progression de la dépendance.
24
Q

Le financement des services, aides matérielles et technique repose sur la Sécurité sociale (SS) et I’ APA pour partie :

A
  • portage de repas à domicile (APA); • service de téléassistance (APA);
  • location de matériels médicalisés sur prescription médicale (lits médicalisés, matelas anti escarres, lève-malade, fauteuils adaptés, chaise garde-robe) (SS);
  • petit matériel préconisé par l’ergothérapeute pour préserver l’autonomie (disque de transfert, couverts adaptés, pince ramasse objet … );
  • protections pour l’incontinence {APA); • prise en charge des troubles sensoriels (lunettes, loupe, appareil auditif . . );
  • aménagement du domicile et réalisation de quelques travaux : douche adaptée, barres d’appui, toilettes rehaussées … (APA. communes);
  • mesures de répit : accueil de jour, hébergement temporaire (APA);
  • mise en place d’un suivi par gestionnaire de cas MAJA (méthode d’action pour l’intégration des services d’aide et de soin dans le champ de l’autonomie)
25
Q

PEC sociale

A
  • ALO 30 : la plupart des maladies qui engendrent une dépendance chronique sont susceptibles de bénéficier d’une prise en charge à 100 % au titre des affections de longue durée (ALD, 30 maladies, ALD 31 et ALD 32) que le médecin doit demander en rédigeant un certificat médical.
  • APA : les patients ou leurs familles doivent demander l’attribution de I’ APA, en faisant la demande auprès du conseil départemental (encadré 13.3).
  • Rencontre d’une assistante sociale: aide pour obtenir certaines prestations et aides financières : participation possible des caisses de retraite pour les GIR 5 et 6, aides au logement, aides sociales, congé de proche aidant …
  • Dans certains cas, une mesure de protection des personnes peut être nécessaire (sauvegarde de justice, curatelle, tutelle, habilitation judiciaire aux fins de représentation du conjoint, habilitation familiale, d. chapitre 10). Un mandat de protection future peut être également envisagé. Dans tous les cas la désignation d’une personne de confiance et la réalisation de directives anticipées doivent être encouragées
26
Q

En situation de fragilité, un premier niveau de logement collectif peut être envisagé :

A
  • résidence services (résidence senior);
  • résidence autonomie (ex. : foyer logement);
  • maison d’accueil rural des personnes agées (MARPA);
  • famille d’accueil agréées
27
Q

Les établissements d’hébergement pour personnes agées dépendantes (EHPAD) accueillent des personnes agées dépendantes et assurent :

A
  • leur hébergement;
  • les soins liés à la dépendance et les soins infirmiers;
  • la prise en charge médicale est assurée par le médecin traitant (qui peut être le médecin coordonnateur de l’EHPAD).
28
Q

Critères pour bénéficier de l’APA

A
  • avoir au moins 60 ans;
  • résider en France depuis au moins 3 mois;
  • avoir une perte d’autonomie justifiant une aide pour accomplir les actes de la vie quotidienne. la perte d’autonomie est évaluée par la grille AGGIR, l’APA n’étant attribuée qu’aux personnes classées GIR 1 à 4
29
Q

l’APA peut financer :

A
  • à domicile : des heures d’auxiliaire de vie, la téléalarme, le portage des repas, l’aménagement de l’habitat, l’achat de protections;
  • un accueil de jour ou un hébergement temporaire comme mesures de répit;
  • en établissement : l’APA est directement versée à l’EHPAD.
30
Q

APA généralités

A

l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) est entrée en vigueur en janvier 2002.
la demande est à retirer au CCAS de la commune, ou au conseil départemental (mission personnes âgées, personnes handicapées).
Le montant de l’APA dépend du degré de dépendance, des revenus individuels et du lieu de vie (domicile ou établissement). A revenus et autonomie identiques, l’APA est la même partout en France.

31
Q

Les unités de soins de longue durée (USLD) sont des structures

A

hospitalières qui accueillent des personnes âgées lourdement dépendantes et/ou ayant des maladies sévères ou évolutives.

32
Q

Certaines structures sont par ailleurs destinées à accueillir des personnes ayant une démence et des troubles cognitifs:

A

unités Alzheimer en EHPAD, établissement avec PASA (pôle d’activités et de soins adaptés, qui permet d’accueillir, dans la journée, les résidents de l’EHPAD ayant des troubles du comportement modérés), unité d’hébergement renforcé (UHR ).