Ostéoporose Flashcards
Définition
l’ostéoporose est une maladie diffuse du squelette, caractérisée par une réduction de la densité minérale osseuse et une altération de la microarchitecture et de la qualité osseuse qui diminuent la résistance osseuse entrainant un risque accru de fracture.
Deux mécanismes essentiels s’associent chez une personne pour expliquer la survenue d’une ostéoporose:
- l’acquisition d’un pic de masse osseuse faible au cours de la croissance;
- la perte osseuse accrue à l’âge adulte.
La perte de masse osseuse et les altérations de qualité osseuse entraînent une diminution de la résistance biomécanique de l’os qui, lorsqu ‘elle atteint un certain seuil, appelé seuil fracturaire, augmente le risque fracturaîre en cas de traumatisme à basse énergie (fracture non traumatique ou de fragilité). Ceci explique qu’après une fracture de fragilité le risque de nouvelle fracture est plus élevé qu’en l’absence de fracture prévalente, ce risque étant dépendant du nombre de fractures prévalences.
Indication de radiographie du rachis pour suspicion de fracture vertébrale aiguë :
- après la ménopause ou après 60 ans chez l’homme;
- douleur vertébrale aiguë;
- diminution de taille inexpliquée ~ 4 cm ou diminution ~ 2 cm prospective ou modification de la courbure rachidienne (cyphose);
- en particulier si corticothérapie ou inhibiteurs de l’aromatase (fragilité osseuse trabéculaire).
Témoin des comorbidités associées, le pronostic à 1 an des FESF est grave, en particulier chez l’homme:
- 20-30 % de mortalité;
- 20-25 % d’institutionnalisation;
- 40-60 % de perte importante d’autonomie, essentiellement motrice.
Toute fracture survenant après un traumatisme à bas niveau d’énergie (inférieur ou égal à une chute de sa hauteur) et après l’age de 50 ans doit faire évoquer une ostéoporose ! … Sauf
en cas de fracture d’os indemnes d’ostéoporose:
• crane, face;
• rachis cervical;
• trois premières vertèbres thoraciques;
• doigts et orteils.
L’age
est un facteur de risque d’ostéoporose mais n’est cependant pas suffisant pour atteindre le seuil fracturaire. A l’age doit donc s ‘associer un ou plus ieurs autres facteurs de risque (tableau 4.2), et l’ostéoporose peut aussi être secondaire à une autre étiologie
facteurs de risque d’ostéoporose (1)
- la carence œstrogénique chez la femme : ménopause essentiellement, d’autant plus qu’elle est précoce et quelle que soit son origine (naturelle ou par ovariectomie);
- l’hyperparathyroïdie : le plus souvent secondaire (parathormone élevée et calcémie normale ou basse) à des apports calciques ou en vitamine O insuffisants (carence alimentaire. exposition solaire insuffisante, insuffisance rénale), plus rarement primitive (calcémie élevée et parathormone normale ou haute):
- le caractère familial : la variance de la masse osseuse dépend de la génétique dans une proportion de 70 à 80 % et le risque de survenue d’une fracture est élevé chez les femmes ayant un antécédent de FESF au premier degré (mère, sœur par exemple);
- la sédentarité : une activité physique régulière,
- en charge », augmente le gain de masse osseuse au cours de la croissance et contribue à préserver le capital osseux à l’age adulte. A l’inverse, l’immobilisation ou l’alitement prolongé induisent une perte osseuse;
- un faible poids (un indice de masse corporelle faible), la prise de toxiques osseux (tabagisme. corticoïdes, alcool, antiandrogènes, antiaromatases, anti-œstrogènes en particulier) et certaines maladies (hyperthyroîdie, ostéogenèse imparfaite. maladies inflammatoires, hémochromatose, en particulier) sont aussi à l’origine d’une altération de la qualité osseuse
Facteurs de risque d’ostéoporose (2)
- Sexe féminin, antécédents familiaux, origine caucasienne ou asiatique; faible poids (IMC < 19 kgtm’)
- Faibles apports calcique~ dénutrition, alcoolisme
Tabagisme, faible activité physique - Ménopause précoce ou ancienne ou ovariectomie, maigreur (faible IMC)
- Nulliparité, diurétiques hypercalduriants, carence en vitamine C. carence en vitamine O; maladies ,ares (ostéogenèse imparfaite, mastocytose, Ehlers-Dan lo~ Marian, lithiases rénales calciques récidivantes par hypercalciurie, intolérance au lactose)
étiologies ostéoporose primaire
- Vieillissement
- Carence en œstrogènes
étiologies ostéoporose secondaire
- Immobilisation prolongée
- Ma ladies endocriniennes: Cushing, hypogonadisme. acromégalie. insuffisance antéhypophysaire. hyperthyroïdie, hyperparathyroïdie prima ire, hémochromatose
- Ma ladies de l’appareil digest~ : gastrectomie, résections intestinales étendue~ entérocolopathies inflammatoires. syndromes de malabsorption, maladie cœliaque ..
- Rhumatismes inflammatoires chroniques : polyarthrite rhumatoïde, spondyloarthropathies …
- In tolérance au lactose
- Insuffisance rénale chronique
déterminant principal du risque de fracture ostéoporotique
diminution de la densité minérale osseuse (DMO)
Autre facteurs de risque de fracture ostéoporotique en dehirs de la DMO
- un antécédent personnel de fracture ostéoporotique. ce d’autant qu’il s’agit d’une fracture sévère, augmente significativement le risque de survenue d’une nouvelle fracture. indépendamment de la valeur de la DMO;
- la survenue d’une chute est un facteur de risque majeur de fracture. particulièrement chez les personnes agées. La démarche devant une chute doit donc être entreprise de manière très rigoureuse (d. chapit re 9), afin de mettre en place une intervention qui limitera le risque de récidive.
l e diagnostic d’ostéoporose repose sur la constatation :
- d’une fracture ostéoporotique suspectée devant une fracture « non traumatique» ou après traumatisme de faible énergie (c’est-à-dire dont l’intens ité est inférieure ou éga le à une chute de sa hauteur) ou l’existence de facteurs de risque d’ostéoporose;
- eVou d’une densité osseuse basse mesurée par absorptiométrie à rayons X en double énergie (dual X-ray absorptiometry [DXA) ou ostéodens
DMO en population générale, en cas de signes d’ostéoporose ou en cas de pathologie ou traitement potentiellement inducteur d’ostéoporose :
- découverte ou confirmation radiologique d’une fracture vertébra le (défonnation du corps vertébral) sans contexte traumatique ni tumoral évident,
- antécédent personnel de fracture périphérique survenue sans traumatisme majeur (sont exclues de ce cadre les fractures du crane, des orteils, des doigts et du rachis cervicaO,
- lors d’une corticothérapie systémique (de préférence au début) prescrite pour une durée d’au moins 3 mois consécutifs, à une dose > 7,5 mg/j d’équivalent prednisone,
- antécédent documenté de pathologie ou de traitement inducteur d’ostéoporose: hyperthyroïdie évolutive non traitée, hypercorticisme, hyperparathyroïdie primitive, hypogonadisme prolongé (incluant l’androgénoprivation par orchidectomie ou médicamenteuse [traitement prolongé par un analogue de la Gn-RH)) et ostéogenèse imparfaite;
DMO • chez les femmes ménopausées :
- antécédents de fracture du col fémoral sans traumatisme majeur chez un parent au l” degré,
- indice de masse corporelle < 19 kg/m2,
- ménopause avant 40 ans quelle qu’en soit la cause,
- antécédent de corticothérapie prolongée (> 3 mois) à la dose de corticoïde équivalent prednisone > 7,5 mg par jour.