Nutrition normale dans le grand âge Flashcards
Dépense énergétique totale (DET)
dépense énergétique de repos (DER) + dépense énergétique liée à l’effet thermique des aliments (thermogenèse) + dépense énergétique liée à l’activité physique.
La dépense énergétique de repos (DER) :
- correspond è une dépense énergétique «incompressible
• nécessaire au maintien de la vie (métabolisme de base); - représente environ 60 % de la DET;
- est modérément diminuée chez le sujet âgé à cause de la diminution de masse musculaire;
- ne varie pas en fonction de l’âge lorsqu’elle est rapportée è la masse maigre; - représente environ 1 kcal/kg/h soit 24 kcal/kg/j
La dépense énergétique liée à l’effet thermique des aliments :
- correspond è la transformation des aliments ingérés en nutriments utilisables;
- représente environ 10 % de la DET;
- est inchangée chez le sujet âgé
La dépense énergétique liée à l’activité physique :
- représente la part variable de la DET;
- plus l’activité est intense, plus la dépense énergétique est élevée;
- l’activité physique diminue avec l’age;
- pour assurer le même exercice physique, la dépense énergétique est par ailleurs souvent plus importante chez le sujet agé que chez le sujet jeune.
Pour la plupart des sujets agés ayant une activité physique modérée (une heure de marche. de jardinage ou d’activité ménagère par jour), la DET est environ
1,3 à 1,4 fois la DER.
La référence nutritionnelle pour la population (RNP) est
l’apport quotidien qui couvre les besoins de la quasi-totalité (97 ,5 %) de la population en bonne santé. La RNP correspond généralement è 1,3 fois les besoins nutritionnels moyens.
Energie
Les besoins énergétiques d’une personne agée en bonne santé sont proches de 30 kcal/kg/j. Ces besoins sont variables d’un individu è l’autre. Un poids stable (en dehors de troubles de l’hydratation) est le témoin que les apports énergétiques comblent les besoins.
Protéine
l a ration recommandée en protéines est de 1 à 1,2 glkg/j chez le sujet ~gé en bonne santé. Les besoins en protéines sont ainsi légèrement supérieurs chez les personnes agées que chez les adultes jeunes (0,8 g/kg/j). Il semble important de préserver des apports en protéines d’origine animale car leur composition en acides aminés est plus riche en acides aminés essentiels
Glucides
La ration globale en glucides représente environ 40 à 55 % de l’apport énergétique total (AET). Le vieillissement s’accompagne d’une tendance à la résistance à l’insuline, en particulier au niveau du tissu musculaire. L’insulinémie, la prévalence de l’intolérance au glucose et du diabète augmentent avec l’age. Dans les situations de pathologies aiguës avec inflammation. des glycémies élevées ou des décompensations de diabète peuvent être observées
Lipides
Les lipides représentent 35 à 40 % des AET.
Les besoins en acides gras essentiels sont de 9 à 10 g/j chez la personne agée, ce qui représente environ 1 cuillerée à soupe d’huile végétale chaque jour.
La recommandation pour l’acide alpha-linolénique (ALA) est fixée à 2 % des AET et pour l’acide linoléique à 4 % des AET quotidiens.
Pour les acides gras oméga-3, l’acide docosahexaénolique (DHA) et l’acide eicosapentaénoïque (EPA), les apports doivent être de 250 mg pour chacun.
L’eau
l ‘évaluation des besoins hydriques doit prendre en compte le poids. les situations climatiques avec fortes cha leurs et les situations pathologiques (hyperthermie) ainsi que les traitements (diurétiques). Le besoin hydrique quotidien total (tout volume liquidien compris) du sujet agé vivant en milieu tempéré et ayant une activité physique moyenne est estimé entre 35 et 45 ml d’eau/kg/j, soit environ 2.5 1d ‘eau/j pour une personne de 60 kg. La moitié du besoin quotidien en eau est apportée par les boissons et l’autre moitié est apportée par les aliments. Les apports viennent compenser les pertes hydriques qui sont de l’ordre de 1,5 1/j dans les urines, 900 ml/j de pertes insensibles par perspiration et 100 mVi dans les selles. Avec le vieillissement. certaines personnes réduisent leur consommation hydrique en raison d’une diminution de la sensation de soif. ou volontairement afin d’éviter de se lever la nuit ou le risque d’incontinence. Les besoins en eau augmentent significativement dans certaines situations pathologiques : fièvre, forte chaleur. diarrhée, vomissements. Le vieillissement s’accompagne d’un risque de déshydratation lié à une diminution de la capacité de concentration des urines.
Fibres
Il est conseillé un apport en fibres de 30 g/j, mais comme chez l’adulte, les apports chez la personne âgée sont le plus souvent aux alentours de 20 g/j. Des apports bas en fibres peuvent favoriser la constipation et l’intolérance au glucose
micronutriments
Les besoins en la plupart des micronutriments chez le sujet âgé en bonne santé sont globalement semblables à ceux de l’adulte jeune. Une alimentation suffisamment abondante et variée permet aux sujets âgés en bonne santé de couvrir leurs besoins nutritionnels. Cependant. les sujets consommant moins de 1 500 kcal/j ne peuvent couvrir leurs besoins en vitamines, minéraux et oligoéléments même si leur alimentation est variée.
Les besoins en vitamine D
sont augmentés chez le sujet agé et sont très rarement couverts par l’exposition au soleil et l’alimentation, et la carence en vitamine D est donc très fréquente. Il est recommandé de supplémenter systématiquement les personnes agées de plus de 65 ans par 800-1 000 UI de vitamine D~ (ou l’équivalent en doses de 80000 à 100000 UI) pour limiter le risque de chute et de fracture.
Les déficits concernant les vitamines autre que la vitamine D sont plus rares à domicile. Les sujets hospitalisés ou en institution, avec une alimentation insuffisante. sont particulièrement exposés aux carences en
vitamines 89 (folates), 812 et C.