Parasitoses Digestives Flashcards
Physiopathologie d’une giardiose ?
Espèce
Cycle
Epidémiologie
Espèce : Giardia duodenalis
Cycle :
- formes végétatives très mobiles, se mutipliant par scissiparité à la surface de la muqueuse duodéno-jéjunale
- formes kystiques dans la lumière digestive, éliminée dans le monde extérieur
- contamination directe par l’alimentation ou l’eau, ou les mains souillées
Epidémiologie :
- cosmopolite
- assez répandue en France (enfant, homosexuel masculin ++)
- plus fréquent dans les zones tropicales
Diagnostic d’une giardiose ?
Signes cliniques (3) Diagnostic positif
Signes clinique :
- Asymptomatique ++
- Dyspepsie
- Diarrhée chronique, fluctuante, transmissible…
Diagnostic positif :
x Examen parasitologique des selles :
- 3x à quelques jours d’intervalle
- acheminement rapide au laboratoire car parasite fragile
x Biopsie jéjunale ou dans le liquide duodénal (forme végétatives)
PeC d’une giardiose ?
Antiparasitaire :
- Métronidazole PO pdt 5j (ou albendazole)
- contrôle de l’EPS à distance si persistance de la diarrhée
Physiopathologie d’une Taeniase?
Agent causal (2)
Cycle
Epidémiologie
Agent causal :
x Taenia saginata :
- Hote principal : Homme
- Hote intermédiaire : Bœuf
- Répartition : Cosmopolite (mais pays à hygiène précaire ++)
- Particularités : Les anneaux passent activement le sphincter anal
- Diagnostic : anneaux dans les selles et les vêtements
x Taenia solium :
- Hote principal : Homme
- Hote intermédiaire : Porc
- Répartition : Pays à hygiène précaire ++ (hors pays musulman)
- Particularités : Les anneaux passent passivement le sphincter anal
- Diagnostic : Anneaux dans les selles
Cycle :
- Tête (= Scolex) fixée au niveau de la muqueuse de
l’intestin grêle
- Anneaux dont les derniers se détachent et libèrent les
œufs dans le milieu extérieur
- Contamination humaine par ingestion de viande para-
sitée mal cuite ou crue
- La cysticercose (T. solium) est due à l’enkystement de
larves dans les tissus (surtout muscles, œil et cerveau) après ingestion directe d’œufs (transmission féco-orale).
Épidémiologie :
- T. saginata : Cosmopolite (peut donc être acquis en France, dans de rares cas)
- T. solium : Pathologie d’importation
Diagnostic d’une taeniasis ?
Signes cliniques
Diagnostic positif
Signes cliniques :
x Ténias adultes :
- Asymptomatique le plus souvent
- Troubles digestifs non spécifiques : douleurs abdo, nausées, troubles de l’appétit
- Urticaire
x Cysticercose :
- Rare mais possiblement grave si kystes cérébraux :
- Cause fréquente de crises convulsives dans les PED
- Céphalées.
Diagnostic :
x Hyperéosinophilie modérée et inconstante.
x Ténias adultes :
- Anneaux plats blanchâtres retrouvés dans les selles, les sous-vêtements ou la literie (aspect
de petites «tagliatelles»)
- Œufs à l’EPS.
x Cysticercose :
- Epidémiologie (séjour en zone tropicale parfois plusieurs mois ou années avant)
- TDM et/ou IRM cérébrale (kyste(s) ± calcifications), calcifications musculaires (radiographies des parties molles),
- Sérologie peu sensible
- Hyperéosinophilie inconstante.
Traitement d’une taeniasis ?
Taeniasis intestinal
Neurocystercose
Téniasis intestinal :
- Praziquantel PO ou Niclosamide PO ou Albendazole PO
- Parfois en plusieurs cures.
Neurocysticercose :
- Traitement indiqué en cas de forme symptomatique
- Corticothérapie en début de traitement pour éviter une réaction à la lyse parasitaire
- Albendazole pendant 1-4 semaines ou Praziquantel pendant 2-4 semaines (contre-indiqué dans les cysticercoses oculaires)
- Traitement des convulsions.
Physiopathologie d’une Ascaridiose ?
Agent causal
Cycle
Epidémiologie
Agent causal :
- Ascaris lumbricoides (helminthe, nématode, ver rond)
- ± 10 à 20 cm de long.
Cycle :
- Contamination humaine par ingestion d’œufs présents dans l’eau ou des aliments souillés (péril fécal)
- Libération de larves dans l’intestin
- Passage au travers de la paroi intestinale
- Migration tissulaire (foie, cœur droit, poumons, arbre respiratoire)
- Déglutition et maturation dans l’intestin grêle
- Les œufs émis dans le milieu extérieur sont infectants.
Épidémiologie :
- Rare en France métropolitaine,
- Fréquent dans les PED
Diagnostic d’une ascaridiose ?
Signes cliniques
Diagnostic positif
Signes cliniques :
x Phase d’invasion :
- Asymptomatique le plus souvent ;
- Parfois urticaire
- Syndrome de Löffler, rare, (fébricule, toux sèche, quinteuse, infiltrats pulmonaires radiologiques labiles).
x Phase d’état :
- Asymptomatique le plus souvent
- Troubles digestifs non spécifiques : dyspepsie, nausées
- Complications mécaniques en cas de charge parasitaire importante (enfants en zone tropicale), par mécanisme obstructif (vers adultes) : Angiocholite, appendicite, occlusion.
Diagnostic : x Phase d’invasion : - Hyperéosinophilie inconstante - Diagnostic sérologique possible. x Phase d’état : - Œufs à l’EPS - Rejet de vers adultes par l’anus
Traitement d’une ascaridiose ?
Albendazole PO
ou Flubendazole PO
Physiopathologie d’une Oxyurose ?
Agent causal
Cycle
Epidémiologie
Agent causal :
- Enterobius vermicularis (helminthe, nématode, ver rond)
- ± 1 cm de long
Cycle :
- Migration nocturne de la femelle au niveau de la
marge anale (les oxyures adultes vivent dans la région
iléo-cæcale) et ponte des œufs.
- Contamination directe inter-humaine par ingestion
des œufs présents sur les mains, dans les sous-vête-
ments, la literie, le milieu extérieur.
- Auto-infestation par voie orale fréquente à la suite du
grattage de la région anale.
Épidémiologie :
- Cosmopolite, toujours présente en France métropolitaine,
- Fréquente chez les enfants en collectivité (crèche) et dans leur entourage familial
Diagnostic d’une oxyurose ?
Signes cliniques
Diagnostic positif
Signes cliniques : - Asymptomatique - Prurit anal vespéral et nocturne lié à la fixation du ver femelle (troubles du sommeil) - Vulvovaginite chez la petite fille.
Diagnostic :
- Vers adultes, visibles à l’œil nu, dans les selles ou sur
la marge anale.
- Scotch test : Œufs (scotch appliqué le matin avant la
toilette au niveau de la marge de l’anus puis collé sur une lame de verre pour examen microscopique)
Traitement d’une oxyurose ?
- Traitement toujours indiqué.
- Albendazole ou Flubendazole.
- Une 2eme cure est nécessaire 2 semaines plus tard car traitement pas actif sur les oeufs.
- Contrôle par EPS à distance du traitement.
- Traiter l’individu et les sujets contacts (famille, collectivité) : Section courte des ongles + brossage, changement et lavement systématiques des vêtements et du linge
Physiopathologie d’une Amœbose ?
Agent causal
Cycle
Epidémiologie
Agent causal :
- Entamoeba histolytica (protozoaire)
- Impossible à l’examen microscopique de différencier E. histolytica d’une autre amibe nettement plus fréquente et non pathogène : E. dispar !
Cycle :
- Formes kystiques résistantes dans le milieu extérieur.
- Transmission féco-orale (par l’eau et les aliments) ou
manuportée.
x Amœbose infestation (portage asymptomatique) :
les formes végétatives (libérées par digestion des kystes ingérés) se multiplient dans la lumière digestive et s’éliminent sous forme kystique.
x Amœbose maladie : amœbose intestinale aiguë et amœbose tissulaire dominée par l’abcès amibien du foie.
- Les facteurs de passage de l’amœbose infestation à
l’ amœbose maladie sont mal connus.
- Période d’incubation variable (quelques jours [amœbose intestinale aiguë] à quelques mois voire
années [amœbose hépatique]).
- Amœbose intestinale aiguë : invasion de la
muqueuse colique donnant des ulcérations et des
abcès «en bouton de chemise».
- Amœbose hépatique (ou abcès amibien du foie) :
passage des amibes dans le flux veineux portal, arrêtées par le filtre hépatique, induisant une nécrose hépatocytaire puis la formation d’un abcès ; possible extension pleuropulmonaire.
Épidémiologie :
- Cosmopolite, elle est endémique dans les régions
chaudes et humides.
- En France, l’amoebose est en général une pathologie
du voyageur ou du migrant
Diagnostic d’une Amiabiase intestinale aiguë ?
Signes cliniques
Diagnostic positif
x Diagnostic clinique :
- Ø fièvre
- Forme aiguë avec syndrome dysentérique
- Forme subaiguë la plus habituelle : selles molles, peu nombreuses ou simple perte de la selle moulée quotidienne
- Complications rares : colite nécrosante, pseudo-tumeur
de la fosse iliaque droite (amœbome).
Examens complémentaires :
x EPS ; 3x à quelques jours ; acheminement rapide au laboratoire car parasite fragile
x Sérologie sans intérêt en l’absence d’atteinte tissulaire
x Rectoscopie (non systématique) :
- Ulcérations en “coups d’ongle”
- Biopsie : abcès en bouton de chemise avec présence d’amibes
x Coloscopie, imagerie : Devant une forme chronique, rebelle au traitement, pour éliminer une MICI, une néoplasie, une tuberculose iléo-caecale
Diagnostic d’une Amiabiase hépatique ?
Signes cliniques
Diagnostic positif
Diagnostic clinique : –> Hépatalgie fébrile
- Fièvre
- Douleur de l’hypochondre droit, irradiant à l’épaule droite,
parfois toux sèche (irritation phrénique)
- Hépatomégalie.
Examens complémentaires d’orientation :
x Examens biologiques
- Polynucléose neutrophile
- Elévation franche de la CRP.
x Imagerie
- RXT : surélévation de la coupole droite ± comblement du cul-de-sac costo-diaphragmatique droit.
- Echo hépatique : aspect d’abcès unique, souvent de grande taille, plus rarement multiples.
- TDM hépatique : non indispensable quand l’échographie est contributive ; utile en cas d’abcès du dôme hépatique qui peut ne pas être visible en échographie
Examens de confirmation :
x EPS : le plus souvent négatifs.
x Sérologie Ac anti-amibiens (résultat en qq heures) :
- Fortement positive en règle générale
- Faux négatifs possibles au cours de la première semaine d’évolution clinique
x Ponction d’une collection si doute sur un abcès à
pyogènes : pus couleur chocolat, absence d’amibe sur le liquide de ponction, culture bactérienne stérile