Obésité de l'enfant Flashcards

1
Q

Définition

A

L’obésité de l’enfant n’est pas la même entité que chez l’adulte

Définition internationale : définition de Cole

  • IMC > 97ème percentile (se superpose à peu près à l’IMC > 25 kg/m²) = surpoids
  • IMC > 25 kg/m² = surpoids
  • IMC > 30 kg/m² = obésité
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2
Q

Physiopathologie

A
  • Contrairement à ce qu’on pense, l’obésité de l’enfant ce n’est pas
  • Inactivité physique + fast-food
  • Chaque individu a un poids génétiquement déterminé
  • Les individus sont inégaux tout au long de la vie
  • Mais les systèmes de régulation s’épuisent au cours du temps
    • Augmentation de ce poids de référence avec l’âge, invariablement
  • La régulation du poids cherche à maintenir ce poids de référence = PONDEROSTAT
  • L’obèse fonctionne de la même façon, mais son poids génétiquement déterminé est élevé
    • Donc pour grossir, l’obèse a faim : augmentation des apports
    • Et il limite ses pertes d’énergie : inactivité physique
  • L’origine de l’obésité est cérébrale, et non pas située dans les adipocytes
  • Origines de l’obésité de l’enfant : 3 pistes ; toujours en cours de recherche

GENETIQUE (à plus de 80%)
• L’évolution pondérale au cours de la vie dépend principalement du patrimoine génétique et non d’un effet persistant de l’apprentissage précoce d’une bonne hygiène de vie
• Influence de la génétique, de l’environnement partagé et de l’environnement global sur l’IMC de 0 à 20 ans
• L’effet de l’environnement est quasi-nul à partir de 9 ans
• Influence du comportement familial sur la prise pondérale existe de 3 à 5 ans (pic)
• Mais transitoirement  effet éphémère
• Devient nul à partir de 9 ans
• Tous les gènes impliqués dans la régulation du poids ont une expression neuronale
• 8 gènes retrouvés
- MC4R : voie hypothalamique de signalisation de la leptine
- FTO : hypothalamus
- SH2B : voie hypothalamique de signalisation de la leptine
- NEGR1 : croissance neuronale
- MITCH2, TMEM18, KCTD15, GNPDA2 : fortement exprimés dans le cerveau et l’hypothalamus
• Exemple d’une famille avec mère obèse et père avec maigreur constitutionnelle
• Si 4 enfants : répartition mendélienne
- 2 enfants : maigreur constitutionnelle avec alimentation très grasse et très sucrée
- 2 enfants : obèses avec restriction alimentaire
• Phénomène mal compris, monogénique ?

Rôle du microbiote intestinal : absorption des nutriments, inflammation, contrôle cérébral de la satiété
• Le microbiote des enfants obèses est différent
- Augmentation des Firmicutes
- Diminution des Bactéroidetes
- Cause, conséquence, ou les 2 ?
• Il est possible que le microbiote des obèses participe au développement de l’excès pondéral en interaction avec le génome de l’individu
- Programmation génétique du poids en agissant comme un 2ème cerveau
- Dialogue entre le microbiote et le système cérébral ?
- Gènes OLFM4 et HOXB5
• Le microbiote intervient dans les C° hépatiques et métabolique de l’obésité de l’adulte

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3
Q

Programmation in utero ?

A

• Epigénétique
• Modification de l’expression des gènes par des facteurs environnementaux
• Modification de la chromatine (ADN ou histones) entraînant des variations de la transcription génétique
• Exemples
- Famine pendant la grossesse : augmentation de la prévalence de l’obésité
- Tabagisme : augmentation de l’obésité
• Une programmation in utero de l’obésité semble probable
• Mais reste à prouver
• Très peu de preuves directes
• Programmation post-natale précoce n’a pas été formellement démontrée

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4
Q

Facteurs exogènes

A
  • Pourraient jouer le rôle de facteurs déclenchants génétique
  • Choc émotionnel grave
  • Peut faire maigrir certains enfants, qui s’arrêtent de manger
  • Peut au contraire faire grossis certains enfants
  • Traumatisme crânien sévère
  • Médicaments à tropisme cérébral, traitements hormonaux
  • Réversibilité de l’obésité à l’arrêt des traitements
  • Radiothérapie cérébrale
  • Tumeurs cérébrales
  • Insuffisance prolongée de sommeil
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5
Q

Conclusion physiopathologie

A

La majorité des enfants ne sont pas à risque de devenir obèse

  • QUEL QUE SOIT l’alimentation
  • QUEL QUE SOIT le niveau d’activité physique

L’obésité est une injustice de la nature
• Donc en cas d’hospitalisation dans un centre de long séjour pour régime restrictif
• Perte de poids importante
• Retour sur la courbe de base génétiquement programmé à la sortie du centre
• Le pondérostat s’oppose à la perte de poids
• Avec mise au repos des cellules : diminution de la DER de 10 à 20%
• L’organisme se défend de la perte de poids

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6
Q

Idées reçues

A
  • Il n’est pas prouvé que l’allaitement maternel protège de l’obésité
  • Certaines études retrouvent une association protectrice
    • Etudes toujours très biaisées
    • Niveau socio-économique des parents
    • IMC du père
    • Origine ethnique du père
  • Association non prouvée
  • L’absence de petit-déjeuner et le grignotage sont des comportements alimentaires qui favorisent le développement de l’obésité
  • Plus tôt l’obésité est prise en charge, meilleur est le pronostic à l’âge adulte
  • Education nutritionnelle à l’école = moyen efficace pour la prévention de l’obésité de l’enfant
  • Acquisition de bonnes habitudes alimentaires dans les premières années de vie déterminante pour la prévention de l’obésité de l’enfant
  • Dépistage et la prise en charge précoces des enfants à risque ont démontré leur efficacité dans la prévention de l’obésité de l’enfant
  • TOUT EST FAUX
  • Prise de poids excessive au cours des premiers mois de vie chez les futurs enfants obèses est probablement une expression précoce de l’obésité et non sa cause
  • Il n’est donc pas nécessaire de limiter le rattrapage pondéral des enfants nés avec un RCIU dans le but de prévenir la survenue d’une obésité ultérieure
  • Les protéines ne sont pas obésogènes
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7
Q

Epidémiologie

A
  • La prévalence de l’obésité infantile a quadruplé en France dans les années 1960 et 2000
  • Hypothèse
  • L’expansion de l’environnement obésogène au sein du pays a permis le « recrutement » des enfants prédisposés et explique ainsi l’augmentation de la prévalence
  • L’augmentation du nombre d’enfants issus d’ancêtres génétiquement sélectionnés dans certaines régions de la planète par les famines et les conditions de vie difficiles est également intervenue
  • Les pays les plus touchés par l’obésité infantile sont des îles du Pacifique
  • Moins de métissage
  • Phénomène de sélection Darwinienne d’autant plus facile avec du métissage faible
  • Car les individus génétiquement prédisposés à l’obésité sont les survivants des famines des siècles passés
  • La sélection génétique des obèses Samoans a été démontrée
  • France : 15-20%
  • La Réunion : 25-30%
  • Polynésie française : 35-40%
  • La stabilisation de l’épidémie d’obésité infantile dans les pays industrialisés confirme que l’environnement obésogène ne permet que l’expression phénotypique des enfants prédisposés
    • Car la prévalence de l’obésité ne croît plus, bien que notre environnement soit de plus en plus obésogène
  • Facteurs ethniques
  • Caucasiens peu déterminés génétiquement à l’obésité
  • Afrique : ++ prédisposés (conditions de vie difficiles)
  • Différences de prévalence entre les pays à image négative et positive de l’obésité
  • France : image négative de l’obésité : moins fréquente que dans l’Océan Pacifique/Moyen-Orient
  • Et selon le genre
    • Filles < garçons dans les pays à image négative (Europe)
    • Filles > garçons dans les pays à image positive (Moyen Orient)
    • Car les filles sont d’autant plus discriminées
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8
Q

Etiologies

A
  • Obésité essentielle
  • Recherche d’une cause neuro-endocrinienne ou génétique
  • Causes neurologiques
    • Dysfonctionnement hypothalamo-hypothysaires des centres de la faim et/ou de la satiété
    • Tumeurs hypothalamiques ou juxta-hypothalamiques
    • Au décours d’interventions neurochirurgicales
    • Narcolepsie : polysomnographie + TILE (tests itératifs de latence d’endormissement)
- Causes génétiques
• Syndrome de Prader-Willi
• Syndrome de Bardet-Biedl 
• Ostéodystrophie d’Albright ou psudohypoparathyroïdie de type IA (PHPT)
• WAGRO
• MOMO
• Syndrome de Cohen
• Syndrome de Borjeson-Fossman-Lehmann
• Syndrome de l’X-fragile
• Disomie uniparentale du chromosome 14
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9
Q

Quand rechercher les causes neurologies d’obésité ?

A
  • Caractère insatiable de la faim
  • Apparition tardive et brusque de l’hyperphagie
  • Troubles de la soif, désordres endocriniens
  • Troubles visuels, signes neurologiques associés
  • Signes de narcolepsie
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10
Q

Causes génétiques : syndrome de Prader-Willi

A
T°AD (empreinte) ou T° sporadique
• Gène SNRPN, 15q11
• Clinique
- 1ère phase : 0-2 ans : neurologique
- Hypotonie musculaire
- Retard mental
 -Difficultés alimentaires
 -Dysmorphie faciale : yeux en amandes, lèvre supérieure fine, commissures abaissées
- 2ème phase : > 2 ans : endocrinienne
- Hyperphagie intense : obésité
- Petite taille
- Hypogonadisme
- Troubles de l’apprentissage
- Troubles du comportement
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11
Q

Causes génétiques : Syndrome de Bardet-Biedl

A
T°AR ; 8 loci
• Clinique
- Retard mental
- Rétinite pigmentaire
- Polydactylie
- Hypogonadisme
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12
Q

Causes génétiques : Ostéodystrophie d’Albright ou psudohypoparathyroïdie de type IA (PHPT)

A

T°AD (empreinte)Gène GNAS1 20q13, certaines formes Xsome 2

Clinique

  • Anomalies faciales
  • Brachymétacarpie et métatarsie
  • Retard psycho-moteur
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13
Q

Causes génétiques : WAGRO

A

T°AD
• Microdélétion 11p13

Clinique

  • Tumeur de Wilms
  • Aniridie
  • Anomalies génitales
  • Retard mental
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14
Q

Causes génétiques : MOMO

A
• Sporadique, non déterminé
• Clinique
- Macrocéphalie
- Macrosomie
- Colobome rétinien
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15
Q

Causes génétiques : Syndrome de Cohen

A
• T°AR
• 8q22-q23, COH1 (Finlande +++)
• Clinique
- Hypotonie musculaire
- Retard mental
- Anomalies faciales
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16
Q

Causes génétiques : Syndrome de Borjeson-Fossman-Lehmann

A
T° récessive liée à l’X, Xq26-q27, PMF6
• Clinique
- Retard mental sévère
- Hypotonie
- Microcéphalie
- Dysmorphie faciale
- Hypogénitalisme
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17
Q

Causes génétiques : Syndrome de l’X-fragile

A
• T° récessive liée à l’X
• Clinique
- Retard mental
- Grande taille
- Macrogénitosomie
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18
Q

Causes génétiques : Disomie uniparentale du chromosome 14

A
• T°AD sporadique, Xsome 14
• Clinique
- Petite taille
- Retard psycho-moteur modéré
- Anomalies génitales et faciales
- Hypotonie 
- Voie des mélanocortines
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19
Q

Causes génétiques : Voie des mélanocortines

A

Voie des mélanocortines : une voie clef dans la génétique de l’obésité
• Sécrétion de leptine, hormone anorexigène
• Mutations de cette voie bien moins rares qu’on le pensait
• LEP, LEPR, POMC, PCSK1, MC4R

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20
Q

Prise en charge clinique : recherche de complications pédiatriques

A
  • Insulinorésistance (60%)
  • Intolérance au glucose (13%)
  • DNID
  • Dyslipidémie
  • HTA
  • Stéatose hépatique
  • Genu valgum
  • Douleurs musculaires et articulaires
  • Maladie d’Osgood-Schlatter
  • Troubles de la statique vertébrale : scoliose, cyphose, lordose
  • Epiphysiolyse de la tête fémorale (EPF)
  • Boiterie à la marche
  • La constipation, le RGO ne sont pas plus fréquents chez les enfants obèses
  • Asthme
  • SAOS
  • Puberté
  • Troubles des règles
  • SOPK
  • Accélération de la croissance staturale
  • Thyroïde
  • HTIC
  • Adipogynécomastie
  • Verge enfouie
  • Xérose cutanée
  • Vergetures
  • Hirsutisme
  • Alopécie
  • Intertrigo
  • Infections cutanées
  • Hyperkératose plantaire
  • Psoriasis +++
  • Eczéma
  • Dermatite séborrhéique
  • Hydradénites
  • Lymphoedèmes
21
Q

Complications pédiatriques : Insulinorésistance

A

60%
• Pas de définition consensuelle
• Index HOMA > 2 : (insulinémie x glycémie à jeûn)/22,5
• Acanthosis nigricans +/- acrochordons (cou, aisselles)
• Aucun intérêt à la rechercher
• Pas d’indication à un traitement par Metformine, bien qu’efficace dans l’insulinorésistance

22
Q

Complications pédiatriques : Intolérance au glucose

A

13%
• Diagnostiquée par une HGPO
• GAJ < 7 mmol/L (1,26 g/L)
• ET Glycémie à T120 entre [7,8 mmol/L (1,40 g/L) ; 11,1 mmol/L (2 g/L)]
• Pas de consensus, pas de traitement par Metformine à TRS

23
Q

Complications pédiatriques : DNID

A

(0,5%)
• Complication de l’obésité de l’adulte
• Car au moins 20 ans d’évolution
• Diagnostic : GAJ > 7 mmol/L (1,26 g/L) ou glycémie T120 > 11,1 mmol/L (2 g/L)
• D’où viennent les 0,5%  diabètes génétiques de révélation précoce (20-30 ans)
• +++ le diabète africain
• L’obésité accélère la révélation de ce diabète génétique
• Quand le rechercher ?
• Pas de manière systématique +++
• Si présence des 3 critères suivants
- Age > 10 ans
- Ethnie prédisposée (africain ou métissé)
- ATCD familiaux DNID précoce OU signes d’insulinorésistance (acanthosis SOPK, HTA)
- Si obésité sévère
- Si suspicion clinique (perte de poids, SPUPD, acido-cétose)
- Toujours éliminer un DD (DID, MODY) ou des conditions de mesures incorrectes
• Traitement
• BIGUANIDES + réduction pondérale
• Chirurgie bariatrique dans les formes sévères d’obésité (bypass +++)

24
Q

Complications pédiatriques : dyslipidémie

A

(18%)
• Secondaire à l’obésité : pas de prise en charge spécifique
• Diminution du HDL (13%)
- NB : HDL cholestérol n’est pas protecteur du risque cardio-vasculaire
- C’est simplement un reflet du syndrome métabolique
• Augmentation du LDL (9%)
• Augmentation des TG (8%)
• Dépistage d’une hypercholestérolémie familiale
• Seul intérêt de l’exploration des anomalies lipidiques chez l’enfant obèse
• Car seules ces anomalies ajoutent un risque vasculaire supplémentaire
• A rechercher si
- ATCD familiaux jusqu’au 3ème d°
- ATCD familiaux d’accidents vasculaires prématuré (< 55 ans chez l’H, < 60 ans chez la F)
• Traitement
- STATINES si LDL > 1,60 g/L après traitement diététique

25
Q

Complications pédiatriques : HTA

A

+++ rare (2%)
• Souvent HTA lors de la 1ère consultation car patients très stressés en consultation obésité
• Traitement si HTA essentielle avérée

26
Q

Complications pédiatriques : SAOS

A
  • A rechercher surtout en cas d’obésité sévère (polysomnographie nocturne)
  • Ronflements nocturnes avec reprises inspiratoires bruyantes
  • Somnolence diurne active (sieste) ou passive (endormissement)
  • Cauchemars ou agitation nocturne
  • Réveils nocturnes fréquents pour aller uriner
  • Enurésie
  • Céphalées matinales
  • Risques
  • Réduction des capacités d’apprentissage et de mémorisation
  • Ralentissement de la croissance staturale
  • HTAP
  • Traitement
  • Amygdalectomie, voir adénoïdectomie
  • PPC nocturne si IAH > 20/h (rarement)
27
Q

Complications pédiatriques : Stéatose hépatique

A

(3-50%)
• Nombreux gènes de prédisposition ont été mis en évidence
• Qui favorise la localisation hépatique de la surcharge adipeuse
• Facteurs favorisants la survenue d’une stéatose sur ce terrain génétique
• Insulinorésistance +++
• G>F (œstrogènes protecteurs)
• Puberté > enfance
• HSMG mais difficile à palper
• Cytolyse hépatique : ALAT 1,5 N
• Si ALAT > 2N : stéato-hépatite ou autre hépatopathie
• Echographie
• Hyperéchogénicité hépatique
• Plus sensible que la biologie mais ne permet pas d’évoquer une stéato-hépatite
• Evolution
• Reste au stade de la stéatose simple dans la majorité des cas
- ALAT < 2N
- Pas de risques à long terme
• Evolution vers une stéato-hépatite uniquement sur terrains génétiquement prédisposés
- ALAT > 2N
- Rôle du microbiote intestinal ?
- Risque de fibrose –> cirrhose –> CHC
- ++ chez l’adulte (obésité ne permet que la révélation plus précoce chez l’enfant)
• Traitement
• AUCUN traitement n’a fait la preuve de son efficacité (vitamine E, probiotique (LGG)…)
• Quand la rechercher ?
• ATCD familiaux d’hépatopathies (stéato-hépatites +++)
• Obésité sévère
• Consommation d’alcool
• Prise de médicaments hépatotoxiques

28
Q

Complications pédiatriques : Genu valgum

A
  • Attitude vicieuse ≠ genu valgum osseux
  • Pas de douleurs, non arthrogène
  • Pas d’anomalies osseuses, simplement déformation par le tissu adipeux
29
Q

Complications pédiatriques : douleurs musculaires et articulaires

A
  • Dos, genoux, chevilles, pieds

* Douleurs mécaniques sans atteinte ostéo-articulaire

30
Q

Complications pédiatriques : Maladie d’Osgood-Schlatter

A

Plus fréquent chez l’obèse ? surtout si sportif

31
Q

Complications pédiatriques : Troubles de la statique vertébrale : scoliose, cyphose, lordose

A
  • Pas plus fréquents chez l’obèse

* Difficultés diagnostiques et thérapeutiques

32
Q

Complications pédiatriques : Epiphysiolyse de la tête fémorale (EPF)

A
  • Rare mais grave
  • Sous l’effet du poids, glissement de la tête sur le col
  • Douleur lancinante qui peut devenir permanente, au niveau des hanches ou des genoux
33
Q

Complications pédiatriques : Boiterie à la marche

A
  • Démarche en rotation externe + limitation de la rotation interne
  • Ligne de Klein ne traverse plus la tête fémorale
  • URGENCE diagnostique et thérapeutique  prise en charge chirurgicale
  • Risque de coxarthrose précoce
34
Q

Complications pédiatriques : Asthme

A
  • Quand la rechercher ?
  • Mauvaise tolérance de l’effort physique
  • Toux à l’effort
  • Comment ?
  • Interrogatoire systématique
  • EFR avec test d’effort
  • Traitement indispensable pour augmenter l’activité physique
35
Q

Complications pédiatriques : conséquences psychologiques

A

• Souffrance morale (perte de l’estime de soi, regard d’autrui, image du corps)
• Mise à l’écart (école, famille (surtout dans les milieux favorisés))
- Idéal : ne pas faire d’examens complémentaires
• Il faut hypomédicaliser l’obésité de l’enfant pour la dédramatiser
- Les complications somatiques graves sont exceptionnelles chez l’enfant obèse

36
Q

Complications pédiatriques : troubles cutanés

A
  • Xérose cutanée
    • Par augmentation de la perte hydrique transcutanée : prurit
  • Vergetures
    • Fréquence variable selon l’élasticité de la peau
    • Flancs, fesses, cuisses, seins
    • Erythémateuses, puis violettes, puis blanches et déprimées
    • Définitives
    • Eviter les crèmes onéreuses et inefficaces !
  • Hirsutisme
    • Terrain +++
    • Penser à un SOPK si acanthosis nigricans et trouble des règles
    • Exploration si avance de l’âge osseux
  • Alopécie
  • Intertrigo
    • Mycosique (candida, dermatophytes) ou bactérien, à traiter +++
  • Infections cutanées
    • Irritations dans les plis et les zones de frottement (cuisses +++)
    • Cellulites, folliculites, furoncles
- Hyperkératose plantaire
• Par augmentation de la pression sur la plante des pieds
- Psoriasis +++
- Eczéma
- Dermatite séborrhéique
 -Hydradénites
- Lymphoedèmes
• Irréversibles une fois installés
37
Q

Complications pédiatriques : thyroïde

A

• TSH augmentée chez 10 à 20% des patients, avec T3 et T4 normales
• Simple adaptation à la surcharge pondérale, sans dysthyroïdie
• Aspect de pseudo-thyroïdite possible à l’échographie
• Pas de dosage systématique de la TSH !
- Surrénales
• Cortisol urinaire parfois augmenté : rôle dans les vergetures ?
• Androgènes surrénaliens parfois augmentés : rôle dans l’hirsutisme ?

38
Q

Complications pédiatriques : Adipogynécomastie

A
  • La complication la plus invalidante pour les garçons obèses
  • Traumatisme majeur
  • Accumulation de graisse dans la région mammaire + hypertrophie de la glande mammaire
  • Traitement
  • Amélioration souvent limitée après réduction pondérale
  • Chirurgie plastique dans les cas mal tolérés
39
Q

Complications pédiatriques : HTIC

A
  • Complication très rare mais grave
  • A rechercher +++ : céphalées inhabituelles
  • Origine : résistance au retour veineux cérébral (écoulement du LCR)
  • Diagnostic
  • Troubles visuels (diplopie, éclipses)
  • Céphalées matinales ou nocturnes
  • FO (confirmation du diagnostic)
  • IRM (élimination des DD)
  • Risque majeur : Cécité
  • Traitement
  • PL évacuatrices
  • ACETALOZAMIDE (Diamox)
  • Chirurgie bariatrique
40
Q

Complications pédiatriques : HTIC

A
  • Complication très rare mais grave
  • A rechercher +++ : céphalées inhabituelles
  • Origine : résistance au retour veineux cérébral (écoulement du LCR)
  • Diagnostic
  • Troubles visuels (diplopie, éclipses)
  • Céphalées matinales ou nocturnes
  • FO (confirmation du diagnostic)
  • IRM (élimination des DD)
  • Risque majeur : Cécité
  • Traitement
  • PL évacuatrices
  • ACETALOZAMIDE (Diamox)
  • Chirurgie bariatrique
41
Q

Complications pédiatriques : Puberté, troubles des règles

A
  • Chez la fille : parfois avancée (≠ puberté précoce)
  • Apparition de caractères sexuels < 10 ans (≠ 8 ans)
  • Concerne 10-20% des filles obèses
  • Chez le garçon : âge normal
  • Pas retardée malgré verge enfouie

• Spanioménorrhée, voire aménorrhée

42
Q

Complications pédiatriques : SOPK

A

• Hyperandrogénie (hirsutisme, acné, séborrhée) + insulinorésistance + oligo ou aménorrhée +/- obésité androïde
• Diagnostic échographique non indispensable
• Microkystes multiples sur des ovaires augmentés de volume
• Traitement
• METFORMINE > POP
- A ne mettre en place que si règles apparues depuis au moins 2 ans

43
Q

Complications pédiatriques : Accélération de la croissance staturale

A
  • Taille définitive normale
  • L’absence d’accélération de la croissance staturale ne doit pas faire rechercher une cause endocrinienne
  • Mécanismes
  • Hyperinsulinisme
  • Hyperleptinémie
44
Q

Prise en charge thérapeutique

A
  • Evaluation des ingestats des patients obèses
    • Quantités&raquo_space;> population générale
    • Qualitatif : identiques à la population générale
    • Rythme des repas chez les patients obèses
    • Moins de petit-déjeuner
  • Oxydation lipidique > chez l’obèse : corps cétoniques plus important
  • Anorexigène : ne mangent pas au petit-déjeuner
    • Grignotages importants en seconde partie de journée
  • Ne favorisent PAS l’obésité de l’enfant
    • Restriction : crise d’hyperphagie compulsive + grignotage
  • Les particularités observées dans la répartition des repas chez l’enfant obèse sont SECONDAIRES à l’obésité et non sa cause
  • Ils ne doivent être corrigés seulement s’ils permettent une réduction des apports énergétiques quotidiens
45
Q

Traitement

A

Régime restrictif

• Puisque les obèses mangent en trop grande quantité : REDUCTION DES QUANTITES
• Nécessité de diminuer l’apport calorique pour perdre du poids
• REDUCTION DE LA DENSITE ENERGETIQUE
- D’où les légumes : grosses quantités avec faibles apports caloriques
- Amateurs de soda : autorisation de quantités illimités de soda light
• Contrôle du grignotage si peut permettre de réduire les apports
• Augmentation des apports protéiques (effet rassasiant)
- Intérêt des régimes hyper-protéiques
- A condition qu’il n’y ait pas de carences associées
- Absolument pas contre-indiqués chez l’enfant
• Aucun aliment ne doit être interdit de principe
- Source de traumatisme
• Le plus difficile : REGIME A MAINTENIR A VIE +++
• Point important : on ne peut pas maigrir sans avoir faim…
• Pour maigrir, un enfant doit avoir faim +++
• Lui apprendre à ne pas se resservir
- TCC : mais difficiles
• Encouragements et déculpabilisation de l’enfant
• Inutile de parler de santé aux enfants, ne les intéresse pas
• RESTRICTION COGNITIVE
• Activité physique
• Recommandée mais non indispensable
- Activité quotidienne
- Marche pour l’école, escaliers…
- Pratique régulière d’une activité physique
• Conseillée mais non indispensable si l’enfant refuse
• Problème : augmente l’appétit
- A associer à une restriction cognitive
• La diminution des activité sédentaires est inutile
- Télévision, jeux vidéo, ordinateurs : sauf si très important (aspect éducationnel)
• Séjour en SSR
• Quelques indications possibles
- Séjour de répit dans les obésités syndromiques avec troubles neuro-psychiatriques
- Complications sévères nécessitant une réduction pondérale rapide sans possibilité de chirurgie bariatrique
- HTIC, EPF, diabète, SAOS
- Réduction pondérale avant chirurgie autre que bariatrique
- PEC après chirurgie bariatrique dans un milieu familial difficile
• Aucune indication pour une perte de poids avec régime restrictif simple +++
- Reprise de la perte de poids dès la sortie du centre

• Chirurgie bariatrique
• By-Pass > Sleeve gastrectomie > Anneau gastrique
- Car by-pass : sécrétion du peptide YY (hormone anorexigène) augmentée après by-pass mais pas après l’anneau
• Quelle technique proposer ?
* Bypass +++
- Le plus efficace
- Réversible
- Mais risque majeur de carences nutritionnelles
* Sleeve gastrectomie
- Irréversible
- Plus simple à réaliser que le bypass
- Risque moindre mais réel de carences nutritionnelles
* Anneau gastrique
- Inefficace à moyen terme (abandonné chez l’adulte)
- Complications fréquentes à moyen terme
- Risque faible des carences nutritionnelles et réversible : intérêt si doute sur l’observance thérapeutique post-chirurgicale
• Critères d’éligibilité
- IMC > 25 kg/m² + 1 co-morbidité (diabète, SAOS, HTIC, stéato-hépatite sévère)
- IMC > 40 kg/m² + altération majeure de la qualité de vie
- Age > 15 ans (13 ans si CoM sévère)
- Tanner > stade IV (âge osseux < 13 ans chez la fille et > 15 ans chez les garçons)
• Capacités de l’adolescent
- A intégrer les changements diététiques et de mode de vie
- A comprendre les risque encourus
- A mettre en œuvre les mesures thérapeutiques post-op (supplémentation nutritionnelle, suivi médical régulier)
- Préparation pluriprofessionnelle de l’adolescent d’au moins 12 mois
- Idéalement, stabilisation du poids avant la chirurgie
• Critères d’exclusion
- Troubles psychiatriques décompensés ou non pris en charge
- Troubles sévères et non stabilisés
- Conduites addictives
- Obésité syndromique, monogénique connue, ou lésionnelle (sauf exception)
- Adolescentes enceintes ou allaitantes ou celles pour lesquelles une GS est possible dans les 2 ans post-op

46
Q

Résultats thérapeutiques

A

• Puisque les obèses mangent en trop grande quantité : REDUCTION DES QUANTITES
• Nécessité de diminuer l’apport calorique pour perdre du poids
• REDUCTION DE LA DENSITE ENERGETIQUE
- D’où les légumes : grosses quantités avec faibles apports caloriques
- Amateurs de soda : autorisation de quantités illimités de soda light
• Contrôle du grignotage si peut permettre de réduire les apports
• Augmentation des apports protéiques (effet rassasiant)
- Intérêt des régimes hyper-protéiques
- A condition qu’il n’y ait pas de carences associées
- Absolument pas contre-indiqués chez l’enfant
• Aucun aliment ne doit être interdit de principe
- Source de traumatisme
• Le plus difficile : REGIME A MAINTENIR A VIE +++
• Point important : on ne peut pas maigrir sans avoir faim…
• Pour maigrir, un enfant doit avoir faim +++
• Lui apprendre à ne pas se resservir
- TCC : mais difficiles
• Encouragements et déculpabilisation de l’enfant
• Inutile de parler de santé aux enfants, ne les intéresse pas
• RESTRICTION COGNITIVE
• Activité physique
• Recommandée mais non indispensable
- Activité quotidienne
- Marche pour l’école, escaliers…
- Pratique régulière d’une activité physique
• Conseillée mais non indispensable si l’enfant refuse
• Problème : augmente l’appétit
- A associer à une restriction cognitive
• La diminution des activité sédentaires est inutile
- Télévision, jeux vidéo, ordinateurs : sauf si très important (aspect éducationnel)
• Séjour en SSR
• Quelques indications possibles
- Séjour de répit dans les obésités syndromiques avec troubles neuro-psychiatriques
- Complications sévères nécessitant une réduction pondérale rapide sans possibilité de chirurgie bariatrique
- HTIC, EPF, diabète, SAOS
- Réduction pondérale avant chirurgie autre que bariatrique
- PEC après chirurgie bariatrique dans un milieu familial difficile
• Aucune indication pour une perte de poids avec régime restrictif simple +++
- Reprise de la perte de poids dès la sortie du centre
• Chirurgie bariatrique
• By-Pass > Sleeve gastrectomie > Anneau gastrique
- Car by-pass : sécrétion du peptide YY (hormone anorexigène) augmentée après by-pass mais pas après l’anneau
• Quelle technique proposer ?
- Bypass +++
- Le plus efficace
- Réversible
- Mais risque majeur de carences nutritionnelles
- Sleeve gastrectomie
- Irréversible
- Plus simple à réaliser que le bypass
- Risque moindre mais réel de carences nutritionnelles
- Anneau gastrique
- Inefficace à moyen terme (abandonné chez l’adulte)
- Complications fréquentes à moyen terme
- Risque faible des carences nutritionnelles et réversible : intérêt si doute sur l’observance thérapeutique post-chirurgicale
• Critères d’éligibilité
- IMC > 25 kg/m² + 1 co-morbidité (diabète, SAOS, HTIC, stéato-hépatite sévère)
- IMC > 40 kg/m² + altération majeure de la qualité de vie
- Age > 15 ans (13 ans si CoM sévère)
- Tanner > stade IV (âge osseux < 13 ans chez la fille et > 15 ans chez les garçons)
• Capacités de l’adolescent
- A intégrer les changements diététiques et de mode de vie
- A comprendre les risque encourus
- A mettre en œuvre les mesures thérapeutiques post-op (supplémentation nutritionnelle, suivi médical régulier)
- Préparation pluriprofessionnelle de l’adolescent d’au moins 12 mois
- Idéalement, stabilisation du poids avant la chirurgie
• Critères d’exclusion
- Troubles psychiatriques décompensés ou non pris en charge
- Troubles sévères et non stabilisés
- Conduites addictives
- Obésité syndromique, monogénique connue, ou lésionnelle (sauf exception)
- Adolescentes enceintes ou allaitantes ou celles pour lesquelles une GS est possible dans les 2 ans post-op

47
Q

Prévention de l’obésité

A
  • Inefficacité de la prévention éducationnelle de l’obésité de l’enfant
  • La prévention précoce de l’obésité peut même conduire à des effets paradoxaux !
  • Diabolisation : induction de troubles du comportement alimentaire
  • Aggravation de la souffrance des enfants obèses et majoration de la culpabilité des parents…
48
Q

Perspectives thérapeutiques

A
  • Traitement par leptine
  • Thérapie génique : agoniste MC4R : SETMELANOTIDE
  • Intérêt potentiel dans les mutations en amont de la MC4R