Nutrition et prématurité Flashcards
Epidémio
- 15 millions de prématurés dans le monde soit 11% des NN vivants
- En France, l’incidence de la prématurité ne diminue pas
- Mais diminution de la mortalité et augmentation de la survie sans morbidité sévère
- Gravité significative
- 2ème cause de mortalité directe des décès des moins de 5 ans dans le monde
- Morbidité : complications à court et long terme
- France
- 6-7% des naissances (< 37 SA)
- 1-1,5% de grande prématurité (< 33 SA)
Limites de viabilité
- AG à partir duquel la survie est au moins de 50%
- Physiologique : 22-24 SA : développement des poumons
- Epidémiologique : 24-25 SA
- OMS : déclaration naissance si AG > 22 SA et/ou PN > 500 g
- En France : 23-24 SA
- C’est en Japon que la survie est la meilleure chez les prématurés
Métabolisme foetal : acides aminés
- AG à partir duquel la survie est au moins de 50%
- Physiologique : 22-24 SA : développement des poumons
- Epidémiologique : 24-25 SA
- OMS : déclaration naissance si AG > 22 SA et/ou PN > 500 g
- En France : 23-24 SA
- C’est en Japon que la survie est la meilleure chez les prématurés
Métabolisme foetal : glucides
- Correspond aux besoins énergétiques du fœtus
- Transport facilité
- Equilibre glycémie fœtale/maternelle
- Au début du 3ème trimestre de gestation : 7 g/kg/jour (5 mg/kg/min) traversent le placenta
- Pas de production de glucose
- Stockage sous la forme de glycogène et de graisses au 3ème trimestre
Métabolisme foetal : lipides
- Pas de transport au fœtus avant le 3ème trimestre
* Essentiellement stockés, interviennent peu dans le métabolisme fœtal
A la naissance : metabolic shock
Phase initiale de catabolisme
• Augmentation des hormones du catabolisme
• Période de perte de poids (catabolisme + eau) de 12 à 18 jours
• Si apports exclusifs en glucose : perte de protides de 0,6 à 1 g/kg/jour
• Le retard initial d’apports en acides aminés n’est PAS RATTRAPABLE
- Intérêt de l’administration précoce d’AA
- Avantages sur la croissance : dépend aussi de la qualité des AA
- Avantages métaboliques
Caractéristiques de l’enfant prématuré
- Immaturité digestive
• Troubles de la coordination succion-déglutition-respiration
• Troubles de la motricité œsophagienne
• Vidange gastrique lente
• Troubles de la motricité intestinale
• Manque d’enzymes - Diminution de la tolérance digestive
• Stase intestinale
• Déséquilibre flore intestinale : dysbiose intestinale : ECUN
• Nécessité d’une administration lente de l’alimentation
• Tulipe selon la tolérance digestive
• Perte des lipides d’autant plus importante que l’administration de l’alimentation est lente
• Régurgitations, RGO +/- syndrome brady-apnéique
• Augmentation de durée des KTc : augmentation du risque infectieux - Diminution de l’assimilation des nutriments
Objectifs de la prise en charge nutritionnelle
Respecter le métabolisme du prématuré
- Limiter l’interruption d’apports nutritionnels liés à la naissance prématurée = « nutrition agressive »
- Reproduire la vitesse de croissance fœtale = 17-20 g/kg/jour
- Objectifs caloriques
• 120-130 kcal/kg/jour
• DBP, cardiopathie, RCIU : 130-150 kcal/kg/jour
• Ajustement des apports caloriques individuellement en fonction de la croissance
Court et moyen termes
- Eléments nutritifs en quantité suffisante (diminution de la NP : diminution du risque infectieux)
- Bonne tolérance digestive pour diminuer le risque d’ECUN
- Croissance environ équivalente au fœtus au même âge gestationnel
Long terme
- Développement neuro-cognitif et sensoriel
- Croissance
• Bon gain pondéral pendant l’hospitalisation : meilleur développement cognitif à 2 ans et meilleure fonction rénale à 8 ans
• Masse maigre importante en fin d’hospitalisation associée à un meilleur développement cognitif
• Période des premiers mois de vie = période critique, fondamentale sur le développement de l’enfant et sa santé ultérieure
• Objectif : ne pas restreindre la croissance jusqu’à 1-2 ans
• Puis faire attention ensuite : un excès de croissance après 2 ans a un impact métabolique dès l’adolescence
- Pathologies métaboliques, rénales et cardiovasculaires à l’âge adulte
Nutrition parentérale : quand ? et risques de complications
- Apports en électrolytes et nutriments dès la naissance, adaptés à la situation
- En limitant le risque de complications liées au KTc, à la composition de la solution
• Infections +++
• Cholestases (NP prolongée, pathologies chirurgicales, RCIU)
• Thromboses vasculaires
• Troubles métaboliques : hyperglycémies, troubles ioniques ou phosphocalciques
• Accidents liés au KTc : épanchements péricardiques ou pleuraux
• Obstruction ou perforation du KTc
Indications nutrition parentérale
- AG < 32 SA
- PN < 1500 g
- RCIU sévère
- NNAT avec pathologie médicale grave ou digestive chirurgicale
Quelle solution, quelle voie de perfusion ?
< 1500 g, < 32 SA
• KTVO (ou KT épicutanéo-cave si immaturité +++ ou entéropathie)
• PEDIAVEN 1 G10% puis NPI ou solution standardisée (PEDIAVEN 2, NUMETAH G13%, NP100)
> 1500 g, 32-36 SA et/ou RCIU
• VVP et début d’alimentation
• PEDIAVEN 1 puis 2 ou DEXTRION G10%
Indications NP carte
- Insuffisance rénale oligo-anurique
- AG < 26 SA
- NN très instable recevant de nombreux traitements IV
- Suspicion de maladie métabolique
- IHC
Arrêt de la nutrition parentérale
- Lorsque la ration entérale bien tolérée atteint 100-120 mL/kg/jour
- Minimise le risque de sepsis secondaire lié au KTc
Nutrition entérale : indications
Précoce = nutrition trophique (dès J1)
Indications • < 30 SA • RCIU sévère • Entéropathie • Chirurgie digestive (gastroschisis, atrésie intestinale…)
Nutrition entérale : modalités
• Dès J0-J1
• Faibles volumes : 10-20 mL/kg/jour pendant 3-5 jours selon la tolérance (en bolus)
• Puis phase de transition : augmentation à 20-30 mL/kg/jour après 2-5 jours
- Avec diminution parallèle de la nutrition parentérale