Alimentation pratique et besoins nutritionnels de l'enfant Flashcards

1
Q

Définitions besoins nutritionnels

A

Concerne l’individu
• Méthode expérimentale
• Objectif médical individuel

  • Besoins = quantité minimale de nutriment
    • Pour le maintien, l’entretien
    • Et le fonctionnement métabolique + physiologique
    • D’un individu en bonne santé
    • Homéostasie
  • Comprend donc les besoins de base (DER) + activité physique + thermorégulation
    • spécifiques à la situation : croissance, gestation, lactation…
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2
Q

Définition besoins nutritionnels moyens et minimums

A

Moyens : Moyenne des besoins nutritionnels pour une population donnée

Minimum : Quantité pour maintenir certaines fonctions prioritaires
- Si non couverts : risque important de carences -2 DS sur la courbe de Gauss

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3
Q

Définitions ANC

A

Concerne une population (généralement en bonne santé mais parfois pour une pathologie spécifique)
• Objectif de santé publique
• Quantité de nutriments pour couvrir la quasi-totalité de la population
• 97,5% de la population
• = besoins nutritionnels moyens + 2 écarts-types
- Ecart-type de la variabilité inter-individuelle estimée à 15%
- Donc sujet sain ayant les besoins les plus faibles = 70% de la population moyenne, et les plus hauts 130%
• Notion de durée dans le défaut ou l’excès d’apports : sur plusieurs jours
• Puisqu’une carence ne s’établit par en un jour
• Recommandation par trimestre fréquemment
• AUCUN INTERET de dépasser les ANC
• Risque délétère plutôt que bénéfice

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4
Q

3 méthodes pour déterminer les ANC

A

Empirique

  • Extrapolation de données de l’adulte à l’enfant par correction proportionnelle
  • Nombreuses limites (comme avec les médicaments)

Expérimentale
- Groupe homogène de sujets sains
- Etude de leur consommation spontanée
- Postulat de base : population saine
- Limites
• Difficulté de mesurer les ingestats
• En bonne santé actuellement mais peut-être malade sans le savoir
• Ne tient pas compte des phénomènes adaptatifs de l’organisme
• Besoins individuel extrapolé à la population générale
• Ne tient pas compte des variations inter-individuelles
• Problème éthique de ces expériences chez l’enfant

Factorielle

  • Somme des besoins pour : maintenance + activité physique + croissance
  • Correction de ces chiffres par un facteur qui tient compte de l’absorption réelle des nutriments (coefficient d’absorption)
  • Intérêt : Détermination des besoins énergétiques ou du bilan azoté
  • Limites
  • Nombreux paramètres variables
  • Ne tient pas compte des phénomènes adaptatifs de l’organisme
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5
Q

Limite de sécurité

A

• Quantité ingérée quotidiennement pendant toute une vie sans conséquence délétère
• Calculée avec un rapport de 10 pour sécuriser la variabilité inter-individuelle
• Limite de sécurité = NOAEL = LOAEL/10
- LOAEL : dose minimale ayant entraîné un effet
- NOAEL : dose maximale sans effet

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6
Q

Objectifs d’une nutrition optimale

A
  • Maintien d’une santé normale (basale, activité physique et développement)
  • Croissance optimale
  • Prévention des maladies, par prévention des carences et des excès
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7
Q

Facteurs de variation de l’absorption des nutriments

A

Grande variabilité inter-individuelle de l’absorption des nutriments +++

  • Facteurs de variation de l’absorption des nutriments
    • Génétique
    • Phase de croissance
    • Type d’alimentation
    • Environnement
    • Degré d’activité physique
  • D’où ANC déterminés par groupe d’individus
    • Difficultés d’établir des recommandations individuelles
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8
Q

Nutriments indispensables

A
  • Nécessaire à une structure ou un fonctionnement
  • Non synthétisable par l’organisme
    • Ou en quantité insuffisante par rapport aux besoins
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9
Q

Pondérostat

A
  • La régulation du poids est gérée par le pondérostat qui permet le maintien du poids à une valeur génétiquement déterminée
  • C’est ce qui permet une croissance staturo-pondérale régulière chez l’enfant
  • Signaux périphériques
    • Rôle clef de la leptine
    • Protéine sécrétée par les adipocytes et agissant sur l’hypothalamus
    • Anorexigène
    • Concentration plasmatique de leptine proportionnelle à la masse grasse
    • Rôle des hormones digestives
    • Orexigène
  • Ghréline (estomac)
    • Anorexigène
  • Peptide YY (tout le tube digestif)
  • Cholécytokinine (duodénum)
  • Amyline (pancréas)
    • Restriction calorique : diminution de la leptine, de l’insuline, du petide YY, du CCK et de l’amyline circulantes/augmentation de la ghréline : hypothalamus : effet orexigène +/- diminution de la dépense énergétique
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10
Q

Spécificités de la nutrition pédiatrique : phase de croissance et besoins accrus

A
  • Besoins nutritionnels accrus chez l’enfant
    • NN : 120 kcal/kg/jour
    • Adulte : 30 kcal/kg/jour
    • Rapport de 4 entre le NN et l’adulte
  • Variation des besoins nutritionnels de l’enfant selon plusieurs facteurs
    • Stade de développement (puberté)
    • Croissance
    • Activité physique
  • Phase de croissance
    • 2 zones de croissance rapide
    • Avant 1 an : + 25 cm/an
  • NN 3,5 kg – 50 cm
  • 1 an : PN x 3 (10 kg) – 75 cm
  • 4 ans : 15 kg, TN x 2 (100 cm)
    • Puberté
    • Croissance stable jusqu’à la puberté (+ 5 cm/an)
    • Les enfants nourris au sein ont une croissance IDENTIQUE jusqu’à 5 ans quelle que soit l’origine géographique +++
    • TRES FAIBLE expression de l’empreinte génétique
    • Croissance différente des enfants allaités exclusivement vs laits infantiles
  • Croissance très rapide au départ chez les enfants allaités
  • Puis ralentissement de la prise de poids à partir de 3 mois
  • Pas clair sur le risque d’impact sur le risque d’obésité ultérieure
  • Les 2 courbes de croissance se croisent entre allaitement maternel et laits infantiles
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11
Q

Spécificités de la nutrition pédiatrique : composition corporelle spécifique

A
  • Eau : réduction progressive au cours de la vie : prématurés > enfant > adulte
  • Réduction régulière au cours de la vie de la masse non grasse (masse maigre)
  • Masse grasse : augmentation jusqu’à 1 an, puis réduction pendant l’enfance et réaugmentation au cours de la vie
  • Personne âgée : perte de la masse maigre, augmentation de la masse grasse : sarcopénie
  • Spécificité pédiatrique : modification de l’activité physique au cours de la vie : modification des besoins !
  • Composition corporelle de l’adulte
    • Masse maigre 70-75%
    • Eau 62%
  • Extra cellulaire 25%
  • Intra cellulaire 37%
    • Protéines 16%
    • Minéraux 6%
    • Masse grasse 10-30%
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12
Q

Spécificités de la nutrition pédiatrique : fragilité, dépendance

A

Fragilité
• Physiologique : immaturité
• Risque déshydratation par défaut de concentration des urines
• Psychologique : développement

Dépendance
• Accès à la nourriture et boissons
• Expression de ses besoins

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13
Q

Besoins nutritionnels = besoins minimums pour le maintien de l’homéostasie

A
  • Maintien de base 60-70%
    • Activité physique 15-30%
    • Thermorégulation 10-15%
    • Dépenses spécifiques à l’âge (croissance, grossesse…)

Dépense énergétique totale des 24 heures
- Ne pas confondre
• Besoins nutritionnels nets = utilisation par les tissus
• Besoins nutritionnels proprement dits : incluent la biodisponibilité digestive (l’absorption)

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14
Q

Nutriments essentiels

A
  • Nécessaire à la structure ou au fonctionnement
  • Ne pouvant être synthétisé par l’organisme
    • Vitamine D
    • Vitamine A par béta carotène
  • Certains ne posent pas de problèmes car sont ubiquitaires et en quantité importante dans l’alimentation
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15
Q

Besoins nutritionnels : Eau

A
- Composant majeur du corps humain, surtout chez l’enfant
• 75% du poids corporel du NN
• 60% à 1 an
- Particularités pédiatriques
• Capacité de concentration faible des urines par immaturité rénale
• Pertes extra-rénales importantes
- Facteurs de variation 
• Age
• Maladies
• Apports caloriques
• Osmolalité de la diète
• Environnement
• T°C du corps
- Besoins de maintenance : 85-95 mL/kg/jour
• Pertes urinaires 50 mL/kg/jour
• Pertes cutanées 20-30 mL/kg/jour
• Pertes respiratoires 10 mL/kg/jour
• Pertes fécales 5 mL/kg/jour
- Besoins de croissance 40 mL/kg/jour
  • Formule d’Appert
    • Besoins hydriques quotidiens chez NRS (en mL) : (Poids en grammes/10) + 200 +/- 100
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16
Q

Besoins nutritionnels : énergie

A
  • Déterminants de la dépense énergétique
    • Dépense énergétique de repos (DER) : 60-70%
    • Mesurée le matin, à jeûn depuis au moins 12 heures, au repos, allongé, mais éveillé, à une température de 23-24°C
  • Correspond à la dépense énergétique litée au fonctionnement des organes, et au tonus musculaire de repos
    • Diminue avec l’âge
  • < 12M : 50-70 kcal/kg/jour
  • 3-10 ans : 40-50 kcal/kg/jour
  • 10-15 ans : 30-40 kcal/kg/jour
    • Thermogénèse : 10-15%
    • Induite par l’alimentation +++
  • Coût énergétique de la digestion, l’absorption, le métabolisme et le stockage des nutriments ingérés : protides > glucides > lipides
    • Thermorégulation
  • Fièvre : +1 °C : augmentation de 10% de la DER
    • Stress psycho-intellectuel
    • Activité physique : 15-30%
    • Activité musculaire, cinétique ou pas
    • Augmente avec l’âge
    • Très variable selon les individus, mais toujours inférieure à la DER
    • + Croissance chez les enfants
    • Néonatal : 20-25% de l’énergie ingérée
    • Puberté : 5% seulement de la dépense énergétique
17
Q

Besoins nutritionnels : répartition des macronutriments

A
- Besoins nutritionnels recommandés sous-allaitement
• Glucides 45-50%
• Lipides : 45-50%
• Protides : 5-10%
- Besoins nutritionnels recommandés après diversification
• Identiques à l’adulte
• Glucides : 50-55%
• Lipides : 30-40%
• Protides : 10-15%
18
Q

Besoins nutritionnels : glucides

A

• Besoins nutritionnels 50-55%

Qualitatif
• Glucides simples = 50% des apports conseillés ; à limiter
- Glucose, fructose
- Saccharose (glucose + fructose)  digestion par la saccharase
- Lactose (glucose + galactose) : digestion par la lactase
• Glucides complexes = 50% des apports conseillés
- Amidon +++ (polymères de glucose)
- Maltose : digestion par l’isomaltase et la maltase entérocytaires
• Apports qualitatifs
- Amidon : 50-60%
- Disaccharides (saccharose, lactose) : 30-40%
- Monosaccharides (glucose, fructose) : < 10%

• Seuls 3 glucides sont absorbés par l’intestin
• Glucose
• Fructose
• Galactose
- Les effets métaboliques des glucides ne dépendent pas de la forme sous laquelle ils sont ingérés
• Stockage des glucides
• 1 glucose + 2 ATP : 1 glycogène
• 12 glucoses + 24 ATP : 1 triglycéride
  • Répartition journalière très culturelle selon les pays
  • Petit déjeuner : 25% des apports énergétiques
  • Midi : 30% des apports énergétiques
  • Goûter : 15% des apports énergétiques
  • Dîner : 30% des apports énergétiques
  • Excès de glucides
  • Délétère non pas en raison du risque de surcharge en sucres, mais parce qu’il risque de déséquilibrer l’alimentation et entraîner des carences nutritionnelles
  • Mais pas d’augmentation pour l’appétence pour le goût sucré si excès de consommation de sucres
19
Q

Besoins nutritionnels : lipides

A
  • Essentiels au bon développement de l’enfant
  • Particulièrement pendant les 5 premières années de vie

Principaux lipides alimentaires

  • Triglycérides +++ (95-98%) (= glycérol + acides gras)
  • Cholestérol
  • Phospholipides

Structure des acides gras
• AG à chaîne courte si moins de 6 atomes de carbone
• AG à chaîne moyenne si entre 6 et 16 atomes de carbone
• AG à chaîne longue si plus de 16 atomes de carbone

Principaux acides gras saturés alimentaires
• Acide butyrique
• Acide caproïque
• Acide caprylique
• Acide caprique
• Acide laurique
•  Acide myristique
• Acide palmitique
• Acide stéarique

Principaux acides gras monoinsaturés alimentaires
• Acide palmitoléique
• Acide oléique

Principaux acides gras polyinsaturés alimentaires
• Acides gras essentiels (AGE) : non synthétisés par l’organisme humain
• Oméga 3 (ac. α-linolénique) –> EPA (ac. eicosapentaénoïque) –> DHA (ac. docosahéxaénoïque)
–> DHA = AG semi-essentiel
- Synthèse insuffisante chez l’enfant : apport alimentaire nécessaire de 0 à 18 ans pour assurer les besoins
• Oméga 6 (acide linoléique) –> ARA (acide arachidonique)
• Rapport « idéal » : Ω6/ Ω3 = 4-6
• Devenir métabolique des acides gras
• Oxydation (βOAG)
• Synthèse d’autres AG
• Triglycérides

Rôles essentiels des lipides
• Structural : gaines de myéline, membrane cellulaire
• Stock énergétique
- Stockage des lipides dans les adipocytes
- Adipocytes : différenciation  hypertrophie  hyperplasie (multiplication)
- L’hyperplasie des adipocytes est irréversible !
• Déstockage des lipides : réduction de la taille et non du nombre d’adipocytes
• Mais une augmentation précoce du nombre d’adipocytes ne représente pas un facteur de risque d’obésité ultérieure
• Molécules indispensables fabriquées à partir de lipides
- Acides biliaires
- Vitamines D
- Hormones surrénaliennes stéroïdes
- Prostaglandines, leucotriène
• Spécificité du prématuré  Immaturité du métabolisme des AG (Acide arachidonique et DHA)

• Cholestérol
- Le lait maternel contient du cholestérol
- Préparations pour NRS : pas de cholestérol
- Pas de limitation en cholestérol avant 3 ans
- Acide linoléique (huile de tournesol, maïs…)
- Acide alpha linoléique (huile de colza, noix, soja)
• Stockage des lipides –> 3 acides gras + 3 ATP –> 1 triglycéride
• ANC quantitatifs
• NE PAS LIMITER l’enfant de moins de 3 ans en lipides –> 45-50%
• > 3 ans : ANC identique à ceux de l’adulte (35-40%)
• Limitation des graisses saturés : 10% (beurre, charcuterie…)
• Risque sauf l’acide stéarique C18 non délétère et précurseur de l’acide oléique
• Acides gras trans : limités au maximum à tous les âges
- Max 4% des matières grasses
- Où le trouve-t-on ?
- 2/3 naturels (laitages, viande des ruminants)
- 1/3 produits industriels (viennoiseries, sauces)
-Augmente x 2 RCV chez l’adulte (pas d’étude démontrant la même chose chez l’enfant)
• 0-6M : 50% des apports énergétiques totaux
- L’alimentation lactée des 6 premiers mois permet d’assurer les besoins en lipides
• 6-12M : 40% des apports énergétiques totaux
- Seul l’ajout systématique de graisses dans tous les repas salés, faits-maison ou en petits pots permet d’atteindre cet objectif (beurre, huile, margarine)
- Car même avec cet ajout, les 40% d’apports énergétique sont difficiles à atteindre
• > 12M : 35-40% des apports énergétiques totaux
- Pas de restriction de lipides !
• ANC qualitatifs
• 1-3 ans
- Oméga 6 : 2,7% des apports énergétiques
- Oméga 3 : 0,45% des apports énergétiques
- DHA : 70 mg/jour
- Comment assurer les besoins ?
- Meilleur moyen : allaitement maternel pour AGE + DHA
• Ssi conso AGE chez la mère (huiles végétales) et du DHA (2 poissons/S, dont 1 gras)
• DHA en très faible concentration dans le lait de mères végétaliennes
- Sinon, consommation de laits infantiles
• Lait 1er âge : consommation de 470 mL/jour
• Lait 2ème âge : consommation de 720 mL/jour
• Lait de croissance : 850 mL/jour
• Si volume de lait insuffisant : ajouter des cuill à café d’huile végétale ou margarine
• < 10M : 2 cuillères à café par jour
• > 10M : 4 cuillères à café par jour
• 3-9 ans
- Oméga 6 : 4% des apports énergétiques
- Oméga 3 : 1% des apports énergétiques
- DHA : 125 mg/jour
- EPA + DHA : 250 mg/jour
- Comment assurer les besoins ?
- Principale source de DHA = produits de la mer
• Poissons gras +++ : Saumon, sardine, maquereau, hareng, truite fumée
• 1-2 portions de poisson/S, dont 1 poisson gras, assure les besoins en DHA
• 10-18 ans
- Oméga 6 : 4% des apports énergétiques
- Oméga 3 : 1% des apports énergétiques
- DHA : 250 mg/jour
- EPA + DHA : 500 mg/jour
• Les huiles de colza, soja et noix sont les plus riches en oméga 3
- A privilégier en cas d’apports insuffisants en DHA
• Un excès d’oméga 6 ou d’oméga 9 risque de limiter la synthèse de DHA
• Alimentation par un lait enrichi en ARA + DHA améliore la fonction visuelle
• Alimentation par un lait enrichi en ARA + DHA au cours des 18 premiers mois améliore certaines performances intellectuelles à l’âge de 6 ans
• Ajout de DHA obligatoire dans les préparations infantiles
• Certaines méta-analyses nuancent ces effets bénéfiques
• Mais de toute façon, pas d’effets indésirables du DHA
• Pas de données pour faire des recommandations pour l’acide arachidonique

20
Q

Besoins nutritionnels : protides

A
Besoins nutritionnels 10-15%
- Types de protéines
• Oligopeptide contient < 10 AA
• Polypeptides 10-100
• Protéines > 100 AA
Devenir métabolique des acides aminés
• Synthèse protéique +++
• Oxydation 
• Glucose 
• Pertes obligatoires chez l’adulte : 0,7-0,9 g/kg/jour
• Evaluation incertaine chez l’enfant
Variables influençant les apports
• Valeur nutritionnelle des protéines alimentaires (animales diff de végétales)
• Teneur en AA, nature des protéines
• Efficacité protéique
- Formules lactées : 90%
- Autres protéines alimentaires : 70%

Apports de sécurité
• 0-2 ans : 10 g/jour (ce que contient 1 L de lait de mère)
• Stable entre 0 et 2 ans car
- Diminution des besoins pour la croissance
- Mais augmentation des besoins de maintenance
• Pourquoi des apports limites de sécurité pour l’apport protéique ?
- Atteinte rénale ?
- Obésité ?
- Pas prouvés par des études… extrapolations…
- Donc être indulgents et tolérés un dépassement des ANC en protides

Objectifs protidiques
• 50% protéines animales
• 50% protéines végétales
- Légumineuses
• Préparations pour nourrissons
• 2,2 g de protéines/100 kcal le plus souvent
• Modification du rapport protéines solubles/caséine : pas d’intérêt nutritionnel pour l’enfant à terme
• Consommation moyenne des pays industrialisés est x 3-4 en protides
• Excès d’apports en protéines
• Risque d’obésité ?
- Les études se contredisent beaucoup sur ce sujet
- Recommandations de l’ESPGHAN : 15% de protéines
• Risque d’atteinte rénale ?
• Pas de données scientifiques solides pour affirmer le caractère délétère d’un excès de protéines chez le NRS

21
Q

Besoins nutritionnels : vitamines

A

Substances organiques non synthétisable en quantité suffisante pour l’organisme
Il existe 13 vitamines actuellement
Besoins très faibles : µg à mg (petit PM généralement)
Nécessité de transformation de certaines vitamines absorbées pour obtenir la forme active
Les capacités de stockage déterminent le délai d’apparition des symptômes
• Quelques semaines : vitamines B1, vitamine C
• Quelques années : vitamine B12 et maladie de Biermer, vitamine A

2 grandes catégories
• Vitamines liposolubles
• Métabolisées au niveau hépatique
- Absorption dépendante du phénomène de micellisation par les acides biliaires donc carence en cas de cholestase et d’insuffisance pancréatique exocrine, et dans l’intestin grêle proximal essentiellement
- Transport : lipoprotéines ou transporteurs spécifiques

Vitamine A (Rétinol)
- = ensemble des composés ayant une activité bioloque qualitativement comparable au rétinol
- Transportée par la RBP (Rétinol Binding Protéine)
-2 catégories de formes chimiques
• Rétinol + ses esters (Rétinol + AG)
• Origine animale exclusivement : foie, huiles de poissons, lait, beurre…
• Caroténoïdes (provitaminiques, > 700 différents)
• Origine végétale surtout : carotte, abricot, tomate
- Carences
• Héméralopie (diminution de la vision nocturne)
• Puis xérophtalmie (sécheresse puis kératinisation de la cornée)
• Puis cécité
• 1ère cause mondiale ; pas de carence dans les PID
• Peuvent induire des malformations fœtales
• Augmentation du risque infectieux
- Excès (> 100 000 UI/kg)
• Une des rares vitamines pour lesquelles il existe une intoxication
• Forme neurologique
• Céphalées, vomissements, HTIC
• Douleurs osseuses
• Toxicité hépatique
• Risque tératogène
• Risque accrue d’intoxication si insuffisance rénale
• Donc attention en cas de nutrition parentérale
- Dosage de la vitamine A plasmatique de temps en temps pour surveillance +++
- Consultation ophtalmologique +/- électrorétinogramme
- Baisse de la vision nocturne, tâches de Bitot (cornée)

Vitamine D

  • Carence très fréquente
  • Cf cours spécifique

Vitamine E (Tocophérol)
- Alpha-tocophérol = référence
• Activité biologique de référence la plus puissante
• In-vivo chez l’animal
- Puissant anti-oxydant par capture des radicaux libres péroxyles formés à partir des AG polyinsaturés (AGPI)
• Molécule de vitamine E inhibe l’oxydation de 1000 molécules d’AGPI
• Rôle de protection contre l’oxydation
• Des membranes cellulaires (protection contre les maladies dégénératives ?)
• Des lipoprotéines (protection contre l’athérome ?)
- Où la trouve-t-on ?
• Huiles végétales +++ : 50-70% des apports en vitamine E
• Moindre
• Fruits et légumes
• Laitages
• Poissons
- Carences : exceptionnelles chez l’adulte (réserves)
• Atteintes neurologiques
• Polyneuropathies (abolition ROT)
• Syndromes cérébelleux
• Myopathie
• Rétinopathie
• Anémies hémolytiques
• Présence d’acanthocytes (GR avec spicules)
- Pas d’excès reconnus chez l’homme
• Troubles de coagulation chez le rongeur
- Surveillance par dosage de la vitamine E plasmatique
• Corrigée par le cholestérol
- Pas de risque à supplémenter si doute sur carence

Vitamine K
- 2 formes principales
• Végétales : Phylloquinone K1 (Légumes verts +++, huiles végétales)
• Animales : Ménaquinones K2 (Foies de ruminants, produits laitiers)
• Phylloquinone K1&raquo_space;> Ménaquinones K2
- ANC
• NRS : 10 µg/j
• Adulte 40 µg/j
- Fonctions
• Cofacteurs à l’activation (par carboxylation) de protéines
• Coagulation : FII, FVII, FIX, FX
• Synthèse osseuse : ostéocalcine
- Recyclage de la vitamine K très efficace
- Carences d’apports : rares
- Carences ++ liées à malabsorption, maladie hémorragie du NN, médicaments
• Risque de troubles de la coagulation
• Risque d’ostéoporose
- Pas de surdosage connu
- Evaluation par mesure indirecte par mesure du TP et mesure des facteurs de coagulation
• TP bas et FV normal
- Supplémentation
• Allaitement maternel exclusif
• 3 doses PO : H4, J4, M4
• Si allaitement artificiel : 2 doses PO de 2 mg : H4, J4
• Vitamines hydrosolubles
• Métabolisées au niveau rénal
• Rarement problématiques

22
Q

Besoins nutritionnels : sodium

A
  • Pas d’ANC car données insuffisantes
    • Recommandations ANSES : NaCl < 6,5 g/jour chez la femme et l’enfant
  • Consommation importante chez l’adulte dans les pays industriels
  • Risque théorique si excès
    • HTA
    • Mais seulement 50% de la population répond à un régime pauvre en sel
  • On se pose la question de la responsabilité du sel dans l’HTA…
    • Augmentation de l’appétence pour le goût salé ?
    • Pas tellement retrouvé dans les études…
  • Apports de sodium par le lait maternel jusqu’à 6 mois
    • 1,2 mmol/kg/jour
    • Seuil de sécurité : 900 mg/jour (40 mmol/L)
    • Conseils : ne pas resaler les plats
    • Petits pots moins salés que les plats cuisinés au domicile
23
Q

Besoins nutritionnels : potassium

A
  • Réserves : muscle et système digestif

- Besoins nutritionnels : 2 mmol/100 kcal

24
Q

Besoins nutritionnels : chlore

A
  • Apports, besoins et pertes parallèles à ceux du sodium
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Q

Besoins nutritionnels : fer

A
  • Absorption du fer
    • Variable selon le statut martial
    • Un statut pauvre en fer entraîne une diminution de la synthèse d’hepcidine qui peut multiplier par 3 l’absorption du fer non-héminique
    • Variable selon l’origine : animale&raquo_space;> végétale (rapport x 2-7)
    • Absorption du fer héminique (viandes, poissons, abats) : 20-30%
    • Absorption du fer non-héminique (lait, œufs, végétaux) : 2-5%
    • Absorption du fer des laits infantiles (sels ferreux + vitamine C) : 10-20%
    • Absorption du fer du lait de mère : 50%

ANC
• NRS et enfant : 1 mg/jour : donc consommation 10 mg/jour
• Hémolyse physiologique fournit le fer nécessaire pour les 3 premiers mois
- Donc carence martiale rare chez le NRS < 3 mois à condition que la mère ne soit pas carencée
- Car réserves importantes (250 mg)
• Adolescente : 1,5 mg/jour car menstruations : donc consommation 15 mg/jour
• Le lait de vache ne permet pas de couvrir les besoins en fer

Comment assurer les besoins en fer ?
- Entre 0 et 6M
• Lait de mère : consommation de 1100 mL/jour
- Besoins en fer très limités avant 4-6 mois (stocks in utero et diminution Hb de 17 à 12 g/dL)
• Lait 1er âge : consommation de 200 mL/jour

  • Entre 6 et 12 M
    • Lait 2ème âge : consommation de 730 mL/jour (ou moins si consommation de viande)
    • Allaitement maternel exclusif ou majoritaire (> 50% des apports lactés) : supplémentation en fer [7 – (volume de lait infantile/100)] en mg/jour
  • Après 12 M
    • La consommation de lait de croissance est le moyen le plus pratique pour assurer les besoins
  • 500 mL/jour
    • Le lait de croissance doit être poursuivi jusqu’à ce que l’enfant soit en mesure d’ingérer au moins 100-150 g de produits carnés par jour, c’est-à-dire 3-6 ans
    • Un enfant de consommant plus de lait de croissance doit manger un produit carné 2 fois par jour

Conséquences de la carence martiale
• Ferritine abaissée, ou anémie
• Ferritine < 10 µg/L et Hb < 11 g/dL
• Différence de prévalence selon le critère choisi
• Prévalence = 20% dans le monde
- La plus fréquente des maladies nutritionnelles de la planète
- Rare avant 1 an, sauf chez les NRS allaités
- 5-40% de 12 à 18M
- 9-50% de 18M à 3 ans
- Principale carence nutritionnelle en France
- 25% dans les milieux précaires en France
• Susceptibilité accrue aux infections (++ ORL)
• Asthénie
• Troubles neuro-psychiatriques
• Impact sur le développement cognitif
• La carence martiale en péri-natal entraîne des troubles neuro-cognitifs irréversibles
• La supplémentation martiale améliore le développement mental de l’enfant
• Troubles du comportement (hyperactivité)
• Réduits par la supplémentation martiale
- Conséquences de l’excès en fer
• Fer alimentaire : pas de toxicité car régulation par la synthèse hépatique d’hepcidine
• Fer médicament
• Effet pro-oxydant par production de radicaux libres
- Intolérance digestive
- Aggravations des lésions coliques dans les MICI
• Effet pro-infectieux ?

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Q

Besoins nutritionnels : calcium

A
  • La minéralisation osseuse s’effectue uniquement pendant la croissance
    • La carence en calcium au cours des 2 premières décennies augmente le risque de fracture pour le reste de la vie
    • La consommation réduite de lait et de produits laitiers pendant l’enfance et l’adolescence diminue la DMO toute la vie
  • Carences
    • Rares chez le NRS et le jeune enfant en dehors de quelques situations particulières
    • Situations d’apports insuffisants
  • Apports inadéquats en produits laitiers
  • Absence de supplémentation en calcium à la diversification chez les enfants APLV