Nutrition en onco-hématopédiatrie Flashcards

1
Q

Epidémio

A

Epidémiologie sur l’onco-hématologie pédiatrique
- 2500 cancers chez l’enfant et l’adolescent
- 45% des cancers < 5 ans
- Survie : 90% à 1 an, 80% à 5 ans
• Certains 100% de guérison
• D’autres < 5%

  • Epidémiologie de la dénutrition en onco-hémato pédiatrie
  • 20% des tumeurs solides
  • 5-10% des tumeurs hématologiques
  • Augmentée en cas de métastases
  • La fréquence de la dénutrition augmente au cours du traitement
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2
Q

Mécanismes de la dénutrition

A
  • Balance protéino-énergétique négative
  • Diminution des ingestats
    • Troubles de la déglutition
    • Anorexie
    • Douleur (sarcomes osseux)
  • Augmentation de la DER
    • Hypermétabolisme propre de la tumeur
    • Inflammation
    • Hypercatabolisme lié aux traitements
  • Augmentation des pertes caloriques, défaut d’absorption
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3
Q

Dénutrition présente au diagnostic = facteur pronostique ?

A

Facteur de mauvais pronostic indépendant

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4
Q

Physiopathologie de la dénutrition en cancérologie

A
Cachexie cancéreuse
• Rôle des cytokines
• Production par la tumeur (IL1-α, IL1-β, IL6)
• Effet anorexigène au niveau de l’hypothalamus
• Effet sur le métabolisme protéique
- Diminution de la synthèse musculaire
- Augmentation de la synthèse hépatique
• Effet sur le métabolisme lipidique
- Augmentation de la lipolyse
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5
Q

Conséquences de la dénutrition

A

Impact sur la survie
- Augmentation du risque infectieux
- Moins bonne tolérance des traitements
• Espacement des chimiothérapies
• Diminution des doses de chimiothérapies
- Facteur de survie majeur
- Troubles de la cicatrisation post-chirurgie
• Risque de rechute et diminution de la survie
- Chirurgie : retard à la reprise de la chimiothérapie si dénutrition : diminution de la survie
- Radiothérapie : diminution de la tolérance (ORL)
• Pause de la radiothérapie
• Facteur de mauvais pronostic
- Allogreffe
• Augmentation du risque infectieux, des translocations à point de départ digestif
• Augmentation de la durée d’hospitalisation
• Augmentation du risque de GVH ?

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6
Q

Conséquences du surpoids

A
  • Diminution de la survie
  • Augmentation du risque de rechute
  • Pourquoi ?
  • On ne sait pas comment traiter
    • Trop fortes doses si avec poids actuel
    • Trop faibles doses si poids théorique normal
    • Problèmes de pharmacocinétiques
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7
Q

Mécanismes de la dénutrition pendant le traitement anti-cancéreux

A
  • Dysgueusie
    • NB : en cas de dysgueusie et de dégoût, plutôt encourager les aliments neutres et pas le plat préféré de l’enfant, qui risque d’en rester écœuré à long terme
  • Nausées-vomissements liées aux traitements
  • Hypo-sialorrhée liée à la radiothérapie
  • Troubles trophiques
  • Asthénie +++
    • Introduction d’un programme d’activité physique adapté
  • Effets secondaires propre de la greffe de moelle osseuse
  • GVH digestive : Douleurs, malabsorption
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8
Q

Evaluation de la dénutrition : particularités de l’enfant cancéreux

A
  • Objectif : le plus précocement possible +++
  • Particularités de l’enfant cancéreux : facteurs gênant pour l’évaluation nutritionnelle
  • Masse tumorale
    • Intra-abdominale ++
  • Surcharge hydro-sodée
  • CTC prolongée et/ou répétée
  • Syndrome inflammation biologique fréquent
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9
Q

Evaluation de la dénutrition : outils

A
  • Perte de poids majeur et aiguë (> 5-10%)
    • Critères proposés
    • Perte de poids > 1-2% en 1 semaine
    • Perte de poids > 5% en 1 mois
    • Perte de poids > 7,5% en 3 mois
    • Perte de poids > 10% en 6 mois
  • Index de Waterlow
    • < 70% : dénutrition sévère
    • 70-79% : dénutrition modérée
    • 80 89% : dénutrition légère
  • IMC : pas en pédiatrie
  • Surveillance évolutive du poids +++ : cinétique de la courbe de croissance staturo-pondérale
    • Stagnation pondérale
    • 0-6M : < 500 g en 1 mois
    • 6-12M : < 300 g/mois pendant plus de 2 mois
    • 1-3 ans : < 150 g/mois pendant au moins 3 mois
    • 3-6 ans : poids stable pendant au moins 3 mois
    • 6-16 ans : poids stable pendant au moins 6 mois
    • Mais insuffisant car troubles hydro-électrolytiques
  • Taille : marqueur tardif
    ( Vitesse de croissance +++
  • Marqueurs biologiques
    • Difficilement interprétables car dénutrition d’installation rapide et syndrome inflammatoire fréquent
    • Hypoalbuminémie d’origine multifactorielle
    • Syndrome inflammatoire
    • Entéropathie exsudative…
    • Facteur de gravité : albuminémie < 30 g/L
  • Score de risque nutritionnel
    • Mais tous les scores classent les patients atteints de cancer en haut risque (SRNP)
    • Pas très discriminant…
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10
Q

Tumeurs pourvoyeuses de dénutrition

A
  • Tumeurs de stade avancé
  • Tumeurs tête et cou (ORL +++)
  • Rhabdomyosarcome
  • Sarcome osseux
  • Allogreffe de cellules souches hématopoïétiques
  • Cancers métastatiques

Proposition rapide de nutrition entérale

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11
Q

Tumeurs pourvoyeuses d’obésité

A
  • Tumeurs du SNC
  • Leucémie aiguë lymphoblastique
  • Risque important de syndrome métabolique
  • Or espérance de vie jusqu’à l’âge adulte
    • RCV important à l’âge adulte
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12
Q

Prise en charge de la dénutrition : évaluation des besoins nutritionnels

A
  • Besoins de base pour l’âge et le sexe
  • Besoins supplémentaires pour couvrir les besoins liés aux traitements, à la masse tumorale, les pertes digestives et les complications infectieuses
    • 10-40% supplémentaires
  • Besoins spécifiques
    • Apport en glutamine (rôle sur la muqueuse)
    • Acide folique, oligo-éléments (zinc…), L-carnitine (cardiotoxicité des chimiothérapies)
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13
Q

Prise en charge de la dénutrition :

A
  • Pas d’augmentation des apports
  • Inefficace car pas d’appétit
  • Plutôt adaptation qualitative de l’alimentation
  • Augmentation des lipides et des protides
  • Nutrition entérale précocement en cas de besoin
  • Limiter les facteurs de risques
  • Douleurs
  • Mucites
  • Activité physique adaptée
  • Intérêt
    • Renforcement musculaire
    • Diminution de la masse maigre et augmentation de la masse grasse
    • Effet bénéfique sur la composition corporelle
    • Intérêt métabolique
    • Prévention de la dénutrition
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14
Q

Prise en charge de la dénutrition : optimisation de l’alimentation orale

A
  • Fractionner les repas ≠ de grignotage
  • Enrichissement : augmentation de la densité énergétique des repas
  • Stimulation de l’appétit
    • Manger tous ensemble à table
  • Eviter les désagréments
    • Odeurs de cuisine
    • Soins au moment du repas
  • Problématique : beaucoup de restrictions alimentaires avec régimes spécifiques
  • Régime en onco-hémato identique à celui de la femme enceinte : pauvre en germes, sans être stérile
    • Contre-indications
    • Fromages non pasteurisés
    • Viande et poisson crus
    • …
  • En cas de corticothérapie prolongée
    • Régime pauvre en sel et pauvre en sucres rapides…
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15
Q

Prise en charge de la dénutrition : CNO

A
  • NB : seulement 60% des CNO distribués sont consommés
  • A distance des repas (> 90 minutes)
  • Changement fréquent des saveurs et des textures, à adapter selon le goût de l’enfant
  • Fractionnés en plusieurs prises
  • A température ambiante, si possible dans un contenant (verre, tasse…)
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16
Q

Prise en charge de la dénutrition : nutrition entérale

A
  • Préférer la nutrition entérale avec utilisation du tube digestive
    • Car mise à jeûn sans utilisation du tube digestif : risque de translocation bactérienne
    • Par augmentation de la perméabilité intestinale aux macromolécules et aux micro-organismes
    • Par augmentation de l’adhérence des bactéries
    • Par augmentation de la prolifération bactérienne
    • Par atrophie des plaques de Peyer et diminution de la production d’IgA
  • SNG ou GPE
    • Même minimale (1/10ème de la ration totale en soluté polymérique)
    • Permet de diminuer le risque de translocation bactérienne
    • Problématique de la GPE : mauvaise cicatrisation si réalisée entre 2 chimiothérapies
    • Xylocaïne nasale avant la pose de SNG
Indications de la nutrition entérale
• Echec d’une bonne réalimentation orale
• Si durée > 3M
• Tumeur ORL
• Obstacle œsophagien
• Troubles de la déglutition
- Effet bénéfique supérieur à la nutrition parentérale démontré
• Complications métaboliques moins fréquentes
17
Q

Prise en charge de la dénutrition : nutrition parentérale

A
  • En dernier recours
    • Si mauvaise tolérance de la NE et/ou mucite sévère et/ou obstacle sur le tube digestif
    • En complément de la NE
    • Risque infectieux et métabolique +++
  • Indications de la nutrition parentérale
    • Occlusion intestinale
    • Malabsorption sévère anatomique ou fonctionnelle
    • Echec de nutrition entérale bien conduite
  • Mise en place de la NP
    • Augmentation progressive, apports optimaux en 2-3 jours
    • Formule industrielle
    • Surveillance régulière
    • Ionogramme sanguin 1/j
    • NFS-P + BHC 2/S
    • TG 1/S
18
Q

Syndrome de renutrition inappropriée

A

• Facteurs de risque
- Dénutrition sévère
- Perte de poids > 15% dans les 3-6 derniers mois
- Faible ou pas d’apports depuis au moins 10 jours
- Troubles ioniques pré-existants (hypoK+, hypoPh, hypoMg)
• Clinique : défaillance neuromusculaire générale
- Troubles de conscience
- Insuffisance cardiaque, troubles du rythme
- Insuffisance respiratoire aiguë
- Rétention hydro-sodée
• Biologique
- Hypophosphorémie, hypokaliémie, hypomagnésémie
- Dysglycémies
- Carences vitaminiques et en oligo-éléments
• Prévention
- Commencer à 1/3 des besoins avec de faibles volumes
- Contrôle biologique quotidien
- Poids quotidien
- Vitamines et OE x 2
- Supplémentation en K+, Ph, Mg
- Arrêter la charge calorique si hypophosphorémie ou hypokaliémie menaçantes

19
Q

C° de la nutrition parentérale

A
  • SRI
  • Intolérance glucidique
  • HyperTG
  • C° hépato-biliaires
20
Q

C° NP : intolérance glucidique

A

• Conséquence du syndrome inflammatoire, de la corticothérapie, de l’excès d’apports (++ si NP)
• Prise en charge
- Surveillance glycémique en cas de cyclisation
- Tolérer une glycémie entre 10 et 12 mmol/L au débranchement
- Diminution du débit si Glc > 12 mmol/L, paliers de débranchement
- Vérifier l’absence d’hypoglycémie 2h après le débranchement

21
Q

C° NP : HyperTG

A

• Nausées, peu d’appétit le matin
• Dosage des TG H4-6 après l’arrêt de la perfusion (objectif < 3 mmol/L)
• Prise en charge
- Réduction du débit de perfusion, réduction de la dose de lipides
- CI des lipides si hyperTG majeure > 6,5 mmol/L
- Eviction des perfusions binaires car apports non optimaux et risque accru de carence en vitamine K

22
Q

C° NP : C° hépato-biliaires

A
  • Après 3 semaines de NP
  • Cytolyse due à l’apport excessif en glucose
  • Cholestase due à l’apport excessif en lipides
  • Rechercher d’autres causes de cholestase : rares en réalité
  • Pas d’arrêt des lipides : juste diminution
23
Q

Régimes spécifiques

A
  • Jeûne thérapeutique
  • Régime cétogène : intérêt dans les gliomes ?
  • Pas de preuve de leur efficacité
24
Q

C° à long terme

A
  • Retard de croissance staturo-pondérale
  • Facteurs de risque
    • IMC < 18,5 kg/m² chez l’adulte
    • ATCD de tumeurs solides
    • Sarcome
    • Neuroblastome
  • Obésité & syndrome métabolique
  • Facteur de risque : +++ ATCD de leucémie (30%)
  • Mécanismes
    • Secondaire aux traitements (CTC)
    • Réduction de l’activité physique
    • Modifications du comportement alimentaire à distance de la pathologie
    • Modification de la composition corporelle
    • Lésions hypothalamo-hypophysaire et/ou axe gonadotrope (radiothérapie)
  • NB : obésité à l’âge adulte = facteur de risque de cancers (sein, colorectal)
    • Impact à long terme sur le risque cancéreux de rechute ou de nouveau cancer ?
  • Augmentation du risque cardio-vasculaire
  • Troubles du comportement alimentaire
25
Q

Nutrition en phase palliative

A

Qui soigne-t-on ?

  • Le médecin qui n’ose pas ne rien faire ?
  • Les parents qui ne supportent pas de voir leur enfant ne rien manger ?
  • Ou soigne-t-on vraiment l’enfant

Objectifs

  • Favoriser l’alimentation plaisir
  • Améliorer la qualité de vie
  • Limiter la fatigue
  • Maintenir les capacités fonctionnelles et l’autonomie
  • Loi Claeys-Leonettit 2016  alimentation = médicaments

Indications
- NP non recommandée
• Si espérance de vie < 3M et
• Si atteinte fonctionnelle permanente sévère
• = Index de Karnofsky < 50%
• = Performans Status > 3
- NP recommandée
• Si tube digestif inutilisable ou inaccessible
• Meilleure indication : présence d’une carcinose péritonéale
- Enjeux
- Savoir interrompre une NP
• Réévaluation régulière et pluri-disciplinaire
• Se poser la question dès qu’une complication survient