Malnutrition protéino-énergétique et renutrition Flashcards
Epidémio
En France
- 10% de dénutritions sévères
- 30% de dénutrition
- Selon le type de dénutrition
- Aigue : 7% : pathologies gastro-intestinales
- Chronique : 13% : pathologiques neurologiques ++
• Conséquences staturales plus importantes
- Peu de variation de cette prévalence dans le temps
- Prévalence : 10-20% des enfants hospitalisés
- Jusqu’à 30% des enfants ayant un handicap sévère
Facteurs de risque : +++ en cas de pathologie chronique
- Troubles de la déglutition
- Syndrome inflammatoire
- Pertes excessives
- Anorexie
- Vomissements
- Aggravation possible au cours d’une hospitalisation
Définition dénutrition protéino-énergétique
- Déséquilibre entre les apports et les besoins protéino-énergétiques
- Augmentation des besoins
• Agression, stress, inflammation, réparation tissulaire importante, brûlures
• Polytraumatismes
• Interventions chirurgicales
• Maladies inflammatoires, MICI
• Croissance rapide
• Hypercatabolisme : cancer, insuffisance d’organe (IRC, IC, IRp) - Diminution des apports
• Diminution de l’absorption : foie, pancréas, intestin - Malabsorption
-Maldigestion
• Carence d’apports - Anorexie
- Régimes aberrants (pseudo-allergie, végétaliens, végétariens)
- Problèmes sociaux par manque de moyens
- Maltraitance
- Obstacles pharyngo-œsophagien
- Neurologiques (troubles de déglutition, problèmes de coordination, paralysie, démence)
- Souvent mécanisme multifactoriel : maladie chroniques, inflammation, anorexie, douleurs… (MICI)
- Altération de la composition corporelle
• Aspect quantitatif : diminution du poids, de la graisse
• Aspect qualitatif : perte de masse musculaire… - Altération des voies métaboliques
- Altération des fonctions physiologiques +++
• Troubles de l’immunité
• Troubles de la régénération tissulaire
• Troubles neurologiques, musculaires, respiratoires… - Dénutrition = Facteur INDEPENDANT de mauvais pronostic de la maladie
Malnutrition protéino-énergétique (MPE)
- Cassure de la courbe pondérale PUIS staturale
- Penser à des maladies endocrinologiques si cassure de la courbe staturale avant pondérale
Différences marasme/kwashiorkor
Marasme
- Retard croissance : oui
- Amaigrissement +++
- Oedèmes, ascite : Non
- Troubles du comportement : rares
- Appétit : normal
- Graisse sous-cutanée : absente
- Visage : simiesque
- Dermatose écailleuse : non
- Altération des cheveux fréquente
- Stéatose hépatique non
- Anémie modérée
Kwashiorkor
- Retard croissance : oui
- Amaigrissement ++
- Oedèmes, ascite : Oui
- Troubles du comportement : très fréquents
- Appétit : médiocre
- Graisse sous-cutanée : diminuée mais présente
- Visage : parfois oedématié
- Dermatose écailleuse : habituelle
- Altération des cheveux fréquente
- Stéatose hépatique : oui
- Anémie parfois grave
- Carence protéique plus importante
- Rôle important du stress oxydant
Adaptation au jeûne
• Glucose : principal substrat énergétique
- Modification du choix du choix de substrat selon le moment du jeûne
• Phase 1 : phase post-prandiale - Glycogénolyse
- Régulation par l’insuline
• Phase 2 : post-prandial prolongé de 12H - Economisation du glycogène
- Utilisation du tissu adipeux
- Libération d’AG à partir des TG pour les organes qui ne sont pas dépendants du glucose
- Permet de parer à l’épuisement du glycogène qui est indispensable pour le cerveau
- Légère diminution de la glycémie (mais qui reste normale) et de l’insulinémie d’où lipolyse
• Phase 3 : jeûne court de 2-3 jours - Utilisation du glucose par le cerveau
- AG pour les autres organes
- Protéolyse : libération d’AA
- Grace au cortisol, GH, glucagon et diminution de l’insulinémie
- Néoglucogénèse
• Phase 4 : jeûne prolongé (> 7 jours) - Nouveau substrat : corps cétoniques par oxydation des AG au niveau hépatique
- Utilisables par le cerveau
- Diminution de la néoglucogénèse pour protéger le foie
• Phase terminale : persistance du jeûne - Paradoxe : remontée de la glycémie (par diabète de jeûne)
- Par probable insulino-résistance
- Diminution des acides gras et des corps cétoniques
- Reprise intense de la protéolyse avec augmentation des acides aminés
- Mécanisme mal compris
- Persistance de tissu adipeux
- Rôle protecteur de la masse grasse pour le muscle
- Décès avec persistance de tissu lipidique (paradoxal)
• Et dans toutes ces phases : diminution de la DER - Diminue en phase aigue
- Puis réaugmente
Stockage du glucose
- Foie et muscle : glycogène
- Tissus adipeux : TG, AG
- Muscle : AA
- Réserves d’énergie avec durées de vie différentes
Hypermétabolisme : stress métabolique
- Ensemble des agressions subies par l’organisme et perturbant son fonctionnement • Traumatismes (crâniens…) • Chirurgie • Infection sévère, inflammation aiguë • Atteinte psychologique sévère
Stress en 3 phases
- Phase aiguë : stress oxydant, inflammation majeure
• Forte inflammation et stress oxydant
• Diminution de l’anabolisme : résistance aux hormones anaboliques
• Augmentation des hormones cataboliques
• Incapacité d’utilisation des substrats - Aucun intérêt d’augmenter les quantités d’apports
- Même avec une nutrition parentérale…
- Phase d’hypermétabolisme
• Hormones de stress et cytokines
• Production accrue de substrats
• Utilisation des substrats énergétiques, réorientation des voies métaboliques énergétiques - Phase de récupération
• Retour progressif à l’utilisation normale des substrats
Régulation du stress métabolique
- Système nerveux sympathique (surrénale) en quelques secondes
- Axe H-h en quelques heures
- Inflammation en quelques jours
- Immunité en quelques jours
- Comportement en plusieurs semaines
Conséquences du stress
• Augmentation du Catabolisme
• Diminution anabolisme avec réorientation des flux d’énergie vers les organes à privilégier
* Glucides
- Substrat principal : production accrue, et oxydation réduite pendant la phase aiguë (insulinorésistance)
- Hypoxie : production de pyruvate puis de lactate : substrat néoglucogénèse
* Protides
- Dégradation musculaire > synthèse
- Balance azotée très négative
- Fourni du substrat énergétique aux organes
* Lipides
- Faible augmentation de leur utilisation
• Diminution DER en phase aiguë puis réaugmente
• Composition corporelle : la masse grasse diminue moins que la masse maigre
Différences jeûne/stress
Jeûne :
- DER diminuée
- Turn-over protéines diminué
- Balance azotée diminuée
- Néoglucogénèse diminuée
- Cétogénèse +++ augmentée
Stress :
- DER augmentée
- Turn-over protéines augmentée
- Balance azotée +++ diminuée
- Néoglucogénèse augmentée
- Cétogénèse neutre
Phénomènes adaptatifs de la dénutrition
- Hormonaux
• Augmentation du cortisol et du glucagon
• Diminution de l’insuline (+/- insulinorésistance)
• Maintien de la glycémie - Réduction de la vitesse du renouvellement protéique, du catabolisme azoté
• Diminution de l’uréogénèse
• Maintien de la masse protéique viscérale - Réduction de la DER
• Diminution de l’activité physique
• Diminution de la masse maigre
• Diminution de la vitesse de croissance
- Eau et électrolytes • Diminution de la pression oncotique • Augmentation de l’ADH • Diminution de la perfusion rénale • Hyper-aldostéronisme • Diminution de la masse cellulaire • Diminution du compartiment protéique - Surcharge hydrique (secteur interstitiel) - Rétention sodée - Déplétion potassique et phosphorée
Complications associées à un état de dénutrition sévère
- Conséquences cardiaques et neurologiques : les 2 organes qui posent le pronostic vital
- Déficit immunitaire
- Conséquences rénales
- Conséquences thyroïdiennes
- Troubles trophiques
- Conséquences osseuses
- Conséquences cutanées
- Conséquences pulmonaires
- Conséquences médullaires
- Conséquences digestives
- Conséquences carentielles
Conséquences de la dénutrition : cardiaques
Pose le pronostic vital
• Diminution de la force de contractibilité myocardique
Conséquences de la dénutrition : Déficit immunitaire
• Lymphopénie ++ LT
• Atrophie thymique (parfois absent sur les radiographies)
• Puis rate, ganglions, plaques de Pleyer
• Diminution de la phagocytose
• Diminution des IgA
• Déficit immunitaire global qui peut être sévère
• Infections sévères
- Cause importante de décès
Conséquences de la dénutrition : rénales
- Insuffisance rénale fonctionnelle
- Diminution de la filtration glomérulaire
- Diminution de la réabsorption tubulaire
- Fuite de protéines et de phosphore
- Diminution de la masse rénale
- Diminution des capacités de concentration
- Favorise le risque de déshydratation en cas de diarrhée
- Hypercorticisme de stress
- Acidose métabolique (bicarbonates 17-18 mmol/L)
- Hyperaldostéronisme : rétention hydro-sodée
Conséquences de la dénutrition : thyroïdiennes
- Hypothyroïdie
- Phénomène adaptatif : ne pas la supplémenter !!
- Involution de la glande thyroïdienne
- Participe à l’état ralenti des patients
- Forme modérée : mise au repos du métabolisme
- Diminution de synthèse des protéines de transport
- T3 «_space;T4
Conséquences de la dénutrition : Troubles trophiques
• Diminution de la masse grasse : fonte du panicule adipeux - Hypothermie - Hypoglycémies - Escarres - Lanugo • Diminution de la masse maigre - Diminution de la force musculaire - Diminution de l’activité physique - Diminution de la qualité de vie * Risque de décès majeur lorsque perte de 50% de la masse maigre
Conséquences de la dénutrition : osseuses
Ostéoporose : Augmentation du risque fracturaire