M8 - Bases oncologiques Flashcards
définition Néoplasie
Croissance autonome des tissus qui ont échappés aux contraintes normales de prolifération et qui ressemblent à un certain degré à leur précurseur.
La ressemblance de la cellule tumorale à sa cellule d’origine permet de tirer des conclusions sur la source et le comportement d’une tumeur
généralité sur Néoplasie
En général, les tumeurs sont irréversibles et leur croissance est autonome.
Dérive des cellules qui ont maintenues leur capacité de proliférer.
* neurones matures et myocytes cardiaques ne donnent pas de tumeur
Les tumeurs expriment un degré variable de différentiation, allant de tumeurs quasiidentique au tissu d’origine à des cellules indifférenciées et primitives, impossible à identifier.
masse tumorale peut être bénigne/ maligne
Caractéristiques des tumeurs bénignes et malignes
Les tumeurs bénignes et malignes réfèrent au comportement des tumeurs
* Maligne: mortelle
* Bénigne: non mortelle, sauf à certaines localisations:
1. Intracrânienne: méningiome faisant pression sur le cerveau
2. Cardiaque: myxome obstruant l’orifice de la valve mitrale
3. Paroi digestive: Tumeur mésenchymateuse avec érosion de la muqueuse, ulcération et hémorragie.
(en général, si ca comprime/ obstrue-> problème même si bénin)
- bénigne peut être mortel si elle est fonctionnelle:
1. Tumeur neuroendocrine: - Insulinome: sécrète insuline-> hypoglycémie
- Pheochromocytome: crise hypertensive
Tumeurs localisées = bénignes
Tumeurs qui envahissent à distance = malignes
Tumeurs bénignes vs malignes
Tumeur bénigne:
N’envahit pas les tissus
Aucune métastase
Reste localisée
Plus différencié: ressemble à leur tissu d’origine
Tumeur maligne:
Envahit les tissus
Envahit des sites à distance
(métastases)
Moins différenciée
Tumeur à potentiel de malignité incertain (4)
Tumeur stromale gastrointestinale
* Potentiel métastatique augmente avec
- Mitoses
- Taille de la tumeur
- Nécrose
Tumeur neuroendocrine
* Potentiel métastatique augmente avec
- Taille
- Nécrose
- Mitoses
- Degré de prolifération
Carcinome basocellulaire de la peau
* Maligne
* Envahit localement
* Peu de métastases
Adénome pléomorphe des glandes salivaires
* Bénigne
* Peut être agressive localement
Pas à savoir par coeur, juste comprendre
Caractéristiques morphologiques des néoplasies
Le diagnostic de cancer se fait par la microscopie optique
Les critères utilisés pour évaluer la nature biologique d’une tumeur sont basés sur des corrélations publiées entre les données cytologiques et histologiques et le pronostic des tumeurs
Critères généraux qui favorisent une tumeur maligne
1: Anaplasie ou atypies cellulaires
2. Activité mitotique
3. Patron de croissance
4. Envahissement
5. Métastases (tumeurs secondaires)
Critères généraux qui favorisent une tumeur maligne
1:
1: Anaplasie ou atypies cellulaires
* Perte de différenciation
* En général, le degré d’anaplasie corrèle avec l’agressivité d’une tumeur
* Pléomorphisme: variabilité dans la taille et la forme des cellules et des noyaux
* Noyaux élargis et hyperchromatiques avec chromatine en motte et nucléole proéminent
* Mitoses atypiques
* Cellules bizarres
Critères généraux qui favorisent une tumeur maligne
2.
3.
- Activité mitotique
* Mitoses abondantes - Patron de croissance
* Croissance désorganisée et au hasard
- En feuillet
- Autour des vaisseaux sanguins et des nerfs
- Formation papillaires
- Rosettes
Critères généraux qui favorisent une tumeur maligne
4.
5.
- Envahissement
* Dans les vaisseaux sanguins et dans les vaisseaux lymphatiques
* À partir d’une tumeur précurseur (dysplasie ou carcinome in situ) - Métastases (tumeurs secondaires)
* Études complémentaires pour trouver l’origine (tumeur primaire)
- Étude immunohistochimique
- Étude moléculaire
Dysplasie et carcinome envahissant
Les cancers évoluent par étapes successives:
Dysplasie, néoplasie intraépithéliale, carcinome in situ ou autre lésion précurseur
* Au début, il n’y a pas d’effraction de la membrane basale; les cellules cancéreuses prolifèrent sur place
* Curable et asymptomatique
Carcinome envahissant:
* Au bout d’un moment, les cellules cancéreuses acquièrent de nouvelles propriétés (progression tumorale)
- permet d’envahir les tissus où elles prennent naissance, gagner les vaisseaux sanguins et lymphatiques et s’implanter à distance (métastases)
Dissémination vasculaire
Cellules tumorales sont vulnérables à la destruction par les cellules immunitaires.
Absence de stroma de support au site distant.
Reconnaissance et suppression par les cellules immunitaires résidentes.
Degré et la qualité de l’angiogénèse.
2 facteurs influencent le site de métastase:
1) Site anatomique et drainage vasculaire de la tumeur primaire
2) Tropisme des tumeurs particulières pour certains tissus
2.1. Carcinome prostatique = os
2.2. Carcinome bronchogénique = surrénales et SNC
3.3. Neuroblastome = foie et os
-Molécules d’adhésion avec des ligands exprimés dans les cellules endothéliales de certains organes
-Chemokines
-Tissu n’est pas un environnement propice (rate et muscle squelettique)
Étude complémentaire diagno cancer
Les tumeurs sont parfois indifférenciées en microscopie pour évoquer un type histologique ou une origine.
Plusieurs sites primaires peuvent donner un même type histologique (ex: adénocarcinome)
L’importance du diagnostic est relié au traitement
* Lymphome = chimiothérapie
* Carcinome = chimiothérapie, radiothérapie, chirurgie
* Sarcome = chirurgie
Marqueurs qui ciblent des caractéristiques préservées de cellules progénitrices ou des protéines qui sont habituellement synthétisées par une cellule d’origine.
Marqueurs:
* Protéines du cytosquelette, Protéines jonctionnelles, Protéines foetales, Hormones, Enzymes, Immunoglobulines
Marqueurs immunohistochimiques
Carcinome
* Exprime les cytokératines = filaments intermédiaires dans le cytosquelette
* Exprime les marqueurs associés à la lignée cellulaire
- Prostate specific antigen (PSA): carcinome prostatique
- CDX2 : adénocarcinome colorectal
Tumeur neuroendocrine
* Exprime cytokératines
* Exprime chromogranine: granule neurosécrétoire
* Exprime synaptophysine: vésicules ressemblant aux vésicules synaptiques
Mélanome malin
* HMB45 et Protéine S100
* Absence d’expression des cytokératines
Sarcome
* Exprime la vimentine: filament intermédiaire
Lymphome
* CD45 (leucocyte common antigen)
Index de prolifération (KI67): marqueurs de prolifération
* Attention! Les cellules d’un épithélium qui prolifère exprimera beaucoup le KI67
PAS À SAVOIR PAR COEUR
Marqueurs sériques
Pas spécifiques
CEA: associés au carcinome du tube digestif et quelques carcinomes mammaires.
Alpha foeto-protein: carcinome hépatocellulaire et tumeur du sac germinal.
PSA: carcinome prostatique.
permettent de suivre évolution du pt
Envahissement de la matrice extracellulaire
étapes (4)
La matrice extracellulaire est composée de collagène, de glycoprotéines et de protéoglycanes.
4 étapes:
* Perte des jonctions entre les cellules
* Dégradation locale de la membrane basale et du tissu conjonctif
* Modification dans l’attachement des cellules tumorales avec les protéines de la matrice extracellulaire
* Déplacement
caractéristiques de l’envahissement de la matrice extracellulaire
Perte des jonctions entre les cellules
* E-cahérines
Dégradation locale de la membrane basale et du tissu conjonctif
* Sécrétion d’enzymes protéolytiques par les cellules tumorales
* Élaboration de protéases par les cellules stromales de la tumeur
Modification dans l’attachement des cellules tumorales avec les protéines de la matrice extracellulaire
* Nouveaux sites de liaison dans le stroma
Déplacement
* Cytokines dérivées des cellules tumorales
* Activité chimiotactique des produits de dégradation de la matrice extracellulaire et facteurs de croissance
Grade et stade tumoral
Méthodes pour déterminer le comportement et l’agressivité d’une tumeur.
Importance pour le pronostic et les traitements.
Le facteur pronostic le plus fiable est le stade.
Grade histologique
* Degré de différenciation cellulaire
* Peut aussi prendre en compte d’autres critères (mitoses, architecture)
* Selon chaque type de néoplasie
Stade de la tumeur
* Degré de propagation du cancer localement ou a distance
* Pronostic d’un patient dépend souvent du stade d’extension.
* Classification TNM de l’American Joint Committee on Cancer Staging (AJCC)
* Trois paramètres:
- Taille de la tumeur et son extension loco-régionale (T1/T2/T3/T4)
- Nombre de ganglions atteints (N0/NI/N2…)
- Présence ou l’absence de métastase à distance (M0/M+).
Agents carcinogéniques (3)
3 classes d’agents carcinogéniques:
Chimiques
- Agents directs:
- Ne requiert aucune conversion métabolique pour être carcinogénique
- Agents alkylants: lymphome de Hogkin, leucémie
- Agents indirects:
- Nécessite une conversion métabolique pour être carcinogénique
- Hydrocarbones polycycliques
- Combustion de tabac: cancer pulmonaire
- Combustion du charbon: cancer scrotal
- Combustion de la graisse animal (viande fumée)
- Amines aromatiques et teinture: cancer de la vessie
- Aflatoxine B1 (aspergillus): carcinome hépatocellulaire
Énergie radiante
Produits microbiens
Agents carcinogéniques: chimiques
La plupart des carcinogènes chimiques sont mutagéniques
Tous les gènes peuvent être la cible d’un carcinogène chimique.
Mutations aux gènes impliqués dans la carcinogènese qui sont importantes.
Carcinogénécité des produits chimiques est potentialisée par l’administration de promoteurs, de façon soutenue et répétée.
Séquence initiation-promotion
* Induction d’une prolifération cellulaire
* Augmentation du risque de mutation
Radiation
Cause des ruptures des chromosomes, des réarrangements chromosomiques (translocations/inversions), et des mutations ponctuelles.
* Impliquée dans les leucémie, les cancers pulmonaires, thyroïdiens, mammaires et coliques
Rayons UV
* Dimères de pyrimidine (résidus de thymine et cytosine adjacents)
- Carcinome épidermoïde de la peau
* Mélanome
Infections virales et microbiennes
Human T-cell leukemia virus type 1 (HTLV1)
Human Papillomavirus (HPV)
Epstein-Barr Virus (EBV)
Virus de l’hépatite B et C (HBV, HCV)
Human herpesvirus-8 (HHV8)
* Sarcome de Kaposi
Helicobacter pylori (HP)
HTLV1
Virus RNA oncogénique
Leucémie/lymphome T de l’adulte (adult T-cell leukemia/ lymphoma, ATLL)
Endémique au Japon, dans les Caraïbes, Amérique du Sud et en Afrique
Hypothèse:
* Augmentation de la population polyclonale par une prolifération cellulaire
- Effets stimulants de Tax (gène tax)
* Instabilité génomique
HPV
HPV de haut risque (types 16 et 18)
Carcinome
* du col utérin
* de la région anogénitale
* 20% des carcinomes oropharyngés
Intégration virale dans le génome humain.
Produits E6 et E7 des gènes viraux.
Nécessité d’acquérir des mutations dans les gènes de cancers (par exemple: ras).
Mécanismes immunologiques d’une grande proportion des femmes vont se débarrasser de l’infection.
EBV
Impliquée dans les lymphomes de Burkitt
* Endémique en Afrique
* Acquisition d’une mutation spécifique
* Translocation qui active l’oncogène MYC
* La plus fréquente: t(8;14)
Patients immunosupprimés
* LMP1: favorise la prolifération lymphocytes B
* EBNA2: actives plusieurs gènes dont certains proto-oncogènes
* Cytokine virale (vIL-10): empêche les macrophages et monocytes d’activer les lymphocytes T et de détruire les cellules infectées
* Impliquée dans:
- Carcinome nasopharyngé
- Lymphome T
- Lymphome NK
- Carcinome gastrique
- Sarcome
HBV et HCV
HBV et HCV entraînent une inflammation chronique dans le foie
Liés au carcinome hépatocellulaire (CHC)
70-85% des CHC = secondaire à HBV et HC
Inflammation chronique (médiée par l’immunité)
* Mort hépatocytaire
* Régénération (prolifération compensatoire)
* Dommage génomique
- ROS: génotoxique et mutagénique
- Activation de la voie NFkb: bloque l’apoptose
Helicobacter pylori
Impliquée dans:
* Carcinomes gastriques
* Lymphomes gastriques
Carcinome gastrique:
* Inflammation chronique/ Gastrite
- Prolifération épithéliale augmentée
- Dommage génomique
1. ROS: génotoxique et mutagénique
* Inflammation chronique/ Gastrite, atrophie, métaplasie intestinale, dysplasie, cancer
Lymphomes gastrique
* Lymphome B : MALTome
- Activation des lymphocytes T
- Prolifération des lymphocytes B polyclonaux
- Augmentation du risque de mutation (mutations cumulatives)
- Émergence d’une population de lymphocytes B monoclonaux
Importance du traitement de HP
rpole inflammation dans cancer
augmente risque et prolifération cancer.
dommages tissulaires requièrent une régénération du tissu-> augmente risque erreur-> cancer!
incidence des cancers les plus communs homme et femme
morts des cancers les plus communs hommes et femmes
Homme:
poumons et bronches: 14% -> 27% morts
colon et rectum: 8% -> 8% morts
prostate: 21%-> 8% morts
Femmes:
poumons et bronches: 13% -> 26% morts
Sein: 29% -> 14% morts
colon et rectum: 8%-> 8% morts
cancers au travail au québec
amiante et radon
Manifestations cliniques des tumeurs
Variété de signes cliniques et de symptômes :
* Saignement anormal, masse, ulcération, adénopathies etc.
* Manifestations font suite à la croissance des cellules tumorales ou à leurs métastases
Plus rarement, signes et symptômes ne dépendent pas de l’envahissement tumoral direct
* Syndrome para-néoplasique
Manifestations cliniques des tumeurs
types de manifestations (4)
Tumeurs bénignes et malignes peuvent causer des problèmes cliniques.
Site tumoral et à l’atteinte des structures adjacentes
* Adénome hypophysaire qui comprime la glande = hypopituitarisme
* Leiomyome de l’artère rénale = ischémie rénale et hypertension
* Carcinome de l’ampoule de Vater = pancréatite chronique et cholangite et ictère
Lié à l’activité fonctionnelle
* Hormonale
- Insulinome = hyperinsulinisme
* Syndrome paranéoplasique
Hémorragie, infections, infarctus
* Masse intestinale = intussusception, obstruction intestinale, ischémie, hémorragie
Cachexie
Syndromes paranéoplasiques
10-15% des patients avec cancer
Souvent la première manifestation du cancer
Peut être létale
causés par des cancers malins, les bénins ne font pas de syndromes paranéoplasiques habituellement.
Les plus fréquents:
* Hypercalcémie
* Syndrome de Cushing
* Endocardite thrombotique nonbactérienne
* Thrombose veineuse (phénomène de Trousseau)
Cancers les plus fréquement associés aux syndromes paranéoplasiques:
* Cancers mammaires et pulmonaires
* Néoplasies hématologiques
comment arriver à Instabilité microsatellite (MSI-H)
dMMR héréditaire (Syndrome de Lynch) et dMMR sporadique mènent à Déficience de réparation des mésappariements de l’ADN (dMMR), qui résulte en une incapacité de reconnaître et réparer les mutations spontanées durant la réplication de l’ADN mène à Accumulation de mutations et altérations des microsatellites mène à Instabilité microsatellite (MSI-H)
Fardeau mutationnel tumoral très élevé
3 à 6% des tumeurs digestives dMMR-MSI-H