AUTO4 Flashcards

1
Q

Un jeune homme de 16 ans présente une masse douloureuse de l’extrémité proximale du tibia droit. Une radiographie de la région atteinte montre une destruction de l’os cortical métaphysaire et une masse dans les tissus mous. Une biopsie met en évidence des cellules anaplasiques et une production de matrice osseuse. Il y a dans cette masse plusieurs mitoses atypiques. Quel terme utiliseriez-vous pour désigner cette lésion?

A

Ostéosarcome

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Q

Après plusieurs mois d’abondants saignements menstruels, une femme de 44 ans subit une hystérectomie (excision chirurgicale de l’utérus). L’examen de l’utérus montre un organe irrégulièrement augmenté de volume. Il y a dans la paroi de l’utérus plusieurs nodules bien délimités, fermes, grisâtres. L’examen histo-pathologique indique que cette tumeur est faite de faisceaux entrelacés de fibres musculaires lisses bien différenciées et en tout point semblables à celles normalement retrouvées dans le myomètre. Quel terme allez-vous utiliser pour désigner cette tumeur?

A

Léiomyome utérin

Fibrome

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3
Q

Un enfant de 6 mois présente au visage une plaque rougeâtre aux contours irréguliers. Cette lésion n’est pas encapsulée. Elle se compose essentiellement de vaisseaux sanguins bien différenciés ayant la taille de capillaires et dont les lumières vasculaires contiennent des hématies. Comment nommez-vous cette lésion?

A

Hémangiome capillaire

Quoique plus fréquents chez l’adulte, les néoplasmes surviennent également chez l’enfant. Il s’agit ici d’une lésion d’origine vasculaire c’est-à-dire d’origine mésenchymateuse. Elle ne possède aucune caractéristique d’une lésion maligne. Le caractère mal délimité de la lésion ne constitue pas un critère fiable pour affirmer la malignité d’une tumeur. Il ne faut pas trop se fier non plus à l’encapsulation pour faire la différence entre les lésions bénignes et malignes. Le meilleur critère, c’est la présence ou l’absence de métastases. D’ailleurs, les tumeurs malignes peuvent parfois être très bien circonscrites. Enfin, puisqu’il y a des hématies dans les lumières vasculaires, on peut affirmer qu’il s’agit d’un hémangiome et non d’un lymphagiome. Bref, si l’on exclut la métastase, il n’y a pas de critère pathognomique pour la malignité.

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4
Q

Il s’agit d’un chauffeur de taxi de 62 ans. Depuis l’adolescence, il fume 2 paquets de cigarettes par jour. Il se présente pour une toux persistante et une perte de poids de 10 kilos durant les six derniers mois. La radiographie pulmonaire objective un nodule mal délimité du lobe inférieur du poumon droit. Cette lésion se compose de cordons de cellules épithéliales incomplètement différenciées envahissant la bronche lobaire inférieure droite. Les cellules qui prolifèrent ont un cytoplasme acidophile, forment des tourbillons de kératine et sont munies de filaments d’union (desmosomes) semblables à ceux que l’on retrouve dans l’épiderme. Votre diagnostique est :

A

Carcinome épidermoïde des bronches. (Syn : épithélioma malpighien).

Le contexte clinique nous oriente ici vers une lésion néoplasique maligne en raison du facteur de risque (tabagisme) et de la perte pondérale. On nous indique qu’il s’agit d’une lésion épithéliale. De plus, on souligne que les cellules infiltrent la bronche. Il s’agit donc d’une lésion épithéliale maligne encore appelée “carcinome” ou “épithélioma”. On nous fournit en outre des indications suffisantes à l’effet que la différenciation est celle normalement retrouvée dans la peau d’où l’appellation de carcinome épidermoïde. Comparez. La figure intitulée « Precursor lesions of squamous cell carcinomas that may antedate the appearance of invasive tumor by years » dans la section « Lung Tumors » du chapitre « Lung » vous montrent l’aspect histologique de cette tumeur.

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5
Q

On retrouve fortuitement à l’autopsie un nodule arrondi de 5 mm de diamètre de coloration jaunâtre dans le cortex du rein droit. La veine rénale droite est sans particularité. À l’histologie on retrouve un amas de tubules, de glandes et de cordons épithéliaux. Les cellules retrouvées ont une forme polygonale et sont munies de noyaux réguliers. Il n’y a pas de polymorphisme ni d’atypies cellulaires. Comment appelez-vous cette lésion?

A

Adénome cortical du rein

Néoplasme épithélial bénin formant des glandes donc adénome. Signalons cependant que l’on préfère appeler les tumeurs de ce type carcinomes si elles ont formé des métastases ou si elles mesurent plus de 2 cm. Autrement dit, il existe des situations, à vrai dire exceptionnelles, dans lesquelles des tumeurs biologiquement malignes ne montrent aucune altération cytologique caractéristique des tumeurs malignes. Heureusement, dans l’immense majorité des cas, on peut lors de l’examen histologique distinguer les tumeurs bénignes des tumeurs malignes.

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6
Q

Une femme de 35 ans consulte pour une masse du quadrant supéro-externe du sein gauche. Cette masse est mobile et possède des contours réguliers. En coupe, elle bombe légèrement. Le pathologiste affirme qu’elle est entourée d’une capsule fibreuse et qu’elle se compose de glandes et de tubules déposés dans un stroma fibreux lâche. Quel est le diagnostic le plus probable?

A

Fibro-adénome du sein

Voici un exemple de tumeur bénigne à double différenciation : épithéliale et mésenchymateuse. Retournez à la section « Characteristics of Benign and Malignant Neoplasms », regarder les images du fibroadénome du sein et voyez comment elle diffère d’un carcinome du sein. Les cancers du sein possèdent en général des contours étoilés, irréguliers. Leur consistance est ferme, ligneuse. De même, à l’examen histologique, un cancer est une lésion incomplètement différenciée et infiltrante. Le fibro-adénome ne comporte pas d’atypies cytologiques; il refoule, mais n’envahit pas les tissus avoisinants. Il ne donne jamais de métastase.

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7
Q

Quel est selon vous le meilleur critère permettant de distinguer les néoplasmes bénins des néoplasmes malins?

A

La formation des métastases. Une tumeur bénigne ne donne jamais de métastases. En revanche, l’immense majorité des tumeurs malignes peuvent former des métastases. Les rares exceptions sont le carcinome baso-cellulaire de la peau et les tumeurs malignes d’origine gliale du système nerveux central qui ne donnent à peu près jamais de métastases.

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7
Q

On a pratiqué l’excision d’une tumeur de l’ovaire droit chez une femme de 28 ans. Il s’agit d’un volumineux kyste mesurant 40 cm dans son plus grand diamètre. Le kyste pèse 3,500 grammes. En coupe, le kyste est parcouru de nombreuses cloisons. Il laisse écouler un liquide filant grisâtre. L’examen microscopique montre des cloisons fibreuses bordées d’une seule assise de cellules cubiques dont le pôle apical est déformé par une vacuole de mucus. Le rapport nucléo-cytoplasmique est de 1|6. Votre diagnostic?

A

Cystadénome mucineux de l’ovaire.

Malgré sa taille impressionnante, cette tumeur est le plus souvent entièrement bénigne. Comme elle provient d’un tissu épithélial et qu’elle ne comporte aucune caractéristique de malignité (rapport nucléo-cytoplasmique normal, absence d’atypie, absence de stratification), elle mérite l’appellation d’adénome. On ajoute le qualificatif mucineux pour rendre compte du caractère “mucoïde” et non séreux de la lésion. Le préfixe “Cyst” indique qu’il s’agit d’une tumeur kystique c’est-à-dire creusée d’une cavité et non d’une masse solide. Le terme “kyste” à l’instar du mot “polype” réfère à une observation macroscopique et ne fournit pas d’indication utile concernant la bénignité ou la malignité d’une lésion.

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8
Q

À l’aide d’un schéma, illustrez sur une feuille les étapes de la métastase hématogène et indiquez en marge les mécanismes moléculaires impliqués.

A

Une bonne réponse à cette question devrait contenir les éléments figurant à la section « Ability to Invade and Metastasize du Robbins. De plus, devraient aussi y apparaître les termes suivants :

1- Dissociation des cellules (Diminution des Cadherines E).

2- Interactions avec la matrice extracellulaire (Récepteurs spécifiques pour la laminine, la fibronectine, le collagène et les intégrines).

3- Digestion protéolytique des constituants normaux de la membrane basale (protéases de type sérine-activateur du plasminogène, protéases de type cystéine-cathepsine D, métalloprotéinases-collagénase de type IV; Réduction des niveaux d’inhibiteurs tissulaires des protéinases (TIMPs).

4- Motilité : Facteur autocrine de motilité; chimiotactisme et prolifération vasculaire exercés par les produits de la digestion enzymatique de la membrane basale.

5- Agrégation des cellules tumorales : Interactions homo et hétérotypique.

6- Domiciliation spécifique : Molécules d’adhésion (CD44, facteurs de croissance tissulaire).

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9
Q

En Amérique du Nord, quel est, selon vous le pourcentage des décès causé par le cancer?

A

23

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10
Q

Quelles sont les principales voies de dissémination des cancers?

A

Dissémination lymphatique, hématogène, dans les cavités et surfaces du corps

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11
Q

Un néoplasme contenant un grand nombre de cellules géantes à noyaux hyperchromatiques est un abcès tuberculeux jusqu’à preuve du contraire. Vrai ou Faux.

A

Faux – Les cellules géantes présentes dans un granulome à corps étranger contiennent plusieurs petits noyaux normaux; les gros noyaux hyperchromatiques sont plus typiques des cellules anaplasiques (il ne faut pas mélanger les cellules géantes Langerhans-type/foreign-body type chez les granulomes avec les cellules géantes tumorales - basophiles parce qu’ils synthétisent beaucoup de protéines pour la mitose et noyaux grands et hyperchromatiques probablement parce qu’il y a eu une amplification de l’ADN – souvent retrouvé chez les cellules cancéreuses).

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12
Q

Une adénopathie (ganglion augmenté de volume) dans le territoire de drainage lymphatique d’une tumeur maligne ne contient souvent aucune cellule tumorale métastatique. Vrai ou Faux.

A

Vrai – hyperplasie réactive dans la réponse immunitaire dirigée contre la tumeur.

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13
Q

Un homme de 58 ans se présente dans votre hôpital pour des douleurs dorsales d’apparition récente accompagnées d’un amaigrissement important. À l’examen physique, le patient est ictérique. Une tomographie axiale de l’abdomen montre une masse pancréatique. On pratique une biopsie de la lésion. On retrouve dans cette masse des cellules épithéliales polymorphes et hyperchromatiques formant des tubules et des glandes. Il y a plusieurs cellules géantes. Le rapport nucléo-cytoplasmique est très augmenté.

En utilisant vos connaissances fraîchement acquises de la nomenclature des tumeurs, dites de quel type de tumeur il s’agit.
D’après vous, quelle est la probabilité de retrouver une altération du proto-oncogène ras?
Quel est le mode d’activation probable de l’oncogène ras?
Quelle est la fonction biochimique du proto-oncogène ras?
Quelle est la conséquence biochimique de l’activation du proto-oncogène ras?

A

Adénocarcinome pancréatique.

Très élevée (environ 90%). Rappelez-vous que les mutations de l’oncogène ras sont fréquentes. On estime à environ 30% les cancers humains montrant des mutations de cet oncogène.

Ras représente sans doute le meilleur exemple d’activation d’un oncogène par mutation ponctuelle. La version mutée du gène perd sa fonction GTPasique; ras devient alors incapable de revenir à un état inactif liant de GDP.

Ras encode une protéine cellulaire de 21 kilodaltons (p21) dont l’activité s’exerce sur le versant interne de la membrane cytoplasmique. Cette protéine agit comme transducteur des signaux mitogéniques. Ces derniers sont activés notamment lors de la liaison spécifique d’un facteur de croissance et de son récepteur. Il se produit alors échange de GDP pour le GTP et activation de protéines kinases cytoplasmiques situées en aval des voies métaboliques conduisant à la division cellulaire (synthèse de l’ADN, activation de la transcription des gènes et stimulation de la production de facteurs de croissance).

Ras muté conduit à l’élaboration d’une protéine anormale ayant perdu son activité GTPasique ou, à tout le moins, sa capacité de répondre de façon adaptée aux protéines (GAP) responsables de sa conversion en une forme inactive liant le GDP. Le résultat final est l’accumulation anormale de la protéine ras activée.

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13
Q

Une jeune femme de 35 ans a consulté son médecin pour asthénie (fatigue). À l’examen physique, la rate atteint la crête iliaque. La formule sanguine montre une élévation marquée du nombre des globules blancs circulants, surtout les polymorphonucléaires neutrophiles. La moelle osseuse est diffusément infiltrée. Vous suspectez une leucémie myéloïde chronique (LMC).

Quel oncogène est impliqué dans la pathogénie de cette maladie?
Quel est le mode d’activation probable de cet oncogène?
Quelle est la conséquence prévisible de l’activation de ce gène à l’échelon biochimique?

A

Il s’agit de l’oncogène abl (Abelson).

La LMC se caractérise par l’apparition d’un marqueur chromosomique caractéristique : le chromosome de Philadelphie (Ph1+). Celui-ci résulte d’une translocation balancée impliquant les bras longs des chromosomes 9 et 22 où l’on retrouve respectivement les gènes abl et bcr (breakpoint cluster region). Cette translocation s’accompagne d’une modification structurale et fonctionnelle importante de l’oncogène abl. L’activité tyrosine kinase du gène abl est exaltée.

La translocation t(9;22) conduit à la formation d’un gène chimérique dont la portion proximale se compose d’une portion du gène bcr; la portion distale est faite d’une séquence complète du gène abl. Ce gène de fusion est transcrit en un messager anormal lui-même traduit en une protéine dont la taille excède celle de la protéine habituellement élaborée dans la cellule. En outre, contrairement à la protéine abl normale, l’oncoprotéine (p 210bcr-abl) possède une activité tyrosine kinase constitutive (non régulée).

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14
Q

Un garçonnet de 2 ans est conduit à l’hôpital par ses parents. Ces derniers, inquiétés par un strabisme de l’œil droit, ont aussi découvert un reflet blanchâtre de la pupille de l’œil atteint.

Quel est le diagnostic le plus probable?
Expliquez les différences essentielles entre les cas familiaux et sporadiques de ce type de tumeur.
À quelle classe de gène a-t-on affaire ici?
Quelle est la fonction biochimique présumée de ces gènes?

A

Vous l’aviez sans doute deviné : un rétinoblastome.

Dans les formes familiales du rétinoblastome, le premier événement génique survient dans les cellules germinales. En conséquence, toutes les cellules du zygote possèdent une version mutée du gène Rb. Le second événement génique survient durant la vie intra-utérine ou tôt après la naissance. Celui-ci consiste en une mutation somatique de l’allèle normal résiduel présent dans un des rétinoblastes. Dans cette cellule, la perte des 2 allèles normaux du gène Rb conduit à l’apparition d’une tumeur rétinienne. En revanche, les tumeurs sporadiques prennent naissance d’une cellule ayant subi deux mutations inactivatrices après la naissance. Le résultat final est identique : perte de fonction du gène Rb et développement d’une tumeur maligne. Évidemment, les tumeurs sporadiques sont rarement bilatérales puisqu’il faudrait qu’une seule et même cellule accumule 2 événements géniques rares.

Il s’agit ici de gènes suppresseurs des tumeurs encore appelés anti-oncogènes.

De toute évidence, la fonction de ces gènes est d’imposer un frein à la prolifération cellulaire. Lorsque ces gènes subissent une mutation ou une inactivation des 2 allèles (plus rarement d’un seul allèle), il y a perte de fonction et stimulation inappropriée de la prolifération cellulaire.

15
Q

Pour les questions 1 à 4, trouvez le complément approprié parmi les choix suivants :

a) sis

b) fos

c) fms

d) ras

1, Transducteur de signaux mitogéniques dont l’action s’exerce sur le feuillet interne de la membrane cellulaire.
2, Oncoprotéine nucléaire capable de stimuler la transcription génique.
3, Chaîne ( du facteur de croissance plaquettaire (syn: PDGF).
4, Récepteur du facteur de croissance stimulant les macrophages (CSF-1R).

A
  1. Transducteur de signaux mitogéniques dont l’action s’exerce sur le feuillet interne de la membrane cellulaire : ras
  2. Oncoprotéine nucléaire capable de stimuler la transcription antigénique : fos
  3. Chaîne β du facteur de croissance plaquettaire (syn : PDGF) : sis
  4. Récepteur du facteur de croissance stimulant les macrophages (CSF-1R) : fms
16
Q

Donnez une courte définition des termes suivants :

Proto-oncogène
Oncogène viral (v-onc)
Oncogène cellulaire (c-onc)
Anti-oncogène
Apoptose
Segment chromosomique possédant des propriétés tinctoriales anormales (syn: HSR)

A
  1. Proto-oncogène: Gène qui stimule la croissance et prolifération normale dans une cellule
  2. Oncogène viral (v-onc): Gène qui a) code pour un oncogène (dans le cas de transformation rétrovirale aiguë), favorisant une prolifération non contrôlée, ou b) s’intègre à l’ADN humain, interférant - par sa localisation dans le génome - avec les contrôles de cycle cellulaire, favorisant une prolifération non contrôlée.
  3. Oncogène cellulaire (c-onc): Un proto-oncogène qui est muté ou surexprimé, menant à la signalisation mitogénique
    anormalement augmentée.
  4. Antioncogène: Syn. gènes suppresseurs des tumeurs, l’activation de leurs produits protéiques participe à l’inhibition
    de la prolifération cellulaire.
  5. Apoptose: Mort cellulaire programmé, effectué par une activation des caspases cellulaires qui dégradent l’ADN et les
    protéines cytoplasmiques de la même cellule, entraînant un mort sans discontinuité de membranes.
  6. Segment chromosomique possédant des propriétés tinctoriales anormales (syn: HSR): Homogeneously Staining Regions font partie des changements chromosomales fréquemment présents chez les cellules cancéreuses. Dans le HSR, un gène qui stimule la prolifération (ex: un proto-oncogène) est doublé ou amplifié plusieurs fois. Donc, quand on fait un test FISH avec une sonde spécifique pour ce gène, au lieu de voir une coloration pointue, on trouve une longue bande colorée qui s’étend sur toute la région de l’amplification du gène (a chromosomal Region that Stains
    Homogeneously).
17
Q

Une jeune femme de 23 ans s’est adressée à la clinique de gynécologie de son hôpital pour une cytologie cervico-vaginale anormale. Le questionnaire révèle qu’elle est sexuellement active depuis l’âge de 13 ans et qu’elle change régulièrement de partenaire sexuel depuis des années. Une biopsie du col utérin montre un remplacement extensif de la muqueuse cervicale par des cellules dysplasiques occupant toutes les couches de l’épithélium. On observe des mitoses jusque dans la couche la plus superficielle. La membrane basale est intacte et il n’y a pas de cellules anormales dans le stroma sous-épithélial.

Quel est le diagnostic histologique d’après vous?
Quel est l’agent étiologique que vous suspectez chez cette patiente?
Quel est le mécanisme moléculaire le plus probable de la transformation néoplasique?

A

Carcinome in situ du col utérin.

Virus du papillome humain.
Infection du tractus génital par un virus du papillome humain appartenant au groupe de VPH à risque élevé ou intermédiaire (16, 18, 31, 33, 35, 51). L’intégration du virus s’accompagne de l’expression des oncoprotéines virales E6 et E7. Celles-ci ont la capacité de lier les protéines Rb et p53 et de les inactiver.

18
Q

Un jeune Ougandais de 9 ans présente depuis plusieurs semaines une déformation progressive de la mâchoire causée par une masse. Une biopsie de la région atteinte montre une tumeur très cellulaire faite de cellules arrondies dotées de multiples nucléoles. Dans cette tumeur l’activité mitotique est très élevée. Le diagnostic est celui d’un lymphome de haut grade.

Quel agent étiologique suspectez-vous?
Vous avez eu la présence d’esprit de rechercher une anomalie chromosomique. Laquelle?
Dans l’éventualité où votre hypothèse se confirme, à quel type de gène avez-vous affaire?
Où retrouve-t-on normalement le produit de ce gène dans la cellule?

A

Le virus EBV. Plus de 90% des lymphomes de Burkitt contiennent une copie du virus intégré dans leur génome. En outre, les sérologies pour la détection d’anticorps dirigés contre les protéines du capside viral sont généralement positives.

Les populations lymphocytaires B infectées et stimulées par le virus sont à risque de développer des translocations. La translocation t(8;14) par exemple fusionne l’oncogène myc (chromosome 8) à un élément régulateur “enhancer” du gène de la chaîne lourde d’immunoglobulines du chromosome 14. L’exaltation de l’activité transcriptionnelle du gène myc conduit à une surexpression de la protéine.

Un facteur transcriptionnel. Tel que mentionné ci-dessus, l’expression du gène myc est déréglée lors de la translocation. Il y a surexpression de ce gène et stimulation de la transcription des gènes. La survenue d’événements géniques additionnels (N-ras) multiplie les chances de voir émerger une population monoclonale transformée.

Myc est une oncoprotéine nucléaire dont la fonction est de stimuler la transcription des gènes nécessaires à la division cellulaire.

19
Q

Vous examinez une lésion hémorragique de 5 cm de diamètre fraîchement excisée. Elle provient du lobe droit du foie d’un homme qui a travaillé durant 20 ans dans une usine de fabrication du chlorure de vinyle.

Quel type de tumeur suspectez-vous?
Sur quels critères vous appuierez-vous pour porter le diagnostic de tumeur maligne?

A

Hémangiosarcome hépatique.
Sur les critères habituels (tableau 5.1).

20
Q

Vous remarquez que longtemps après avoir badigeonné la peau d’un animal avec seulement l’hydrocarbure, aucune tumeur n’apparaît. En revanche, si vous appliquez de l’huile de croton plusieurs mois après l’application de l’hydrocarbure, il y a formation de tumeurs. Si vous changez l’ordre d’application des substances, c’est-à-dire si vous appliquez l’huile de croton avant l’hydrocarbure, vous n’observez plus l’apparition de tumeurs. À l’aide d’un court schéma expliquer ce phénomène en identifiant le rôle de chaque agent.

Quelle substance est un initiateur?
Quelles sont les différences entre un promoteur et un initiateur?
Une substance peut-elle agir à la fois comme initiateur et comme promoteur?

A

Le schéma de réponse est à la page 310 du Robbins (Figure 7,41)

L’hydrocarbure est un agent initiateur.
L’initiateur produit des lésions irréversibles. Il a une certaine “mémoire”. En outre son effet est rapide.
Oui. Il s’agit alors d’un carcinogène complet.

21
Q

Pour chacun des agents mentionnés ci-dessous, trouvez le complément approprié. Chaque élément peut être utilisé une fois, plusieurs fois ou pas du tout.

Chlorure de vinyle
Colorants d’aniline
Hydrocarbures polycycliques aromatiques
Fibres d’amiante
Virus Epstein Barr
Virus du papillome humain
Aflatoxine B1
Nitrosamines

Adénocarcinome de l’estomac.
Mésothéliome.
Angiosarcome du foie.
Carcinome transitionnel de la vessie.
Carcinome du col utérin.
Carcinome de la bronche.
Carcinome naso-pharyngé.
Hépatome.

A
  1. Nitrosamines = adénocarcinome de l’estomac
  2. Fibres d’amiante (asbestos) = mésothéliome
  3. Chlorure de vinyle = angiosarcome du foie
  4. Colorants d’aniline = carcinome transitionnel de la vessie
  5. Virus du papillome humain = carcinome du col utérin
  6. Hydrocarbures polycycliques aromatiques = carcinome de la bronche
  7. Virus Epstein Barr = carcinome naso-pharyngé
  8. Aflatoxine B1 = hépatome
22
Q

Un carcinogène est rarement aussi un mutagène. V ou F

A

Faux – La majorité des carcinogènes “initiateurs” sont mutagènes.

23
Q

Les lymphocytes tumoraux du lymphome de Burkitt contiennent une copie du virus Epstein-Barr intégré dans leur génome ce qui prouve que le virus a causé la transformation néoplasique des populations lymphocytaires.

A

Faux – Beaucoup autres facteurs peuvent être en jeu, comme par exemple une translocation ou des mutations sporadiques. “EBV is not directly oncogenic, but by acting as a polyclonal B-cell mitogen, it sets the stage for the acquisition of the t(8;14) translocation and other mutations, which ultimately release the cells from normal growth regulation.”

24
Q

Qu’est-ce que la carcinogenèse chimique, les types de carcinogène et leur caractéristiques?

A

Les carcinogènes sont des substances fortement électrophiles, capables d’endommager l’ADN. Ils peuvent muter les oncogènes, les anti-oncogènes (gènes suppresseurs des tumeurs) ou les gènes contrôlant l’apoptose.
L’apparition des tumeurs est un processus séquentiel; on reconnaît une phase d’initiation et une phase de promotion.
Les agents initiateurs endommagent de façon permanente l’ADN. Leur effet est rapide, additif et irréversible. Pour conduire à l’apparition d’une tumeur, les modifications de l’ADN doivent être non léthales, non réparées et fixées par division cellulaire.
Les promoteurs (esters de phorbol, phénol, hormones) exercent leur action de façon réversible. Seuls, ils ne peuvent provoquer l’apparition de tumeurs. Ils stimulent la prolifération cellulaire en mimant l’effet des facteurs de croissance.
Certaines substances peuvent agir à la fois comme initiateur et promoteur; ce sont des carcinogènes complets. Les autres sont des carcinogènes incomplets.
Contrairement aux procarcinogènes, les carcinogènes à action directe ne nécessitent aucune activation métabolique préalable in vivo pour exercer leur effet sur l’ADN.
La plupart des agents mutagènes in vitro sont aussi des carcinogènes in vivo (Test de Ames).

25
Q

Quel est l’impact des radiations du la carcinogenèse?

A

L’exposition aux rayons ultraviolets (uva, uvb et uvc) provoque une augmentation significative de l’incidence des cancers de la peau : carcinome épidermoïde, carcinome baso-cellulaire et mélanome.

Les UVB conduisent à la formation de dimères de pyrimidine de l’ADN. Non réparés, ces dimères provoquent des erreurs dans la transcription des gènes. Les oncogènes et les gènes suppresseurs des tumeurs peuvent être la cible des UVB.

Les radiations électromagnétiques (rayons gamma et rayons X) et particulaires (particules alpha, bêta, protons et neutrons) sont aussi des carcinogènes. Les tumeurs les plus fréquemment observées après exposition à ce type de rayonnement sont les leucémies, les cancers de la thyroïde et les cancers du sein, du poumon et des glandes salivaires.

Certains syndromes héréditaires rares, transmis selon un mode autosomal récessif (Xéroderma pigmentosum, Fanconi, Bloom, Ataxie-Télangiectasie), s’accompagnent d’un défaut des mécanismes normaux de réparation de l’ADN, d’une grande vulnérabilité aux effets de la radiation et d’une prédisposition aux cancers.

26
Q

Quels sont les virus oncogènes à ADN et leur description

A

Les virus transformants appartenant à cette catégorie peuvent s’intégrer de façon stable dans le génome de la cellule hôte. Si l’intégration prévient la réplication virale, elle permet néanmoins la transcription de gènes viraux et l’expression de protéines virales transformantes.

Les 3 virus les plus importants de cette catégorie sont : 1- le virus du papillome humain (HPV); 2- le virus Epstein-Barr (EBV); 3- le virus de l’hépatite B (HBV).

Les virus du papillome humains (plus de 65 types) ont été retrouvés dans plusieurs lésions bénignes de la peau et des muqueuses : papillomes, verrues, condylomes. Mais les séquences virales des types 16, 18, 31, 33, 35 et 51 se retrouvent aussi dans plus de 85% des cancers épidermoïdes du col utérin, des dysplasies sévères et des cancers in situ du col utérin.

Alors que pour les lésions cervicales bénignes le virus est maintenu sous forme épisomale (non-intégrée), il se retrouve intégré dans les lésions néoplasiques. L’intégration clonale du virus coïncide avec l’ expression des oncoprotéines virales E6 et E7.

Le virus EBV a été retrouvé dans au moins quatre types de néoplasies humaines : 1- la variété africaine du lymphome de Burkitt; 2- les lymphomes de type B associés aux immunodéficiences; 3- la maladie de Hodgkin; 4- le carcinome nasopharyngé.

Le virus EBV infecte les cellules exprimant à leur surface la molécule CD21+ (lymphocytes B et cellules épithéliales de l’oropharynx). Suite à l’infection virale, les lymphocytes B infectés quoique immortalisés demeurent maintenus à l’état latent grâce à la réponse immunitaire de l’hôte. À la faveur d’un déficit de l’immunité, de mutations complémentaires d’oncogènes ou de l’expression d’un autre cofacteur, une population monoclonale pourrait se constituer.

Une relation causale entre le virus de l’hépatite B et le carcinome hépatocellulaire est maintenant bien établie. Le mécanisme d’action par lequel le virus HBV transforme les hépatocytes n’a pas été encore complètement élucidé. La protéine virale Hb-X pourrait être impliquée.

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Q

Quels sont les virus oncogènes à ARN et leur description

A

Le virus HTLV-1, un rétrovirus oncogène, induit, après une longue période de latence, des lymphomes et des leucémies de phénotype T chez des individus provenant de régions endémiques (Caraïbes, Japon). On croit actuellement que la protéine tax du virus stimule la prolifération polyclonale des cellules infectées augmentant ainsi le risque de d’événements géniques additionnels et la transformation néoplasique ultérieure.