APP6 (à partir de 8e page) Flashcards
ÉTIOLOGIE DU CANCER : AGENTS CARCINOGÈNES
LES AGENTS CHIMIQUES
distingue carcinogène complet vs incomplet,
action directe vs indirecte
donne le mécanisme d’action courant
Peuvent être carcinogènes complets (initiateur et promoteur à la fois) ou carcinogènes incomplets (un des deux seulement)
- Peuvent être d’action directe : n’ont besoin d’aucune conversion métabolique pour être carcinogénique. En général, ce sont des carcinogènes faibles. Certains sont utilisés comme composants de chimiothérapie ou dans certains médicaments. Ex : Agents alkylants.
- Ou nécessiter une activation métabolique (action indirecte). Rôle majeur est donc joué par les enzymes qui sont typiquement très polymorphiques (cyt P-450). Ex : Hydrocarbures, amines aromatiques.
Mécanisme d’action des agents carcinogènes : carcinogènes chimiques sont souvent mutagènes. Les gènes les plus souvent ciblés sont RAS et TP53. Premièrement, l’initiateur (agent mutagène chimique) doit agir. Une exposition répétée ou longue à un promoteur peut suivre, ce qui augmente la carcinogénicité de ces agents chimiques. Par contre, les promoteurs ne sont pas mutagéniques. Ils induisent par contre la prolifération cellulaire, ce qui favorise l’accumulation de mutations.
LES RADIATIONS (UV, RAYONS X, FISSION NUCLÉAIRE, RADIONUCLÉOTIDES)
distingue radiations ionisantes et rayons UV. comment causent-ils du cancer.
Radiations ionisantes : causent des bris chromosomiques, des translocations et des mutations spontanées.
Les rayons UV induisent des dommages à l’ADN en formant des dimères pyrimidines. Normalement, ces dommages
sont réparés par l’excision de nucléotides, mais lors d’une exposition trop abondante, le système de réparation
devient surchargé, ce qui mène au cancer.
LES CARCINOGÈNES MICROBIENS OU VIRAUX
Virus à ADN (3) + carcinogénèse de chacun
Virus du papillome humain (HPV)
§ Certains types causent des verrues génitales (papillomes squameux), d’autres sont associés à plusieurs cancers.
§ Carcinogenèse : Produit des gènes E6 et E7 mutés, qui interagissent avec RB et p53. Il y a donc une perte de gènes suppresseurs de tumeurs, une activation des cyclines, une inhibition de l’apoptose et de la sénescence cellulaire.
NOTE : Le gène RAS doit aussi être muté pour qu’il y ait carcinogenèse.
Virus d’Epstein-Barr (EBV)
§ EBV produit du LMP1 (un antigène viral), ce qui induit une prolifération polyclonale des LB. Nécessite par contre une infection concomitante (ex :malaria) qui affaiblit le système immunitaire
Virus de l’hépatite B (HBV) et C (HCV)
§ Amène une inflammation chronique médié immunologiquement. Il y a une perte d’hépatocytes, puis une régénération causant des dommages génétiques. L’activation de NF-kB amène un blocage de l’apoptose. La protéine Hbx peut activer des facteurs de transcription. L’inflammation et les ROS produits par les cellules immunitaires causent des dommages à l’ADN et
stimulent la prolifération.
Virus à ARN HTLV-1
provoque quoi, fonctionnement
Virus HTLV-1® atteint les LTCD4+, provoque leucémie/lymphome. HTLV-1 contient, dans la région Px de son génome, le gène TAX : Inactive les gènes suppresseurs de tumeurs. Active plusieurs cytokines et leurs récepteurs, ce qui met en place un système autocrine qui amène
la prolifération cellulaire.
Bactéries : Helicobacter pilori
provoque quoi, fonctionnement
Cancers gastriques : Implique une augmentation de la prolifération des cellules épithéliales suite à une inflammation chronique et à la production de ROS qui ont endommagé l’ADN. CagA, un gène dans la bactérie, stimule les facteurs de croissance.
Lymphomes gastriques : Implique l’activation de cellules T qui produisent une prolifération polyclonale des LB. Il
y a émergence d’un LB monoclonale dont les gènes régulateurs de la croissance sont mutés, causant une
tumeur.
5 raisons de problèmes causés par tumeurs
Les tumeurs bénignes et malignes peuvent causer des problèmes en raison :
1. De l’emplacement et de l’impact sur les structures adjacentes
2. De leur activité fonctionnelle comme la synthèse d’hormones ou le développement de syndromes
paranéoplasiques
3. Des saignements et infections lorsque la tumeur ulcère à travers les structures adjacentes
4. Des symptômes qui résultent de la rupture ou d’un infarctus
5. De la cachexie ou le gaspillage.
EFFETS DE LA TUMEUR SUR L’HÔTE
effet de la localisation, production hormonale et ulcération
La location de la tumeur est cruciale. Toute petite tumeur peut avoir des effets dévastateurs sur certains organes :
o Hypophyse : Insuffisance hypophysaire par compression et destruction des cellules normales
o Artère rénale : Obstruction de l’apport sanguin, causant de l’ischémie rénale et hypertension
o Canaux biliaires : Obstruction
Une production hormonale arrive dans les cas de tumeurs bénignes ou malignes des glandes endocrines. C’est plus
probable dans les tumeurs bénignes, car les cellules néoplasiques sont bien différenciées et fonctionnelles:
o Cellules β des îlots de Langerhans pancréatique ->hyperinsulinémie pouvant être fatal
o Cortex des glandes surrénales : Hyperaldostéronisme -> Rétention sodée, hypertension, hypokaliémie
Une ulcération d’une tumeur peut causer un saignement et une infection (ex : tractus gastro-intestinal)
CACHEXIE
définition, cause
La cachexie est la perte progressive de gras corporel et de masse maigre, accompagnée par une faiblesse profonde, de
l’anorexie et de l’anémie.
- Il y a une corrélation entre la taille et l’étendue de la propagation du cancer avec la sévérité de la cachexie.
- Ce n’est pas causé par les demandes nutritives de la tumeur ni pas une réduction de la prise de nourriture, mais
par l’action de facteurs solubles comme les cytokines produites par la tumeur et l’hôte.
o Les patients ont un métabolisme basal augmenté et une forte dépense de calories, malgré la réduction de la prise de nourriture.
- Hypothèse : Les changements métaboliques seraient médiés par TNF (produit par les macrophages de l’hôte ou
la tumeur elle-même). TNF supprime l’appétit et inhibe la lipoprotéine lipase (qui libère les TAG des lipoprotéines)
Un facteur induisant la protéolyse, qui dégrade les muscles squelettiques par la voie ubiquitine-protéasome, a
été retrouvé dans le sérum des patients cancéreux.
D’autres molécules lipolytiques ont aussi été retrouvées.
- Il n’y a pas de traitement satisfaisant contre la cachexie, autre que la suppression de la tumeur.
SYNDROMES PARANÉOPLASIQUES
Symptômes présents chez 10 à 15% des patients cancéreux et qui ne peuvent être expliqués par l’invasion locale ou
distante de la tumeur ni par l’élaboration d’hormones qui ne sont pas propres au tissu d’origine de la tumeur.
Sa reconnaissance clinique est importante pour plusieurs raisons :
- Peuvent être les premières manifestations d’un néoplasme
- Peuvent causer de sérieux troubles et même être létales
- Peuvent mimer un stade métastatique et entraîner une confusion pour les traitements.
Les syndromes paranéoplasiques sont divers et sont associés avec plusieurs tumeurs différentes, majoritairement avec les cancers du poumon, du sein et hématologiques.
hypercalcémie, Cushing et Endocardite thrombotique non bactérienne par hypercoagulation
explique c’est quoi et le mécanisme
Hypercalcémie
o Mécanismes : Synthèse d’une protéine liée à la parathormone (parathyroid hormone-related protein), TRHrP par les cellules tumorales. Synthèse de facteurs dérivés des tumeurs, comme TGF-α, qui active les ostéoclastes et la vitamine D. Peut aussi venir de métastases osseuses ayant une action ostéolytique sur les os, mais dans ce cas, ce n’est pas un syndrome paranéoplasique.
Syndrome de Cushing
o Production ectopique d’hormone adrénocorticotrope (ACTH) ou d’un polypeptide ACTH-like par les cellules cancéreuses.
Endocardite thrombotique non bactérienne par hypercoagulation
o Mène aussi à thrombose veineuse, hippocratisme digital et ostéo-arthropathie hypertrophique.
GRADE
c’est quoi
o Estime l’agressivité ou le niveau de malignité d’une tumeur basé sur la différenciation cytologique des cellules
tumorales et sur le nombre de mitoses.
o Grade I, II, III et IV par ordre d’anaplasie croissante
§ Les critères des grades varient pour chaque cancer
o Les difficultés à établir des critères clairs ont mené dans certains cas à des descriptions caractéristiques
STADE
Def
TNM vs AJC
o Estimation de la taille de la tumeur primaire, la colonisation des noeuds lymphatiques (N) et la présence ou
l’absence de métastases (M). Basée sur des examens cliniques et radiographiques, parfois sur des explorations
chirurgicales.
o Système TNM :
§ Taille de la lésion primaire : T1 à T4
§ Invasion des noeuds lymphatiques : N0 à N3
§ Métastases : M0 et M1
o Système AJC (plus de valeur clinique) :
§ Incorpore les 3 critères du système TNM dans des stades de 0 à IV.
§ C’est un wrap up du système TNM transformé en un seul chiffre
POLYPE
def, 2 types
Masse qui projette au-dessus de la muqueuse pour former une structure visible macroscopiquement. Les polypes peuvent avoir un pédoncule, ou en être dépourvus.
® Polype sessile : Polype sans pédoncule. Ils élargissent.
La prolifération des cellules adjacentes au polype et l’effet de traction sur la protrusion luminale peuvent combiner pour créer un pédoncule.
® Polype pédonculé : Polype avec pédoncule.
Les polypes intestinaux peuvent être qualifiés en néoplasiques ou non néoplasiques.
- Les polypes intestinaux non néoplasiques peuvent être divisés en polypes inflammatoires, hamartomateux ou
hyperplasiques.
- Les polypes intestinaux néoplasiques sont majoritairement des adénomes, qui ont le potentiel de devenir
cancéreux.
ADÉNOMES
def
Toute lésion de masse néoplasique dans le tractus gastrointestinal peut produire une protrusion muqueuse, nommée polype. Les plus communs sont les adénomes coloniques, qui sont des polypes bénins qui peuvent, ou pas, évoluer en adénocarcinomes.
Les adénomes colorectaux sont caractérisés par la présence de dysplasie épithéliale. Ces croissances vont de petits
polypes, souvent pédonculés, à de gros polypes sessiles.
MORPHOLOGIE des adénomes
Les adénomes typiques vont de 0.3 à 10 cm de diamètre et peuvent être pédonculés ou sessiles. Leur surface ont une
texture ressemblant à une framboise, dû à la croissance épithéliale anormale. Histologiquement, ils ont un noyau
hyperchromatique, allongé et stratifié.
® Les adénomes pédonculés ont un pédoncule fibromusculaire mince, contenant des vaisseaux sanguins dérivés de la sous-muqueuse. Le pédoncule est normalement couvert par un épithélium non néoplasique.