AUTO5 Flashcards
Pourquoi y a-t-il 2 valeurs pour chaque antigène HLA ?
Pour chaque antigène du CMH, il existe deux valeurs. Notre génome est constitué de 23 paires de chromosomes, la moitié venant du père, l’autre de la mère. Nous avons donc deux copies du CMH dans nos gènes (une sur le chromosome 6 provenant du père, l’autre provenant de la mère). Les deux gènes sont exprimés à la surface des cellules (leur expression est dite “co-dominante”). Lors d’un typage HLA, il y aura donc deux valeurs pour chaque Ag.
Quelles sont les chances que des membres d’une même fratrie partagent les mêmes groupes HLA ?
En théorie, nous avons 1 chance sur 4 d’avoir un typage identique à un de nos frères ou soeurs. La transmission des gènes du CMH se fait selon une loi mendélienne simple et nous donne les résultats suivants :
● 1 chance sur 4 d’une identité complète du CMH
● 1 chance sur 2 d’une identité pour un seul des haplotypes (groupe des gènes du CMH portés par un même chromosome)
● 1 chance sur 4 d’une absence complète de compatibilité (sauf si la mère et le père partagent des allèles identiques)
faut-il une compatibilité complète pour faire une greffe
En pratique, on fait des greffes même s’il n’y a pas
compatibilité complète entre donneur et receveur. Les meilleurs résultats sont les greffes entre jumeaux identiques, complètement identiques au niveau génétique. Toutefois, peu de gens ont le luxe d’avoir un jumeau identique
Vrai ou faux : Les molécules du CMH ont, comme les immunoglobulines, des portions variables et des portions constantes.
Vrai. La portion externe de la molécule (celle se liant à l’antigène) est variable, tandis que la portion interne est plutôt constante. Il y a donc des points en commun entre les molécules du CMH, les immunoglobulines et les récepteurs des lymphocytes T. Toutes ces molécules possèdent des portions variables et constantes, et peuvent lier des antigènes.
Lequel de ces énoncés est faux : Les molécules du CMH :
a) permettent l’identification des tissus pour distinguer le soi du non-soi et rejeter les greffes incompatibles.
b) servent de récepteurs aux macrophages pour reconnaître les protéines étrangères et faciliter la
phagocytose.
c) sont parfois associées à des types particuliers de maladies inflammatoires, métaboliques ou auto-immunes.
L’énoncé b) est faux. En effet, le macrophage reconnaît les substances étrangères par l’intermédiaire de plusieurs récepteurs, plus ou moins bien connus. Les molécules du CMH ne semblent pas avoir de fonction de reconnaissance initiale de l’antigène non dégradé et sont plutôt impliquées dans la présentation des molécules aux autres cellules immunitaires après digestion et dégradation des antigènes.
Qui suis-je ? Je suis une molécule du CMH qui possède une chaîne alpha ayant trois domaines et liée à la B2-microglobuline. Donnez un exemple de ma fonction.
La structure de la molécule du CMH indique qu’il s’agit d’une classe I. Il pourrait s’agir, par exemple, d’une cellule infectée par un virus. Ce virus a incorporé son ADN dans le noyau de la cellule. Les antigènes viraux sont synthétisés par la cellule de la même façon que les autres molécules de la cellule. Les protéines virales sont donc perçues comme des antigènes
“endogènes” même si elles sont codées par un ADN qui était à l’origine étranger à la cellule. Un autre exemple est qu’il pourrait s’agir d’antigènes du soi de la cellule. En effet, il semble que les cellules peuvent “présenter” par leur CMH des constituants normaux de la cellule, même des molécules du CMH. Cette présentation ne résulte pas en l’activation des lymphocytes T, car ils ont été rendus tolérants lors du développement du système immunitaire. Dans certaines circonstances, il peut toutefois y avoir activation de nos propres lymphocytes T (ex. maladies auto-immunes).
Un rejet de greffe peut survenir après la transplantation de chacun des organes suivants sauf un. Lequel et pourquoi?
a) Rein
b) Foie
c) Cornée
d) Coeur
b) Cornée. Il n’y a pas de rejet lors d’une greffe de cornée même s’il y a une disparité au niveau du CMH entre donneur et receveur. En effet, la cornée est un organe qui n’est pas vascularisé ; il n’y a donc pas de contact entre les cellules étrangères de la cornée et le système immunitaire du receveur.
Plusieurs cellules dendritiques étrangères sont introduites chez un receveur lors d’une greffe d’organe. Plusieurs molécules sont présentes à leur surface. Parmi les molécules suivantes, quelle est celle dont la disparité avec le receveur est la plus susceptible de déclencher un rejet ?
a) HLA-A
b) HLA-B
c) HLA-C
d) HLA-Dr
d) HLA-Dr. Les antigènes codés par le locus Dr sont parmi les plus importants dans le processus de rejet d’organe, et on essaie d’avoir le meilleur appariement possible pour ce locus lors du choix du donneur.
Vous devez trouver un donneur de rein pour un de vos patients. Peu après, vous recevez un appel, car un jeune motocycliste vient d’avoir un accident et est en mort cérébrale. Il avait signé sa carte de don d’organe et son typage HLA est identique à celui de votre patient. Vous procédez donc à la greffe dans les plus brefs délais. Toutefois, deux semaines après, votre patient fait un épisode de rejet aigu. Essayez d’expliquer comment un tel rejet est possible même dans la situation d’un match
parfait au niveau HLA.
Malgré un appariement parfait des antigènes HLA, un rejet est possible, car il existe d’autres antigènes dits “mineurs” qu’on ne peut typer dans le sérum et qui sont codés par des gènes autres que ceux du CMH et qui peuvent causer des rejets. Ces antigènes sont mis en évidence par la culture
mixte lymphocytaire, mais ce test est long et fastidieux et dans le cas de greffe provenant d’un cadavre, il est préférable de faire la greffe le plus tôt possible, ce qui ne laisse pas suffisamment de temps pour faire la culture mixte lymphocytaire.
Parmi les mécanismes immunitaires suivants, lequel n’est pas impliqué dans le mécanisme de rejet de greffe :
a) Cellules CD4+ et hypersensibilité type IV
b) Production d’anticorps cytotoxiques
c) Cellules CD8+ et cytotoxicité cellulaire
d) Dégranulation des mastocytes
e) Phagocytose et production de cytokines par les macrophages
d) Dégranulation des mastocytes. Il ne semble pas que l’hypersensibilité de type I soit un mécanisme jouant un rôle significatif dans le rejet de greffe. Cette question voulait illustrer que tous les autres mécanismes immunitaires importants sont par ailleurs impliqués dans le rejet.
Deux semaines après avoir reçu une greffe rénale provenant d’un cadavre, votre patient commence à faire de la fièvre, se plaint de douleur dans le site de la greffe et la fonction rénale, qui était initialement bonne après la greffe, commence à se détériorer. Vous décidez de procéder à une
biopsie. On retrouve dans le rein un infiltrat interstitiel de lymphocytes avec, par endroits, un envahissement des tubules. De plus, il existe des lymphocytes dans la paroi d’une artère. D’après vous s’agit-il d’un exemple de :
a) Rejet hyperaigu
b) Rejet aigu
c) Rejet chronique
b) Cette situation clinique illustre un rejet aigu (jours à mois suivant la greffe), avec une atteinte de l’interstitium, des tubules et des artères, comme le montre la description de la nécrose. Le rejet hyperaigu se caractérise par une évolution clinique beaucoup plus rapide (minutes à heures suivant la greffe) et par des phénomènes de thromboses vasculaires.
Le rejet chronique apparaît plus tard (mois à années après la greffe) et se manifeste par une fibrose des vaisseaux sanguins suivie de phénomènes d’ischémie graduelle du rein.