APP5 (10 premières pages) Flashcards
- EXPLIQUER LES ÉTAPES DE LA TRANSFORMATION NÉOPLASIQUE (CARCINOGENÈSE)
PRINCIPES FONDAMENTAUX
définition et base de carcinogénèse, hypothèse expansion monoclonale, progession tumorale et sélection immunologique des cellules
1) Dommages génétiques non-létaux = base de la carcinogenèse, causés par agents environnementaux ou héréditaires.
2) Hypothèse de l’expansion monoclonale : tumeur se forme par expansion clonale d’une seule cellule précurseur ayant subi des mutations génétiques
3) Carcinogenèse = processus à multiples étapes aux niveaux phénotypique et génétique résultant d’une accumulation de mutations.
4) Progression tumorale : au fil du temps, plusieurs tumeurs deviennent plus agressives et acquièrent un plus grand potentiel de malignité. Progression surtout causée par multiples mutations qui s’accumulent dans les différentes cellules filles Même si les tumeurs malignes sont à la base monoclonale, le temps qu’elles deviennent cliniquement détectables, leurs cellules sont extrêmement hétérogènes
5) Durant la progression, les cellules tumorales sont sélectionnées par l’immunologie : les cellules mutées qui sont très antigéniques sont détruites par les défenses de l’hôte.
GÈNES IMPLIQUÉS DANS LA CARCINOGENÈSE
4 classes de gènes régulateurs sont ciblées par les dommages génétiques :
1) Proto-oncogènes et 2) Gènes suppresseurs de tumeur
detail cmt ils donnent un cancer
1) Proto-oncogènes : Promoteurs de la croissance cellulaire.
- Surexpression des proto-oncogènes ou mutation -> transforment en oncogènes -> phénotype transformé lorsqu’exprimé sur la cellule mutée.
- Oncogènes encodent des facteurs de transcription, des protéines régulatrices de la croissance, ou des
protéines impliqués dans la survie de la cellule et les interactions avec d’autres cellules et la MEC.
- Les allèles mutés sont dominants.
2) Gènes suppresseurs de tumeur : Inhibiteurs de la croissance cellulaire.
- Lorsque mutées ou perdues, les cellules peuvent croitre sans aucun contrôle.
- Les allèles mutés sont récessifs, donc besoin d’une mutation des deux allèles pour transformation. Exception lorsque l’atteinte d’un allèle réduit suffisamment le niveau ou l’activité de la protéine produite pour qu’il y ait activation de l’arrêt de la prolifération et de la survie de la cellule
- 2 groupes de gènes suppresseurs de tumeur:
2.1) Gènes GOUVERNEURS : Mutation -> retire un frein important de différenciation cellulaire. (Ex : RB)
2.2) Gènes GARDIENS : Responsables de détecter les dommages nucléiques. Initient réponse de contrôle des dommages-> cessation de prolifération/ apoptose. (Ex : TP53) D’autres gardiens reconnaissent et réparent les dommages à l’ADN. Ces derniers sont mutés dans l’apparition de cancer. La perte des gènes gardiens permet et accélère les mutations des proto-oncogènes et des gènes suppresseurs de tumeur.
nomme les 3 derniers gènes régulateurs ciblés par dommages génétiques
PAS eux:
1) Proto-oncogènes, 2) Gènes suppresseurs de tumeur
3) Gènes régulant l’apoptose : peuvent agir comme proto-oncogènes ou comme gènes suppresseurs de tumeur
4) Gènes régulant les interactions entre les cellules tumorales et les cellules hôtes. Permet de reconnaître (ou non) les cellules tumorales par le système immunitaire.
5) MicroRNAs (miRNAs) : nouvelle classe de molécules qui peuvent agir comme oncogène ou comme gène suppresseur de tumeur
MUTATIONS PONCTUELLES
effet sur proto-onco et gènes suppresseurs
Peuvent activer ou inactiver les produits protéiques résultants.
-Chez les proto-oncogènes (RAS, EGFR), il y a une hyperactivité des protéines résultantes
-Chez les gènes suppresseurs de tumeurs (RB, TP53), la protéine encodée sera réduite ou ne fonctionnera pas.
CHANGEMENTS CARYOTYPIQUE
1. Translocations balancées
entraine quoi (2)
Lésions génétiques peuvent être détectées dans le caryotype. Plusieurs anormalités structurelles non aléatoires dans les cancers :
- Translocations balancées
- Entraîne surexpression de proto-oncogène, car le gène n’est plus sous l’influence de son régulateur normal, mais d’un promoteur très actif. Ex : t(14-18) dans BCL2 forme un lymphome. T(8-14) dans MYC forme un lymphome de Burkitt.
- Entraîne la fusion de gènes qui encodent des protéines chimériques/de fusion (#anormales). Ex : Le chromosome 22 (Philadelphie) et 9 dans la leucémie chronique myélogène, qui mène à l’apparition d’un gène hybride BCR-ABL.
CHANGEMENTS CARYOTYPIQUE
2. Délétions
def, mécanisme, contexte fréquent
- Délétions
- Délétion de régions spécifiques de chromosomes -> perte de gènes suppresseurs de tumeurs. Les suppresseurs de tumeurs requièrent une inactivation de leurs deux allèles pour qu’ils puissent contribuer à la carcinogenèse.
-Mécanisme commun : Mutation ponctuelle sur un allèle qui l’inactive, suivie d’une délétion de l’autre allèle non muté.
- Arrive surtout dans les tumeurs solides non hématopoïétiques (les tumeurs hématopoïétiques
montrent des petites délétions moléculaires qui ne changent pas le caryotype)
CHANGEMENTS CARYOTYPIQUE
3) Amplification de gènes
def, 2 modèles
- Amplification de gènes
- Les proto-oncogènes peuvent être convertis en oncogènes par amplification, qui est suivie d’une surexpression.
- Deux modèles exclusifs :
1) Double minute : Structures extrachromosomales petites et multiples de gènes amplifiés
2) HSR (Homogeneously stain region) : Grosse région amplifiée sur un gène. ex. MYC amplifié dans neuroblastome ou HER2/NEU (ERBB2) amplifié dans cancer du sein.
CHANGEMENTS CARYOTYPIQUE
4. Aneuploïdie
def, résulte de quoi
- Aneuploïdie
- Défini comme un nombre de chromosomes qui n’est pas un multiple de 23.
- Caractéristique des carcinomes.
- Résultats d’erreurs ou d’absence de checkpoint mitotique.
MICRO-ARNS (ARNMI)
def, 2 possibilités d’actions pro-oncotiques
ARN simple brin non codant (environ 22 nucléotides de long) régulateur négatif de gènes -> inhibent expression post-transcriptionnelle d’un gène en inhibant sa traduction ou en clivant l’ARNmessager.
- Réduction dans la quantité/fonction = ↑expression d’un oncogène
- Hyperactivité = ↓expression d’un gène suppresseur de tumeur
MODIFICATIONS ÉPIGÉNÉTIQUES
def épigénétique, différence cel. normales vs cancer
L’épigénétique = changements héréditaires réversibles dans l’expression génique qui arrivent sans mutation
- Implique la modification postranscriptionnelle des histones et la méthylation de l’ADN.
Dans les cellules normales et différentiées, la majeure partie du génome modifié n’est pas exprimée en raison de la modification des histones et de la méthylation de l’ADN.
Dans les cellules cancéreuses: hypométhylation globale -> plus grande expression de gènes, et une hyperméthylation de certaines régions (comme les promoteurs de gènes suppresseurs de tumeurs) ->diminution de leur expression.
ALTÉRATIONS ESSENTIELLES À LA TRANSFORMATION MALIGNE
Il y a 6 changements fondamentaux dans la physiologie de la cellule qui caractérise une tumeur maligne et les 5 émergents.
- Autosuffisance face aux signaux de croissance : capacité de proliférer sans stimuli externes suite à l’activation d’un oncogène.
- Insensibilité aux signaux inhibiteurs de croissance : ne répondent pas aux TGF-β et CDKIs
- Évitement de l’apoptose : inactivation de p53/ activation de gènes anti-apoptotique.
- Potentiel de réplication illimité : évitent la sénescence et la catastrophe mitotique.
- Angiogenèse de soutien : induisent angiogenèse.
- Habilité à l’invasion et à métastaser : dépendent de processus intrinsèques à la cellule et sont initiées par des signaux provenant du tissu environnant.
- Reprogrammation des métabolismes énergétiques (émergent)
- Évitement du système immunitaire (émergent)
- Systèmes de réparation de l’ADN défectueux : mènent à instabilité génomique et mutations dans proto-oncogènes et les gènes suppresseurs de tumeur.
- Instabilité génomique (catalyseur)
- Inflammation propice aux tumeurs (catalyseur)
Prolifération cellulaire Normale régulée par : (5)
Prolifération cellulaire Normale régulée par :
1. Liaison d’un facteur de croissance à son récepteur sur la membrane de la ȼ
- Activation transitoire et limitée des récepteurs, qui active des protéines qui transduisent le signal.
- Transmission du signal transduit dans le cytosol jusqu’au nucléus par des seconds messagers ou une cascade de
transduction. - Induction et activation de facteurs nucléaires régulateurs qui initient et régulent la transcription de l’ADN.
- Entrée de la cellule dans le cycle cellulaire, puis division cellulaire.
FACTEURS DE CROISSANCE (GF)
cel. normale vs cancer.
FACTEURS DE CROISSANCE (GF)
Dans une ȼ normale : GF solubles sont produits par une cellule et agissent sur cellules avoisinantes pour stimuler leur prolifération (action paracrine). Elles ne peuvent pas produire de GF autocrine.
Les cellules cancéreuses acquièrent l’habileté à synthétiser GF autocrines-> boucle autocrine. Ex. : Plusieurs sarcomes produisent transforming growth-factor α (TGF-α) ainsi que son récepteur. D’autres produisent le platelet-derived growth factor (PDGF) ainsi que son récepteur.
Les cellules cancéreuses peuvent aussi interagir avec le stroma normal : ils envoient des signaux pour activer les cellules normales du stroma, qui sont stimulés à produire GF qui vont agir sur les cellules cancéreuses.
Effets sur la création de néoplasme :
- L’augmentation de la production de GF n’est pas suffisante pour la transformation néoplasique, elle augmente le risque de mutations spontanées ou induites dans la population de cellules proliférantes.
RÉCEPTEURS DES FACTEURS DE CROISSANCE (GFR)
version mutante et 2 exemples
RÉCEPTEURS DES FACTEURS DE CROISSANCE (GFR)
Les versions mutantes des GFR peuvent délivrer continuellement des signaux mitogènes aux cellules, même en l’absence du GF. Les versions surexprimées des récepteurs vont pousser les cellules cancéreuses à répondre à des niveaux faibles de GF qui n’entraîneraient pas normalement la prolifération.
Exemples de surexpression des GFR:
- ERBB1, le récepteur d’EGF (Epidermal growth factor), est surexprimé lors de certaines néoplasies.
- HER2/NEU (ERBB2) est un récepteur codé par le gène HER2/NEU. Le gène HER2/NEU est amplifié dans 25 à 30% des cancers du sein, des adénocarcinomes des poumons, ovaires et glandes salivaires. Le gène étant amplifié, il y a une surexpression du récepteur, résultant à une très grande sensibilité aux facteurs de croissance. Il est possible de bloquer le domaine extracellulaire de ce récepteur avec dans anticorps anti- HER2/NEU.
PROTÉINES DES SIGNAUX DE TRANSDUCTION
mod. permet quoi, 2 manières de send signaux, 2 prot. importantes.
PROTÉINES DES SIGNAUX DE TRANSDUCTION
Mutations dans les gènes qui encodent plusieurs composantes des voies de signalisation = façon d’acquérir l’autosuffisance de la croissance cellulaire. Ces composantes reçoivent des signaux des GFR et l’envoient aux cibles nucléaires de deux façons : par des seconds messagers ou par une cascade de phosphorylation et l’activation de signaux de transduction.
Deux importants membres de cette catégorie sont RAS et ABL.
Mécanisme normal de RAS (4 étapes)
RAS fait partie de la famille des protéines G couplées à des GFR.
Mécanisme normal de RAS
1) La RAS est inactive lorsqu’elle est liée au GDP
2) Activation par échange de GDP et GTP
3) La RAS activée stimule les régulateurs de la prolifération par deux voies différentes qui convergent au noyau pour amener la prolifération cellulaire. La GTPase est stimulée par des protéines GAPs (GTPase-activating proteins) qui se lient à la RAS active.
4) Inactivation de la RAS et fin du signal de transduction