Liberté religieuse et laicité Flashcards
Article 10 de la Déclaration des droits de l’homme de 1789
« Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi ».
Article 1er de la Constitution de 1958
« La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances »
Loi du 9 décembre 1905 de séparation des Eglises et de l’État :
Article 1er : « La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes sous les seules restrictions édictées ci-après dans l’intérêt de l’ordre public ». → loi de 1905 avant tout loi de liberté, continuité DDHC
Article 2 : « La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte ». → séparation
Rôle déterminant d’Aristide Briand qui explique l’esprit de la loi : “c’est la solution libérale qui sera la plus conforme à la pensée du législateur”
CE, 19 février 1909, abbé Olivier
Différend entre maire et prêtre, illégalité de l’interdiction faite par un maire à un prêtre d’accompagner en costume sacerdotal un convoi funéraire du domicile du défunt à l’église
Lois inspirées par Jules Ferry ?
16 juin 1881 (gratuité du primaire) et du 28 mars 1882 (l’enseignement primaire laïc et obligatoire).
La liberté de l’enseignement est un principe fondamental reconnu par les lois de la République.
CC, 23 novembre 1977
CE, 10 mai 1912, abbé Bouteyre
légalité du refus opposé à un prêtre du droit de se présenter à l’agrégation, concours de recrutement dans le secondaire, refus à l’accès à l’agrégation
Conclusions du Commissaire du Gvt David Kessler sur l’arrêt Kherouaa du 2 novembre 1992 : ?
« l’enseignement est laïque non parce qu’il interdit les différentes fois mais au contraire parce qu’il les tolère toutes »
Sorties scolaires ?
Cantines scolaires ?
Avis du CE au défenseur des droits de décembre 2013 : les parents qui accompagnent les enfants lors de sorties scolaires ne sont pas des collaborateurs du service public et n’ont pas de contrainte spécifique, en dehors des impératifs de l’ordre public ou du bon déroulement du service public
CE, 11 décembre 2020, Commune de Chalon sur Saône : proposer aux élèves des repas différenciés leur permettant de ne pas consommer des éléments proscrits par leurs convictions religieuses n’est ni interdit aux collectivités territoriales ni obligatoire pour elles.
CEDH, 18 mars 2011, Lautsi c/ Italie :
confirmation de la position du Consiglio di Stato (CE italien) qui avait estimé compatible avec la convention une loi de 1924 prévoyant la présence d’un crucifix dans les écoles publiques italiennes
Cour de Karlsruhe, 10 août 1995 : interdiction du crucifix dans les écoles publiques de Bavière
La dissimulation du visage.
Loi du 11 octobre 2010 : « nul ne peut, dans l’espace public, porter une tenue destinée à dissimuler son visage ». Volonté du législateur d’interdire ce type de pratique.
CC, 7 octobre 2010 : conformité de la loi à la Constitution, avec la réserve d’interprétation qu’elle ne s’applique pas dans les lieux de culte ouverts au public.
CEDH, 1er juillet 2014, SAS c/ France : la loi, qui prévoit des sanctions modérées, ne prescrit pas des mesures disproportionnées au regard de son objectif de préserver le « vivre ensemble » et ne méconnaît donc pas la Convention européenne des droits de l’homme.
26 novembre 2015, Mme Ebrahimian c/France
Le principe de laïcité permet en France de refuser le renouvellement du contrat d’une assistante sociale qui refuse d’enlever son voile au travail
CJUE, 14 mars 2017 : l’interdiction de signes religieux au travail peut constituer une discrimination mais peut aussi être justifié si elle répond à un objectif légitime et revêt un caractère proportionné à cet objectif.
Ordonnance du juge des référés-libertés du Conseil d’Etat du 26 août 2016, Ligue des droits de l’homme et autres.
Décisions du Conseil d’Etat du 9 novembre 2016, commune de Melun et Fédération de la libre pensée de la Vendée.
Double signification de la crèche : elle se rattache d’un côté à l’iconographie chrétienne et constitue d’un autre côté un élément, dépourvu de signification religieuse, de décoration à l’occasion des fêtes de fin d’année.
Distinction en conséquence entre les bâtiments publics et les lieux publics.
Dans les bâtiments publics, qui sont le siège d’une collectivité publique ou d’un service public, le principe de neutralité s’oppose en principe à l’installation d’une crèche, sauf circonstances particulières permettant de lui reconnaître un caractère culturel, artistique ou festif ».
Dans les autres lieux publics, en revanche, une crèche peut être installée par une personne publique, sous réserve « qu’elle ne constitue pas un acte de prosélytisme ou de revendication d’une opinion religieuse ».
Affaire de la crèche Baby Loup. Cour de cassation, 25 juin 2014
Le foulard islamique peut être interdit à la responsable d’une crèche même s’il ne s’agit pas d’un service public.