l'Etat Flashcards
Quel roi de France a déclaré “L’État c’est moi” ?
Louis XIV
Qui peint Louis XIV en costume de sacre ? Quand ?
Hyacinthe Rigaud, en 1701.
Par son éclat et sa qualité, ce portrait s’est très rapidement imposé comme le « portrait officiel » de Louis XIV. Ce tableau est une commande du monarque qui souhaitait contenter le désir de son petit-fils, Philippe V.
Il est actuellement exposé au Musée du Louvre à Paris. Ce portrait avait pour but d’affirmer Louis XIV comme père de l’Etat.
Le roi est représenté debout en pied, de trois quarts à gauche, les pieds en vue plongeante. Cette pose calculée ayant pour but de présenter la plus grande partie de sa personne.
Le roi occupe l’espace central du tableau dont la composition est construite à partir de lignes verticales (colonne, roi, trône) et d’une pyramide dans laquelle s’inscrit le souverain, qui concourent également à créer un espace d’élévation.
La théâtralisation de la scène est accentuée par un lourd rideau drapé qui signifie traditionnellement que le roi ne paraît pas mais qu’il apparaît. Une grande colonne de marbre, évocation traditionnelle du pouvoir depuis la Renaissance (symbole de stabilité, axe du monde qui unit les puissances terrestres et célestes), cale la composition à gauche
Qui est Hyacinthe Rigaud ? Quand a-t-il vécu ?
Hyacinthe Rigaud (1659 - 1743) est le portraitiste de Louis XIV.
Il est spécialiste des mains et des drapés. Il utilise le concept “d’habillement répété”.
Sur le tableau de Hyacinthe Rigaud, Louis XIV en costume de sacre, quels symboles de pouvoirs le Roi porte-il ?
Le sceptre de Charles V et l’épée “Joyeuse” de Charlemagne.
Quels attributs du Roi figurent sur le tableau de Hyacinthe Rigaud, Louis XIV en costume de sacre ?
Le sceptre de Charles V, la main de justice, le manteau fleurdelisé, le manteau fleurdelisé, l’hermine, le trône et la croix de l’ordre du Saint-Esprit qu’il porte en pendentif.
- Le sceptre de Charles V :
Il apparaît pour la première fois le jour du sacre de Charles V (19 mai 1364), dans la main droite du nouveau souverain. Ce sceptre d’or, spécialement conçu pour la circonstance, est surmonté d’une statuette, aussi en or, représentant Charlemagne assis sur un trône et coiffé d’une couronne impériale, le tout disposé sur une fleur de lys en trois dimensions. Le sceptre dit de « Charlemagne » a pour but politique de renforcer l’ascendance carolingienne des Valois. - La main de justice :
Du fait de son nom, on attribue à la main de justice la signification que le roi peut rendre la justice. Traditionnellement, on lui attribuait une dimension religieuse, chaque doigt de la main ayant une signification précise5. Ils représentent ainsi :
le pouce : le roi ;
l’index : la raison ;
le majeur : la charité ;
Les deux doigts : la foi catholique.
Les trois doigts ouverts symbolisaient également la Trinité.
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Qui peint Le sacre de Napoléon ? Quand ?
Le Sacre de Napoléon, exposé au Musée du Louvre (à Paris) est un tableau peint entre 1805 et 1807 par Jacques-Louis David, le peintre officiel de Napoléon Ier. Ce tableau représente la cérémonie du sacre de l’empereur Napoléon Ier et le couronnement de l’impératrice Joséphine dans la cathédrale Notre-Dame de Paris, le 2 décembre 1804.
Le tableau reprend les règles du néoclassicisme.
Tous les regards semblent converger vers Napoléon qui est au centre de la composition. Un axe diagonal va du pape à l’impératrice. L’espace dévolu au couronnement est marqué par une composition de formes triangulaires qui se succèdent et sont soulignées par la verticalité des pilastres, des tribunes à deux étages et de la forêt de cierges.
L’architecture, le mobilier, la lumière forcent le regard à se porter vers cet espace central. Le choix des couleurs majestueuses renforce l’importance centrale de la figure de Napoléon comme incarnant l’Etat français.
Qu’est-ce que le mouvement néo-classique en peinture, en sculpture et dans les arts décoratifs ?
Le mouvement néo-classique est théorisé par l’archéologue et historien d’art Johann Joachim Winckelmann. Celui-ci préconise un retour à la «vertu», à la simplicité et au goût de l’épure de l’antique après le baroque et les excès foisonnants et frivoles du rococo. Cette expression nouvelle d’un style ancien souhaite rallier tous les arts à ce qu’on appela alors «le vrai style».
Le néo-classicisme est caractérisé par la volonté d’un retour aux sources de l’art, que les théoriciens croyaient être d’origine antique, dans l’art grec et romain (c’est-à-dire l’art de la statuaire). Il se diffuse d’abord en architecture avec un retour aux principes de Vitruve (Le traité, De architectura recense l’essentiel des connaissances sur les techniques de construction de l’Antiquité classique, Voir dessin du Vitruve à l’exposition Léonard) et cet art imite fortement les monuments grecs et romains.
On retrouve ce mouvement en peinture et en sculpture, et dans les arts décoratifs
Ce mouvement est encouragé par les monarques sensibles à la philosophie des Lumières et à cette nouvelle esthétique, comme Catherine II en Russie, George III en Angleterre, ou Frédéric-Guillaume II de Prusse.
Qui est considéré comme le chef de file du mouvement néo-classique ?
Jacques Louis David, peintre et conventionnel français né le 30 août 1748 à Paris et mort le 29 décembre 1825 à Bruxelles.
Il opère une rupture avec le style galant et libertin de la peinture rococo du XVIIIe siècle représentée à l’époque par François Boucher et Carl Van Loo (Voir la séance sur Fragonard et le tableau exposé au Louvre le Verrou), et revendique l’héritage du classicisme de Nicolas Poussin et des idéaux esthétiques grecs et romains.
David dira de son art qu’il cherche à « régénérer les arts en développant une peinture que les classiques grecs et romains auraient sans hésiter pu prendre pour la leur »
David est député à la Convention (à partir de 1793).
David est le grand organisateur des fêtes révolutionnaires.
Son engagement l’amène à voter la mort du roi Louis XVI, et son soutien pour Maximilien de Robespierre lui vaudra, à la chute de celui-ci, d’être emprisonné lors de la réaction thermidorienne.
Ses activités politiques prennent fin sous le Directoire, il devient membre de l’Institut des Beaux Arts et se prend d’admiration pour Napoléon Bonaparte. Il se met à son service quand celui-ci accède au pouvoir impérial, et il réalise pour lui sa plus grande composition Le Sacre de Napoléon.
Sous la Restauration, son passé de révolutionnaire régicide et d’artiste impérial lui vaut d’être exilé. Il va alors se réfugier à Bruxelles et continue jusqu’à sa mort en 1825 son activité artistique.
Quel documentaire met en exergue les mécanismes de pouvoir au sein de l’appareil d’Etat, dont le réalisateur, en exclusivité et pour la première fois, filme le métier de Président au quotidien ?
Le documentaire “Le pouvoir” (2013) de Patrick Rotman.
Entre le 15 mai 2012 et le 25 janvier 2013, Patrick Rotman et Pierre Favier se sont fondus dans les décors de l’Élysée pour capturer les instants qui font le quotidien d’un chef de l’État.
Le documentaire va filmer les préparations de sommets internationaux, les conseils des ministres, les diverses réunions de travail où on découvre la vie de François Hollande derrière les murs du Château.
Au final, avec une mise en scène dépouillée, le film pénètre et dévoile le cœur de l’Etat à l’Élysée.
Quelle Convention défini en droit international la notion d’État ?
La Convention de Montevideo sur les droits et les devoirs des États, traité signé à Montevideo (Uruguay) le 26 décembre 1933.
Quelle définition de l’État la Convention de Montevideo donne-t-elle ?
La Convention de Montevideo défini en droit international la notion d’État ) à partir de 4 critères :
- l’existence d’un territoire délimité et déterminé ;
- l’existence d’une population résidant sur ce territoire ;
- l’existence d’une forme minimale de gouvernement ;
- et la capacité à entrer en relation avec les autres États (signature de traités internationaux, accords commerciaux, participation aux Nations Unies…)
Qu’à déclaré le juriste de droit public français Maurice Hauriou au sujet de la délimitation géographique de l’État ?
La délimitation géographique de l’État est une condition indispensable pour que l’autorité politique s’exerce efficacement. Le juriste de droit public français Maurice Hauriou déclare à ce sujet : «l’État est une corporation à base territoriale. L’assise territoriale implique une délimitation précise et la notion de frontière apparaît indispensable ».
Quelle définition le sociologue Max Weber (1864-1920) donne-t-il à l’État dans Économie et société (posthume 1921) ?
Le sociologue Max Weber (1864-1920), dans Économie et société (posthume 1921) définit l’État comme une entreprise politique à caractère institutionnel lorsque et tant que sa direction administrative revendique avec succès, dans l’application de ses règlements, le monopole de la contrainte physique légitime sur un territoire donné.
Pour Weber donc, une entreprise politique à caractère institutionnel ne peut être un État que pour autant que sa structure administrative réussit à être la seule (c’est le monopole de la violence légitime, concept clé de la pensée de Weber), directement ou par délégation (délégation de service public), à faire respecter les lois à travers l’armée, la justice et la police
Quelle définition (juridique) George Burdeau donne-t-il de l’État dans Traité de science politique ?
Sur le plan juridique, selon le juriste Georges Burdeau dans Traité de science politique, l’État : « peut être considéré comme l’ensemble des pouvoirs d’autorité et de contrainte collective que la nation possède sur les citoyens et les individus en vue de faire prévaloir ce qu’on appelle l’intérêt général, et avec une nuance éthique entre le bien public ou le bien commun ».
Quelle définition sociologique peut-on donner à l’État ?
Sur le plan sociologique, l’État se définit et se caractérise par un ensemble de personnes vivant sur un territoire déterminé et soumis à un gouvernement donné.
Cette définition rejoint celle de la première édition du dictionnaire de l’Académie française de 1696 qui définit l’État « comme le gouvernement d’un peuple vivant sous la domination d’un prince ou en république ».