Cours 7.1.

Question 1

Quels sont les postulats du modèle modal d’Atkinson et Shiffrin?

Answer 1

Capacité limitée
Courte durée (15-30 secondes)
Oubli dû à la dégradation
Codage AVL est interprété
Tout le contenu de la MCT est transféré dans la MLT
MCT contrôle la répétition et l’encodage en un construit unitaire d’une structure et d’un processus

Question 2

Comment la MCT est-elle conçue dans le modèle modal d’Atkinson et Shiffrin?

Answer 2

Comme une mémoire de travail où des décisions sont prises, des problèmes sont résolus et l’information circule
Comme la conscience, la structure contenant les pensées et les faits accessibles

Question 3

Quelle est une prédiction importante du modèle modal d’Atkinson et Shiffrin?

Answer 3

Le transfert de la MCT vers la MLT est une caractéristique permanente du système et que jusqu’à un certain degré toute l’information en MCT est transférée en MLT

Question 4

Qu’est-ce que le rappel sériel?

Answer 4

C’est une tâche où il faut rapporter les lettre/chiffres/mots dans le bon ordre. Cela permet de déterminer la taille de l’empan mnésique ou la taille de la MCT

Question 5

Qu’est-ce que Miller rapporte comme résultat dans The magical number?

Answer 5

Que peut importe le matériel, on peut manipuler 7+-2 items à la fois dans la MCT, mais il dit qu’on peut rapporter plus de mots s’ils ont un lien ensemble par le processus de chunking

Question 6

Quelle est la définition du chunking?

Answer 6

Collection d’éléments qui sont fortement associés entre eux, mais faiblement associés eux éléments d’autres chunks. Les chunks sont subjectifs et ne constituent pas une unité fixe d’information, car ils varient selon la connaissance préalable et peuvent être réorganisés

Question 7

Qu’est-ce que Ericson (1980) a réussi à accomplir?

Answer 7

À l’aide de 230 h de pratique, il a réussi à entraîner un étudiant universitaire avec un empan mnésique moyen à pouvoir répéter une séquence de 79 chiffres grâce au chunking en aidant l’étudiant à réencoder les chiffres en phrases qui faisaient du sens pour lui, soit des temps de course. Cela démontre l’interaction entre la MCT et la MLT, car il a utilisé des infos qu’il avait déjà pour faire le chunking

Question 8

Quels étaient le but et les études précédentes sur lesquels se basaient Chase et Simon (1973)?

Answer 8

Leur but était de déterminer ce qui différencie les maîtres des débutants aux échecs lorsqu’ils préparent leur coup
Des études précédentes n’ont pas trouvé de différence entre les maîtres et les débutants/intermédiaires en terme de nombre de déplacements considérés, d’heuristiques de recherche et et de nombre de coups pensés d’avance (profondeur). Par contre, les maîtres avaient une capacité de reconstruction des échiquiers impressionnante

Question 9

Quels étaient l’hypothèse, le matériel, les participants, la procédure et la mesure de Chase et Simon (1973)?

Answer 9

L’hypothèse était que les maîtres ont de meilleures performances à cause de leur augmentation de la capacité de la MCT avec la pratique qui leur permet d’analyser plus de pièces simultanément
Le matériel est des configurations d’échiquiers de vrais matchs d’échecs entre joueurs de haut niveau
Les participants étaient soit des débutants, des intermédiaires ou des maîtres
La procédure est que les participants voyaient un échiquier pendant 5 secondes et ils devaient ensuite reconstruire avec de vrai pièces la configuration
La mesure est le nombre de pièces placées correctement (exactitude)

Question 10

Quels étaient les résultats et leur interprétation pour Chase et Simon (1973)?

Answer 10

Lorsqu’il y a de vrais positions de jeu, les maîtres réussissent à positionner plus de pièces correctement que les intermédiaires, qui en placent plus que les débutants
Lorsque les positions sont aléatoires, les maîtres perdent leur avantage et leur nombre de pièces positionnées correctement n’est pas significativement différent des débutants et des intermédiaires
Les maîtres étudient souvent des parties passées de grands maîtres et, pour se souvenir des positions à divers moments, ils utilisent le chunking. Les maîtres n’ont pas un empan mnésique plus grand que la moyenne, car ils utilisent 7+-2 chunks d’informations à la fois, mais leurs chunks contiennent plus de pièces que les débutants, soit 3,5 pièces

Question 11

Comment le chunking a-t-il été validé chez les maîtres aux échecs?

Answer 11

À l’aide d’entrevues post-expérimentale et d’une autre étude en étudiant leur position oculaire avec une vidéo. Dans l’étude, ils ont vu que quand ils faisaient des mouvements oculaires rapides entre des pièces proches sur l’échiquier sans retourner à une autre pièce, cela signifiait qu’elles faisaient partie d’un même chunk, les mouvements entre les pièces durant une demie seconde. Ils regardaient les chunks 2 secondes et ensuite il y avait une longue pause de 3 secondes où leurs yeux revenaient à la position initiale pour après recommencer avec un autre chunk. Les maîtres pouvaient ainsi reconstruire un échiquier de 25 pièces qui faisait du sens, leurs chunks contenant environ 3,5 pièces (25/3,5=7)

Question 12

Quels sont le but, le tâche, le matériel, la procédure et la mesure de Luck et Vogel (1997)?

Answer 12

Le but est d’avoir une autre mesure de la capacité de la MCT
Le matériel est des configurations d’objets simples (carrés) avec des positions et des couleurs qui diffèrent en plus du nombre de formes
La tâche de détection de changement où les participants doivent déterminer s’il y a une différence entre le stimulus présenté brièvement
La procédure est qu’une première image est montrée 100ms, l’image devient noire 900 ms, une nouvelle image apparaît, pouvant être identique ou non à la précédente et le participant doit répondre si c’est la même image ou non
La mesure est le taux d’exactitude de l’identification correcte des résultats

Question 13

Quels sont les résultats et les conclusions de Lucke et Vogel (1997)?

Answer 13

La performance est presque parfaite pour 1 à 3 carrés présentés, mais à partir de 4 carrés, la performance diminue
La conclusion est que la tâche est facile quand le nombre de carrés ne dépasse pas la capacité de la MCT alors qu’elle est difficile s’il y a plus. Donc, la capacité de la MCT serait autour de 4 items. Des études avec du matériel verbal sont arrivées à des conclusions similaires

Question 14

Quels étaient le but, la tâche et les conditions de Alvarez et Cavanagh?

Answer 14

Le but était de déterminer si la complexité de l’info à garder en MCT à un impact sur la capacité de l’empan mnésique
La tâche de détection de changement avec différents stimuli qui ont différents degrés de similarité
Les conditions sont les types de stimuli soit des carrés colorés, des caractères chinois ou des cubes avec ombrage

Question 15

Quels étaient les résultats et les conclusions d’Alvarez et Cavanagh?

Answer 15

L’habileté à détecter des changements dépend de la complexité des stimuli, car le nombre de stimuli pour lesquels les participants sont capables de déceler des changements est plus élevé pour les carrés et le plus bas pour les cubes
La conclusion est que la MCT ne devrait pas être mesurée en terme de nombre d’items, mais bien en quantité d’informations d’un stimulus, car plus il y a d’informations et moins d’items peuvent être contenus dans la MCT

Question 16

Quels étaient le but, la tâche, le matériel et les conditions de Peterson et Peterson (1959)?

Answer 16

Le but était de tester la capacité de rappel de la MCT après une courte période
La tâche est issue du paradigme Brown-Peterson
Le matériel est 48 trigrammes de 3 consonnes
Les conditions sont les différents intervalles de rappel, soit 3, 6, 9, 12, 15 et 18 secondes

Question 17

Quelle est la procédure et la mesure de Peterson et Peterson (1959)?

Answer 17

L’expérimentateur prononce un trigramme que le participant doit retenir. L’expérimentateur prononce un nombre et le participant doit répéter le nombre à haute voix et soustraire 3 du nombre de façon répétitive en suivant le rythme d’un métronome pour l’empêcher de répéter le trigramme dans sa tête. Lorsqu’un signal lumineux est présenté, le participant doit rapporter le trigramme.
Le taux d’exactitude de rappel du trigramme était mesuré

Question 18

Quels sont les résultats et les conclusions de Peterson et Peterson (1959)?

Answer 18

Après 3 secondes, l’exactitude était de 60%
Après 18 secondes, l’exactitude était de moins de 10%
Si les participants ne se souvenaient pas du trigramme dans les premières secondes, alors le signal était perdu
La durée de la MCT serait de 15 à 20 secondes

Question 19

Qu’est-ce que l’interférence rétroactive?

Answer 19

Mécanisme d’oubli où un événement/expérience récent influence notre mémoire pour un événement/expérience passée

Question 20

Qu’est-ce que l’interférence proactive?

Answer 20

Mécanisme d’oubli où un événement/expérience passé influence notre mémoire pour un événement/expérience récent

Question 21

Qu’est-ce que pensent Peterson et Peterson pour le mécanisme d’oubli en MCT?

Answer 21

Ils pensent que l’interférence rétroactive ne peut pas avoir lieu et que le décompte ne cause pas d’interférence avec le trigramme, car il s’agit de matériel de nature différente.
Ils ont conclu qu’il ne peut pas non plus avoir d’interférence proactive, car, en moyennant des essais et les intervalles de rappel, l’intervalle court démontre une augmentation de la performance alors que l’intervalle long démontre aucun changement dans la performance au cours des essais. S’il y avait eu de l’interférence proactive, il y aurait une baisse de l’exactitude au cours de la tâche, car plus il y avait de trigrammes et plus cela aurait interféré avec le nouveau
Les auteurs croient donc que le mécanisme d’oubli de MCT est la dégradation de la trace, indiquant que la MCT et la MLT seraient 2 systèmes avec 2 manières d’avoir de l’oubli

Question 22

Quel est le problème de Keppel et Underwood avec Peterson et Peterson et leur hypothèse?

Answer 22

Ils ont un problème aves le fait que les participants oublient très rapidement le trigramme et que les participants ont une mauvaise performance après seulement un essai, surtout pour l’intervalle long. Ils ne font donc pas confiance aux graphique moyenné
Leur hypothèse est qu’il y a de l’interférence proactive qui est contrée par l’effet de pratique et qu’elle ne peut pas être vue dans les graphiques moyennés

Question 23

Quelle est la procédure et les résultats de Keppel et Underwood (1962)?

Answer 23

Preque identique à celle de Peterson et Peterson sauf avec seulement 3 essais au lieu de 48 et des intervalles de 3, 9 ou18 secondes où chaque participant ne fait que 3 essais avec un intervalle
Pas d’oubli pour le premier trigramme, peu importe l’intervalle
Oubli pour le 2e et le 3e trigrammes pour tous les intervalles
Plus l’intervalle de rappel est long, plus l’oubli est important
Différence entre T1 et T2 plus grande que celle entre T2 et T3 serait due à un effet de pratique

Question 24

Quelle est l’interprétation des résultats de Keppel et Underwood (1962) et la conclusion?

Answer 24

En MLT, il y a deux facteurs qui interagissent dans l’interférence proactive, soit le nombre de présentations précédentes et la longueur de l’intervalle de rappel qui augmente avec les chances de se rappeler un item qui interfère. Comme le pensait les auteurs, ces facteurs et leur interaction apparaissent aussi en MCT
Comme il n’y avait pas d’oubli pour le premier trigramme même après 18 secondes, il n’y a pas de dégradation de la trace en MCT. Pour le paradigme Brown-Peterson, il y avait de l’interférence proactive tout au long des 48 essais. Il n’y a donc pas aucune preuve pour 2 types d’oubli différents dans 2 systèmes différents de mémoire, l’interférence se ferait dans les deux

Question 25

Quels étaient le but, la tâche, le matériel et les conditions dans Conrad (1964)?

Answer 25

Le but était de démontrer l’utilisation du codage AVL en MCT
La tâche était d’identifier les lettres
Le matériel était BCPTV/FMNSX, soit deux groupes de lettres qui sonnent de façon similaire dans un même groupe, mais pas entre les deux groupes
Dans la condition auditive, les lettres sont présentées auditivement toutes les 5 secondes avec du bruit blanc et les participants doivent les écrire immédiatement
Dans la condition visuelle, les lettres sont présentées sur un écran toutes les 750 ms en une séquence de 6 lettres et il faut les écrire après la fin de la séquence dans l’ordre

Question 26

Quels étaient l’hypothèse et les résultats de Conrad (1964)?

Answer 26

L’hypothèse était que la confusion AVL allait se produire dans les deux groupes s’il faut nommer dans sa tête les lettres avant de les écrire
Pour la présentation auditive, il y a eu 95% d’erreurs de similarité auditive où les lettres d’un même groupe étaient plus souvent confondus qu’avec celles d’un autre groupe
Pour la présentation visuelle, il y a eu 75% d’erreurs de similarité auditive et pas de patron d’erreurs de similarité visuelle
La corrélation est élevée entre les 2 conditions (p=0,68)

Question 27

Quelle est l’interprétation de Conrad (1964)?

Answer 27

Pour expliquer les erreurs de similarité auditive et non visuelle, il faut postuler que les entrées visuelles ont dues être traduites en un code AVL dans la MCT. Mais comme l’alphabet est appris au départ en prononçant les lettres au lieu de les écrire, l’effet de codage AVL pourrait être expliqué par cela

Question 28

Quel est le but, le matériel et les participants de Zhang et Simon (1985)?

Answer 28

Le but est de déterminer si le postulat du codage AVL est trop strict
Le matériel est des idiomes de l’alphabet chinois, soit des radicaux qui n’ont pas de son ou des caractères qui son composé d’un radical avec un son et un radical sans
Les participants sont des Chinois qui parlent mandarin et qui connaissaient les idiomes chinois

Question 29

Quelles sont la procédure et l’hypothèse de Zhang et Simon (1985)?

Answer 29

Les participants font une tâche de rapport visuel où ils doivent reproduire une série de caractères ou de radicaux présentés visuellement un à la fois
L’hypothèse est que si le codage est strictement AVL en MCT, il serait impossible de reproduire des radicaux sans son, car ils ne peuvent pas les nommer dans leur tête

Question 30

Quels sont le résultats et leur interprétation pas Zhang et Simon (1985)?

Answer 30

Les participants peuvent reproduire une suite de 6,4 caractères
Les participants peuvent reproduire une suite de 2,7 radicaux sans son

Question 31

Quel est le but, la tâche et le matériel de Wickens, Daleman et Eggemeier (1976)?

Answer 31

Le but est de déterminer si le postulat du code AVL est trop strict
La tâche est de style Brown-Peterson avec un intervalle de rappel de 18 secondes
Le matériel est 4 catégories de mots (mots ne peuvent pas se retrouver dans plusieurs catégories):
Fruits (contrôle): consommable+pousse dans la terre
Légumes: consommable+pousse dans la terre
Fleurs: pousse dans la terre
Viandes: consommable
Profession: aucun

Question 32

Quelles sont la procédure et les prédictions de Wickens, Daleman et Eggemeier (1976)?

Answer 32

L’expérimentateur donne une triade de mots d’une des catégories et un nombre. Le participant doit soustraire 3 du nombre pendant 18 secondes. Le participant doit ensuite rapporter les mots. C’est fait pendant 4 essais et le dernier essai, peu importe la catégorie de départ, sera fait avec des fruits
Si l’hypothèse selon laquelle il y a seulement du codage AVL en MCT est vraie, il va y avoir de l’interférence proactive pour toutes les catégories sans rapport à la sémantique et il y a une baisse de performance uniforme pour toutes les catégories
Si l’hypothèse selon laquelle il y a plus que seulement du codage AVL est vraie et qu’il y a du codage sémantique en MCT, l’interférence proactive va dépendre des propriétés communes des catégories avec les fruits, car moins elles vont être nombreuses et plus il va y avoir un relâchement de l’interférence proactive et la performance va remonter à l’essai 4

Question 33

Quels sont les résultats et la conclusion de Wickens, Daleman et Eggemeier (1976)?

Answer 33

Il y a de l’interférence proactive dans toutes les catégories (baisse de performance) Il y a un relâchement de l’interférence proactive dans les 4 catégories expérimentales, car les taux d’exactitude sont plus élevés à l’essai 4 et moins il y a de similarités, plus le relâchement est important en changeant pour les fruits, le plus important étant pour les fruits