Cours 2.2. Flashcards
Quelle est la distinction entre un apprentissage implicite et explicite?
L’élément distinctif entre les deux est la présence de conscience ou non. En apprentissage implicite, l’apprentissage est fait, mais pas accessible consciemment. En apprentissage explicite, l’apprentissage est fait et on sait qu’on le possède et on peut le verbaliser ou le récupérer consciemment. De plus, l’apprentissage implicite doit être évalué indirectement l’apprentissage en mesurant les changements dans le comportement alors que l’apprentissage explicite peut être évalué en posant des questions délibérées.
Quel était le but et le problème de l’étude de Nissen et Bullemer?
Le but était de démontré des apprentissages implicites de séquence dans une expérience. Le problème est que la majorité des participants dans la condition séquence étaient capables de nommer et décrire la séquence, donc ce n’était pas un apprentissage implicite comme était le but de l’étude.
Quels sont les résultats de l’étude de Lewicki, Hill et Bizot?
Il y a eu une accélération des temps de réponse dans les 15 premiers blocs avec la séquence impossible à apprendre, puis une augmentation du temps de réponse pour le bloc 16 et une baisse du temps au bloc 17 pour la nouvelle séquence qui commençait aussi à être apprise implicitement.
Quels étaient les buts de l’étude de Curran et Keele?
Ils voulaient vérifier leur postulat de l’existence de deux systèmes cognitifs impliqués dans l’apprentissage de séquence et déterminer l’influence du niveau de conscience sur l’apprentissage de la séquence.
Qu’est-ce que le score d’apprentissage dans l’étude de Curran et Keele?
C’est la différence entre les temps de réponse pour les blocs au hasard et les blocs avec une séquence afin de quantifier l’apprentissage implicite de la séquence. Il est calculé une fois pour la simple tâche et une fois pour la double tâche et il est prédit qu’Il va être plus grand que 0. Plus le SA est élevé, plus l’apprentissage permet d’être rapide.
Quels sont les résultats de la simple tâche de Curran et Keele?
Il y a une accélération du temps de réponse pour les trois conditions et, au bloc quand la séquence est retirée, les temps de réponse augmentent.
Tous les niveaux de conscience avaient un SA plus grand que 0, mais celui du groupe explicite était le plus élevé, suivi du groupe plus conscient et enfin de peu conscient.
Quel était le but de la double tâche de Curran et Keele?
Le but était d’opérer une simple dissociation. En demandant aux participants de compter les tonalités, leur système attentionnel était occupé et ne pouvait pas servir à apprendre les déplacements de la séquence et faire des prédictions pour aller plus rapidement et laisser les prédictions au système non-attentionnel. Donc, les auteurs voulaient voir l’effet du système attentionnel dans l’apprentissage implicite et le déclarer séparé du système non-attentionnel.
Quel est le résultat de la double tâche?
La magnitude du SA est beaucoup moins grande que durant la simple tâche pour tous les groupes et il n’y a pas de différence significative entre les niveaux de conscience.
Quelles sont les conclusions de l’étude de Curran et Keele?
Quand on enlève le système attentionnel, le SA diminue beaucoup ce qui signifie que ce système est utile pour l’apprentissage de séquence et il est aussi influencé par le niveau de conscience, car il est le plus efficace dans la condition explicite
Quand on enlève le système attentionnel, le SA diminue, mais il est toujours plus grand que 0, ce qui signifie qu’il a une certaine influence sur l’apprentissage implicite de séquence. Comme il ne repose pas sur une utilisation consciente, les différents niveaux de conscience n’ont pas d’impact.
Qu’est-ce que Keele, Ivry, Mayr et Hazeltime ont essayé de faire?
Ils ont essayé de trouver les corrélats neuronaux des systèmes attentionnel et non-attentionnel en réutilisant la même tâche que Curran et Keele, mais en la faisant dans un PET-scan. En prenant en compte que les deux systèmes fonctionnent durant la simple tâche et juste le système non-attentionnel durant la double tâche, ils ont utilisé une méthode soustractive pour trouver les sytèmes.
Quels ont été les conclusions des études sur l’apprentissage de séquences?
Il a été prouvé que les deux systèmes sont séparés, mais pas indépendants, car on sait que si on bloque le système attentionnel, le système non-attentionnel fonctionne, mais pas l’inverse.
Pour le système attentionnel, il abstrait les associations entre positions, il est actif en situation de simple tâche seulement, il requiert de l’attention, il est implicite ou explicite, influencé par le niveau de conscience et il se trouve dans le système ventral
Pour le système non-attentionnel, il abstrait la fréquence d’apparition par position, il est actif durant la simple et la double tâche, l’attention est non-requise, il est non influencé par la conscience, il est toujours implicite et il est dans le système dorsal du cerveau.
Quel est le résultat et la conclusion de l’étude de Bennett et al?
Ils ont trouvé de l’activation dans certaines régions du cerveau du poisson mort. La conclusion est qu’il faut faire attention aux statistiques et aux comparaisons multiples en neuroscience, car cela peut révéler des patrons d’activation dans le cerveau qui n’existent pas.
Quel est le résultat et la conclusion de l’étude de McCabe et Castel?
Les articles avec des images neuroscientifiques étaient jugées plus sensées que ceux avec des diagrammes ou rien d’autre. Il y a donc un pouvoir séducteur des images neuroscientifiques qui biaisent le raisonnement par rapport aux résultats et découvertes.
Quelle est le résultat de l’étude de Weisberg?
À part les neuroscientifiques, n’importe quel fait neuroscientifique fait accepter de mauvaises explications, peu importe l’utilité du fait.
Quelles sont les conclusions des études sur les dangers de la neuroscience?
Les comparaisons multiples en statistique peuvent fausser les résultats de neuroimagerie
Les explications de phénomènes psychologiques paraissent plus valides si elles sont accompagnées de faits ou d’images neuroscientifiques
La prudence est requise dans l’interprétation des données provenant de la neuroscience.
Pour bien communiquer les résultats, les experts devraient reprendre le contrôle sur le discours public scientifique qui est souvent mené par des non-experts dans les médias partageant trop rapidement, sursimplifiant et ne mentionnant pas les limites des études, frustrant les neuroscientifiques.
