Prescription et surveillance des psychotropes Flashcards
Quelle est la classification générale des psychotropes de Delay et Deniker ?
- Psycholeptiques = ralentisseurs de l’activité du SN
- hypnotiques (vigilance)
- anxiolytiques (anxiété)
- antipsychotiques (humeur et autres fonctions)
- Psychoanaleptiques = excitateurs de l’activité du SN
- noo-analeptiques = psychostimulants (vigilance)
- thymoanaleptiques = antidépresseurs (humeur)
- Psychoisoleptiques = thymorégulateurs (humeur)
NB : 4ème classe de psychotropes, les psychodysleptiques = perturbateurs de l’activité du SN (pas d’intérêt thérapeutique en psychiatrie)
Quelles sont les différentes voies composant le système dopaminergique ? Quel est le rôle de ces différentes voies ?
- Voie méso-limbique : rôle dans mémoire, apprentissages, renforcement positif des comportements apportant du plaisir, régulation de la vie émotionnelle, contrôle de la motivation
- Voie méso-corticale : favorise le fonctionnement du lobe préfrontal + rôle dans certaines activités mnésiques, certains processus attentionnels
- Voie nigro-striée : rôle dans contrôle de la motricité
- Voie tubéro-infundibulaire : rôle dans sécrétion hormonale notamment inhibition de la sécrétion de prolactine
Quelles sont les différentes catégories de neuroleptiques selon la classification de Deniker et Ginestet ?
Classification biaxiale : action sédative -> action désinhibitrice, effets latéraux dominants végétatifs -> neurologiques
- Neuroleptiques sédatifs (lévomépromazine, chlorpromazine, cyamémazine, loxapine)
- Neuroleptiques moyens (pipotiazine)
- Neuroleptiques polyvalents (halopéridol, fluphénazine)
- Neuroleptiques désinhibiteurs (sulpiride)
Quelles sont les différentes voies d’administration possibles des antipsychotiques ?
- PO
- IM
- IM retard
Quelles sont les principales règles de prescription concernant les neuroleptiques (initiation, TTT extrahospitalier, arrêt) ?
- Initiation :
- choix en fonction de : indication, symptomatologie prédominante, ATCD de TTT antipsychotique, CI
- 1ère intention : antipsychotique atypique
- privilégier PO, si patient agité ou opposant IM
- doses rapidement progressives
- TTT extrahospitalier : privilégier monothérapie, discuter la forme galénique avec le patient (formulation d’action prolongée si difficultés d’observance)
- Arrêt :
- envisagé au bout d’1 an après un 1er épisode psychotique bref
- envisagé en fonction de l’évolution clinique dans les psychoses chroniques
- progressif sur 6-8 semaines
Quelles sont les indications classiques d’initiation d’un traitement antipsychotique ?
- Troubles psychotiques : épisode psychotique bref, trouble schizo-affectif, troubles schizophrénique, trouble délirant chronique
- Troubles de l’humeur (pas tous les produits) : épisode maniaque sévère avec symptômes psychotiques, épisode dépressif caractérisé avec symptômes psychotiques, épisode mixte avec excitation psychomotrice ou anxiété importante, prévention des rechutes du trouble bipolaire
NB : indications moins classiques (anxiété, TOC, troubles du comportement, tics, insomnies, troubles non psychiatriques)
Quelles sont les principales contre-indications absolues à l’utilisation de certains antipsychotiques ?
- Phéochromocytome (benzamides)
- Glaucome à angle fermé et risque de RAU (pour les plus anticholinergiques)
- Hypersensibilité connue à la molécule
- ATCD d’agranulocytose toxique (phénothiazines, clozapine)
- Porphyrie (phénothiazines)
- Allongement du QT (QTc > 450 ms chez l’homme, > 470 ms chez la femme), bradycardie < 65 bpm, hypokaliémie (sultopride ++)
- ATCD de syndrome malin des neuroleptiques (CI à vie à la molécule incriminée et aux TTT retards)
Quelle es la seule molécule antipsychotique à posséder l’indication dans la psychose parkinsonienne ?
Clozapine
Quel est le bilan clinique et paraclinique à réaliser avant l’introduction d’un traitement antipsychotique ?
- Bilan clinique :
- interrogatoire : ATCD notamment personnels et familiaux d’obésité, de dyslipidémie, de maladie CV, autres FDR CV
- mesure du périmètre abdominal, de l’IMC, de la PA
- examen clinique complet, recherche de CI (glaucome notament)
- Recherche d’une éventuelle grossesse, d’un allaitement
- Bilan paraclinique :
- bio : NFS-plaquettes, iono, urée, créat, BH, GAJ, EAL, prolactinémie, bêta-hCG
- ECG (recherche trouble du rythme, allongement QT)
- EEG si ATCD de comitialité ou pour les molécules les plus pro-convulsivantes (clozapine)
Quels sont les principaux effets secondaires psychiatriques des antipsychotiques ?
- Etat d’indifférence psychomotrice (passivité, asthénie, émoussement affectif, repli, désintérêt)
- Episode dépressif caractérisé post-psychotique
- Sédation
- Confusion : ++ si association médicamenteuse potentiellement confusogène chez le sujet âgé
Quels sont les principaux effets secondaires neurologiques des antipsychotiques ?
- Dystonies (dyskinésies) aiguës
- Syndrome parkinsonien (akinésie ++, hypertonie ++, tremblement)
- Syndrome hyperkinétique (akathisie, tachikinésie)
- Dyskinésies tardives
- Crise d’épilepsie iatrogène (diagnostic d’élimination) par abaissement du seuil épileptogène
- Augmentation du risque d’AVC (sujets âgés déments traités au long cours par rispéridone ou olanzapine)
Quel est le traitement d’une dystonie aiguë à l’initiation d’un traitement antipsychotique ?
- Correcteurs anticholinergiques IM (CI pour les dyskinésies tardives)
- Ajustement du TTT antipsychotique
Quels sont les principaux effets secondaires endocrino-métaboliques des antipsychotiques ?
- Prise de poids d’origine multifactorielle : augmentation de l’appétit, baisse de l’activité physique, diminution du métabolisme basal
- Diabète (origine plurifactorielle)
- Troubles lipidiques
- Hyperprolactinémie (gynécomastie, galactorrhée, aménorrhée, baisse de la libido)
Quels sont les principaux effets secondaires neurovégétatifs et cardiovasculaires des antipsychotiques ?
- Effets anticholinergiques ou atropiniques : sécheresse buccale, constipation, RGO, rétention urinaire, tachycardie, troubles de la déglutition avec fausse route, troubles de l’accomodation, confusion mentale, glaucome aigu par fermeture de l’angle
- Effets adrénolytiques : hTO
- Allongement du QT avec risques de torsades de pointe, FV et mort subite
Quels sont les éléments de la surveillance clinique et paraclinique systématique d’un traitement par antipsychotiques ?
- Avant le TTT : poids, IMC, périmètre ombilical, GAJ, EAL, PA
- 1 mois : poids, IMC
- 3 mois : poids, IMC, GAJ, EAL, PA
- Trimestriellement : poids, IMC
- Annuellement : GAJ, PA
- Tous les 5 ans : EAL
- Pour la clozapine : + surveillance hémato hebdomadaire pendant les 18 premières semaines puis mensuelle
Quelles sont les manifestations cliniques du syndrome malin des neuroleptiques ?
- Début rapidement progressif
- Hyperthermie (40-41 °C)
- Rigidité extrapyramidale
- Sueurs profuses
- Tachycardie
- hTA
- Troubles de la vigilance
- Troubles cardiorespiratoires
- Possibles convulsions
- > Toute hyperthermie inexpliquée chez un patient traité doit faire suspendre immédiatement le TTT
Quelles sont les manifestations biologiques du syndrome malin des neuroleptiques ?
- Hyperleucocytose > 15 G/L avec neutrophilie
- Perturbations variées du iono (hyperNa, hyperK)
- Augmentation des CPK, LDH, ALAT, ASAT
Quels sont les éléments de la prise en charge thérapeutique du syndrome malin des neuroleptiques ?
- Transfert en urgence en réa
- Arrêt du TTT concerné
- TTT non spécifique : réhydratation, lutte contre l’hyperthermie, correction des désordres HE
- TTT spécifique : bromocriptine et amantadine (agoniste dopaminergique) pour atténuer le blocage dopaminergique, dantrolène pour l’effet myorelaxant
Quelles sont les principales classes d’antidépresseurs ?
- Imipraminiques, tricycliques ou non (amitriptyline, doxépine, maprotiline, imipramine, clomipramine)
- Inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) (citalopram, escitalopram, fluvoxamine, paroxétine, setraline, fluoxétine)
- Inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline (IRSN) (milnacipran, venlafaxine, duloxétine)
- Inhibiteurs de la monoamine oxydase (IMAO), sélectifs (iproniazide) ou non (moclobémide) de la MAO-A
- Autres (tianeptine, miansérine, mirtazapine, agomélatine)
Quels sont les antidépresseurs ayant les effets latéraux anticholinergiques les plus importants ?
Imipraminiques, surtout les premiers tricycliques (amitriptyline)
Quels sont les antidépresseurs ayant les effets latéraux antihistaminiques les plus importants ?
- Imipraminiques sédatifs (amitriptyline, doxépine, maprotiline)
- Autres : miansérine, mirtazapine
Quels sont les antidépresseurs ayant les effets latéraux alpha adrénolytiques les plus importants ?
- Imipraminiques sédatifs (amitriptyline, doxépine, maprotiline)
- Miansérine
Quelles sont les principales règles de prescription concernant les antidépresseurs (initiation, TTT d’entretien, arrêt) ?
- Initiation :
- choix en fonction de : symptomatologie, ATCD de TS
- posologie efficace d’emblée (ISRS) ou de manière rapidement progressive (imipraminiques, IMAO), double dose dans le TTT du TOC, posologie initiale plus faible chez le sujet âgé
- hypnotiques et anxiolytiques : non systématiques pour la prévention du syndrome de levée d’inhibition, possible en TTT symptomatique durant les premiers jours
- 1ère intention en ambulatoire : ISRS, IRSN ou classe “autre”
- TTT d’entretien : monothérapie privilégiée, TTT et posologie ayant permis la sortie de l’épisode dépressif
- Arrêt :
- 6 mois après la rémission d’un épisode dépressif caractérisé
- au long cours si trouble dépressif récurrent et/ou trouble anxieux
- diminution progressive des posologies en prévention du syndrome d’arrêt (anxiété, irritabilité, cauchemars, sensations vertigineuses, troubles de l’équilibre, syndrome pseudogrippal) : en quelques semaines si TTT < 1 an, quelques mois si TTT > 1 an
- augmenter la fréquence des consultations
NB : l’usage des IMAO est à réserver au spécialiste
Quelles sont les principales indications à l’introduction d’un traitement antidépresseur ?
- Troubles de l’humeur : épisode dépressif caractérisé (avec échec des stratégies non médicamenteuses si intensité légère), trouble dépressif récurrent
- Troubles anxieux
- Autres indications : certains troubles du sommeil (insomnie, énurésie, narcolepsie), algies neurologiques rebelles (imipraminiques et IRSN), céphalées rebelles et migraines (imipraminiques et IMAO)
NB : en cas d’épisode dépressif caractérisé chez un sujet dépendant à l’alcool, sevrage en 1ère intention ++
Quelles sont les principales contre-indications absolues à l’introduction d’un traitement antidépresseur ?
- Communes :
- association des IMAO à un autre ATD (risque de syndrome sérotoninergique)
- hypersensibilité connue
- Imipraminiques :
- glaucome à angle fermé
- adénome de prostate
- infarctus récent et coronaropathie non stabilisée
- insuffisance cardiaque décompensée
- trouble du rythme cardiaque
- IMAO :
- HTA
- phéochromocytome
- AVC
- polynévrites
Quelles sont les classes d’antidépresseurs à privilégier en cas de grossesse ou d’allaitement ?
- ISRS
- Tricycliques
Quel est le bilan clinique et paraclinique à réaliser avant l’introduction d’un traitement antidépresseur ?
- Interrogatoire : évaluation de la symptomatologie dépressive et du risque suicidaire, ATCD personnels ou familiaux de troubles dépressifs/bipolaires, recherche de TTT pris et d’interactions médicamenteuses
- Recherche de CI spécifiques de chaque classe d’ATD, recherche et TTT des affections non psychiatriques, recherche de comorbidités psychiatriques et de conduites addictives
- Bilan préthérapeutique :
- ISRS et IRSNA : pas de bilan paraclinique
- imipraminiques : ECG, bilan ophtalmo, rénal, hépatique, EEG si ATCD d’épilepsie
- agomélatine : BH
Quel est le délai moyen d’action et de réponse thérapeutique complète des antidépresseurs dans les troubles dépressifs ?
- Délai d’action : 2-4 semaines
- Délai d’obtention d’une réponse thérapeutique complète : 6-8 semaines
- > Donc en l’absence d’aggravation, ne pas interrompre un TTT ATD en l’absence d’amélioration avant 4 semaines à posologie efficace
Quel est le délai moyen d’action et de réponse thérapeutique complète des antidépresseurs dans les troubles anxieux ?
- TOC :
- délai d’action : 4-8 semaines
- délai d’obtention d’une réponse thérapeutique maximale : 10-12 semaines
- > TTT continué au minimum 3 mois avant de conclure à son inefficacité
- Trouble panique : réponse complète attendue après 6-8 semaines
- Trouble phobie sociale :
- délai d’action : 3-4 semaines
- délai d’obtention d’une réponse complète : 8-12 semaines
- Trouble anxieux généralisé : délai d’action 1-3 semaines, réponse complète en plusieurs semaines
Quels sont les principaux effets indésirables psychiatriques communs à tous les antidépresseurs ?
- Levée de l’inhibition suicidaire : levée de l’inhibition psychomotrice avant l’amélioration de l’humeur -> risque de passage à l’acte suicidaire
- Virage maniaque de l’humeur (++ avec les tricycliques)
Quels sont les principaux effets indésirables des antidépresseurs de la classe des imipraminiques ?
- Effets anticholinergiques :
- centraux : troubles du sommeil, confusions
- périphériques : bouche sèche, troubles de l’accomodation, constipation, rétention d’urines,…
- Effets adrénolytiques :
- centraux (+ antihistaminiques) : sédation, somnolence diurne, prise de poids
- périphériques : hTO
- Effets neurologiques : tremblements, dysarthrie, épilepsie (dose élevée)
- Effets neurovégétatifs : sueurs nocturnes, troubles sexuels, trouble de la conduction et de la repolarisation
- Effets allergiques et toxiques : agranulocytose, hépatite
Quels sont les principaux effets indésirables des antidépresseurs de la classe des ISRS et ISRSN ?
- Effets digestifs : nausées, diarrhée, anorexie, constipation, parfois sécheresse buccale, hépatotoxicité (duloxétine)
- Troubles divers : tremblements, irritabilité, céphalées
- Syndrome sérotoninergique par surdosage ou interactions
- ISRS : effets métaboliques (hyponatrémie chez le sujet âgé), baisse de la libido
- IRSN : HTA, troubles érectiles
Quels sont les principaux effets indésirables des antidépresseurs de la classe des IMAO ?
- IMAO non sélectifs :
- crise hypertensive avec risque de décès par hémorragie cérébrale ou méningée
- signes anticholinergiques : sueurs, tremblements, bouche sèche, hTA paradoxale
- hépatotoxicité
- interaction avec les aliments riches en tyramine et avec de nombreux médicaments (ISRS)
- IMAO sélectifs : céphalées, troubles digestifs, vertiges
Quels sont les principaux neurotransmetteurs ciblés par les médicaments anxiolytiques ?
- GABA = acide gamma-aminobutyrique (benzodiazépines, carbamates)
- Monoamines : sérotonine (azapirones : buspirone), noradrénaline (bêta-bloqueurs), histamine (antihistaminique H1 : hydroxyzine)
Quel est le mode d’action des benzodiazépines ? Quels sont leurs principaux effets ?
- Fixation à leur récepteur couplé au complexe GABAA -> agoniste GABAergique -> diminution de l’hyperexcitabilité neuronale
- Effets : anxiolytiques, sédatifs, anticonvulsivants, myorelaxants, amnésiants, orexigènes
Quelles sont les différentes voies d’administration possibles des benzodiazépines ?
- PO ++ (gouttes ou comprimés)
- IV (peu utilisée en psychiatrie, surveillance rapprochée respiratoire)
- IM (patient non observant ou si effet placebo souhaité en plus)
- Intra-rectale (convulsions chez l’enfant)
Quelles sont les principales indications à l’introduction d’un traitement anxiolytique ?
- TTT symptomatique de l’anxiété : troubles anxieux (crise d’angoisse aiguë, anxiété sociale), troubles de l’humeur (en début de TTT)
- TTT préventif du sevrage alcoolique (benzo) : manifestations anxieuses, DT, épilepsie
- TTT préventif du sevrage aux barbituriques (benzo)
- TTT symptomatique du sevrage aux opiacés (mais préférence pour les antipsychotiques à polarité sédative)
- TTT anxiolytique et sédatif des états psychotiques (potentialise l’effet de l’antipsychotique à polarité antiproductive)
- TTT hypnotique des insomnies associées à de l’anxiété (benzo à 1/2 vie courte si insomnie de début de nuit, longue si fin de nuit)
- TTT anticonvulsivant (benzo) : préventif de la récidive (CCH notamment), curatif des états de mal épileptiques
- TTT myorelaxant (benzo) : anesthésiologie, rhumatologie
Quelles sont les principales contre-indications absolues à l’introduction d’un traitement par benzodiazépines ?
- Hypersensibilité connue
- Insuffisance respiratoire sévère
- Insuffisance hépatique sévère
- SAS
- Myasthénie
- ATCD de réaction paradoxale
- Addiction connue (flunitrazépam et chlorazépate disodique haut dosage)
Quelle est la durée de prescription maximale réglementaire des benzodiazépines à visée anxiolytique ?
12 semaines, incluant la période de sevrage (avec réévaluation régulière)
NB : s’interroger sur la pertinence avant tout renouvellement d’ordonnance
Quelle est la durée de prescription maximale réglementaire des benzodiazépines à visée hypnotique ?
4 semaines (2 semaines pour le triazolam), incluant la période de sevrage (avec réévaluation régulière)
NB : s’interroger sur la pertinence avant tout renouvellement d’ordonnance
Quels sont les principaux effets indésirables des benzodiazépines ?
- Sédation : somnolence diurne, asthénie, sensation vertigineuse, altération de la vigilence (favorisé par OH)
- Troubles cognitifs : troubles mnésiques, altération des capacités de réaction, confusion possible (sujet âgé)
- Troubles du comportement (favorisé par OH) : effet désinhibiteur
- Réactions paradoxales (favorisées par OH) : agitation, agressivité
- Actes automatiques amnésiques chez les patients impulsifs (conséquences médico-légales)
- Pharmacodépendance ++ : syndrome de sevrage à l’arrêt (réactivation anxieuse, tension musculaire, insomnie, cauchemars, labilité thymique, impression de déréalisation voire onirisme, convulsions,…)
- Rebond de l’anxiété à l’arrêt
Quels sont les principaux facteurs de risque du syndrome de sevrage aux benzodiazépines ?
- Demi-vie courte
- Posologie élevée
- ATCD de dépendance
- Escalade des doses
- TTT prolongé
Quelles sont les différentes classes chimiques d’hypnotiques ?
- Benzodiazépines à polarité sédative (triazolam, loprazolam,…)
- Apparentés benzodiazépiniques (zolpidem, zopiclone)
- Antihistaminiques
- Antipsychotiques à polarité sédative
NB : les barbituriques ne doivent plus être utilisés (problèmes de tolérance et d’interactions)
Quelles sont les règles de prescription spécifiques d’un traitement hypnotique par flunitrazépam ? Pour quelle raison ?
Prescription limitée à 14 jours avec dispensation fractionnée tous les 7 jours car particulièrement addictif
Quelles sont les principales indications à l’introduction d’un traitement hypnotique ?
Troubles du sommeil : insomnies transitoires, insomnies réactionnelles
Quelles sont les principales contre-indications à un traitement hypnotique par zolpidem ou zopiclone ?
- Grossesse
- Allaitement
- Enfant < 15 ans
- Insuffisance respiratoire sévère
- Insuffisance hépatique
- Insuffisance rénale
- Myasthénie
- Intolérance génétique au galactose
- Hypersensibilité
NB : association déconseillée avec des dépresseurs du SNC
Quels sont les principaux effets indésirables du zopiclone et du zolpidem ?
- Goût amer dans la bouche le matin (zopiclone)
- Amnésie antérograde
- Somnolence diurne résiduelle (zopiclone ++)
- Troubles digestifs banals
- Hallucinations hypnagogiques (zolpidem)
- Sensations vertigineuses
- Cauchemars, agitation nocturne
- Syndrome confusionnel
- Risque de tolérance et de dépendance, ainsi que d’anxiété rebond au moment de l’arrêt
Quelles sont les différentes classes pharmacologiques des traitements thymorégulateurs ?
- Sels de lithium
- Thymorégulateurs anticonvulsivants (valproate, valpromide, carbamazépine, lamotrigine)
- Antipsychotiques atypiques (aripiprazole, olanzapine, risperidone, quetiapine, asenapine)
Quelles sont les valeurs cibles de la lithémie 12h après la dernière prise en cas de traitement thymorégulateur par sels de lithium ?
- Forme à libération immédiate : 0,5-0,8 mEq/L
- Forme à libération prolongée ++ : 0,8-1,2 mEq/L
Quelles sont les principales indications à l’introduction d’un traitement thymorégulateur ?
- Troubles bipolaires ++ :
- TTT curatif de l’épisode maniaque ou dépressif caractérisé
- TTT préventif de la rechute
- Trouble schizo-affectif : TTT préventif des rechutes
- Indications moins classiques :
- TTT potentialisateur de l’ATD dans un épisode thymique résistant (lithium)
- manifestations d’impulsivité ayant des conséquences fonctionnelles
Quelles sont les principales contre-indications absolues à l’introduction d’un traitement thymorégulateur par lithium ?
- IR même modérée (DFG < 85 mL/min)
- Déplétion hydro-sodée, hypoNa
- Régime sans sel ou peu salé
- Coronaropathie sévère
- Association aux salidiurétiques
- IC instable
- Allaitement
NB : compétition entre ions lithium et sodium au niveau du tubule proximal lors de l’élimination rénale
Quelles sont les principales contre-indications absolues à l’introduction d’un traitement thymorégulateur par carbamazépine ?
- Troubles de la conduction cardiaque (BAV)
- ATCD de porphyrie aiguë intermittente
- ATCD d’aplasie médullaire
- Association aux IMAO
- Hypersensibilité connue
Quelles sont les principales contre-indications absolues à l’introduction d’un traitement thymorégulateur par valpromide ou valproate ?
- Hypersensibilité connue
- Hépatite aiguë ou chronique
- ATCD personnel ou familial d’hépatite sévère
- Porphyrie hépatique
- Association à la méfloquine ou au millepertuis
Quels sont les principaux médicaments pouvant influencer la lithémie en cas de traitement thymorégulateur par lithium ?
- Majoration : AINS, diurétiques et IEC, 5-nitro-imidazolés (métronidazole), cyclines
- Diminution : théophilline, corticoïdes, mannitol
Quel est le bilan paraclinique à réaliser avant l’introduction d’un traitement thymorégulateur par lithium ?
- NFS-plaquettes
- Iono sanguin
- Bilan rénal : créat, clairance de la créat, PTU, glycosurie voire compte d’Addis
- BH
- Bilan thyroïdien : TSH au minimum
- ECG
- Bêta-hCG chez la femme en âge de procréer
A quelle fréquence doit-on doser la lithémie en cas d’introduction d’un traitement thymorégulateur par lithium ?
12h après la dernière prise, tous les 4-5 jours jusqu’à obtention d’une lithémie efficace stable, puis tous les 15 jours pendant 2 mois, puis tous les 3 mois pendant 1 an puis tous les 6 mois
Quelle est la surveillance biologique à réaliser lors de l’introduction d’un traitement thymorégulateur par carbamazépine ?
- NFS-plaquettes
- BH
1 fois/semaine le premier mois
Quels sont les principaux effets indésirables du lithium ?
- Neuropsychiques : tremblements fins des extrémités ou signes extrapyramidaux, asthénie, passivité, troubles cognitifs, troubles du sommeil, sensation de faiblesse musculaire
- Endocriniens : prise de poids, hypothyroïdie, goitre
- Rénaux : syndrome PUPD (insensibilité à l’ADH), SN (GEM), néphropathie tubulo-interstitielle
- Digestifs : nausées, goût métallique, diarrhée, gastralgie
- CV : troubles de la conduction, du rythme, de la repolarisation, myocardites
- Hématologiques : hyperleucocytose avec lymphopénie
- Dermatologiques : acné, psoriasis, alopécie, rash cutané, prurit
Quelles sont les deux principales molécules utilisées en tant que traitement psychostimulant ?
- Méthylphénidate (dérivé amphétaminique)
- Modafinil (métabolite actif de l’adrafinil)
Quelles sont les principales indications à l’introduction d’un traitement psychostimulant par méthylphénidate ?
- Trouble de l’attention avec hyperactivité de l’enfant > 6 ans
- TTT alternatif de la narcolepsie en cas d’échec du modafinil
Quelles sont les principales indications à l’introduction d’un traitement psychostimulant par modafinil ?
- TTT de la narcolepsie (efficace sur les accès de sommeil diurne et non sur la cataplexie qui doit être traitée par un imipraminique)
- TTT de l’hypersomnie idiopathique
Quelles sont les contre-indications absolues à l’introduction d’un traitement psychostimulant par méthylphénidate ?
- Hypersensibilité au méthylphénidate ou à tout autre constituant du produit
- Manifestations d’angoisse
- Episode dépressif caractérisé
- Manifestations psychotiques
- Hyperthyroïdie
- Arythmie cardiaque, affections CV sévères, angor sévère
- Glaucome
- ATCD personnels et/ou familiaux de tics moteurs
- Syndrome de Gilles de la Tourette
- Enfants < 6 ans
- TTT par IMAO non sélectifs ou par vasoconstricteurs
Quels sont les médicaments inactivés par la prise de modafinil ?
- Contraceptifs oraux
- Ciclosporine
Quels sont les principes de prescription d’un traitement psychostimulant par méthylphénidate ?
- Prescription initiale hospitalière réservée aux pédiatres, pédopsychiatres, psychiatres et neurologues
- Réévaluée et renouvelée chaque année par le spécialiste hospitalier
- Limitée à 28 jours
- Renouvellement d’ordonnance mensuel possible par tout médecin
- Possibilité de suspendre le TTT pendant les vacances scolaires voire les week-ends
- Sportifs : prévenir qu’il s’agit d’un produit dopant
Quels sont les principes de prescription d’un traitement psychostimulant par modafinil ?
- Prescription initiale hospitalière réservée aux neurologues, pneumologues et médecins des centres du sommeil
- Réévaluée et renouvelée chaque année par le spécialiste hospitalier
- Ordonnance de médicament d’exception
- Bilan CV avec ECG avant TTT
- Sportifs : prévenir qu’il s’agit d’un produit dopant
Quels sont les principaux effets indésirables du méthylphénidate ?
- Neurologiques et psychiques : céphalées, nervosité, insomnie, pharmacopsychose (très rare)
- Digestifs : nausées, DA, anorexie passagère au début du TTT
- CV : tachycardie, palpitations, HTA
- Musculo-squelettiques : possible ralentissement staturo-pondéral, crampes, arthralgies
- Hématologiques : cytopénies
- Allergiques : réaction anaphylactique
Quels sont les principaux effets indésirables du modafinil ?
- Neurologiques et psychiques : céphalées, nervosité, insomnie, confusion, dyskinésies, troubles visuels
- Digestifs : nausées, anorexie, sécheresse buccale
- CV : tachycardie, palpitations, HTA, hTA
- Musculo-squelettiques : myalgies
- Hématologiques et allergiques : éosinophilie, urticaire voire œdème de Quincke