Infection ostéo-articulaire Flashcards
Définition d’infection ostéo-articulaire ?
- aiguë < semaines ou chronique > ou = semaines, par voie hématogène ou par contamination directe
- Sur os natif : arthrite, spondylodiscite, ostéo-arthrite, ostéite, pseudarthrose septique
Sur matériel : - Ostéosynthèse (clous, vis, plaques, fixateurs externes) : membres, rachis
- Prothèse articulaire : hanche, genou, épaule, doigt…
- Précoce < mois, retardée entre 3 mois et 12 mois, tardive > 12 mois
Physiopathologie des IOA ?
- Réaction inflammatoire : destruction de la synoviale puis du cartilage au niveau articulaire, ostéolyse au niveau osseux
Infection sur matériel : - Adhérence des bactéries au matériel, avec formation d’un biofilm, indissociable du matériel
- Localisation au niveau de l’interface os-matériel, bactéries en phase de croissance lente (chute l’action des ATB)
Microbiologie des arthrites ?
Infection communautaire :
- Monoarticulaire : S. aureus (66%), streptocoque (20%), entérobactérie (10%)
- Polyarticulaire : S. aureus, gonocoque
- Inoculation directe (morsure) : Pasteurella multocida, Capnocytophaga canimorsus
Infection nosocomiale :
S. aureus
Staphylocoque coagulase négative
Propionobacterium acnes
Microbiologie des spondylodiscites ?
Infection communautaire : S. aureus (40%) streptocoque (20%) entérobactérie (10%) entérocoque (< 10%) Mycobacterium tuberculosis = mal de Pott
Infection nosocomiale :
Staphylocoque coagulase négative
Propionobacterium acnes
Corynébactéries
Microbiologie des IOA sur prothèse articulaire ?
Infection communautaire :
S. aureus
Streptocoque
Entérobactérie
Infection nosocomiale : Staphylocoque: coagulase négative > S. aureus Streptocoque entérocoque entérobactérie Infection poly-microbienne
Microbiologie des IOA sur terrains particuliers ?
- Nouveau-né/enfant : S. aureus, entérobactérie, Haemophilus influenzae
- Immunodépression, toxicomanie IV : S. aureus, anaérobie, BGN (dont Pseudomonas), Candida
- Drépanocytose : Salmonella, Haemophilus influenzae
- Contact avec les animaux : pasteurellose, brucellose, staphylocoque, anaérobie, maladie de Lyme
Clinique et biologie d’une IOA aiguë ?
- Fièvre
- Signes locaux : douleur, état inflammatoire
- Au niveau d’une cicatrice : désunion, écoulement
- CRP augmentée, hyperleucocytose
Clinique et biologie d’une IOA chronique ?
- Généralement sans fièvre
- Signes locaux : douleur, fistulisation
- CRP normale ou modérément augmentée
Examens paracliniques en cas d’IOA ?
- Rx osseuse = indiqué systématiquement au début de la prise en charge, puis selon l’évolution (sauf en cas de spondylodiscite) : signes retardés de 15 à 21 jours
- Echographie articulaire = recherche d’épanchement intra-articulaire ou guide la ponction articulaire : bilan des parties molles (abcès) et de l’état articulaire
- IRM = indiqué en cas de spondylodiscite ou d’infection osseuse chronique : visualisation précoce (< 15 jours
après le début de l’infection), gênée en cas de matériel - TDM = indiqué en cas d’infection osseuse chronique : visualisation tardive des lésions
- Scintigraphie osseuse = indiqué en 2nd intention en cas de spondylodiscite : anomalies précoces non spécifiques
Examen bactériologique en cas d’IOA ?
- Prélèvements : unique en cas d’arthrite, multiples en cas d’ostéite
- au moins 2 paires d’hémocultures
- Réalisés à distance de toute antibiothérapie > 2 semaines après arrêt
Antibiothérapie d’une IOA : généralités ?
- Arthrite septique, suspicion de bactériémie ou sepsis grave/choc septique : antibiothérapie probabiliste par β-lactamine ± gentamicine ± glycopeptide IV
- Autres situations : antibiothérapie systématiquement après documentation bactériologique
- Pénétration articulaire bonne pour tous les antibiotiques
- Antibiotiques à bonne pénétration osseuse : rifampicine, fluoroquinolone, acide fusidique, clindamycine, cyclines
- Durée prolongée : de 4 à 12 semaines
Mesures associées au traitement antibiotique des IOA ?
- Traitement chirurgical : systématique, sauf dans la spondylodiscite sans complication neurologique ou arthrite simple
=> Une infection sur matériel étranger ne guérit jamais sous antibiothérapie seule - Traitement de la porte d’entrée si infection par voie hématogène
- Immobilisation antalgique, puis immobilisation passive avec remise en charge progressive
- Prévention des complications du décubitus
- Demande ALD pour les IOA chroniques
- Suivi prolongé des infections ostéo-articulaires sur prothèse (2 ans) : risque de rechute tardive
Arthrite septique : généralités ?
= prolifération intra-articulaire d’un agent infectieux
=> urgence thérapeutique
- Généralement par voie hématogène au décours d’une bactériémie : mono-arthrite le plus souvent
- Parfois par inoculation directe : morsure, plaie pénétrante, infection cutanée, geste médical (infiltration ++)
- FdR : âge > 60 ans, diabète, immunodépression, polyarthrite rhumatoïde ou autre arthropathie
Arthrite septique : clinique ?
= Généralement mono-arthrite, plus fréquent au genou ou à l’épaule chez l ‘adulte et à la hanche chez l’enfant
- Fièvre, frissons ± ADP satellite
- Douleur articulaire intense de siège articulaire, de survenue brutale, avec impotence fonctionnelle totale
- Signes inflammatoires locaux : œdème, tuméfaction locale, rougeur
- Attitude antalgique, le plus souvent en flexion
- Mobilisation passive et active douloureuse
- Evocatrice d’arthrite à gonocoque : éruption vésiculo-pustuleuse péri-articulaire, ténosynovite des mains
=> Recherche systématique :
- Porte d’entrée : infection ou plaie cutanée, souffle d’endocardite, infection urinaire, ORL…
- Localisation secondaire
Arthrite septique : complications ?
- Bactériémie : autre localisation secondaire, sepsis grave, choc septique
- Articulaire : destruction du cartilage articulaire, ostéite de contiguïté
Arthrite septique : biologie ?
- Syndrome inflammatoire biologique : hyperleucocytose, augmentation CRP
- Hémocultures systématiques
- Porte d’entrée (ECBU, ETT si suspicion d’EI…) ou localisation secondaire
Arthrite septique : ponction articulaire ?
= Systématique : en urgence avant toute antibiothérapie
- Caractère inflammatoire : liquide trouble, > 10 000 éléments/mm3 (le plus souvent > 50 000), riche en PNN (> 90%)
- Bactériologie : examen direct (sensibilité ≈ 100%), Gram, culture ± biologie moléculaire
Arthrite septique : examens d’imagerie ?
- Echographie articulaire
= En 1ère intention, rapidement : notamment pour les articulations profondes (hanche…)
- Epanchement liquidien, prolifération synoviale + guide la ponction articulaire - Rx articulaire
= Non indispensable en urgence, systématique pour avoir un cliché initial
- Normale au début (reste normale en cas de traitement précoce et adapté)
- 10 à 15 jours : - Déminéralisation épiphysaire
- 21 à 28 jours : pincement diffus de l’interligne (destruction cartilagineuse), érosions osseuses sous-chondrales (déminéralisation osseuse) - IRM/TDM
- Etude de localisations spécifiques : sterno-claviculaire, sacro-iliaque, symphyse pubienne
- Apprécie l’importance de l’atteinte osseuse et des tissus mous associée
Arthrite septique : diagnostic différentiel ?
- Arthrite infectieuse non purulente = culture difficile ou non réalisée en pratique : Borrelia, Mycoplasma, VHB, parvovirus B19, rubéole… => diagnostic à la sérologie ou par PCR
- Arthrite réactionnelle : après une infection à Shigella, Salmonella, Chlamydia, Campylobacter, Yersinia…
- Arthrite microcristalline (cause la plus fréquente de mono-arthrite) : recherche systématique de cristaux de pyrophosphate de calcium dihydraté (chondrocalcinose) ou d’urate de sodium (goutte) dans le liquide articulaire
- Arthrite inflammatoire d’une maladie systémique : polyarthrite rhumatoïde…
Arthrite septique : traitement antibiotique ?
= Bi-antibiothérapie probabiliste IV, débutée en urgence après les prélèvements, puis adaptée :
- Pénicilline M + gentamicine (1 à 3 jours) : surtout si septicémie
- Rifampicine + fluoroquinolone
- Céfazoline +/- gentamicine
- En cas de contamination ou d’inoculation directe : bi-antibiothérapie active sur le SARM
- Durée : 4 à 6 semaines, relai PO après 2 semaines si évolution favorable
Arthrite septique : lavage articulaire +/- synovectomie ?
= Avis chirurgical systématique : évaluation de la nécessité d’un geste chirurgical
- Lavage articulaire : surtout en cas d’arthrite de grosse articulation, si possible sous arthroscopie
- Ponctions articulaires répétées : alternative en cas d’articulation facilement accessible et d’évolution favorable dans les 5 jours
- Synovectomie : parfois nécessaire en l’absence d’amélioration après 5 à 7 jours d’antibiothérapie
Arthrite septique : mesures associées au traitement ?
- Mise au repos de l’articulation : mise en décharge en cas d’atteinte du MI à la phase initiale
- Immobilisation antalgique en position de fonction : non prolongée (risque d’enraidissement)
- Prévention de la maladie thrombo-embolique : HBPM préventif
- Rééducation à débuter dès amélioration des douleurs et des signes locaux, mise en charge progressive
Spondylodiscite : généralités ?
= discospondylite = infection d’un disque intervertébrale et des corps vertébraux adjacents : 20% des IOA
- Par voie hématogène (plus fréquemment) ou iatrogène (chirurgie ou ponction discale)
- Surtout chez l’adulte > 50 ans, le plus souvent au niveau lombaire (50% des cas), généralement de 1 seul étage (80%)
- Germes : S. aureus (> 50%), entérobactérie (15%), streptocoque (10%), entérocoque, BK (mal de Pott), fongique, brucellose
Spondylodiscite : clinique ?
- Fièvre : inconstante, présente dans seulement 50% des cas
- Rachialgie inflammatoire : de survenue brutale, permanente, mal calmée par le repos
- Raideur rachidienne segmentaire : majeure, globale, avec contracture invincible des muscles paravertébraux
=> Recherche systématique
- Porte d’entrée : cutanée, digestive, urinaire…
- Intervention sur le rachis : chirurgie discale, chimio-nucléolyse…
- Signes orientant vers un agent infectieux particulier : tuberculose, Brucella
- Localisations secondaires
=> Recherche d’une endocardite infectieuse (associée dans 10 à 20% des cas) en cas de : bactérie à risque (S. aureus, streptocoque, entérocoque), de prothèse valvulaire ou matériel de stimulation intracardiaque, de bactériémie ou d’apparition d’un souffle de régurgitation
Spondylodiscite : complications ?
- Signes neurologiques radiculaires : sciatalgie, cruralgie
- Signes neurologiques médullaires : paraparésie des MI, rétention aiguë d’urine
=> IRM rachidienne en urgence < 6h ± chirurgie de décompression urgente
Spondylodiscite : biologie ?
- Syndrome inflammatoire biologique : inconstant (selon le contexte et la bactérie), généralement modéré ou absent en cas de bactérie commensale de la peau, franc en cas de pyogène (S. aureus…)
- Hémocultures systématiques et répétées : souvent positive dans les spondylodiscite par voie hématogène (30%)
- Recherche d’une porte d’entrée ou autre localisation : ECBU systématique, prélèvement d’une porte d’entrée…
Spondylodiscite : ponction biopsie disco-vertébrale ?
= Programmée d’emblée devant toute spondylodiscite (annulée si hémocultures positives)
- Radio-interventionnelle sous contrôle scannographique, plus rarement chirurgicale
- Bactériologie : isole le germe dans 70 à 80% des cas
- Anatomopathologie pour le diagnostic différentiel : ostéite non spécifique
Spondylodiscite : examens d’imagerie ?
- IRM rachidienne
= Examen de référence, en 1ère intention , signes précoces (3 jours) :
- Hypersignal T2 discal, prenant le contraste
- Hyposignal T1 et hypersignal T2 des 2 vertèbres adjacentes
- Epaississement des parties molles para-vertébrales
=> persistance des signes plusieurs semaines : contrôle non indiqué si évolution favorable
- Complication : épidurite (épaississement intracanalaire), abcès para-vertébral - Scintigraphie osseuse
= Alternative en cas de contre-indication ou d’indisponibilité de l’IRM :
- Signes précoces, non spécifiques : foyer d’hyperfixation au niveau des plateaux vertébraux
- Possiblement complétée par une TDM centrée sur la zone de fixation - Rx standard
Signes tardifs (3-4 semaines) :
- Effacement du liseré cortical
- Pincement global ou partiel du disque atteint
- Erosion des plateaux ou des coins antérieurs des 2 vertèbres
- Parfois géodes sous-chondrale
- Tuméfaction des parties molles (fuseau para-vertébral)
- A un stade évolué : réaction ostéophytique condensante
Spondylodiscite : diagnostic différentiel ?
- Tassement vertébral, spondylarthropathie inflammatoire, myélome, métastase vertébrale
=> Aucune atteinte du disque intervertébral dans les néoplasies
Spondylodiscite : antibiothérapie ?
- En cas de sepsis grave/choc septique : antibiothérapie probabiliste après hémocultures
- En cas d’indication chirurgicale urgente : antibiothérapie probabiliste débuté après hémocultures et prélèvement per-opératoire
En l’absence de signe de gravité : - Si hémocultures positives : antibiothérapie adaptée
- Si hémocultures stériles : antibiothérapie probabiliste
débutée après ponction-biopsie disco-vertébrale
= Bi-antibiothérapie parentérale à large spectre, puis relai oral après apyrexie
- Pénicilline M à forte dose + aminoside : surtout en cas de septicémie
- Rifampicine + fluoroquinolone
- Contamination ou inoculation directe : bi-antibiothérapie active sur le SARM
- Durée : 6 à 8 semaines
Spondylodiscite : chirurgie ?
= Exceptionnelle :
- En urgence : compression médullaire ou radiculaire
- A distance : déformation cyphotique avec compression médullaire ou radiculaire
Spondylodiscite : mesures associées au traitement ?
- Immobilisation = repos au lit antalgique : décubitus strict jusqu’à sédation (1 à 3 semaines) suivi d’une verticalisation et mise en charge progressive
- Corset rigide sur mesure (en début de traitement) : effet antalgique, verticalisation plus rapide
- Antalgique adaptée à la phase aiguë
- Prévention de la maladie thrombo-embolique : HBPM préventive
- Kinésithérapie à distance de la phase aiguë : mobilisation articulaire, travail cardio-pulmonaire lors de l’alitement, renforcement de la tonicité musculaire
Spondylodiscite : évolution ?
=> Le pronostic dépend de la précocité de l’antibiothérapie
- Rapidement favorable sous antibiothérapie efficace : atténuation de la douleur et des raideurs dès les premiers jours, puis disparition progressive
- Complication à long terme : bloc vertébral (fusion des corps vertébraux) avec angulation en cyphose
Ostéite : généralités ?
= infection aiguë ou chronique de l’os
- Inoculation directe : plaie chronique, ulcère, mal perforant, traumatisme ouvert
- Post-opératoire : chirurgie osseuse, ostéosynthèse
- Exceptionnellement par voie hématogène
=> Ostéomyélite = infections osseuses par voie hématogène : principalement chez l’enfant
Ostéite : clinique ?
= Tableau souvent torpide :
- Fièvre et signes généraux inconstant
- Douleur osseuse localisée : fluctuante, par poussées dans les formes chroniques
- Fistule ± productive = pathognomonique
- Tuméfaction inflammatoire et douloureuse
- Abcès des parties molles
Ostéite : biologie ?
- Syndrome inflammatoire biologique : inconstant
- Hémocultures : souvent stériles
Ostéite : prélèvements locaux ?
- Ponction-biopsie osseuse per-cutanée en peau saine, avant toute antibiothérapie : étude bactériologique (après broyage du prélèvement) et histologique
- Prélèvements per-opératoires
=> Analyse histologique (diagnostic différentiel : ostéosarcome ++) : infiltrat inflammatoire à polynucléaires plus ou moins altérés - Ponction d’abcès profond
- Ponction d’épanchement articulaire : valeur diagnostique en cas d’ostéo-arthrite, parfois épanchement aseptique réactionnel
Ostéite : examens d’imagerie ?
- IRM
= Examen clé : en l’absence de matériel d’ostéosynthèse
- Signe précoce : signal inflammatoire de la médullaire osseuse
- Recherche d’abcès des parties molles - Rx standard
Signes retardés (en 3 à 4 semaines) :
- Géodes
- Ostéolyse métaphysaire mal limitée
- Appositions périostées pluri-lamellaires
- Complication : abcès intra-osseux de Brodie - TDM
- Visualisation fine de la corticale osseuse et des séquestres - Scintigraphie
- Hyperfixation intense aspécifique : constante, précoce
Ostéite : PEC chirurgicale ?
=> Prise en charge médico-chirurgicale indispensable
- Nettoyage et excision chirurgicale du foyer d’ostéite
- Ablation du matériel d’ostéosynthèse d’emblée si consolidation osseuse acquise, possiblement retardée jusqu’à consolidation osseuse sinon ± Fixateur externe
Ostéite : PEC médicale ?
=> Prise en charge médico-chirurgicale indispensable
= Bi-antibiothérapie adaptée aux prélèvements
- De bonne diffusion osseuse : rifampicine, fluoroquinolone, acide fusidique,
clindamycine, cyclines
- Durée prolongée : 6 à 12 semaines
- Antalgie, prévention de maladie thrombo-embolique
- Contention adaptée au siège et au type de lésion
Ostéite : prévention ?
En cas de fracture ouverte : intervention rapide, nettoyage complet, antibioprophylaxie
Infection de prothèse ostéo-articulaire : FdR ?
- Terrain : âge, corticothérapie au long cours, diabète, immunosuppresseur, néoplasie, foyer dentaire ou urinaire
- Geste opératoire : hématome post-opératoire, reprises multiples, absence d’antibioprophylaxie
Infection de prothèse ostéo-articulaire : infection post-opératoire précoce clinique, biologie et examen d’imagerie ?
= < 1 mois suivant l’intervention : tableau aiguë
- Incident cicatriciel : écoulement, aspect inflammatoire, désunion de cicatrice
- Douleur, impotence fonctionnelle
- Fièvre inconstante
- Syndrome inflammatoire biologique
- Hémoculture systématique
- Ponction articulaire ± radioguidé, avant toute antibiothérapie (sauf en cas d’infection évidente)
- Prélèvements per-opératoire multiples (≥ 5) en l’absence d’antibiothérapie
=> Les prélèvements d’un écoulement cicatriciel sont inutiles (germes différents)
=> Aucun examen d’imagerie n’est utile (hors échographie articulaire pour guider une ponction articulaire)
Infection de prothèse ostéo-articulaire : infection post-opératoire précoce traitement ?
- TTT chirurgical
= Arthrotomie pour synovectomie et lavage articulaire => prothèse laissée en place, changement des pièces mobiles
- En urgence en cas de sepsis grave/choc septique ou d’abcès
- Précède ou accompagne le traitement antibiotique - TTT Médical
- Antibiothérapie probabiliste débutée après chirurgie, adaptée secondairement
- Prolongée : 6-12 semaines dont 2 semaines IV puis relai par voie orale
Infection de prothèse ostéo-articulaire : infection post-opératoire chronique clinique et biologie ?
= > 1 mois après l’intervention : tableau torpide, prolongé, de diagnostic difficile
- Signes généraux rares
- Douleur persistante depuis l’intervention, sans intervalle libre
- Cicatrice normale ou inflammatoire
- Fistule ± productive
- Syndrome inflammatoire rare
- Hémoculture inutile en l’absence de signe aigu
- Pré-opératoire: ponction articulaire radioguidé, avant toute antibiothérapie
- Prélèvements per-opératoire multiples (≥ 5), à distance de toute antibiothérapie (interruption depuis ≥ 15 jours)
Infection de prothèse ostéo-articulaire : infection post-opératoire chronique examens d’imagerie ?
- Rx articulaire : séquestre osseux, liseré péri-prothétique évolutif, zones d’ostéolyse
- Echographie (peu artefactée par la présence de matériel) : recherche d’épanchement articulaire et de trajet fistuleux + guide la ponction
- TDM/IRM : artefacts induits par la prothèse => utile seulement pour l’étude des parties molles (abcès)
Infection de prothèse ostéo-articulaire : infection post-opératoire chronique traitement ?
Chirurgical
- Ablation de prothèse systématique : repose immédiate (en 1 temps) ou différée (en 2 temps)
- Antibiothérapie locale possible : ciment imprégné d’antibiotiques
Médical
- Antibiothérapie probabiliste, adaptée secondairement
- durée de 6 à 12 semaines
- Interrompu depuis ≥ 2 semaines avant chirurgie
Infection de prothèse ostéo-articulaire : infection aiguë hématogène clinique et biologie ?
= Tableau d’arthrite aiguë sur une articulation prothétique : genou et hanche surtout
- Douleur brutal de l’articulation avec impotence fonctionnelle, après un intervalle libre indolore
- Fièvre, frissons
- Porte d’entrée : cutanée, dentaire, urinaire, ORL, endocardite
- Syndrome inflammatoire biologique
- Hémoculture systématique
- Pré-opératoire : ponction articulaire radioguidé, avant toute antibiothérapie
- Prélèvements per-opératoire multiples (≥ 5), avant toute antibiothérapie
Infection de prothèse ostéo-articulaire : infection aiguë hématogène examens d’imagerie ?
- Rx standard : recherche de signes de descellement de prothèse
- Echographie articulaire : guide la ponction articulaire
Infection de prothèse ostéo-articulaire : infection aiguë hématogène traitement ?
Chirurgical
= Arthrotomie-lavage : le plus précocement possible, dès confirmation diagnostique
- En urgence en cas de sepsis grave/choc septique ou d’abcès
- Changement de prothèse en cas de descellement
Médical
- Antibiothérapie probabiliste débuté après chirurgie, adaptée secondairement
- durée 6 à 12 semaines
Infection du pied diabétique ?
- Plaie chronique du pied : touche 15 à 25% des patients diabétiques, surinfectée dans 40 à 80% des cas
=> 2nd cause d’amputation chez le diabétique (après l’artérite)
Infection du pied diabétique : physiopathologie ?
Favorisé par :
- Neuropathie diabétique : insensibilité du pied et de la plaie
- Vasculopathie : diminue les capacités de défense et de cicatrisation
- Immunodépression : altération des fonction des PNN sous l’effet de l’hyperglycémie
Traumatisme cutané inaperçu => ulcération, cicatrisant mal => peut évoluer vers une infection sous-cutanée (jusqu’à la gangrène, nécessitant l’amputation) ou en profondeur vers le système ostéo-articulaire
Infection du pied diabétique : microbiologie ?
=> S. aureus est la bactérie la plus fréquente
=> Infection souvent poly-microbienne
- Plaie superficielle récente sans antibiothérapie : S. aureus, streptocoque A
- Plaie chronique > 1 mois ou traitée par antibiothérapie : S. aureus, streptocoque A, entérobactérie
- Plaie traitée par céphalosporines, d’évolution défavorable : entérocoque
- Lésion macérée : Pseudomonas, en association à d’autres agents infectieux
Infection du pied diabétique : diagnostic ?
- Surinfection = mal perforant plantaire infecté, abcès, phlegmon, gangrène humide ou gazeuse, fasciite nécrosante, infection ostéo-articulaire => toute plaie infectée du diabétique nécessite un avis spécialisé en hospitalier
Evaluation : - De l’extension en surface et en profondeur : clinique, Rx ± TDM/IRM
- Du retentissement systémique
- De la qualité de l’état artériel : pouls pédieux et tibial postérieur, IPS ± écho-Doppler
Infection du pied diabétique : ostéite du pied diabétique ?
= Fréquente lors de l’infection du pied diabétique, notamment en cas d’atteinte de l’avant-pied
- FdR : plaie à proximité d’un os, taille > 2 cm2 et profondeur > 3 mm, antécédent d’ostéite au même endroit
- Contact osseux = sensation de sucre mouillé au contact de la corticale osseuse par curette métallique à bout mousse : bonne VPP en cas d’infection cutanée et des tissus mous, bonne VPN en l’absence d’infection cutanée et des tissus mous
- Bilan lésionnel : TDM/IRM du pied
- Biopsie osseuse transcutanée ou chirurgicale : diagnostic microbiologique
=> La présence d’une ostéite est en faveur d’une évolution péjorative (non cicatrisation, récidive) : augmente le risque d’amputation
Infection du pied diabétique : biologie ?
- Syndrome inflammatoire biologique
- Etat du diabète : HbA1c, glycémie, créatininémie
- Prélèvement à la curette du fond de la plaie, débridée et nettoyée
- En cas de collection : ponction à l’aiguille
- En cas d’ostéite : biopsie osseuse transcutanée (en zone saine)
=> L’écouvillonnage simple superficiel de la plaie est proscrit (aucun intérêt)
Infection du pied diabétique : examens d’imagerie ?
- Echo-Doppler artériel si abolition des pouls distaux ou IPS < 0,9
- Rx : signes retardés de 2 à 4 semaines
- TDM/IRM : bilan lésionnel (atteinte osseuse et/ou articulaire)
Infection du pied diabétique : traitement ?
- Mise en décharge de la plaie
- Soins locaux, débridement
- SAT-VAT
- Bilan vasculaire et soins adaptés (revascularisation si nécessaire)
- Antibiothérapie adaptée 2 semaines en cas infection des parties molles
- En cas d’ostéite : antibiothérapie quelques jours si exérèse complète de l’os infecté, 6 à 12 semaines en l’absence d’exérèse osseuse
- Amputation à discuter
- Contrôle du diabète