Infection broncho-pulmonaire Flashcards
PAC : épidémio ?
Pneumonie aiguë communautaire = acquise en milieu extrahospitalier ou se déclarant < 48h après l’admission en hôpital
- Fréquent = 400 000 à 600 000 cas/an en France, coût élevé (15-20% d’hospitalisation)
- FdR principaux : tabac, âge > 65 ans, comorbidités
10% sont hospitalisées
- Potentiellement grave : 5% de mortalité moyenne = 3% ambulatoire, 7% hospitalisé, 40% sujet âgé institutionnalisé => 1ère cause de décès par infection dans les pays occidentaux
PAC : clinique typique ?
- Fièvre persistante > 3 jours
- Signes respiratoires : toux, expectorations, polypnée, dyspnée, douleur thoracique pleurale
- Foyer auscultatoire : râles crépitant, chute MV, souffle tubaire, matité, augmentation des vibrations vocales
PAC : clinique atypique ?
- Tableau incomplet : absence de fièvre, fièvre isolée, toux fébrile isolée
- Décompensation de comorbidité : insuffisance cardiaque, diabète…
- Troubles du comportement chez le sujet âgé
- Signes extra-respiratoires : signes digestifs, arthro-myalgies, signes neurologiques, AEG…
PAC : radiographie pulmonaire ?
= Systématique : confirmation diagnostique, avec un retard radiologique sur la clinique
- Pneumonie alvéolaire : opacité systématisée, segmentaire ou lobaire, de densité homogène, bien
limitée ± bronchogramme aérique
- Pneumonie interstitielle : opacités infiltratives mal ou non systématisées, uni- ou bilatérale
- Pneumonie micronodulaire : dissémination de nodules de 10-15 mm, non homogènes, péri-hilaires
- COMPLICATIONS : pleurésie, abcès, atélectasie
PAC : scanner thoracique ?
Indication :
- diagnostic difficile à la RP
- complication : abcès, pleurésie, empyème pleural, obstacle endobronchique = CE, tumeur
- diagnostic différentiel (EP…)
=> A réaliser avant l’endoscopie bronchique (création de fausses images infiltratives)
PAC : endoscopie bronchique ?
Indication :
- échec thérapeutique
- pneumopathie récidivante/traînante
- immunodéprimé
- tumeur
Prélèvements :
- Brossage distal protégé : seuil ≥ 10^3 UFC/ml
- LBA : seuil ≥ 10^4 UFC/ml, sensibilité identique au PDP
PAC : microbiologie ?
- Ambulatoire : aucun
- Hospitalisation : hémoculture, ECBC ± antigénurie Legionella +/- PCR multiplex
- USI/réanimation : + antigénurie Legionella et pneumocoque + PCR multiplex ± prélèvement respiratoire si patient intubé
ECBC
- Qualité (origine sous-glottique) : PNN > 25/champ et cellules épithéliales buccales < 10/champ
- Positivité : Prédominance d’un seul agent infectieux à l’examen direct et flore monomorphe avec pathogène ≥ 10^7 UFC/ml à la culture
Aspiration endotrachéale/bronchique : non invasif, possible via l’intubation, seuil ≥ 10^5 UFC/ml
PAC : critères d’hospitalisation ?
- Gravité
- Score CRB 65 : Confusion, Respiratoire (FR > 30/min) Blood pressure (PAS < 90 ou PAD < 60), âge > 65 ans (Age physio++)
- Autres : FC > 120 bpm, température < 36° ou > 40°, cyanose, tirage, marbrures
=> Evaluation hospitalière recommandée si ≥ 1 critère - Autre
- ISOLEMENT (personne âgée), condition socio-économique défavorable, inobservance prévisible
- Pneumonie compliquée : épanchement pleural, abcès
- Pneumonie d’inhalation ou sur obstacle trachéo-bronchique - FDR de mortalité
- Comorbidité significative : insuffisance cardiaque congestive, antécédent d’AIT/AVC, insuffisance rénale
chronique, maladie hépatique chronique, diabète non équilibré, BPCO, drépanocytose, néoplasie associée
- Immunodépression : corticoïdes, immunosuppresseur, splénectomie, infection VIH, cachexie
- Antécédents de pneumonie bactérienne
- Hospitalisation dans l’année ou vie en institution
=> Hospitalisation si < 65 ans + 2 facteurs de risques ou > 65 ans + 1 facteur de risque
PAC : critères d’hospitalisation en USI/REA ?
- Nécessité de mesures de réanimation : assistance ventilatoire invasive, état de choc
- Insuffisance respiratoire : FR > 30/min, cyanose, désaturation < 90% sous O2, PaO2/FiO2 < 250
- Atteinte bilatérale ou multilobaire ou progression radiologique (augmentation > 50% en 48h)
- Systémique : nécessité de vasopresseurs pendant > 4h, hypothermie < 36°C, oligurie
- Biologique : IRA nécessitant une dialyse, leucopénie < 4, CIVD, acidose (pH < 7,30), thrombopénie < 100, hyperlactatémie
PAC : bilan biologique ?
NFS, CRP, ionogramme sanguin, créatininémie, bilan hépatique + proposer une sérologie VIH
Pneumonie à pneumocoque : généralités ?
= Pneumonie franche lobaire aiguë : cause la plus fréquente = 30 à 60% des cas documentés
- FdR : âge > 40 ans, infection VIH, éthylisme chronique, BPCO
- Aucune transmission inter-humaine : sans caractère épidémique, isolement non nécessaire
Pneumonie à pneumocoque : clinique ?
- Début brutal, avec fièvre élevée dès le 1er jour (39-40°), frissons intenses, malaise général
- Point douloureux thoracique focal « en coup de poignard »
- Toux sèche initiale, puis expectorations purulentes ou rouilles « saumonées »
- Réactivation herpétique
Pneumonie à pneumocoque : examens complémentaires ?
- RP : opacité alvéolaire systématisée ± bronchogramme aérique
- Bio : hyperleucocytose à PNN, CRP élevée > 50, hémocultures (positives dans 25% des cas)
- Antigénurie pneumococcique : performance médiocre, faux + si portage (enfant, BPCO),
excrétion prolongée après infection, détecte tous sérotypes, non modifié par antibiotiques
Pneumonie à pneumocoque : évolution ?
- Epanchement pleural : épanchement para-pneumonique ou pleurésie purulente
- Infection invasive à pneumocoque : méningite, bactériémie…
Pneumonie à mycoplasma pneumoniae ?
- Terrain : enfant > 4 ans surtout ou adulte jeune < 40 ans, isolé ou par micro-épidémie
- Début progressif, tableau de bronchite : fièvre peu élevée, rhinorrhée, pharyngite, toux
- Signes extra-respiratoires : syndrome pseudo-grippal, érythème polymorphe, érythème noueux, méningo-encéphalite, polyradiculonévrite
- RP variable : syndrome interstitiel bilatéral ou syndrome alvéolaire unilatéral
- Bio : CRP peu élevée, ANEMIE HEMOLYTIQUE A AGGLUTINES FROIDES (rare)
- Diagnostic : PCR sur prélèvement respiratoire ou sérologie (rétrospectif)
- Evolution : rarement fatale, guérison spontanée en 10 à 14 jours avec toux persistante, risque de séquelle (fibrose)
Pneumonie à Chlamydia pneumoniae ?
- Surtout chez l’adulte jeune < 40 ans, transmission interhumaine => micro-épidémie
- Début progressif, avec fièvre peu élevée < 38,5°, tableau de bronchite
- Signes généraux : arthro-myalgie, syndrome pseudo-grippal
- Diagnostic : PCR sur prélèvement respiratoire ou sérologie (diagnostic rétrospectif)
Pneumonie à Chlamydia psittaci ?
= Ornithose/psittacose : contact avec oiseaux (pigeon, perroquet, canard, dinde)
- Signes extra-pulmonaires : myalgie, splénomégalie, cytolyse hépatique, bradycardie
relative, toux souvent décalée
- Diagnostic : sérologie (diagnostic rétrospectif)
Pneumonie à Coxiella burnetti ?
= Fièvre Q : transmission aérienne par contact animal (ovin, caprin, bovin)
- Début brutal, avec fièvre élevée, frissons, céphalées
- Atteinte respiratoire : souvent peu sévère, image interstitielle
- Signes extra-respiratoires : myalgie, hépatosplénomégalie, thrombopénie
- Diagnostic : sérologie (diagnostic rétrospectif)
Pneumonie à Legionella : généralités ?
Legionella pneumophila : BGN, intracellulaire facultatif, de sérogroupe 1 dans 90% des cas
- Pneumonie sévère, souvent bilatérale, relativement fréquente => 10-15% de mortalité
- Contamination par aérosolisation d’eaux contaminées : réseau d’eau chaude collectif (hôpital, hôtel, immeuble), tours aéro-réfrigérantes (industrie, climatisation), système de traitement d’air (batteries froides, humidification), bains à remous, balnéothérapie, humidificateur, aérosol
- Terrain à risque : sujet âgé, homme, tabac, diabète, immunosuppression, néoplasie, voyage récent
- Aucune contamination inter-humaine : parfois épidémique par exposition commune, ø isolement
=> Déclaration obligatoire pour enquête microbiologique
Pneumonie à Legionella : clinique ?
- Début progressif puis fièvre élevée (40°), pneumonie sévère, sans signe ORL, pouls dissocié
- Myalgies
- Signes digestifs (50%) : douleur abdominale, vomissement, diarrhée
- Signes neurologiques (40%): confusion, hallucination, céphalée, signe focal, coma
- Trouble du rythme : BAV 2/3
- Echec d’un traitement initial par β-lactamine
Pneumonie à Legionella : examens complémentaires ?
- Cytolyse hépatique
- Insuffisance rénale
- Rhabdomyolyse (augmentation CPK)
- Hyponatrémie
- Glomérulopathie
- CRP très élevée
- Hémoculture pour le diagnostic différentiel (Legionella ne pousse pas en milieu standard)
- RP : opacités alvéolaires non systématisées, souvent bi-lobaire, extensive
- Prélèvement respiratoire : culture sur milieu spécifique (72h, Se = 60%) ± PCR
- Antigénurie urinaire : détecte uniquement le sérogroupe 1, bonne Se/Sp, positif 2-3 jours
après les signes cliniques et jusqu’à 2 mois après, non modifié par l’antibiothérapie - Sérologie : diagnostic rétrospectif (augmentation des Ac à plusieurs semaines d’intervalle)
Pneumonie virale ?
= Virus influenzae, rhinovirus, VRS, métapneumovirus, parainfluenzae, adénovirus… : surtout en contexte épidémique (novembre à avril), transmission inter-humaine
- Manifestations : syndrome grippal (malaise général, asthénie intense, myalgies), signes ORL, symptômes digestifs, éruption cutanée…
- RP : opacités infiltratives non systématisées, bilatérales ± confluente (≈ OAP)
- PCR multiplex sur écouvillon nasopharyngé : recherche des principaux virus respiratoires
recommandé en USI/réanimation ou en période automno-hivernal en hospitalisation conventionnelle
- Evolution généralement favorable, plus rarement pneumonie grippale grave (SDRA)
Pneumonie à S.aureus ?
= Broncho-pneumonie surtout, souvent sévère (abcédation, pleurésie)
- Contexte : surinfection grippale, septicémie à S. aureus, endocardite infectieuse du cœur droit
- Pneumonie nécrosante en cas de S. aureus sécréteur de toxine de Panton-Valentin : expectorations
hémoptoïques, état de choc, pneumonie nécrosante, thrombopénie, neutropénie
Pneumonie d’inhalation ?
= SD DE MENDELSON = Souvent poly-microbienne : anaérobie buccodentaire (Peptostreptococcus, Prevotella, Porphyromonas, Fusobacterium) et digestif (Bacteroides), CGP, Klebsielle, Nocardia
- Facteur favorisant : trouble de déglutition (neurologique, sédatif, éthylisme aigu), grabatisation, prise alimentaire au lit, sonde naso-gastrique
- Manifestation : aiguë (après fausse route, inhalation) ou subaiguë, avec expectoration fétide, abcédation, topographie préférentiellement au lobe inférieur droit
Pneumonie abcédée à anaérobie ?
= Bacteroides, Fusobacterium
- Souvent 2ndr à des troubles de déglutition : anesthésie, alcoolisme, inhalation, troubles neurologiques, sujet âgé, mauvais état bucco-dentaire
- Germe rarement identifié (culture difficile)
- Symptomatologie torpide : prédominance des signes généraux (asthénie, anorexie) avec signes respiratoires modérés, fièvre modérée/absente
- Expectoration fétide dès que la cavité communique avec l’arbre respiratoire
- RP : opacité arrondie, avec niveau hydro-aérique, souvent dans la moitié inférieure des champs pulmonaires
- Evolution lentement favorable sous antibiothérapie prolongée
Pneumonie abcédée à Klebsiella pneumoniae ?
- FdR : alcoolisme, CIRRHOSE
- Syndrome alvéolaire avec bombement des scissures, puis nécrose et abcédation
Formes particulières de pneumonie ?
- Post-grippale = pneumocoque, S. aureus, H. influenzae, streptocoque A : réapparition des
symptômes fébriles avec signes respiratoires à > 7 jours d’un épisode grippal - H. influenzae, Branhamella catarrhalis : sujet avec BPCO, fréquemment associé à une sinusite ou une
conjonctivite, le plus souvent résistant aux macrolides et sécréteurs de β-lactamase - Immunodéprimé : pneumocystose, infection fongique invasive, virus pneumotrope
- Amérique du Sud ou du Nord : histoplasmose, blastomycose, coccidiodomycose
=> L’agent infectieux n’est pas isolé dans 50% des cas
PAC : complications ?
- Respiratoire
- Atteinte pleurale : pleurésie, empyème
- Atteinte parenchymateuse : abcès (anaérobie, K. pneumoniae, S. aureus, BK), atélectasie
- Fonctionnelle : insuffisance/détresse respiratoire aiguë - Générale
- Décompensation de comorbidité : insuffisance cardiaque, diabète…
- Complication infectieuse : méningite, abcès, choc septique, défaillance multiviscérale, décès
PAC : généralités sur l’antibiothérapie ?
=> Antibiothérapie PROBABILISTE selon la gravité, URGENTE, privilégier la voie ORALE, avec réévaluation à48-72H
- 7 à 14 jours généralement : 7 jours pour l’amoxicilline, 10 à 14 jours pour les autres antibiotiques
- 14 jours si légionellose ou germe atypique
- 21 jours si légionellose grave ou de l’immunodéprimé
- Non recommandés : cyclines, cotrimoxazole, C2G et C3G orales
PAC : spectre des antibiotiques ?
- Amoxicilline => pneumocoque : molécule de référence en 1ère ligne
- Augmentin® => élargie le spectre : anaérobies, entérobactéries, H. influenzae et S. aureus
- C3G = céfotaxime (à privilégier) ceftriaxone => pneumocoque et BGN (entérobactéries, H. influenzae)
- Macrolide = azithromycine, spiramycine, clarithromycine => Legionella et intracellulaires : en 1ère ligne
- APPARENTES MACROLIDES = pristinamycine, télithromycine (2nd intention) => pneumocoque, Legionella et
intracellulaires : exclusivement orale, réservé aux patients ambulatoires sans signe de gravité - Fluoroquinolone anti-pneumococcique = FQAP = lévofloxacine, moxifloxacine => pneumocoque, Legionella et intracellulaires : à éviter si prise de fluoroquinolone dans les 3 mois, traitements répétés par FQAPe ou vie en institution chez les personnes âgées
PAC : antibiothérapie en ambulatoire ?
- Sujet sain
- Suspicion de pneumocoque : amoxicilline
- Suspicion de bactérie atypique : macrolide
- Doute entre pneumocoque et germe atypique : pristinamycine
=> Echec à 48h : switch macrolide//amoxicilline, ou passage pristinamycine ou FQAP
=> Hospitalisation si : 2nd échec ou avant si aggravation rapide ou échec de pristinamycine - Sujet âgé ou comorbidité
- Augmentin® ou fluoroquinolone anti-pneumococcique ou ceftriaxone
=> Hospitalisation si absence d’amélioration à 48-72h
PAC : antibiothérapie en hospitalisation ?
- Argument pour le pneumocoque (CGP à l’examen direct, antigénurie) : amoxicilline
- Argument pour la légionellose (antigénurie) : macrolide
Sans orientation
- Sujet jeune : amoxicilline ou pristinamycine => ajout macrolide ou switch FQAP si échec
- Sujet âgé/comorbidité : Augmentin ou C3G IV => ajout macrolide ou switch FQAP si échec
PAC : antibiothérapie en USI/REA ?
Cas général
- Par voie IV : C3G + macrolide ou lévofloxacine
Suspicion de Pseudomonas. aeruginosa
= Si FdR : bronchectasie, mucoviscidose, atcds d’exacerbation de BPCO à P. aeruginosa
- β-lactamine anti-pyocyanique : céfépime, pipéracilline-tazobactam ou imipénème
+ Amikacine ou tobramycine (maximum 5 jours)
+ Macrolide ou lévofloxacine
PAC : antibiothérapie des cas particuliers ?
Légionellose confirmée
- Non grave : monothérapie par macrolide orale pendant 8 jours
- Grave = USI/réa ou immunodéprimé : fluoroquinolone +/- macrolide, par voie IV initialement, pour une durée totale de 21 jours
- PAC bactérienne post-grippale : Augmentin® ou C3G si sujet âgé hospitalisé => 2nd int : FQAP, pristinamycine
- S. aureus PVL : C3G + vancomycine + clindamycine ou rifampicine ou C3G + linézolide
- Trouble de déglutition ou abcès : Augmentin® ou C3G IV + métronidazole
PSDP :
- CMI ≤ 2 mg/L : amoxicilline à dose identique chez le patient non immunodéprimé
- CMI > 2 mg/L : amoxicilline à dose élevée (100 mg/kg) ou C3G injectable
PAC : échec d’antibiothérapie ?
- Complication
- Abcès : RP ± TDM => discuter radiologie interventionnelle ou chirurgie
- Pleurésie : auscultation, RP ± écho pleurale ou TDM => ponction pleurale
- Obstacle bronchique = CE (enfant, jeune adulte), cancer bronchique (fumeur) : trouble de ventilation radiologique, pneumonie récidivante du même territoire => fibroscopie - Erreur diagnostique
- Pneumopathie focalisée : EP
- Pneumopathie diffuse = PID aiguë : œdème pulmonaire, OAP fébrile (EI), tuberculose (miliaire), pneumocystose, lymphangite carcinomateuse, pneumopathie d’hypersensibilité (notamment médicamenteuse), pneumopathie éosinophile, connectivite/vascularite
- Pneumopathie excavée : cancer bronchique, tuberculose pulmonaire, infarctus pulmonaire, vascularite de Wegener, aspergillose pulmonaire, histoplasmose
- Mauvaise observance ou problème pharmacocinétique : 3ème secteur, obésité…
- Germe non atteint par antibiotique conventionnelle : entérobactérie, staphylocoque, pyocyanique, BK…
=> Ne jamais utiliser de fluoroquinolone en 1ère intention en cas de suspicion de tuberculose (négativation de l’examen direct)
Pneumopathie de l’immunodéprimé : particularités diagnostique ?
=> Hospitalisation indispensable
=> LBA : analyse cytologique, culture bactériologique (avec recherche de germes à croissance difficile), mycologique (coloration Gomorii-Grocott ou IF et PCR pneumocystose ± autres Ag et PCR spécifiques), virale (avec PCR spécifiques)
=> Biologie : PCR CMV sanguine, antigénémie aspergillaire, antigénurie légionelle et pneumocoque
Pneumopathie chez le neutropénique ?
- Signes cliniques et radiologiques minorés par l’absence de polynucléose
- Utilité de la mesure de la saturation en O2 et de la fréquence respiratoire
- Scanner thoracique si doute diagnostique ou suspicion d’aspergillose : oriente le diagnostic, guide les prélèvements
- Agent infectieux : initialement bactérienne : germes digestives (anaérobie, entérobactérie), cutané (staphylocoque) puis > 10 jours d’agranulocytose : aspergillose invasive
TTT
- Antibiothérapie si germe d’origine digestive
- Antibiothérapie anti-staphylocoque : si signe de choc, signe d’infection d’un cathéter ou épisode antérieur
d’infection à staphylocoque
Si persistance ou aggravation de la fièvre
- Discuter un traitement antifongique empirique
- Recherche aspergillose : scanner, endoscopie avec LBA, antigénémie aspergillaire
PAC du patient VIH ?
=> Pneumonies bactériennes plus fréquentes, surtout à pneumocoque
- Risque plus élevé de bactériémie à pneumocoque et de PSDP
- Rechercher une infection VIH devant une pneumopathie à pneumocoque, surtout si récidivante
Pneumopathie de l’immunodéprimé : tuberculose chez le patient VIH ?
=> Rechercher une infection VIH devant toute tuberculose
- CD4 > 300 : présentation et traitement identique au sujet sain
- CD4 < 300 : augmentation fréquence de forme miliaire et atteinte extra-pulmonaire
- Interférence de la rifampicine avec les anti-protéases => dosages plasmatiques
- Attendre 15 jours entre le traitement anti-BK et l’initiation de la trithérapie antirétrovirale : risque de syndrome de restauration immunitaire systémique
Pneumopathie de l’immunodéprimé : pneumocystose chez le patient VIH ?
= Pneumopathie à Pneumocystis jirovecii
- Toux sèche, trainante, puis dyspnée et fièvre avec aggravation en 1 à 2 semaines
- PID (opacités diffuses en verre dépoli) isolée sans pleurésie ni ADP médiastinale
- Forme atypique : pneumothorax (formes kystiques), pneumocystose des sommets (sous prophylaxie par aérosols)
- Bronchoscopie avec LBA : mise en évidence de kystes de Pneumocystis par coloration argentique ou IF (champignon non cultivable)
=> Réalisable jusqu’à 5 jours après initiation du traitement
TTT
- Sulfaméthoxazole-triméthoprime : à posologie élevée x 21 jours, IV ou oral + supplémentation en acide folinique
=> EI : cytopénie, rash, cytolyse hépatique
- En cas d’intolérance : Atovaquone ou aérosols quotidiens de pentamidine ou pentamidine IV dans les formes graves (toxicité importante)
- Si PaO2 en AA < 70 mmHg : adjonction d’une corticothérapie
Prévention primaire
= Si CD4 < 200 ou < 15% : Bactrim® (Fort® 1 jour/2 ou normal 1/jour)
- Si intolérance : atovaquone + aérosols de pentamidine toutes les 3 semaines
=> Rend peu probable le diagnostic de pneumocystose si bien réalisée
Prévention secondaire
= Après une pneumocystose, jusqu’à CD4 > 200 ou > 15% à 2 reprises à 4 mois d’intervalle, avec charge virale négative
Pneumopathie de l’immunodéprimé : mycobactérie atypique chez le patient VIH ?
= Principalement Mycobacterium complexe avium (avium/intra-cellulare)
- Diagnostic difficile : signes pulmonaires associés à des signes généraux
- Traitement difficile : association d’un macrolide (azithromycine surtout) ou d’une fluoroquinolone avec ethambutol et rifabutine
Pneumopathie de l’immunodéprimé : cryptococcose pulmonaire chez le patient VIH ?
- Souvent disséminée avec atteinte méningée
- Diagnostic : antigénémie et/ou antigénurie cryptococcique positive
- Dérivé liposomial de l’amphotéricine + flucytosine (5-FC): forme sévère disséminée
- Azolés = itraconazole, fluconazole : formes localisées
Pneumopathie chez le splénectomisé ?
- Risque d’infection à germe encapsulé : pneumocoque, Haemophilus, méningocoque
- Risque de pneumococcémie fulminante de sombre pronostic
=> Toute fièvre chez le splénectomisé est une infection pneumococcique jusqu’à preuve du contraire, et nécessite une antibiothérapie urgence par β-lactamine
Pneumopathie chez le toxicomane ?
- Pneumonie d’inhalation par troubles de conscience
Toxicomanie IV : - Diffusion hématogène à partir du site d’injection (bactériémie) : opacités pulmonaires excavées multiples, risque de rupture pleurale (pyo-pneumothorax)
- Embols septiques à partir d’une EI tricupsidienne : aspect d’infarctus pulmonaire
Toxicomanie par inhalation : pneumopathie non infectieuse par œdème pulmonaire lésionnel (cocaïne, crack)
Pneumopathie chez le patient sous traitement immunosuppresseurs ?
- Risque franc : corticothérapie > 20 mg/j de prednisone pendant > 4 semaines, ou associée à d’autres immunosuppresseurs
- Fréquence accrue : tuberculose, pneumocystose, pneumopathie à pyogène, à bactérie à croissance lente (Nocardia), mycose (aspergillose)
- Identification microbiologique nécessaire par bronchoscopie avec LBA
Bronchite aiguë du sujet sain : généralités ?
Bronchite aiguë : inflammation aiguë des bronches et bronchioles, le plus souvent de nature infectieuse
- 10 millions/an en France, augmente en période hivernale, principalement virale (rhinovirus, influenza, adénovirus, VRS…)
Bronchite aiguë du sujet sain : diagnostic ?
=> Diagnostic uniquement clinique :
- Parfois précédé d’une infection des VAS : rhinite, pharyngite
- Toux initialement sèche, d’évolution prolongée (plusieurs semaines)
- Douleur thoracique bronchique : brûlure rétro-sternale, notamment à la toux
- Expectoration muqueuse, secondairement purulente (non synonyme d’infection bactérienne)
- Fièvre inconstante +/- symptômes viraux (céphalées, myalgies, malaise..)
- Auscultation : râle bronchique ou normale, absence de foyer localisé
DD
- Coqueluche : toux sèche prolongée
- Pneumonie : douleur thoracique, fièvre élevée, râles crépitants RP en cas de doute
Bronchite aiguë du sujet sain : prise en charge ?
- Evolution : disparition de la fièvre en 3 jours si présente, disparition des symptômes en 10 jours => sinon reconsidérer le diagnostic
- TTT uniquement symptomatique par paracétamol => ne pas utiliser de corticoïdes, AINS, mucolytique, antibiothérapie
- Bronchite trainante du fumeur : signe d’alarme d’une BPCO