Définitions Économie internationale Flashcards
L’économie circulaire
Par opposition à l’économie classique qui serait « linéaire » (Extraction – Production – Consommation – Déchets) :
L’économie circulaire vise à réorganiser le processus de production de façon à limiter l’exploitation des ressources naturelles finies et épuisables. Elle s’appuie sur le réemploi, la réutilisation et, in fine, le recyclage.
L’économie collaborative
Nouvelle forme d’organisation de la société à travers une plus grande mutualisation de tous les types de biens.
Elle s’appuie sur l’idée que l’usage d’un bien est plus important que sa propriété exclusive, notamment du fait de l’obsolescence accélérée, conséquence du développement des innovations de rupture.
La mondialisation
Le processus d’élargissement de l’espace économique d’intervention des agents économiques, associé à la libéralisation des échanges.
→ perte d’autonomie des politiques économiques locales ou nationales.
La globalisation
(synonyme)
I. A. Anglicisme pour mondialisation, qui évite la connotation de supranationalité attachée à ce terme.
B. Elle a aussi pour synonyme la transnationalisation, car elle trouve son origine dans les travaux relatifs aux sociétés transnationales (STN).
II. Elle signifie :
- D’une part, l’intégration des productions et l’interconnexion des biens et des services (globalisation réelle) et de la finance (globalisation financière) dans des marchés d’échelle mondiale ;
- D’autre part, la définition de la stratégie des acteurs et des entreprises à un niveau mondial.
L’internationalisation
Le « processus conduisant à l’intensification des échanges de toute nature entre États nationaux définis par référence à un territoire ».
(Dufour, Crozet et Abdelmalki, Les grandes questions de l’économie internationale, 2001)
Une externalisation
(en anglais)
Le fait pour une entreprise de confier à un prestataire extérieur une ou plusieurs de ses fonctions opérationnelles : système d’information, R&D…
(outsourcing)
Sous-traitance
I. Activité dans laquelle un donneur d’ordre fait réaliser par d’autres unités de production, une ou plusieurs opérations de conception, de transformation, de fabrication ou de maintenance d’un produit.
II. Elle peut aussi concerner les services.
La délocalisation
(en anglais)
(offshoring)
I. Transfert d’activité d’un espace à un autre pour profiter des différences de coût de production, pour se rapprocher des consommateurs, ou pour contourner des barrières à l’entrée sur un marché.
II. A. La délocalisation au sens large englobe tout investissement dans un pays à bas coût pour réimporter, même sans réduction concomitante de l’activité domestique.
B. La délocalisation partielle s’apparente à de l’externalisation.
⚠️ Les investissements directs à l’étranger ne constituent pas une délocalisation, dans la mesure où ils ne constituent pas des transferts d’activités.
Une relocalisation
Le fait, pour une entreprise, de déplacer un site de production à l’étranger afin de se rapprocher d’un nouveau marché et de vendre sa production sur place, plutôt que de produire dans le pays d’origine et d’exporter dans le pays étranger.
La désindustrialisation
Le recul de la part de l’industrie dans l’emploi total.
⚠️ La part de l’industrie peut baisser dans le PIB sans que l’emploi dans l’industrie ne recule.
Les chaînes de valeur mondiale
Les chaînes d’approvisionnement internationales caractérisées par la segmentation des activités de production entre plusieurs sites et pays.
Elles sont rendues possibles par la divisibilité accrue des activités de production.
Le PERG
(en anglais)
Le Partenariat économique régional global
(Regional Comprehensive Economic Partnership)
L’accord d’intégration économique négocié depuis 2012 entre l’Asean, la Chine, l’Inde, le Japon, la Corée du Sud, l’Australie et la Nouvelle-Zélande.
L’accord TPP
Trans-Pacific Partnership
L’accord d’intégration économique signé en 2015 entre les États-Unis, le Canada, le Mexique, le Pérou, le Chili, le Japon, le Vietnam, Brunei, la Malaisie, Singapour, l’Australie et la Nouvelle-Zélande.
Les États-Unis s’en sont désengagés en 2017, mais l’accord a tout de même été ratifié par sept pays.
Le TAFTA
Trans-Atlantic Free Trade Agreement
ou traité de libre-échange transatlantique.
Il est négocié depuis 2013 entre les États-Unis et l’Union européenne.
Le CETA
Comprehensive Economic Trade Agreement
Accord économique et commercial global.
Il a été signé en 2016 entre le Canada et l’Union européenne à 28, et ratifié par le parlement français en 2019.
La régionalisation
Processus d’intégration économique et institutionnelle entre des pays dont le point commun est la proximité géographique.
Ambiguïtés de la régionalisation
I. La régionalisation peut répondre à la globalisation pour éviter une trop forte homogénéisation de l’espace économique inhérent à la dynamique de la mondialisation.
II. Elle peut être :
- Une condition nécessaire à l’intégration au mouvement de la mondialisation ;
- Un moyen pour harmoniser les normes et conduire à une libéralisation multilatérale ;
- Une garantie contre le risque de marginalisation.
Quatre atouts de la mondialisation
- L’ouverture des frontières ;
- La concurrence accrue ;
- La plus forte compétitivité en matière de prix ;
- Une baisse du rythme annuel de l’inflation.
L’ouverture commerciale
La demi-somme des exportations et des importations mondiales de biens et services d’un pays en pourcentage de son PIB, au taux de change courant.
Les différentes mesures des inégalités dans le monde
- Les inégalités entre pays, en recourant au PIB par habitant, pour comparer les moyennes nationales des niveaux de vie. Il s’agit de la méthode la plus robuste ;
- Les inégalités à l’intérieur des pays, au travers de la distribution de ses revenus dans les déciles de population. Les données peuvent faire défaut dans les États les plus pauvres ;
- Les inégalités au sein de la population mondiale, en faisant abstraction des frontières, et en considérant chaque individu. Elle souffre des mêmes défauts que la méthode précédente, mais constitue la mesure la plus complète du phénomène d’inégalités dans le monde.
(Observatoire des inégalités)
L’inégalité devant les inégalités
I. Si les êtres humains sont inégaux dès la naissance du fait de leur lieu de naissance et du niveau de vie moyen qu’ils peuvent espérer atteindre dans leur pays, ils sont aussi inégaux devant l’amplitude des inégalités auxquelles ils sont confrontés.
II. A. Ainsi, l’inégalité devant l’éducation engendre une inégalité devant l’emploi et devant les revenus du travail.
B. Les moins qualifiés sont également les personnes les moins susceptibles de pouvoir profiter de la mobilité internationale des talents.
Les économies émergentes (FMI)
I. Les économies à revenu par tête faible à intermédiaire, qui ont mis en œuvre des programmes de réformes et de développement économiques et qui constituent des acteurs majeurs dans l’économie mondiale.
II. Les critères varient :
- Revenu par tête ;
- Diversification des exportations ;
- Degré d’intégration dans le système financier international.
Les pays émergents
Le Brésil, l’Argentine, le Mexique, la Colombie, le Pérou, le Chili, la Russie, l’Iran, l’Égypte, l’Inde, la Chine, l’Indonésie, la Thaïlande, les Philippines, la Malaisie, le Bangladesh, l’Afrique du Sud, la République tchèque, la Pologne, la Hongrie et la Turquie.
La parité de pouvoir d’achat
I. L’instrument qui permet des comparaisons internationales en lissant les différentiels de taux d’inflation et de taux de change entre pays.
II. Il y a parité des pouvoirs d’achat de deux monnaies lorsqu’un même bien peut être acheté avec la même somme d’argent dans un pays comme dans l’autre après conversion.
III. La parité de pouvoir d’achat permet de comparer :
- La taille des marchés ;
- La structure des économies ;
- Le pouvoir d’achat dans une monnaie.
La balance des paiements
I. Un document comptable statistique qui mesure les transactions économiques et financières d’une économie avec le reste du monde au cours d’une année civile.
II. A. Si les échanges sont excédentaires, le pays est en situation de prêteur au reste du monde.
B. S’ils sont déficitaires, il est en position d’emprunteur.
Les composantes de la balance des paiements
- La balance des transactions courantes ;
- La balance des capitaux ;
- Le compte financier.
L’équilibre comptable de la balance des paiements
I. A. Il se formalise ainsi :
Y + M = C + I + G + X
B. L’équilibre en économie fermée étant :
Y = C + I + G
→ L’équilibre en économie ouverte implique que M = X
II. Du point de vue comptable, cet équilibre se lit :
Compte des transactions courantes + Compte de capital + Erreurs et omissions
= Compte financier de la balance des paiements.
La balance des transactions courantes
Le solde :
- De la balance commerciale ;
- Des services ;
- Des revenus : les rémunérations des salariés et les revenus d’investissement ;
- Des transferts courants : les biens, services et capitaux exportés ou importés sans contrepartie apparente ou gratuitement.
La balance des capitaux
1° Les mouvements de capitaux à court terme (“hot money”) :
Les capitaux investis sur des produits liquides, et qui se déplacent en fonction des taux de change et de la profitabilité d’une zone économique ;
2° Les mouvements de capitaux à long terme :
Les capitaux investis dans le monde pour des durées supérieures à un an.
Le compte financier
Il retrace toutes les transactions associées aux changements de propriété des actifs et des passifs financiers étrangers d’une économie, soit :
- Les investissements directs ;
- Les investissements de portefeuille ;
- Les produits financiers dérivés d’investissements ;
- Les avoirs de réserve.
La balance commerciale
Le solde des exportations et des importations de biens.
Les investissements de portefeuille
Les opérations sur titres négociables entre résidents et non-résidents, achats à l’émission, négociations et remboursements (BDF).
Les avoirs de réserve
Les avoirs extérieurs qui sont à la disposition immédiate et sous le contrôle des autorités monétaires pour leur permettre de financer les déséquilibres de paiements ou d’intervenir pour en réduire l’ampleur.
(BDF)
L’interprétation de la balance des paiements
I. Un solde des transactions courantes négatif signifie que l’économie a globalement plus importé qu’elle n’a exporté et qu’elle doit financer ce déficit.
II. A. Un solde des investissements directs négatif signifie que le pays a davantage investi à l’étranger que le reste du monde n’a investi sur son territoire.
B. L’effet est alors globalement positif :
- Maintien de la part de marché à l’étranger ;
- Vitalité des sociétés transnationales d’origine nationale ;
- Mais ce déficit doit être financé.
Une chaîne globale de valeur
Un réseau inter-organisationnel construit autour d’activités complémentaires impliquées par la conception, la production et la commercialisation d’un produit donné et qui relie des ménages, des entreprises et des États au sein de l’économie mondiale.
(Palpacuer et Balas, 2010)
Une chaîne de valeur mondiale
« Une chaîne de valeur mondiale englobe l’ensemble des activités, de la conception à l’utilisation finale, menées par les entreprises, localement ou à l’étranger, pour mettre un produit sur le marché ».
→ Elle va de la création d’un modèle (« design ») au support au client final.
OCDE, Économies interconnectées, 2013
La RSE
La responsabilité sociétale des entreprises :
La responsabilité sociale, éthique et environnementale d’une entreprise tout au long d’une chaîne de valeur.
Le Pacte mondial
I. Initiative des Nations Unies lancée en 2000 pour créer un cadre d’engagements volontaires par lequel des entreprises, associations ou organisations non-gouvernementales sont invitées à respecter dix principes universellement acceptés relatifs aux droits de l’homme, aux normes du travail, à l’environnement et à la lutte contre la corruption.
II. Les adhérents remettent chaque année un rapport qui est mis en ligne sur le site internet du Pacte.
III. En 2018, l’initiative totalisait 13 000 adhérents dont 10 000 entreprises.
Nature des services exportés
Transports, voyages, communications, assurances, informatique, redevances et droits de licence, services liés aux commerces, services personnels, culturels et de loisir.
Les IDE
(Les investissements directs à l’étranger)
I. Les investissements qu’une unité institutionnelle résidente d’une économie effectue dans le but d’acquérir un intérêt durable dans une unité institutionnelle résidente d’une autre économie et d’exercer une influence significative sur sa gestion dans le cadre d’une relation à long terme.
II. Par convention, ils doivent représenter au moins 10 % des parts de la société concernée (INSEE).
Une société transnationale
« une entreprise qui possède des filiales, qu’elle contrôle complètement ou en partie, dans plusieurs pays, voire même à l’échelle mondiale, mais dont la gestion et l’administration est centralisée ».
Verez, 2010
Les effets du recours au protectionnisme par les prix pour un petit pays (si prix mondial < prix national)
L’offre mondiale étant inélastique :
- Effet recettes fiscales : tarif douanier ;
- Effet importation : baisse des quantités importées ;
- Effet production : hausse de la production domestique ;
- Effet consommation : baisse de la consommation domestique ;
- Effet revenu : négatif pour les consommateurs nationaux et positif pour les producteurs nationaux.
Les effets du recours au protectionnisme par les prix pour un grand pays (si prix mondial < prix national)
L’offre mondiale n’est pas inélastique :
- Effet demande : la diminution de la demande nationale fait diminuer la demande mondiale ;
- Effet prix : la diminution de la demande mondiale fait baisser le prix mondial ;
- Effet commercial : le pays importateur est gagnant car il allège sa facture d’importations, tandis que le pays exportateur perd une partie de ses recettes.
→ Il peut y avoir incitation à imposer un droit de douane.
Les effets du protectionnisme par les quantités
- Les consommateurs sont les perdants ;
- Les entreprises qui peuvent importer le bien pour le revendre sont gagnantes.
Les arguments en faveur du libre-échange
- L’efficacité des prix ;
- Les entreprises les plus compétitives perdurent, ce qui les encourage à investir et innover ;
- Le choix des biens et services proposés est plus vaste ;
- Les économies d’échelle sont plus importantes.
Les arguments contre le libre échange
- L’ouverture des frontières peut être fatale à une économie nationale insuffisamment armée pour affronter la concurrence ;
- Une firme installée dans un ou plusieurs pays bénéficie déjà d’économies d’échelle importantes, ce qui peut rendre impossible à une concurrente de rivaliser ;
- Le dumping ;
- La concurrence déloyale.
Le dumping
I. De l’anglais dump, « déblayer ».
II. A. Vente à perte sur un marché extérieur, le temps que les concurrents se retirent de la compétition.
B. Il se distingue du dumping temporaire, qui consiste à vendre le surplus au coût marginal.
III. Le terme a ensuite été employé pour désigner ddifférentes pratiques déloyales :
- dumping social : recours à une main-d’oeuvre immigrée à la rémunération inférieure au salaire légal ;
- dumping fiscal : niveau d’imposition plus faible proposé par un État pour attirer les sociétés, les personnes et les capitaux ;
- dumping environnemental : application de règles environnementales laxistes.
Les principes fondamentaux de l’OMC
- Un commerce sans discrimination :
- La clause de la nation la plus favorisée ;
- Le traitement national ;
- La prévisibilité :
- La consolidation des droits de douanes ;
- La transparence ;
- La promotion d’une concurrence loyale :
- L’application des règles ;
- La surveillance ;
- L’encouragement au développement et aux réformes :
- Le traitement spécial et différencié.
La clause de la nation la plus favorisée
(Principes de l’OMC)
Si une faveur est accordée à un partenaire commercial, elle doit être également accordée à tous les membres de l’OMC.
Le traitement national
(Principes fondamentaux de l’OMC)
Une fois sur le marché, les biens importés doivent être traités de la même manière que les produits locaux.
La consolidation des droits de douane
(Principes fondamentaux de l’OMC)
Une fois les tarifs douaniers abaissés, le pays doit s’engager à ne pas les accroître au-dessus de la nouvelle valeur convenue.
La transparence
(Principes fondamentaux de l’OMC)
Les règles commerciales internes des pays sont aussi claires et accessibles au public (« transparentes ») que possible.
📚 Ce principe contribue à renforcer :
- Le respect des engagements pris par les pays membres de l’OMC ;
- L’appréhension par les entreprises de leur environnement.
L’application des règles
(Principes fondamentaux de l’OMC)
Les règles contenues dans les accords doivent être appliquées.
⚠️ Néanmoins, en l’absence d’autorité supranationale, le succès de la résolution des différends reste entre les mains des parties.
La surveillance
(Principes fondamentaux de l’OMC)
Un dialogue se déroulant dans un cadre institutionnel, qui sert à contrôler si les membres respectent leurs obligations.
Le traitement spécial et différencié
(Principes fondamentaux de l’OMC)
Il est possible d’accorder un régime plus favorable aux pays en développement et aux pays les moins avancés, en raison de leurs plus grandes difficultés pour s’ajuster aux effets de la libéralisation internationale.
Les cinq filiales de la Banque mondiale
- La Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) ;
- L’Association internationale pour le développement (AID) ;
- La Société financière internationale (SFI) ;
- Le Centre international de règlements des différends relatifs aux investissements (CIRDI) ;
- L’Agence multilatérale de garantie des investissements (AMGI)
La BIRD
I. A. La Banque internationale pour la reconstruction et le développement de la Banque mondiale finance le développement des pays du Sud.
B. Elle endosse le rôle de « source essentielle d’appui financier et technique pour l’ensemble des pays en développement », selon ses termes.
II. 189 membres en 2022.