02b - Définitions Flashcards

1
Q

Méthode des doubles différences

A

Méthode consistant à évaluer l’efficacité d’une politique lorsqu’elle est introduite au sein d’une collectivité ou d’un groupe A, tandis qu’une collectivité ou un groupe B, qui présente des caractéristiques très proches de la collectivité ou du groupe A, n’y est pas soumis.

On compare alors la façon dont les comportements ou les variables d’intérêt ont changé entre les deux collectivités ou groupes, tout en s’assurant de l’absence d’interactions.

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2
Q

Contre-factuel

A

Technique statistique permettant la comparaison du résultat d’une politique avec celui auquel on aurait abouti en l’absence de cette politique.

📚 Exemple : Piketty, 1998 ; Hirsch, 2008.

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3
Q

Redistribution efficace

A

Politique de redistribution ayant des effets positifs dans un autre domaine que celui de l’équité.

Par exemple, une mesure visant à améliorer la rémunération nette du travail peu qualifié (via des revenus complémentaires à l’activité pour les bas revenus) peut accroître en même temps l’offre de travail et par conséquent, la production potentielle.

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4
Q

L’IDH

A

I. L’indice de développement humain est un indice composite qui permet d’évaluer la qualité de vie.

II. Il repose sur trois aspects :

1° L’espérance de vie à la naissance ;

2° Le savoir : alphabétisation des adultes et taux brut de scolarisation primaire, secondaire et supérieurs ;

3° Le niveau de vie, calculé par le PIB par habitant en dollars de PPA.

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5
Q

Trappe à inactivité

A

Situation dans laquelle un bénéficiaire de revenus de remplacement a une incitation économique faible ou inexistante à reprendre un travail.

⚠️ Le temps passé en inactivité réduit progressivement la probabilité qu’il retrouve du travail.

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6
Q

Revenu disponible des ménages

A

Revenu primaire des ménages :

  • net des prélèvements obligatoires (impôts courants sur le revenu et le patrimoine, et cotisations) ;
  • augmenté des transferts reçus (prestations sociales et autres transferts courants) ;

utilisable pour la consommation et pour l’épargne.

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7
Q

stochastique

A

Adj. Epist. Qui dépend, qui résulte du hasard.

Math. Qui relève du domaine de l’aléatoire, du calcul des probabilités.

(CNRTL)

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8
Q

Distribution des risques

A

Probabilité de réalisation des différentes valeurs possibles à l’issue d’une opération.

📚 Les dirigeants du secteur privé y sont plus attentifs que leurs homologues du secteur public, car ils doivent engager des actions pour y parer : assurance, provisionnement…

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9
Q

Aversion pour le risque

A

Attitude d’évitement du risque par l’agent économique : en cas de probabilités égales de gagner ou de perdre la même somme, l’agent s’abstiendra de prendre le risque.

📚 Elle est fondée sur l’idée que l’utilité marginale des revenus est décroissante : l’utilité de chaque individu croît avec le niveau de son revenu, mais de moins en moins au fur et à mesure que ce niveau s’élève.

Elle est jugée comme le comportement normal d’un agent économique, notamment dans une décision comportant un gain.

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10
Q

Coût en risque

(en anglais)

A

Le montant qui peut être perdu avec une certaine probabilité à l’issue d’une opération.

(Cost at Risk)

Par exemple, un projet dont le coût d’investissement est 1 M€ peut rapporter 1 M€ supplémentaire, mais également engendrer une perte de 50 000 € dans 30 % des cas et de 1,5 M€ dans 10 % des cas.

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11
Q

Valeur en risque

(en anglais)

A

Perte de valeur d’un actif financier ou d’un portefeuille d’actifs qui ne peut être dépassée qu’avec une certaine probabilité, à un horizon donné.

Son calcul nécessite la connaissance de la distribution conjointe des rendements de tous les actifs financiers contenus dans le portefeuille.

(Value at Risk - VaR)

📚 C’est la pierre angulaire de la gestion moderne du risque dans les institutions financières et sur les marchés de capitaux :

Les limites de risque attribuées aux opérateurs de marché sont exprimées en termes de VaR.

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12
Q

Hystérèse

A

Persistance d’un phénomène économique alors que sa cause principale a disparu.

Selon Blanchard et Summers (1986), trois canaux à la suite de l’allongement du non-emploi :
1° dégradation du capital humain ;
2° baisse de l’accumulation du capital physique ;
3° baisse de la négociation salariale.

Il s’agit d’un concept d’origine néo-classique.

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13
Q

Valeur d’option

(synonyme)

A

(ou valeur d’attente)

Valeur dégagée par la possibilité de différer un projet.

📚 Elle est analogue à celui d’une option financière.

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14
Q

Le principe de précaution

(définition juridique)

A

Art. 5 de la Charte de l’environnement :

« Lorsque la réalisation d’un dommage, bien qu’incertaine en l’état des connaissances scientifiques, pourrait affecter de manière grave et irréversible l’environnement, les autorités publiques veillent, par application du principe de précaution et dans leurs domaines d’attributions, à la mise en œuvre de procédures d’évaluation des risques et à l’adoption de mesures provisoires et proportionnées afin de parer à la réalisation du dommage. »

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15
Q

Modèles à fondements microéconomiques

A

Modèles dans lesquels les comportements privés (consommation, investissement) résultent d’un calcul d’optimisation explicite intégrant des anticipations rationnelles.

📚 Il s’agit d’une tentative des économètres de répondre à la critique de Lucas.

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16
Q

Paramètres structurels

A

Les paramètres régissant le comportement des agents économiques (préférence pour le présent, aversion pour le risque ou élasticités de substitution) et considérés comme invariants par rapport à la politique économique.

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17
Q

Défaut de crédibilité

A

Situation dans laquelle les agents économiques anticipent que la politique annoncée ne sera pas respectée, ou qu’elle poursuit un but autre que celui annoncé.

La notion est couramment utilisée par les responsables politiques aujourd’hui. Elle a conduit à l’indépendance des banques centrales.

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18
Q

Aléa moral

A

Situation dans laquelle l’existence d’une garantie (assurance…) en cas de dommage causé par un risque, incite à la prise de ce risque.

En effet, dans le cas de l’assurance, celle-ci réduit, pour le souscripteur d’une police, le coût anticipé des dommages qu’il peut occasionner.

⚠️ Il existe toutefois des incitations à la prise de risque positives :

  • fonds de garantie pour les entreprises innovantes ;
  • dispositifs publics d’assurance-crédit (assurance contre les défauts de paiement des clients survenus pour des motifs, soit qui sont propres à ces débiteurs, soit relevant de contraintes extérieures).
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19
Q

Gosplan

(synonymes : 2)

A

« Comité d’État pour la planification » ou plan d’État

L’organe central de planification de l’Union soviétique.

📚 Sa relation avec les entreprises souffrait des problèmes caractéristiques d’une relation principal-agent :

  • Les entreprises surestimaient leurs besoins en matières premières et en équipements et sous-estimaient leur propre production de sorte à n’avoir aucune difficulté à remplir les objectifs du plan ;
  • L’administration centrale du Gosplan ne disposant pas de la même information que les gestionnaires des entreprises, elle ne pouvait pas y remédier.
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20
Q

Déclinaisons de contrats visant à résoudre des problèmes de type principal-agent

A

I. Les contrats d’intéressement : par exemple, celui d’un gouverneur de banque centrale à des objectifs d’inflation (Carl Walsh, 1995).

II. Les contrats d’objectifs : par exemple, pour inciter les agents de l’État (Laffont, 1999).

III. Les contrats de partenariats public-privé (ordonnance du 17 juin 2004), auxquels ont succédé les marchés de partenariat (ordonnance du 26 novembre 2018).

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21
Q

Cycle des affaires politiques

A

Variation de l’investissement des administrations publiques locales, généralement à la hausse durant les deux années précédant une élection municipale, puis à la baisse l’année suivant l’élection.

22
Q

Le problème de l’électeur médian

A

La préférence de l’électeur médian ne coïncide :

  • ni avec la préférence des plus mal lotis (privilégiée par la fonction de bien-être social rawlsienne) ;
  • ni avec le niveau de dépense qui maximise l’utilité moyenne (privilégié par la fonction benthamienne).
23
Q

Origine de l’expression anglaise désignant le clientélisme

A

Pork-barrel politics, du nom des carcasses de porc qui étaient donnés par les maîtres à leurs esclaves dans les plantations avant la guerre de Sécession.

24
Q

Agence

(définition juridique)

A

L’agence est un organisme qui se définit par deux critères cumulatifs :

L’autonomie : le gouvernement ne s’implique pas dans le fonctionnement quotidien de l’agence, mais fixe les orientations politiques que celle-ci met en oeuvre ;

L’exercice d’une responsabilité structurante dans la mise en œuvre d’une politique publique nationale.

Conseil d’État, rapport public, Les agences : une nouvelle gestion publique ?, 2012

📚 Elles se distinguent ainsi des autorités administratives indépendantes, qui sont quant à elles indépendantes.

25
Q

Ouverture économique

A

Relation d’une économie avec le reste du monde.

Une mesure standard de l’ouverture économique peut s’obtenir à partir :

  1. De la part des échanges avec l’étranger dans les flux totaux d’activité, soit (X+M)/(2*PIB), pour l’ouverture commerciale ;
  2. Du stock d’actifs et de dettes transfrontières dans l’ensemble du patrimoine du pays (A+L)/(2*PIB), pour l’ouverture financière.
26
Q

Effet frontière

A

À distance égale, les échanges de marchandises, de services et de capitaux sont moins intenses entre les pays qu’à l’intérieur de ces pays (McCallum, 1995).

C’est le cas y compris quand les droits de douane et les autres obstacles au commerce sont proscrits (Mayer et Zignagno, 2005).

27
Q

Exclusion (bien)

A

Propriété d’un bien qui permet d’empêcher un autre agent économique (personne, ménage, entreprise) d’en jouir.

📚 C’est le cas pour la plupart des biens de consommation (alimentation, vêtements, voiture), mais impossible pour des choses telles que le soleil, la télévision non cryptée, la stabilité financière, etc., qui sont considérés comme des biens non exclusifs.

28
Q

Rivalité (bien)

A

Propriété d’un bien dont l’utilisation ou la consommation affecte la disponibilité de ce bien pour les autres.

📚 C’est le cas des poissons dans un lac ou de la circulation sur une route, mais pas de l’éclairage public ou de la sécurité, qui sont donc des biens non rivaux.

29
Q

Bien privé

A

Bien dont l’utilisation est à la fois exclusive et rivale.

Exemple : des chaussures.

30
Q

Bien de club

A

Bien dont l’utilisation est à la fois exclusive et non rivale.

Exemple : une invention brevetable.

31
Q

Bien commun ou bien public impur

A

Bien dont l’utilisation est à la fois non exclusive et rivale.

Exemple : la pêche dans un lac.

32
Q

Bien public pur

A

Bien dont l’utilisation est à la fois non exclusive et non rivale.

Exemple : une invention non brevetable, la stabilité financière, le climat mondial.

33
Q

Intérêt de l’aide publique au développement

A

Le développement économique des pays moins avancés est un bien public mondial :
1. en tant qu’ils sont des marchés potentiellement prometteurs pour les pays riches ;
2. parce que leur sous-développement peut-être le terreau de la criminalité, du terrorisme, des épidémies et des migrations de masse.

34
Q

BEPS

A

Base Erosion and Profit Shifting (érosion de l’assiette de l’imposition et transfert des bénéfices).

Initiative du G20 datant de 2012, qui vise à inciter les entreprises à publier leurs bénéfices pays par pays.

35
Q

Équilibre de Nash

A

Dans le dilemme du prisonnier, équilibre non coopératif qui aboutit à un résultat inefficace, découlant de la combinaison des choix effectués par chaque joueur sur le fondement de sa stratégie individuellement gagnante.

36
Q

Les institutions de la gouvernance économique mondiale

A

La Banque mondiale et le FMI, créés en 1944.

Le G7, créé en 1975 à la suite du premier choc pétrolier (Initialement G6 États-Unis, Japon, France, Allemagne, Royaume-Uni, Italie, puis G7 Canada en 1976 et en 1997 G8 : Russie – mais adhésion suspendue en 2014).

Le G20, créé en 1999 à la suite de la crise des économies émergentes (G7 + Russie, Turquie, Brésil, Argentine, Mexique, Arabie Saoudite, Afrique du Sud, Chine, Corée du Sud, Inde, Indonésie, Australie + UE).

37
Q

Zone de libre échange

A

Ensemble de territoires liés par un accord en vertu duquel les produits fabriqués dans les pays participants circulent en franchise de droits de douane, mais qui autorise chaque État à conserver la maîtrise de sa politique commerciale vis-à-vis des pays tiers.

38
Q

Union douanière

A

Accord commercial entre plusieurs pays, en vertu duquel les marchandises y circulent librement entre eux, tandis que la politique commerciale est commune vis-à-vis des tiers.

Toutes les importations du reste du monde sont frappées des mêmes droits de douane, quels que soient leurs lieux d’entrée et de destination.

⚠️ Elle n’impose pas la suppression des contrôles aux frontières entre ces pays (exemple : traité de Rome de 1957, et donc situation de la CEE avant le marché unique de 1992).

39
Q

Marché unique

A

Union douanière dans laquelle sont supprimées les entraves à la mobilité des biens et à la libre prestation de services, ainsi qu’à la mobilité des travailleurs et des capitaux.

Le marché unique implique d’harmoniser les règlements afférents, sur l’ensemble de son territoire, en particulier les normes techniques ou sanitaires.

L’Union européenne est un marché unique depuis 1992.

40
Q

Union monétaire

A

Zone réunissant plusieurs pays qui conviennent d’employer la même monnaie, ce qui suppose la mise en place d’une politique monétaire unique et donc d’une banque centrale commune.

Exemple : Union économique et monétaire européenne (UEM) négociée en 1991 : 11 pays adoptent alors l’Euro.

41
Q

Les caractéristiques du marché unique
européen

A

L’intégration apporte des bénéfices importants (Emmerson et al., 2016) ;

Les biens et les capitaux sont mobiles entre les pays de l’Union, mais le travail ne l’est presque pas : l’Union dispose de la compétence de régulation des marchés des biens, des services et des capitaux, et les États de celle de la régulation des marchés du travail ;

3° La gestion du marché unique est de la responsabilité de l’Union, tandis que les États demeurent en concurrence pour les autres politiques d’allocation (infrastructures, recherche et innovation, éducation) ;

Le marché unique implique la monnaie unique (Padoa-Schioppa, 1987), les avantages procurés par la fixité des taux de change ayant été considérés comme supérieurs à ceux entraînés par le triangle d’incompatibilité (cf. Mundell, 1961) ;

5° La monnaie unique implique actuellement la surveillance des politiques budgétaires nationales ;

6° L’Union intervient dans la redistribution entre régions et entre pays.

42
Q

Budget

A

Document prévisionnel d’une entité publique qui précise l’origine et le montant de ses revenus (ses « recettes »), ainsi que l’emploi qu’elle compte en faire ( ses « dépenses »).

43
Q

Dépenses publiques d’investissement

A

Dépenses qui se traduisent normalement par une augmentation de la consistance ou de la valeur du patrimoine de la collectivité publique qui les exerce.

Elles comprennent, au sein des dépenses publiques, les dépenses d’infrastructures et, depuis les révisions des systèmes de comptabilité nationale, la recherche et le développement.

44
Q

Dépenses publiques courantes

A

Toutes les dépenses d’une collectivité qui ne sont pas d’investissement, c’est-à-dire qui n’ont pas vocation à rester à son actif.

45
Q

Dépenses primaires (personne publique)

A

L’ensemble des dépenses hors intérêts de la dette.

46
Q

Comptabilité d’engagement

A

Comptabilité dans laquelle les transactions sont enregistrées lorsque les opérations sont décidées, quelle que soit la date des déboursements.

47
Q

Comptabilité de caisse

A

Comptabilité dans laquelle l’enregistrement des transactions se fait à la date à laquelle les déboursements correspondants ont lieu.

48
Q

Le processus budgétaire américain

A

Premier lundi de février : soumission au Congrès de la proposition de budget du Président.

Avril : les comités budgétaires de la Chambre des représentants et du Sénat adoptent chacun un premier texte de résolution reprenant ou non la proposition présidentielle.

Les textes sont ensuite votés par les deux chambres et les différences aplanies au cours d’une conférence.

Le budget doit être promulgué au plus tard le 1er octobre, à défaut de quoi le Congrès doit passer en continu des résolutions pour financer le gouvernement à court terme et éviter la paralysie de l’administration (shutdown, comme en 2013).

📚 Le processus prend donc huit mois, et parfois plus.

49
Q

Définition du solde budgétaire () :

  • dénomination lorsqu’il est positif () ;
  • dénomination lorsqu’il est négatif ().
A

La différence entre les recettes et les dépenses ;

L’excédent budgétaire ;

Le déficit budgétaire.

50
Q

Définition du solde financier en comptabilité nationale ().

Synonyme ().

Conséquence lorsqu’il est positif ().

Conséquence lorsqu’il est négatif ().

A

Le solde global consolidé résultant de la somme des soldes des comptes de toutes les administrations publiques (recettes – dépenses) ;

Solde des finances publiques ;

Il représente une capacité de financement ;

Il représente un besoin de financement (ou d’endettement).