02c - Définitions Flashcards

1
Q

Les stabilisateurs automatiques

A

Les mécanismes institutionnels qui réduisent les effets du cycle conjoncturel de l’économie sur le niveau de production et de consommation.

Ils ont pour contrepartie l’augmentation du déficit en période de ralentissement de la conjoncture et sa réduction en période d’expansion.

Les stabilisateurs automatiques sont plus puissants en Europe continentale, où le poids des dépenses et recettes publiques dans le PIB est élevé, qu’au Royaume-Uni ou aux États-Unis.

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2
Q

La notion de risque acceptable

A

Un niveau de risque doit être considéré comme acceptable si tous les efforts pour le réduire ont un coût qui excède le bénéfice de cette réduction.

(Eswald, Sadeleer, Gollier, 2008)

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3
Q

Les hypothèses sous lesquelles les théorèmes de l’économie du bien-être concluent à l’utilité de l’intervention publique

A

1° La concurrence n’est pas parfaite ;

2° Les activités économiques présentent des effets externes ;

3° L’information est imparfaite ;

4° Les marchés sont incomplets.

(NB : la règle plutôt que l’exception ?)

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4
Q

Le solde structurel

A

Le solde budgétaire corrigé des effets du cycle sur le budget.

Il s’agit d’une partie discrétionnaire, appelée impulsion budgétaire par le FMI, car fournissant une bonne mesure de l’orientation de la politique budgétaire.

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5
Q

Le solde budgétaire corrigé du cycle

A

Au sein du solde financier, le solde qui est discrétionnaire.

En effet, le solde financier se décompose en :

  • Un solde conjoncturel, indépendant de la volonté du gouvernement ;
  • Et le solde budgétaire, qui est discrétionnaire.
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6
Q

L’indicateur de l’orientation de la politique budgétaire

A

Solde financier = solde conjoncturel + solde corrigé du cycle.

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7
Q

Le solde primaire

A

Le solde budgétaire hors paiement d’intérêts.

Il se décompose en :

solde conjoncturel primaire + solde structurel primaire.

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8
Q

Les difficultés du recours au concept de solde structurel

A

Le cadre budgétaire européen s’appuie largement sur le concept de solde structurel, mais ses estimations varient d’une institution à une autre et sont souvent révisées :

1° Il est difficile de mesurer l’écart de production, mais aussi la sensibilité des dépenses et des recettes publiques à l’activité économique ;

2° Il peut y avoir un écart entre le diagnostic effectué à partir de la variation du solde structurel et l’agrégation des décisions budgétaires telles que décrites par les documents votés.

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9
Q

L’effort budgétaire discrétionnaire

A

Inspiré de l’approche narrative, il s’agit d’un nouvel indicateur de l’impulsion budgétaire discrétionnaire, développé par la Commission :

  • Du côté des recettes, il agrège l’impact budgétaire des différentes décisions fiscales ;
  • Du côté des dépenses, il s’appuie sur la différence entre la croissance du PIB potentiel et la croissance des dépenses publiques.
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10
Q

Les dettes souveraines

A

Les dettes publiques lorsque l’emprunteur est le gouvernement central.

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11
Q

La cause de l’accumulation de dette publique

A

Les déficits doivent être financés en empruntant :

  • sur le marché ;
  • ou au moyen de prêts contractés auprès d’organisations internationales.
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12
Q

La dette publique nette

A

La dette publique brute diminuée des actifs financiers (dépôts, titres de créance négociables, prêts) que les acteurs publics détiennent sur d’autres acteurs.

Par exemple, la dette brute du Japon en 2019 s’élevait à 237 % du PIB, mais ce chiffre néglige le fait qu’une large partie de la dette est détenue par les agences gouvernementales ; la dette nette s’élevait à 154 % du PIB.

On recourt plutôt à la dette publique brute parce que les actifs publics sont rarement liquides.

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13
Q

Le besoin de financement brut

A

Il s’agit, au cours d’une année :

  • Du remplacement des titres de dette arrivant à échéance par de nouveaux titres au taux d’intérêt en vigueur ;

+

  • De la dette émise pour financer le déficit.
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14
Q

La dette extérieure

A

Les engagements de l’ensemble des résidents, personnes publiques comprises, vis-à-vis du reste du monde.

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15
Q

Le seigneuriage moderne

A

(ou) « monétisation du déficit » :

  • Les dépenses du gouvernement sont financées par une avance de la banque centrale, dont la contrepartie est une émission monétaire par cette même banque centrale ;
  • Elle peut déboucher sur de l’inflation, et dans les cas extrêmes sur une hyperinflation ;

➝ alors forme indirecte de taxation.

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16
Q

Le taux d’intérêt sans risque

A

Le taux de rendement sur la dette des états, lorsque ceux-ci ne sont pas en détresse financière.

Il sert de référence pour les autres obligations.

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17
Q

Évolution du taux d’endettement

A

L’évolution conjointe de la dette accumulée (au numérateur) et du PIB nominal (au dénominateur) :

  • Lorsque le taux de croissance du PIB nominal est supérieur au taux d’intérêt, il peut arriver qu’un pays stabilise sa dette tout en affichant un déficit primaire ;
  • Lorsque le taux d’intérêt est supérieur au taux de croissance nominale, il faut un excédent primaire pour stabiliser le taux d’endettement.
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18
Q

Les engagements contingents

A

Les engagements qui se matérialisent lorsqu’un événement spécifique et a priori incertain se réalise.

Ils ne sont pas évalués au prix du marché.

Ils sont inclus dans la définition de la dette publique de Maastricht.

Exemple : les garanties apportées par les États membres aux emprunts réalisés par le Mécanisme européen de stabilité.

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19
Q

Les engagements hors bilan

A

Les engagements de l’État sur les dépenses futures.

Par exemple :

  • Le paiement des retraites des fonctionnaires ;
  • Son rôle d’assureur en cas de catastrophe majeure ou de faillite systémique des banques.
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20
Q

Les catégories d’engagements hors bilan

A

Quatre catégories, obtenues en croisant les deux critères suivants :

1° Selon que leur caractère est explicite (engagements contractuels) ou implicite (engagements non contractuels, mais probables) ;

2° Selon qu’ils sont liés ou non à un fait déclencheur (engagement direct versus engagement contingent).

Exemples :

  1. direct et explicite : retraite des fonctionnaires ;
  2. contingent et explicite : assurance des dépôts ;
  3. direct et implicite : dépenses liées à la dépendance ;
  4. contingent et implicite : banques « trop grandes pour faire faillites ».
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21
Q

La valeur relative de la notion d’engagement de l’État

A

L’État peut changer les lois sous le régime desquelles il opère, ce qui affaiblit la notion d’engagement.

Par exemple, une réforme des retraites par répartition peut être considérée comme un défaut sur des engagements implicites existants.

22
Q

La politique budgétaire

A

Toutes les décisions concernant les dépenses et les recettes publiques qui sont prises dans le but d’influencer la demande agrégée et d’orienter l’économie vers l’équilibre.

Il peut s’agir :

  1. de politique budgétaire discrétionnaire : ajustement des dépenses ou des prélèvements ;
  2. des stabilisateurs automatiques : évolution automatique en fonction de la croissance et de l’inflation.
23
Q

Les solutions d’un État pour sortir d’une dette excessive

A

1° Modifier ses recettes et ses dépenses pour afficher des excédents primaires récurrents ;

2° Réduire la valeur réelle de sa dette par l’inflation ;

3° Réduire la valeur réelle de sa dette par la croissance du PIB ;

4° Pénaliser les détenteurs de dette en maintenant les taux d’intérêt à des niveaux artificiellement bas ;

5° Faire défaut sur ses engagements.

24
Q

La solvabilité

A

Le fait de disposer de ressources pour honorer ses engagements.

25
Q

La crise de liquidité

A

La situation dans laquelle, pour faire face à des dépenses obligatoires :

1° les ressources existent, mais ne sont pas mobilisables immédiatement ;

2° et/ou ces ressources risquent de se tarir à une échéance proche.

26
Q

Les finances publiques non-visibles

A

ou finances publiques insoutenables :

Sur la base de la politique économique actuelle et des prévisions disponibles, l’évolution anticipée de la dette aboutit inéluctablement à une crise d’insolvabilité.

27
Q

Le défaut stratégique

A

La décision rationnelle de faire défaut, parce que les créanciers ne peuvent rien saisir.

28
Q

Le défaut souverain

A

Acte par lequel un État renonce de manière rationnelle (car ses actifs ne peuvent généralement pas être saisis par ses créanciers) à honorer tout ou partie des engagements financiers prévus par le contrat le liant à ses créanciers (intérêts et/ou capital).

⚠️ Ses titres de dette ne sont plus acceptés comme collatéral par les banques centrales pour les opérations de fourniture de liquidité.

29
Q

Fonds souverain

A

Fonds d’investissement public alimenté par un excédent budgétaire et destiné à servir aux générations futures.

Ex : Singapour, Émirats arabes unis, Norvège (où les recettes pétrolières sont investies dans un fonds spécial).

30
Q

Situation dans laquelle la dette ne peut qu’augmenter

A

Lorsque la charge des intérêts dépasse le solde primaire.

31
Q

Le rééchelonnement de la dette

A

La modification des échéances de paiement, sans changement de la valeur actualisée des paiements futurs au titre de la dette.

32
Q

La clause dite de non-renflouement

A

Art. 125 TFUE : « L’Union ne répond pas des engagements des administrations centrales […] d’un État membre ».

Elle a servi à l’Allemagne pour s’opposer à l’effacement partiel de la dette nominale de la Grèce.

33
Q

Les raisons de la variation de la cotation de marché des dettes souveraines

A

La valeur d’une obligation publique à taux fixe sur le marché secondaire dépend du niveau relatif de son taux d’intérêt par rapport à ceux en vigueur sur le marché primaire pour les actifs de même type et de même maturité.

Ainsi, si l’État émet un titre assorti d’un taux d’intérêt de 1 %, personne ne l’achètera s’il existe une autre obligation du même État portant un taux d’intérêt de 2 %. En d’autres termes, leurs rendements anticipés doivent s’égaliser ;

2° Les obligations de même maturité n’étant pas toutes également risquées en fonction de l’émetteur, les obligations les plus risquées seront assorties de taux d’intérêt plus élevés. Si le risque évolue par la suite, la valeur de l’obligation aussi.

34
Q

Détermination de la prime de risque

A

La prime de risque assortissant un taux d’intérêt est une fonction croissante de la probabilité de défaut.

35
Q

Les éléments qui altèrent négativement le multiplicateur keynésien

A

1° Une fraction du revenu supplémentaire est soumis à l’impôt ;

2° Dans une économie ouverte, une partie du revenu disponible est consommé par les ménages sous la forme de biens et services importés ;

3° Les prix des biens ne sont pas rigides ;

4° Les banques centrales peuvent répondre à une demande accrue par des taux d’intérêt plus élevés, ce qui conduira les entreprises à diminuer leurs investissements.

36
Q

Déflation

A

Diminution générale et durable des prix, qui présente un caractère transsectoriel et auto-entretenu.

37
Q

La dominance budgétaire

A

Situation dans laquelle la pression exercée par le gouvernement sur la banque centrale, va jusqu’à assujettir la politique monétaire à la mission principale d’assurer la solvabilité de l’État.

38
Q

Les conséquences de l’équivalence ricardienne

A

La politique budgétaire n’affecte pas l’activité économique.

39
Q

Théorème de l’équivalence ricardienne

A

L’effet des dépenses publiques sur l’économie est indépendant de la façon dont elles sont financées, et en particulier du choix que fait l’État entre l’impôt et l’emprunt (voire la création monétaire, effet Ricardo Barro).

→ Il s’agit dans tous les cas d’un impôt, au mieux différé.

40
Q

Les critiques principales de l’approche keynésienne de la politique budgétaire

A

L’éviction financière, la rigidité de l’offre et les effets d’offre.

41
Q

L’éviction financière

A

Lors d’une expansion budgétaire, la hausse du déficit public et de la demande de fonds prêtables par le gouvernement provoque une hausse du taux d’intérêt de long terme.

→ Il en résulte un effet d’éviction de l’investissement privé, qui déprime la demande.

42
Q

La rigidité de l’offre

A

La caractéristique du marché des biens sur lequel l’ajustement des prix n’est pas assez rapide pour que son équilibre soit déterminé par l’offre.

Dans ce cas, les producteurs n’acceptent d’augmenter un peu leur offre que si les prix augmentent beaucoup.

→ Ceci aboutit à la pénalisation ex post de la demande privée, en raison de la hausse des prix.

43
Q

Les effets d’offre

A

Les effets de réduction de l’offre de travail ou de l’offre de capital induits par une hausse permanente de la dépense publique et les impôts qu’elle implique.

Si la hausse de la dépense est perçue comme temporaire, ces effets d’offre ne sont pas à craindre, mais si elle est perçue comme permanente, la réponse de l’économie est une contraction de l’offre qui peut même aboutir à inverser le signe du multiplicateur.

44
Q

La règle d’or des finances publiques

A

L’exigence d’équilibre budgétaire appliquée aux dépenses courantes, qui doivent être financées par les recettes courantes.

45
Q

Clause pari passu

A

I. « D’un pas égal » en latin :

Obligation légale de traiter équitablement tous les créanciers.

II. Elle a conduit un juge fédéral aux États-Unis à condamner l’Argentine (confirmé par la Cour suprême américaine en 2014) à rembourser 1,4 Md$ aux fonds vautours avant d’être autorisée à renégocier le remboursement du reste de sa dette (contractée sous l’empire de la loi américaine) avec 93 % des créanciers. Le seul moyen d’échapper à ce jugement étant de se déclarer en défaut de paiement à l’égard de tous.

46
Q

La discipline de marché

A

I. La situation du secteur bancaire dans laquelle les agents ou contreparties privées (actionnaires, créanciers, déposants) exercent une contrainte sur leur banque. C’est un mécanisme de normalisation qui délégue la surveillance et la discipline non seulement au régulateur, mais à chacun des agents sur le marché.

II. Les États sont disciplinés, non parce qu’on leur demande de l’être, mais parce qu’ils savent que personne ne viendra à leur secours s’ils perdent l’accès aux marchés, de sorte que les taux d’intérêts auxquels ils empruntent dépendent de la situation de leurs finances publiques.

Ce système, pour être réalisé, nécessite que la menace de laisser un État faire défaut soit crédible, ce qui implique à son tour que le système financier soit protégé contre les effets déstabilisants d’un défaut souverain. Aux États-Unis, le gouvernement fédéral a depuis près de deux siècles refusé de venir en aide aux États fédérés insolvables.

47
Q

Les failles du cadre budgétaire européen

A

1° Les procédures sont excessivement complexes et souffrent d’un manque d’appropriation par les décideurs nationaux ;

2° Les mécanismes de mise en œuvre sont peu puissants (faible crédibilité des sanctions) ;

3° Les règles reposent en partie sur des variables inobservables comme l’écart de production dont la mesure peut donner lieu à des controverses ;

4° La pertinence des recommandations budgétaires qui découlent des règles est discutable d’un point de vue macro-économique ;

5° Le cadre n’apporte pas suffisamment d’incitations à l’investissement et aux réformes favorables à la croissance ;

6° La souplesse introduite pour laisser plus de marge à des politiques intelligentes a entraîné une forte politisation des processus.

48
Q

Espace budgétaire

A

(Fiscal space)

La marge des autorités publiques pour « affecter des ressources à la poursuite d’un objectif sans mettre en péril la viabilité de leur position financière ou la stabilité de l’économie » (FMI).

Marge de manœuvre employable pour des politiques de stimulation budgétaire qui ne présentent pas le risque d’une spirale d’endettement insoutenable.

49
Q

Prime de risque-pays

A

Incrément d’intérêts s’ajoutant au taux d’intérêt du pays risqué par rapport aux pays jugés les plus sûrs.

Cette prime s’accroît avec l’éloignement de l’échéance des titres, car plus l’échéance est lointaine, plus il y a de risque qu’un événement défavorable quelconque se produise.

50
Q

Les caractéristiques de l’économie affectant le multiplicateur budgétaire

A

Le multiplicateur budgétaire dépend :

  • Négativement : de la taille du gouvernement (pression fiscale), du niveau de dette publique, du degré d’ouverture et de la flexibilité du taux de change ;
  • Positivement : de la taille de l’économie et de la rigidité du marché du travail.