02f - Définitions Flashcards

1
Q

La TVA

A

Imposition introduite en France en 1954, sur la proposition de Maurice Lauré.

Impôt sur les biens et services, collecté par les unités légales et intégralement supporté par l’acheteur final en dernier ressort (Insee).

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2
Q

Logique des taxes énergétiques

A

Elles visent à faire payer les pollueurs sans véritablement influencer la quantité de pollution en raison de la faible élasticité de leurs comportements.

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3
Q

Logique des taxes environnementales

A

Dans une logique pigouvienne, elles visent à modifier les comportements et non à percevoir des recettes.

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4
Q

Le double dividende

A

Les sommes collectées par un impôt comportemental peuvent servir à réduire d’autres taxes considérées comme distorsives.

On parle alors de double dividende, car le bien-être augmente à la fois du fait de la taxe elle-même (qui corrige une externalité et/ou un comportement) et du fait qu’elle permet de réduire les impôts distorsifs.

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5
Q

Action du BEPS

A

(Base Erosion and Profit Shifting ou encore Érosion de la base d’ imposition)

Groupe de travail de l’OCDE lancé par le G20 en 2013.

Il poursuit une quinzaine d’actions en matière fiscale, qui vont :

  • de la réflexion sur la taxation de l’économie numérique ;
  • aux propositions de règlement des différends ;
  • en passant par les prix de transfert, etc.
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6
Q

La crédibilité de la banque centrale

A

La capacité de la banque centrale à être perçue comme respectant ses propres annonces de politique économique.

Cette crédibilité peut être minée par le problème de l’incohérence temporelle ou la tentation de tromper les agents privés.

Une solution pour elle peut être de se lier les mains à l’aide d’une règle monétaire, comme le ciblage de l’inflation, ou le régime de change fixe.

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7
Q

Les canaux de transmission de la politique monétaire

A
  • Le canal du taux d’intérêt ;
  • Le canal du prix des actifs ;
  • Le canal du crédit ;
  • Le canal du taux de change (ou canal externe).
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8
Q

Le coût d’agence des établissements bancaires

A

Le coût qui découle de la relation principal–agent entre la banque et l’entreprise qu’elle finance.

Comme il en coûte aux banques de vérifier la qualité individuelle des projets d’investissement, elles appliquent à tous les emprunteurs un supplément de taux d’intérêt destiné à compenser le risque moyen de défaut.

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9
Q

Coût d’usure des chaussures (Shoe-leather costs)

A

Coût de l’inflation découlant de la nécessité pour les agents économiques de se rendre plus souvent à la banque pour détenir moins d’argent liquide.

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10
Q

Coûts de menu (menu costs)

A

Coûts de l’inflation découlant de la nécessité pour les producteurs de tenir compte de la modification des prix, en tant que circulation d’une information changeante.

Ils comprennent cinq types de coûts d’ajustement liés à la recherche d’informations des concurrents, à la communication interne, à la transmission des nouveaux prix aux clients, à la négociation avec les clients, et aux coûts physiques de menu.

Les coûts associés à la décision représentent 6 fois les coûts physiques et les coûts associés à l’information des clients représentent 20 fois les coûts physiques (Zbaracki et al., 2004)

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11
Q

Le canal externe de la politique monétaire

A

I. La modification du rendement relatif des différents actifs et biens locaux par rapport aux actifs et biens étrangers.

II. Les variations du taux de change influencent à leur tour :

1° Le niveau des prix, à travers le prix des importations ;

2° La demande agrégée, via le déplacement de la consommation entre bien échangeables et non échangeables et, au sein de ces derniers, entre biens locaux et étrangers ;

3° L’offre agrégée, à travers le prix des biens intermédiaires importés.

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12
Q

La trappe à liquidités

A

Un phénomène économique au cours duquel, « une fois que le taux d’intérêt a chuté en dessous d’un certain niveau, la préférence pour la liquidité est telle qu’elle devient absolue, dans le sens où presque tout le monde préfère conserver de la monnaie plutôt que de détenir de la dette, du fait du taux d’intérêt si bas ».

Keynes, Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie, 1936

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13
Q

L’assouplissement quantitatif

A

Politique monétaire d’une banque centrale consistant en des opérations d’achat à grande échelle d’importantes quantités d’actifs financiers sur le marché secondaire (par exemple, en 2008 et 2009, principalement des obligations à moyen et long termes pour la Fed), afin d’augmenter la masse monétaire et de faire baisser les taux d’intérêt sur l’ensemble de la courbe des taux.

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14
Q

Le guidage des anticipations

(en anglais)

A

Les communications de la Banque centrale à propos de sa politique monétaire future, qui visent à guider les anticipations du marché.

(Forward guidance)

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15
Q

La dominance monétaire

A

Situation dans laquelle le gouvernement assure lui-même la solvabilité budgétaire en tenant compte de l’indépendance de la banque centrale.

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16
Q

Boucle de rétroaction

(en anglais)

A

Situation dans laquelle les banques commerciales détiennent de grandes quantité d’obligations souveraines à leur bilan, le risque de défaut d’un État étant alors susceptible de provoquer des faillites bancaires et de nécessiter en retour une intervention publique pour les recapitaliser.

Les banques soutiennent les États qui soutiennent les banques.

(doom loop, boucle fatale)

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17
Q

Le policy mix

A

Le couple de la politique budgétaire et de la politique monétaire - chacune d’entre elle pouvant tendre soit à la relance, soit à la rigueur - auquel il est recouru pour stabiliser la demande agrégée à un niveau proche du PIB potentiel.

⚠️ Une expansion budgétaire est plus efficace lorsqu’elle s’accompagne d’une politique monétaire accommodante.

Dans l’approche keynésienne, les politiques monétaire et budgétaire sont dans une certaine mesure substituables.

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18
Q

Le policy mix japonais

A

Shinzo Abe, en 2012, a présenté un programme en trois « flèches » :

  • une politique monétaire expansionniste ;
  • une politique budgétaire expansionniste ;
  • un programme de réformes structurelles.

→ Ces mesures ont été surnommées les Abenomics.

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19
Q

Cause de la bulle financière qui a éclaté au début des années 1990 au Japon et de la longue stagnation de l’économie japonaise qui s’en est suivie

A

Le rapatriement de capitaux après les accords du Plaza de 1985, la politique monétaire expansionniste de la fin des années 1980 et son effet sur la bulle immobilière qui, lorsque celle-ci a éclaté à la suite du krach boursier du 19 octobre 1987, a été suivie d’une longue phase de déflation.

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20
Q

Les prix hédoniques

A

Méthode de calcul qui corrige les prix en décomposant chaque bien en un ensemble de services offerts, pour mieux prendre en compte la satisfaction qu’il procure.

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21
Q

Un produit dérivé

A
  • Un contrat financier dont le gain dépend de la performance d’un actif financier sous-jacent (actions, obligations, matières premières), ou de la réalisation d’un événement exogène, comme avec les obligations catastrophes (contrats d’assurance transférables contre les ouragans ou les tremblements de terre) ;
  • un contrat d’échange sur risque de défaut (assurance contre le défaut de paiement d’un emprunteur privé ou public).
22
Q

Marché de gré à gré
(en anglais)

A

Encore dénommé OTC (over the counter)

Marché sur lequel l’acheteur et le vendeur sont mis directement en relation, soit à leur initiative, soit par l’intermédiaire d’un tiers, généralement un courtier.

23
Q

La liquidité de marché

A

La facilité avec laquelle il est possible de vendre des actifs financiers sur un marché sans modifier significativement leur prix.

(FMI)

24
Q

La liquidité de financement

A

La facilité avec laquelle une institution solvable peut honorer ses engagements à leur échéance :

  • en mobilisant des dépôts auprès de la banque centrale ou d’autres institutions financières ;
  • en vendant des actifs financiers ;
  • ou en émettant des titres de créance.
25
Q

Marché interbancaire

A

Marché sur lequel les banques peuvent se prêter entre elles des fonds à court terme.

26
Q

La transformation de maturité

A

L’activité des banques qui consiste à recevoir des dépôts à vue, mobilisables à court terme, et à les investir dans des prêts de long terme ou dans des actifs financiers.

Cette fonction est certes facteur de risques, mais elle revêt également une dimension sociale (cf. par exemple le microcrédit au Bangladesh, dont Mohammed Yunus a été le pionnier), puisque sans elle, les ménages ne pourraient pas prêter aux entreprises.

27
Q

La titrisation

A

Technique par laquelle des prêts bancaires sont transformés en titres échangeables sur des marchés.

Plusieurs créances sont regroupées au sein d’un pool de crédits, découpés en tranches en fonction de leur nature de risques.

Elle a été inventée dans les années 1970 lorsque des banques publiques américaines comme Fannie Mae (l’association fédérale de prêts immobiliers) ont voulu sortir des créances de leur bilan pour faire face à la demande.

28
Q

Avantage de la titrisation

A

La valeur de chacune des créances sur des emprunteurs individuels est négligeable par rapport à l’ensemble, ce qui permet de mutualiser le risque.

29
Q

Les tranches

A

La répartition des créances au sein d’une obligation adossée à des actifs (collateralized debt obligation - CDO) selon le niveau de risque de la contrepartie.

Elles peuvent servir de collatéral pour l’émission de titres adossés à des actifs qui sont échangés sur les marchés et vendus à des investisseurs (asset-backed securities – ABS)

30
Q

La seniorité

A

L’ordre de priorité dans lequel les engagements d’une entreprise doivent être honorés en cas de défaut, c’est-à-dire si tous ses actifs ne suffisent plus à fournir les ressources nécessaires.

C’est l’une des caractéristiques d’un instrument financier.

Ainsi, la dette est plus senior que les actions, elle est prioritairement remboursée par rapport à celles-ci, reflétant le fait que les détenteurs d’actions sont des propriétaires partiels de l’entreprise, tandis que les détenteurs d’obligations ne sont que des créanciers.

31
Q

Les ABS

A

Asset-backed securities

Valeurs mobilières dont les flux s’appuient sur ceux d’un actif ou d’un portefeuille d’actifs. La titrisation est le principal vecteur de création de ces actifs.

Titres adossés à des actifs échangés sur les marchés :

  • Asset-backed commercial paper (ABCP) : échéance courte ;
  • Collateralised debt obligation (CDO) : échéance longue ;
  • Mortgage-based securities (MBS) : titres adossés à des créances hypothécaires.
32
Q

Banques parallèles

(synonymes)

A

On parle aussi de shadow banks ou de shadow banking.

Les intermédiaires financiers qui fournissent des services analogues à ceux des banques sans être formellement reconnus comme tels, ni être soumis à la régulation correspondante : gestionnaires d’actifs, fonds du marché monétaire ou compagnies d’assurance.

Ce système bancaire parallèle de financement de l’économie est composé par des fonds d’investissement à court terme (money market funds aux Etats-Unis, OPCVM monétaires en France) ou par des entités spécialisées contrôlées par les banques mais juridiquement distinctes de celles-ci, et qui se financent par émission de titres de créances.

33
Q

Les infrastructures des marchés financiers

A

Les outils qui permettent à la monnaie et aux titres de circuler d’un endroit à un autre :

  • Les systèmes de paiement (cartes de crédit, systèmes de règlement brut en temps réel ou Real-time gross settlement – RTGS) qui permettent aux banques de traiter des millions d’ordre de paiement en temps réel, de transférer l’argent et de régler leurs comptes à la fin de la journée avec la monnaie de la banque centrale ;
  • Les fournisseurs de services essentiels tels que le système de messagerie de transfert interbancaire SWIFT ;
  • Les dépositaires centraux comme Euroclear ou Clearstream, qui créent les titres pour le compte des émetteurs et enregistrent leurs mouvements ;
  • Les chambres de compensation qui équilibrent les transactions sur titres réalisées par un grand nombre de participants.
34
Q

L’effet de levier

A

Le recours à l’endettement pour financer des investissements dans des actifs risqués et rémunérateurs.

35
Q

Une bulle financière

A

Un écart supérieur durable entre le prix des actifs et leur valeur économique.

36
Q

Le moment Minsky

A

En hommage à l’hypothèse d’instabilité financière de Minsky, nom souvent donné à ce qui constitue le point de rupture où les agents économiques réalisent que la valorisation des actifs ne correspond plus aux flux de revenus futurs.

37
Q

La valeur fondamentale d’un actif financier

A

La valeur intrinsèque d’un titre (action, obligation…) représentant la valeur actualisée des gains futurs qu’il procurera.

Elle repose principalement sur l’anticipation des dividendes ou des intérêts futurs liés à la détention de l’actif.

Selon la théorie des marchés efficients, un marché qui révèle la valeur fondamentale des actifs est qualifié d’efficient.

38
Q

La valeur fondamentale d’un actif physique

A

La valeur actualisée nette du coût d’opportunité lié à sa détention.

Par exemple, dès lors qu’être propriétaire de son logement évite de payer un loyer, la valeur fondamentale d’une propriété est la valeur actualisée incluant les loyers futurs.

39
Q

Les externalités positives dans le cycle de crise financière

A

L’optimisme financier aide à financer des entreprises risquées, mais rentables à long terme.

Ce fut le cas au moment de l’extension de chemin de fer au XXe siècle ou des innovations numériques au XXIe siècle.

40
Q

Les externalités négatives dans le cycle de crise financière

A

L’actif surévalué entraîne une mauvaise allocation de capital.

Par exemple :

  • Accumulation d’immeubles de bureaux vides en Thaïlande à la fin des années 1990 ;
  • Résidences balnéaires désertes en Espagne à la fin des années 2000.
41
Q

Les crises jumelles

A

La chute du prix des actifs nationaux déclenche des sorties de capitaux et une baisse de la valeur de la monnaie locale, ce qui accroît la contre-valeur* en termes de dette externe ;

La dépréciation de la monnaie et la déflation des prix d’actifs se renforcent mutuellement et aggravent l’impact de la crise sur le secteur national.

→ On parle alors de crises jumelles du système bancaire et de la balance des paiements.

* Valeur monétaire d’un bien vendu ou acheté.

42
Q

La profondeur du secteur financier

A

Le ratio du crédit au secteur privé par rapport au PIB.

43
Q

Décomposition du prix d’une action

A

La somme :

  • de sa valeur fondamentale : elle dépend du flux de dividendes futurs ;
  • et de sa composante spéculative : elle dépend de l’anticipation de gains en capital.
44
Q

L’hypothèse des marchés efficients

A

Un marché est efficient si les prix des actifs reflètent toutes les informations pertinentes sur les flux de trésorerie futurs qui leur sont associés.

L’hypothèse a été formulée et popularisée par Eugène Fama (1970), de l’université de Chicago.

45
Q

L’efficience forte des marchés

A

Les prix incorporent toutes les informations disponibles partout dans l’économie, y compris l’information privée, disponible publiquement.

46
Q

L’efficience semi-forte des marchés

A

Les prix des actifs financiers reflètent toute l’information passée disponible, mais les prix s’ajustent très rapidement et sans biais à la parution de nouvelles informations.
Les acteurs ayant accès à une information non publique peuvent encore battre le marché.

47
Q

L’efficience faible des marchés

A

Les prix des marchés n’incorporent que des informations sur les prix et les rendements passés.

48
Q

Taux d’endettement des banques

A

Le niveau de la dette par rapport aux fonds propres.

Il est égal à l’endettement financier, rapporté aux capitaux propres.

49
Q

La marche au hasard

A

Les prix des actions peuvent être décrits par une somme de variables aléatoires indépendantes tirées d’une distribution de probabilité connue avec variance constante et sans « mémoire » (les mouvements futurs sont indépendants des mouvements passés).

Remonte à la thèse du mathématicien Louis Bachelier (1900).

50
Q

Idiosyncrasie

A

Prédisposition particulière de l’organisme qui fait qu’un individu réagit d’une manière personnelle à l’influence des agents extérieurs.