02h - Définitions Flashcards
Définition du travail en économie
Une quantité échangeable sur un marché, le marché du travail :
La demande de travail des entreprises y rencontre l’offre de travail des travailleurs.
L’ajustement s’y fait régulièrement, par un prix, le salaire réel, qui est le prix relatif du travail et des produits.
Les échecs de cet ajustement conduisent à différentes formes de chômage.
La population en âge de travailler
- La population de plus de 15 ans (définition de l’OIT et des États-Unis) ;
- ou bien toute la population entre 15 et 64 ans (définition de l’OCDE et d’Eurostat).
La population active
Tous les individus en âge de travailler qui, à une période donnée, travaillent dans la production de biens et services, ou qui cherchent à travailler (OIT).
Le taux d’activité
Le rapport entre la population active et la population en âge de travailler.
La main-d’oeuvre potentielle supplémentaire
Les personnes non actives qui ne satisfont pas les trois critères du BIT pour être comptées comme chômeurs qui souhaiteraient travailler.
Par exemple, Eurostat identifiait en 2014 près de 12 M de personnes dans cette situation.
La position extérieur nette
La situation patrimoniale d’une économie vis-à-vis de l’extérieur.
C’est-à-dire le stock d’actifs d’un pays vis-à-vis du reste du monde moins son stock d’engagements vis-à-vis du reste du monde.
La position extérieure nette est négative lorsque le stock de passif est supérieur au stock d’actif.
Le taux de perte d’emploi
Le taux qui mesure la probabilité mensuelle de perdre son emploi pour une personne en emploi.
La courbe de Beveridge
Représentation graphique des taux d’emplois vacants (en ordonnée) et des taux de chômage (en abscisse).
À fonctionnement du marché du travail inchangé, on se déplace le long de la courbe en fonction de l’évolution de l’économie ; une réforme structurelle doit conduire à un déplacement de la courbe elle-même.
Aux États-Unis, la courbe de Beveridge s’est déplacée vers la droite (dégradation de l’appariement) depuis 2000 (US Bureau of Labour Statistic, 2019), tandis que dans le même temps, celle de la zone euro s’est légèrement déplacée vers la gauche (Eurostat, 2019).
Le taux de change effectif
Le prix de la monnaie nationale calculé par rapport à un panier de monnaies.
→ C’est également un taux de change nominal.
Le rôle de prêteur en dernier ressort
Le rôle de la banque centrale ou du gouvernement qui apporte une assistance aux intermédiaires financiers sous la forme de prêts d’urgence, de garanties, ou d’acquisitions d’actifs pour procurer les liquidités ou la santé financière requises pour mettre un terme aux paniques bancaires fondées sur des retraits de dépôts à court terme.
(Calomiris, Flandreau et Laeven, 2016)
Le prêt garanti
Dit également « prêt sécurisé ».
Prêt pour lequel des titres sont apportés en garantie.
Il est dit « surgaranti » lorsque le collatéral vaut plus que la somme empruntée.
Le taux de change réel
Le taux de change corrigé des prix relatifs, permettant de juger de l’évolution de la compétitivité prix.
Cette valeur n’a de sens que si on la compare à celle obtenue pour une autre année : ainsi, si le prix relatif des biens américain a augmenté plus vite que le prix relatif de la monnaie américaine par rapport à la monnaie japonaise, on devra considérer que le dollar s’est davantage apprécié en termes réels qu’en termes nominaux par rapport au yen.
Le triangle d’incompatibilité monétaire
(dit aussi triangle de Mundell)
Si les capitaux sont parfaitement mobiles et si le taux de change est fixe, la politique monétaire ne peut plus atteindre ses objectifs internes de stabilisation macro-économique (par exemple, baisser ses taux directeurs pour stimuler la demande agrégée, car cela déprécierait le taux de change), car le taux d’intérêt doit être fixé au niveau qui permet au taux de change nominal de rester constant.
Il est donc impossible d’avoir simultanément :
1° Des capitaux circulant librement ;
2° Un taux de change fixe ;
3° Une politique monétaire indépendante.
Secteur exposé et secteur abrité
Un secteur est considéré comme exposé à la concurrence internationale si le ratio des échanges (exportations + importations) à la valeur ajoutée brute aux prix courants est au moins égal à 20 %.
Sinon, le secteur est considéré comme abrité.
(Piton, 2015)
Le système de l’étalon or
Système dans lequel la valeur de chaque monnaie nationale est fixée par un certain poids d’or.
Il a été généralisé à toutes les grandes économies dans les années 1880, persistant jusqu’à la première guerre mondiale.
Il a contribué à une expansion sans précédent des échanges, au développement des pays neufs vers lesquels se dirigeait l’épargne européenne et, accessoirement, à la fortune de l’Angleterre.
Il a impliqué des taux de change fixes entre les monnaies nationales et une stabilité des prix relatifs, favorable aux échanges.
Convertibilité d’une monnaie
Conditions d’échange d’une monnaie avec d’autres devises en vue d’effectuer des transactions internationales sur les biens et services.
Le régime de change
Le degré de flexibilité du taux de change.
Il doit être, avec le degré de convertibilité de sa monnaie nationale, déclaré par chaque pays au FMI.
La non convertibilité
Situation dans laquelle l’autorité monétaire fixe elle-même le taux de change (c’est-à-dire le prix de la monnaie nationale en monnaie étrangère), et soumet toute transaction de change à une autorisation préalable.
C’était le cas avant 1990 au sein du bloc soviétique, mais également en Europe de l’Ouest après la seconde guerre mondiale.
Un green bond
I. Emprunt obligataire (non bancaire) émis sur les marchés financiers par une entité publique (collectivité, agence internationale, etc.) ou une entreprise, pour financer des projets contribuant à la transition écologique.
II. La différence par rapport aux obligations classiques tient dans les engagements pris par l’émetteur d’une part, sur l’usage précis des fonds récoltés qui doit porter sur des projets ayant un impact favorable sur l’environnement, et, d’autre part, sur la publication, chaque année, d’un rapport rendant compte aux investisseurs de la vie de ces projets.
Alignement par le bas
« Race to the bottom »
Contrainte de politique économique ou sociale découlant des effets d’une politique publique nationale sur d’autres pays ou inversement.
Dans le cas d’une union de pays, il s’agit d’une externalité négative.
Par exemple, si le pays A décide de distribuer des aides sociales plus généreuses, les pauvres du pays B peuvent se déplacer jusqu’à rendre insoutenable la mesure. Cet alignement par le bas force les gouvernements à s’écarter des préférences de leurs citoyens.
Exemple de la coopération fiscale en Europe :
- Pour les uns, la décentralisation de la fixation des impôts, conjuguée avec la mobilité de la main-d’oeuvre qualifiée et des capitaux, conduit à reporter la charge fiscale sur le travail non qualifié ;
- Pour les autres, la coordination constitue une atteinte à la souveraineté.