02e - Définitions Flashcards
Les piliers de la stratégie monétaire de la BCE
Le premier pilier reposait sur l’équation de la théorie quantitative de la monnaie, en visant un objectif à moyen terme de croissance annuelle de M3 de 4,5 %.
Le second pilier consistait en une cible de croissance de la masse monétaire compatible avec un objectif cible d’inflation, la croissance réelle du PIB et la décélération de la vitesse de circulation.
En 2003, la BCE a décidé de faire passer le premier pilier au second plan, car le taux de croissance de la masse monétaire était continuellement supérieur à l’objectif, sans pour autant que les rythmes de croissance et d’inflation ne diffèrent sensiblement des objectifs fixés.
Le lien entre croissance monétaire et inflation demeure cependant robuste dans les pays à forte inflation.
cf. Otmar Issing, 2003
Les rigidités nominales
Notion développée par Keynes (Théorie générale de l’intérêt, de l’emploi et de la monnaie, 1936).
Elle désigne le fait qu’après une augmentation de l’offre de monnaie, les prix et/ou les salaires nominaux s’ajustent imparfaitement ou ne s’ajustent pas immédiatement à cette hausse.
Les causes des rigidités nominales
L’information imparfaite, les contrats emboîtés et les coûts d’ajustement.
Élimination du biais inflationniste
I. La banque centrale peut s’engager sur un objectif d’inflation.
II. C’est le cas :
1° Si elle est indépendante et dotée d’un mandat explicite de ciblage de l’inflation ;
2° Si elle est davantage averse à l’inflation (elle est plus « conservatrice ») que la société dans son ensemble ;
3° Ou encore si le gouverneur de la banque centrale voit sa rémunération liée à ses résultats en matière d’inflation.
Valeur externe
Pouvoir d’achat d’une unité monétaire en termes de monnaies étrangères, c’est-à-dire son taux de change.
Valeur interne
Pouvoir d’achat d’une unité monétaire, en termes de biens et de services, sur le territoire national.
Convertibilité du compte des transactions courantes
Le caractère de la monnaie nationale qui peut être librement échangée contre des monnaies étrangères pour régler :
- les exportations et importations de biens et de services ;
- les transferts courants ;
- les revenus du travail et des investissements.
Convertibilité du compte financier
Le caractère de la monnaie nationale qui peut être librement échangée contre des monnaies étrangères pour régler :
- les investissements directs ;
- les investissements de portefeuilles ;
- les prêts et emprunts bancaires.
On parle aussi de liberté de circulation des capitaux ou d’ouverture financière.
📚 Le capital n’est en fait jamais parfaitement mobile, car il y a toujours de bonnes raisons de le contrôler (lutte contre le blanchiment d’argent, le terrorisme, etc.).
Ancrage
Un ancrage monétaire (en anglais peg)
Instauration, par une Banque centrale, d’un lien fixe entre la monnaie nationale et une devise étrangère ou un panier de devises étrangères, avec une possibilité de fluctuations très limitée par rapport à un cours central.
La fixité des taux de change cherche généralement à recrédibiliser une monnaie nationale auprès des investisseurs, à limiter l’inflation et à tempérer les taux d’intérêt.
Exemples de dollarisation
Le Panama, l’Équateur, et le Timor oriental ont adopté le dollar.
Exemples d’euroïsation
San Marin (micro-État) et le Monténégro ont adopté l’euro, alors qu’ils ne sont pas membres de l’Union européenne.
Caisse d’émission
(synonyme)
(en anglais)
Régime monétaire qui assure un taux de change fixe en privant la banque centrale de toute autonomie.
C’est une forme affaiblie de dollarisation : le taux de change est fixe, la monnaie nationale continue de circuler, mais l’émission de monnaie par la banque centrale est entièrement adossée à des réserves de change.
Dit aussi office de stabilisation des changes et, en anglais, currency board.
Régime de change fixe conventionnel
Taux de change fixe qui dépend essentiellement de la volonté du gouvernement, qui peut le modifier.
La crédibilité de l’engagement résulte notamment du coût politique lié à une dévaluation éventuelle.
Le change fixe avec bandes
Régime de change fixe assoupli par des marges de fluctuation relativement larges.
L’ancrage glissant
Régime de change fixe assoupli par un calendrier de fixation périodique du taux de change par petites incrémentations.
Il a permis d’adapter le rythme de dévaluation de monnaies au processus de désinflation des pays émergents dans les années 1990.
L’ancrage souple
synonyme
Régime de change impliquant un objectif de stabilisation du taux de change, mais sans dispositif institutionnel contraignant pour garantir une parité fixe.
Dit également régime intermédiaire
Le change stabilisé
Système de change fixe sans engagement des autorités.
Régime de change flottant
(synonymes : 2)
Régime de change dans lequel le taux de change évolue librement, en fonction de l’offre et de la demande sur le marché des changes.
Il reste déterminé par des autorités monétaires qui peuvent intervenir sur le marché des changes sans pour autant annoncer explicitement leur objectif.
Dit aussi aussi régime de change flexible.
On parle de flottement libre si les interventions officielles sont très rares.
Accords de la Jamaïque
Abandon du système de Bretton Woods et décision de faire flotter les principales monnaies.
Entériné et incorporé aux statuts du FMI.
(Janvier 1976)
Le serpent monétaire européen
Mécanisme de taux de change entre monnaies européennes créé en 1972, caractérisé par des marges de fluctuations très faibles.
Il ne s’imposa jamais véritablement.