02i - Définitions Flashcards
Le taux de sortie du chômage
Le taux qui mesure la probabilité de retrouver un emploi dans le mois qui vient pour une personne au chômage.
* Indicateur du rapport Plein emploi de 2000 du Conseil d’Analyse Economique (CAE)
L’élasticité de la demande et de l’offre de travail peu qualifié
L’offre et la demande sont élastiques au prix.
L’offre est parfaitement élastique au salaire minimum : un très grand nombre d’actifs sont prêts à accepter un travail à ce salaire. Il n’y a pas lieu de craindre qu’une part des allègements de cotisations sociales se traduise en hausse du salaire.
La demande est également élastique.
L’appariement
Autre indicateur du bon fonctionnement du marché du travail.
Mesure de la capacité du marché du travail à apparier l’offre de travail (demandes d’emploi) et la demande de travail (offres d’emploi).
Pour le mesurer, on observe la relation entre le taux de chômage et le taux d’emploi vacant. Cette relation est représentée visuellement par la courbe de Beveridge (cf. graphique).
Le coin fiscal
Dit également coin fiscalo-social.
Il s’agit de l’écart entre :
- Le coût du travail : la somme du salaire brut versé aux travailleurs et des cotisations sociales employeur ;
- Et le salaire net : le salaire brut perçu par les travailleurs, diminué des cotisations sociales des salariés et éventuellement de l’impôt sur le revenu.
Il introduit une distorsion dont le résultat est un niveau d’emploi plus faible, c’est-à-dire un emploi d’équilibre inférieur.
La distribution du processus d’ajustement entre le coût du travail et les variations de l’emploi dépend des élasticités respectives de l’offre et de la demande de travail.
La courbe de Phillips
La corrélation entre l’inflation et le taux de chômage :
- Lorsque les salaires augmentent, le chômage diminue et les prix augmentent ;
- A l’inverse, lorsque le chômage augmente, l’inflation diminue.
⚠️ Toutefois, à court terme, la hausse de la productivité permet d’absorber l’inflation en cas de progression du pouvoir d’achat.
Le modèle WS-PS
Mis en évidence par Layard, Nickell, Jackman en 1991
Modèle analysant plus finement que le Nairu les déterminants du taux de chômage d’équilibre et les reliant à des déterminants structurels explicites.
Il fait référence au croisement d’une courbe décrivant la fixation du salaire réel comme une fonction décroissante du taux de chômage (Wage setting - WS), et d’une courbe décrivant la formation des prix relativement au salaire comme une fonction croissante du taux de chômage (Price setting - PS).
La courbe PS est croissante parce que le rapport du prix au salaire, P/W, est d’autant plus élevé que la conjoncture est bonne et le chômage faible.
L’intersection des deux courbes donne le taux de chômage d’équilibre à long terme.
Les arguments en faveur des allégements ciblés sur les bas salaires
1° Le moindre coût budgétaire par emploi créé, en raison du niveau du salaire ;
2° L’élasticité de l’offre de travail, qui est beaucoup plus faible pour le travail qualifié : certains segments sont même en plein emploi, ce qui implique que des allégements se traduiront par des hausses de salaire ;
3° La plus forte élasticité de la demande de travail à son coût pour les bas salaires que pour les salaires plus élevés ;
4° L’impact indirect du coût du travail peu qualifié sur la compétitivité, via le prix des services consommés par l’industrie : gardiennage, nettoyage, etc.
La prime d’activité
Créée en 2015 par la fusion du RSA-activité et de la prime pour l’emploi, deux dispositifs qui souffraient, pour le premier, d’un faible taux de recours (un tiers seulement des bénéficiaires faisaient valoir leur droit) et, pour le second, d’un ciblage insuffisant.
Elle apporte un complément de revenu mensuel aux personnes de plus de 18 ans dont le revenu d’activité est compris entre 0,8 et 1,3 SMIC, constituant ainsi une incitation à l’emploi. En 2017, elle bénéficiait à 2,5 millions de foyers soit 5 M de personnes. Son montant moyen était de 156 €/mois.
Les réformes Hartz
Trois volets de réformes en Allemagne, mis en œuvre par quatre paquets législatifs (Hartz I à Hartz IV) entre 2003 et 2005 :
1° Amélioration des services de l’emploi : gestion axée sur les résultats ou la concurrence ouverte entre les fournisseurs de services publics privés et publics ;
2° Réforme de l’indemnisation du chômage, qui a introduit des sanctions pour inciter à la recherche et à l’acceptation d’emploi. La durée d’indemnisation a été réduite : après un an, les allocations chômage sont fusionnées avec les prestations sociales et ne sont plus liées à l’ancien salaire ;
3° Déréglementation des marchés du travail pour encourager la demande de main-d’oeuvre, notamment grâce à l’expansion des contrats de travail temporaires (mini-jobs) et aux emplois à contributions sociales réduites (midijobs).
→ Entre 2005 et 2008, le taux de chômage a diminué de 3,5 points et a continué de se réduire après l’épisode de la crise financière.
La théorie de la croissance
La théorie qui cherche à comprendre le rôle et les caractéristiques des déterminants de la croissance à long terme, ainsi que leurs interactions, en s’appuyant sur les comportements individuels rationnels de maximisation du bien-être.
Les facteurs principaux de la croissance à long terme du PIB par tête
1° Le progrès technique ;
2° L’accumulation du capital productif (infrastructures et machines servant à produire des biens et de services), qui incorpore à des degrés divers le progrès technique ;
3° L’amélioration du savoir-faire, du niveau d’éducation et de l’organisation du travail en général ;
4° L’intégration croissante des nations par le commerce, l’investissement et les échanges économiques et intellectuels.
La comptabilité de la croissance
La comptabilité qui s’attache à quantifier les quatre facteurs de la croissance de long terme.
Distinction PGF/productivité du travail
La productivité globale des facteurs (PGF) mesure l’efficacité de la combinaison du travail et du capital, tandis que la productivité du travail mesure l’efficacité du seul travail.
Comme la PGF, la productivité du travail peut contribuer à l’augmentation du PIB par habitant.
L’approfondissement en capital
L’accumulation de capital productif, qui va élever mécaniquement la productivité du travail (chaque travailleur est plus productif, car mieux équipé), mais non la productivité globale des facteurs.
On parle aussi d’augmentation de l’intensité capitalistique du processus de production.
Productivité apparente du travail
Rapport :
- entre la valeur ajoutée et la quantité de travail représentée par les effectifs
ou
- entre le produit de l’effectif et le nombre d’heures travaillées (soit l’activité de la main-d’œuvre).
L’indice de prix hédonique
Évaluation du prix d’un bien ou d’un service en fonction du bénéfice qu’il procure.
Ainsi, dans le cas des ordinateurs, le prix hédonique prend en compte la capacité de stockage, la vitesse du processeur, la résolution de l’écran, etc.
La « grande divergence »
La croissance forte des revenus dans le monde occidental à partir de la révolution industrielle, et la divergence progressive concomitante des niveaux de vie par rapport au reste du monde.
Depuis la seconde moitié du XXe siècle, elle s’est arrêtée et montre même des signes d’inversion.
La σ-convergence
(sigma)
Les changements dans la dispersion des niveaux de revenus entre les pays au cours du temps, lorsque les écarts à la moyenne se réduisent au cours de la période étudiée.
Il s’agit donc de comparer un indicateur de dispersion, calculé pour la fin de la période, au même indicateur calculé pour le début de la période.
La β-convergence
Les dynamiques de rattrapage et de convergence des niveaux de revenus des pays les plus pauvres avec ceux des pays riches.