CONTRÔLE QUALITÉ, GESTION ET BIOSTATISTIQUES Flashcards
Nommez 2 méthodes de contrôle-qualité en contexte de congélation (outre la corrélation avec la lame définitive).
Nommer 2 indicateurs de qualité en examen extemporané (outre la corrélation avec les lames définitives)
Actions pour contrôle qualité:
- Changer les bains de colorant (contrôle qualité analytique)
- Faire un contrôle des colorations au début de la journée
- Vérifier la température du cryostat
- Identifier les lames au fur et à mesure
- Faire un seul cas à la fois, éviter de mettre plus d’un cas dans le cryostat
- Documentation de la transmission du résultat (contrôle qualité post-analytique)
Indicateurs de qualité:
- Temps de réponse : 90% en < 20 minutes
- Le taux de complétude des rapports.
- Nombre d’évènements inattendus
- Nb de cas avec défaut technique / % de cas nécessitant recoupes
- % différé inapproprié (10% max)
- Satisfaction des cliniciens
- taux de consultation intra départementale
Quel est le ratio ASC:SIL qui doit être visé
- 3:1
- (ASCUS-ASCH) : (LSIL-HSIL)
Quel est le pourcentage acceptable de différences majeures entre une congélation et l’étude définitive
<3%
Nommez quatre raisons de faire une congélation
- Étude d’une limite chirurgicale (ex: whipple, Mohs)
- Quantité de tissu suffisante pour DX ultérieur (confirmation tissu lésionnel) ;
- Triage du tissu pour tests complémentaires
- Trouvaille fortuite per-opératoire (ex: nodule sur foie = est-ce une métastase?)
- Identification de malignité ou d’une métastase qui changerait la prise en charge chirurgicale :
- Poser un diagnostic de malignité
- Carcinomatose
- Évaluation d’un ganglion sentinelle ou non sentinelle
- Urgence DX (Fasciite nécrosante, villosités dans un curetage)
- Identification d’un tissu (ex: parathyroïde)
- Recherche d’une infection : arthrite infectieuse, révision d’arthroplastie
- Échantillonnage de tissu congelé pour un projet de recherche
Nommez deux types de tissu très difficiles ou impossibles à couper en congélation
- Gras
- Os ou tissu calcifié
Nommez trois façons d’examiner le tissu à l’état frais ou en congélation
- Lame histologique congelée
- Empreinte
- Frottis/Écrasi (“squash”)
- Macro/cyto/histo
Trois termes employés pour caractériser les corrélations congel/définitif
- Concordant
- Discordance mineure
- Discordance majeure (viser < 3%)
- Diagnostic différé – approprié
- Diagnostic différé – inapproprié (10% acceptable selon ADASP)
Outre la corrélation entre une congélation et l’étude définitive, nommez 3 méthodes de contrôle-qualité permettant de détecter des erreurs en pathologie.
- Consultation intra-départementale durant l’extemporané
- Réviser le matériel antérieur du cas courant (biopsie antérieure, chirurgie, etc.)
- Révision de cas (Aléatoire, Ciblée ou Périodique)
- External proficiency program (CAP)
- Révision des cas présenté aux tumors boards
- Révision des cas envoyés en consultations ou à l’extérieurs
- Double vérification de certaines entités par deux pathologistes (ex : nouveaux cas de cancers, dysplasie dans oesophage de Barrett)
Expliquez la différence entre un rapport amendé et un addendum
- Rapport révisé ou amendé : changement de DX ou autre information importante avec impact significatif ; remplace l’ancien rapport ; une notification au clinicien doit être faite ; indicateur de qualité
- Rapport addendum: ajout d’une information (peut changer ou non le Dx, mais sans altération significative) (ex : ajout de résultats de tests complémentaires, rapport de consultation externe) ; pas un indicateur de qualité
Autre:
Rapport corrigé: émis lorsqu’il y a eu une erreur de transcription, d’identification de patient, de site de spécimen… Le diagnostic final demeure inchangé, au contraire d’un rapport amendé
Définissez le concept de diagnostic critique
C’est un diagnostic qui requière une prise en charge urgente ou un diagnostic cliniquement significatif et inattendu.
Nommez 3 exemple de dx critique en patho chirurgicale
- Cas ayant des conséquences cliniques immédiates :
- >50% croissants dans une biopsie rénale
- Absence de villosités dans un curetage
- Perforation d’un organe :
- Cellules mésothéliales dans une biopsie cardiaque
- Tissu adipeux dans une biopsie endométriale
- Rejet aigu dans une greffe
- Tumeur maligne dans un site anatomique important/critique
- néo avec syndrome de la veine cave supérieure
- Résultat inattendu ou divergent :
- Tumeur maligne dans un site/spécimen peu commun (sac herniaire)
- Tumeur maligne dans une situation clinique inattendue
- Discordance importante entre l’extemporané et le diagnostic final
- Discordance importante entre l’interprétation immédiate (ROSE) et le diagnostic final d’une cytologie
- Discordance importante entre l’interprétation initiale du pathologiste et le résultat de la consultation à un pathologiste externe.
- Tout rapport amendé : diagnostic est modifié de manière significative
- Diagnostic d’une infection spécifique ou d’une maladie grave nécessitant un traitement immédiat :
- Organismes potentiellement pathogènes dans tout échantillon de l’œil et LCR.
- Bacilles acido-alcoolo-résistants chez tous patients (immunosupprimé ou non)
- Bactéries sur une valve cardiaque ou moelle osseuse
- Tout micro-organisme invasif ou fongique chez un patient immunosupprimé.
Nommez les 2 éléments les plus importants lors de la communication d’un résultat critique
- Communiqué rapidement (le plus tôt possible, le jour même) et de vive voix le diagnostic à l’équipe traitante (MD traitant, sinon MD de garde, sinon chef de service, sinon DSP de l’hôpital)
- Consigner au dossier (date, heure, à qui, comment)
- Définir le contrôle qualité
- Nommer des éléments faisant partie du contrôle de qualité
- Processus qui assure la qualité technique des produits afin qu’ils soient dans les limites de tolérance préétabli (exp: machines, controles d’IHC)
Pré-analytique
- Concernant la réception des spécimens :
- Étamper la date et l’heure de réception du spécimen
- Vérifier que les étiquettes des pots correspondent bien avec la requête
- Vérifier que les renseignements cliniques, procédure, site de prélèvement sont bien indiqués
- Inscription de chaque personne qui est impliquée dans la manipulation du spécimen
- Vérifier le fixateur et l’état de fixation
Analytique
- Concernant les appareils :
- Revoir la calibration des appareils.
- Entretien des appareils.
- Renouvellement des solutions, colorants et solvants
- Vérifier la température des frigidaires
- Concernant la mise en cassettes :
- Inscrire le nombre de prélèvements dans chaque cassette
- Effectuer une identification des cassettes dans le rapport de pathologie
- Concernant l’inclusion/coupes des blocs :
- Vérifier que la coupe de paraffine correspond bien à ce qui est dans le bloc
- Garder les rubans de paraffine pour analyse éventuelle
- Concernant les coloration/immuno
- Vérifier que les colorations sont adéquates sur des contrôles
- Mettre les témoins positifs et négatifs sur les lames d’immunos
- S’assurer de la qualité des contrôles négatifs et positifs d’immunohistochimie.
Post-analytique
- Réviser les dictées transcrites et corréler avec lames
- Utiliser des rapports synoptiques
- Mentionner dans le rapport l’état de concordance entre définitif et congélation
- Indiquer des références au besoin dans le rapport
Nommez les 3 étapes de l’évaluation d’un nouveau test diagnostic
- Planification
- Validation
- Implantation
Pour chaque étape de l’évaluation d’un nouveau test diagnostique, nommez 2 erreurs pouvant survenir
- Planification
- Mal évaluer les besoins cliniques et le volume
- Choisir un mauvais type de test pour l’indication clinique ou le type de spécimen
- Sous-évaluer le prix et les ressources disponibles
- Validation
- Formation inadéquate du personnel
- Nombre de cas insuffisant pour valider
- Ne pas valider avec le type de spécimen qui sera utilisé une fois le test validé
- Ne pas comparer les résultats avec ceux du test standard
- Implantation
- Ne pas établir de procédure de contrôle/assurance qualité
- Ne pas informer les personnes concernées de la disponibilité du test
Quelles sont les 3 phases d’un test diagnostic où il est possible d’avoir des erreurs
Pré-analytique
Analytique
Post-analytique
Pour chacune de ces 3 phases d’un test diagnostic (IHC), nommez deux erreurs possibles.
-
Pré-analytique :
- Temps d’ischémie inadéquat
- Temps de fixation inadéquat
- Décalcification
- Type de fixatif
-
Analytique :
- Quel anticorps (clone) (ex : mono vs polyclonal)
- Dilution inadéquate
- Antigen retrieval inadéquat
- temps d’incubation de l’anticorps inadéquat
- Analyse de l’image par le pathologiste déficiente (“read-out”)
- Interprétation du résultat du test inadéquate par le pathologiste
- Interprétation des contrôles
-
Post-analytique :
- communication du résultat du test au mauvais médecin traitant
- erreur dans la transcription du rapport
Nommez 2 exemples d’erreurs pouvant être retrouvées dans chacune des étapes du processus diagnostic
-
Pré-analytique :
- Mauvaise identification du patient
- Inversion de spécimen
- Mauvaise fixation du spécimen/ischémie froide prolongée
- Mauvais renseignements cliniques sur la requête
-
Analytique :
- Mauvais échantillonnage
- Mauvaise interprétation histologique
- Non-interprétation d’une lame/portion d’une lame
- Faux positif ou négatif IHC
- Perte du spécimen dans le processing
- mauvais étiquetage du bloc ou de la lame
- Mauvaise qualité de la technique
- Absence de corrélation clinique, de prise en compte des informations du dossier ou antériorités
-
Post-analytique :
- Erreur dans l’écriture/transcription du rapport
- Mauvaise interprétation du rapport par le clinicien
- Rapport qui porte à la confusion par sa formulation
- Rapport non-transmis au clinicien / transmis au mauvais clinicien, clinicien en c.c. non-inclus
- Ne pas transmettre une valeur critique
- Rapport incomplet
Nommez 3 causes de discordance entre une congélation et l’étude définitive
(2007) 4 explications non-concordance cyto/histo/gynéco
-
Pré-analytique :
- Mauvaise information clinique fournie par le personnel chirurgical
-
Analytique :
- Composante technique
- Erreur d’identification des lames produites
- Mauvais échantillonnage macroscopique (70% du temps)
- Inversion de spécimen dans la salle de congel (sur la table, cryostat)
-
Composante diagnostique
- Mauvaise interprétation par le pathologiste (30% des cas)
- Apparition ou disparition réelle d’une lésion sur les coupes définitives en raison de son positionnement tridimensionnel dans le bloc (rabottage)
- Artéfacts techniques en lien avec la production des lames (ex. : mauvaises coupes, mauvaise coloration, cristaux de glace, bulles d’air, lame brisée…)
- Composante technique
-
Post-analytique : tout ce qui suit l’interprétation du pathologiste
- Mauvaise transmission verbale de l’information au chirurgien par le pathologiste
- Mauvaise transcription du rapport par le pathologiste ou par le secrétariat
Nommez des causes de faux-négatifs liés au laboratoire en contexte de tests immunohistochimiques
- Pre-analytique :
- Tissu mal fixé
- Usage d’un fixatif acide (Bouin)
- Décalcification
- Temps d’ischémie trop long
- Mauvaise qualité du tissu : Nécrose, autolyse, cauthérisation
- Mauvaise sélection de bloc
- Analytique :
- Dilution trop importante de l’anticorps
- méthode de démasquage de l’antigène sous-optimale
- Utilisation d’un anticorps monoclonal
- Présence de l’Ag à une concentration inférieure à la limite de détection du système de détection utilisé
- Marquage faible mal interprété
Nomme 3 indicateurs de bon fonctionnement lorsqu’on valide une étude immunohistochimique
Sensibilité: la plus petite quantité de substance dans un échantillon qui peut être détectée avec précision (niveau de détection d’un test IHC)
spécificité : la capacité d’un test IHC à détecter une substance particulière plutôt que d’autres
reproductibilité: est la capacité d’un test à produire les mêmes résultats lors de tests répétés au sein d’un laboratoire
robustesse: reproductibilité des tests face aux changements dans diverses conditions de test
justesse : Accord de lecture avec un étalon-or désigné
précision Reproductibilité intra-observateur et inter-observateur de la lecture