V- 18 Médicaments des troubles du rythme cardiaque. Flashcards

1
Q

Anti-arythmiques : classes

- effet sur 
     •  le PA ? 
     •  le QRS ? 
     •  l'intervalle QT ? 
     •  les périodes réfractaires effectives ?
A

✯ la classe 1 comprend les substances qui ralentissent de façon prédominante la vitesse de conduction de l’influx électrique
• Ia : Ralentit la pente de la phase 0 du potentiel d’action, prolonge le PR, le QRS et la repolarisation cinétique intermédiaire
• Ib : Raccourcit la repolarisation cinétique rapide
• Ic : Ralentit la pente de la phase 0 du potentiel d’action, prolongation de PR et du QRS cinétique lente
✯ la classe 2 comprend les bêtabloqueurs dont les effets antiarythmiques sont obtenus grâce à leur action anticatécholaminergique ;
• Diminue la pente de la phase 4 et la fréquence cardiaque.
• Antagonisme bêta-adrénergique
✯ la classe 3 comprend les substances qui allongent la repolarisation ventriculaire ;
• Augmentation de la durée du potentiel d’action par action sur les courants sodique, calcique et potassique
✯ la classe 4 est composée des inhibiteurs calciques, qui diminuent le courant entrant calcique.
• Diminue la pente de la phase 4 du potentiel d’action par blocage du courant entrant calcique lent

  • classe I agit sur le QRS (dépolarisation des ventricules)
  • classe III sur QT (vitesse d’influx à travers noeud AV)
  • classe IV sur PR (vitesse de l’ensemble dépol./repolarisation du ventricule)

✯ Classe I = stabilisants de membrane
Bloqueurs des canaux sodiques rapides (Nav) : inhibition use-dependant car inhibition seulement si le canal est à l’état
• activé
• ou inactivé (ouvert)
→ L’action anti-Na+ est d’autant plus importante que la fréquence est élevée, ce qui indique les AAR de classe sont plus efficaces pour les tachycardies

Les effets de classe I sont subdivisés en Ia, Ib et Ic selon la puissance et la durée des effets de blocage du courant sodique (Ic > Ia > Ib)
La durée du potentiel d’action pourra être
• allongée (classe IA) : bloque le courant potassique et ralentit la dépolarisation.
• raccourcie (classe IB) : augmente le courant potassique, accélère la repolarisation
• constante (classe IC) : pas d’effet sur le courant potassique.

→ ↓ courant INa entrant
→ ↓ vitesse de la dépolarisation rapide (phase 0) des cellules à PA rapide

    •  Sous classe Ia :  - cinétique de liaison et de dissociation avec le canal Nav 1.5 : intermédiaire - inhibition d'autres canaux ioniques : Cav et Kv → blocage des canaux sodiques modéré des cellules à réponse rapide
• ↓ ✯ vitesse de la dépolarisation rapide ✯ (phase 0) dans les atriums, le système de Purkinje et les ventricules 
• d'où ↓ vitesse de conduction des cardiomyocytes (élargissement du QRS) = donc ↓ l'extension de l'excitation dans le myocarde. La propagation d'une excitation « parasite » devient plus difficile. - effet dromotrope négatif (au niveau des cellules atrio-ventriculaires ⚠ pouvant conduire à des blocs de branche ou une dissociation AV)

 •  modification de l'activité de l'échangeur Na+/Ca+ car réduction de l'entrée de Na+ est suivie par une sortie d'ions Ca2+ vers l'espace extracellulaire via l'échangeur Na+/Ca2+, diminuant ainsi la contractilité cardiaque   - inotrope négatif (si on se place au niveau des cellules contractiles)

→ blocage des canaux calciques
→ blocage des canaux Kv (blocage additionnel modéré des canaux K)
• retarder la repolarisation membranaire d’où :
• ↑ de la période réfractaire effective (PRE) : effet favorable
• allongent l’intervalle QT (effet défavorable)
= chronotrope négatif
= impossibilité d’une stimulation prématurée et donc du danger de fibrillation.

→ ↓ pente dépolarisation lente (phase 4) des cellules pacemaker : effet +++ sur les foyers ectopies anormaux
(d’autres canaux sodiques sont impliqués mais pas de Nav1.5 au niveau du noeud sinusal)
• diminution du ✯ seuil d’excitabilité ✯ = diminution de l’automaticité
- bathmotrope négatif (moins excitable) : réduction du risque de fibrillation atriale ou ventriculaire

☞ à ne pas confondre :
→ antagonisme R. M2 :
• ↑ fréquence noeud sinusal
• ↑ vitesse de conduction dans les cellules du noeud atrioventriculaire

→ antagonisme R. α adrénergique : vasodilatation

→ baisse moyenne de l’amplitude du potentiel d’action = isotrope négatif

⚠ bathmotrope négatif : ↑ seuil d’excitabilité (phase 4)
≠ dromotrope négatif : ↓ vitesse de dépolarisation (phase 0)

  • durée du PA ↑
  • PRE ↑
  • QRS ↑
  • QT ↑

↪ chlorhydrate d’hydroquinidine
↪ disopyramide

Indications : prévention des récidives des tachycardies (ventriculaires, supraventruclaies, auriculaires) enl’absnece d’altération de la fonction ventriculaire

        •  Sous classe Ib :  ☞ blocage faible des canaux Nav - cinétique de liaison et de dissociation avec le canal Nav à l'état inactivé : rapide - pas d'inhibition d'autres canaux ioniques ⚠ n'expriment leurs effets électrophysiologiques qu'à des fréquences cardiaques rapides → peu d'effet sur la vitesse de dépolarisation rapide (phase 0) mais effet majoré sur cellules dépolarisées  (☞ cellules ischémiées = foyers arythmogènes car les cellules ischémiques partiellement dépolarisées conduisent moins bien l’influx) - ↓ vitesse de conduction et inhibition du phénomène de réentrée

→ effet dromotrope négatif (vitesse de conduction) avec peu d’effet auriculaire
☞ indiqué dans l’arythmie ventriculaire seulement

→ accélère la repolarisation en favorisant la sortie de potassium
• le plateau (phase 2) est médié par l’entrée de calcium mais aussi et la persistance d’un courant entrant de sodium. Si pas d’entrée de Na, alors plateau moins long pour les myocytes.

☞ ↓ pente de dépolarisation lente (phase 4) des foyers ectopies ventriculaires

  • PA ↓
  • PRE ↓
  • QT ↓ ou 0
  • pas d’effet sur le QRS
    = chronotrope positif ⚠

Leur action est immédiate et de courte durée.

Indications : voie injectable pas de VO

  • lidocaïne : traitement et prévention des récidives des troubles du rythme ventriculaire, notamment lors du SCA ST+
  • phénytoïne : troubles du rythme ventriculaire lors d’un intoxication digitalique

↪ lidocaïne
↪ phénytoïne

       •  Sous- classe Ic → cinétique de liaison et de dissociation avec le canal Nav : lente = blocage puissant des canaux Nav (plus spécifique de cette phase : fin de PA identique à la situation sans médicament donc moins d'effets sur la réfractorité) - ↓↓ vitesse de la dépolarisation rapide (phase0) - ↓ vitesse de conduction et inhibition du phénomène de rentrée => DONC effet dromotrope et inotrope négatifs 
  • peu d’effet sur la fréquence cardiaque (durée du PA)
  • pas d’effet sur QT
    • blocage additionnel faible des canaux K+ : diminution de la perméabilité aux ions K+ pour la sous-classe Ic donc retardement de la repolarisation membranaire

→ propafénone : antagoniste β adrénergique et bloquer des canaux Cav

Indications : prévention des récidives de tachycardie sventriculaires, supraventriculaires et auriculaires.

↪ cibenzoline
↪ flécaïnide
↪ propafénone

NB : Plus l’inhibition est prolongée, moins la dépolarisation sera rapide et plus longue sera la repolarisation

✯ Classe II = β-bloquant
→ inotrope, chronotrope, dromotrope, bathmotrope négatif (à des degrés divers en fonction de la molécule et du dosage)
- au niveau du coeur : β1 qui (+) Gs → (+) AC → ↑ AMPc → (+) canaux ioniques HCN, Cav1.2, Kv
↪ antagoniste donc ↓ effets sympathiques β1 adrénergiques cardiaques
↪ ↓ If, ICa, Ik
→ ↓ de dépolarisation lente (phase 4) des cellules pacemakers = ↓ automatisme cardiaque (neoud sinusal, foyers ectopies)
→ ↓ conduction nauriculo-ventriculaire
→ prolongation de la phase de repoalrisation (noeud AV-
- ↑ période réfractaire effective
- ↓ phénomène de rentrée

  • PA : 0 ou ↑
  • PRE : 0 ou ↑
  • QRS : 0
  • QT : 0 ou ↑

→ propranolol : effets “quinidine like” = effets stabilisant de membrane
→ sotalol : bloqueur des canaux K+

↪ VO : acébutolol, atenolol, metoprolol, nadolol, propranolol, pindolol, sotalol
↪ IV : esmolol, propranolol

✯ Classe III = inhibiteurs des canaux potassium
→ diminution du courant K+ sortant
=> allongement de la repolarisation : effets +++ sur les fibres de conduction et myocytes ventriculaires

=> allongement de la durée du PA et de la PRE et diminution de l’automatisme sinusal = chronotrope négatif
= impossibilité d’une stimulation prématurée et donc du danger de fibrillation.

→ pas d’action sur les courants Na+ : la vitesse de conduction ne change pas (absence d’effet dromotrope négatif ⚠)
→ diminution de l’excitabilité myocardique à l’étage auriculaire, nodal et ventriculaire = bathmotrope négatif
→ allongement de l’intervalle QT = risque de torsades de pointe

  • PA ↑
  • PRE ↑
  • QRS 0 ou ↑
  • QT ↑ ⚠

↪ amiodarone (effets classe I, II, et IV aussi…)
• ↓ automatisme, conduction auriculo-ventriculaire
• ↑ intervalles PR, QRS et QT

↪ sotalol
• effet de classe II (+ classe III à forte dose)

✯ Classe IV = inhibiteurs des canaux calciques de type L voltage et fréquence dépendants (Cav 1.2)
- inhibition “fréquence dépendante”
- ↓ influx calciques lents = effets chronotropes, dromotrope, inotrope, bathmotrope négatifs
+ effets vasodilatateurs

  • ↓ vitesse de dépolarisation de phase ascendante du PA des cellules pacemakers
    = ↓ automatisme cardiaque (noeud sinusal, foyers ectopies) = chronotrope négatif
  • ↓ vitesse de conduction du noeud auriculo-ventriculaire
    = effet dromotrope négatif
  • ↑ période réfractaire (PRE) (noeud AV, surtout pour les cellules à réponse lente)
    = ↓ phénomène de rentrée

→ ↓ consommation cardiaque en O2

  • PA : ↑
  • PRE : ↑
  • PR : ↑
  • QRS : 0
  • QT : 0

↪ vérapamil
↪ diltiazem

✯ Autres anti-arythmiques

  • digitaliques : digoxine (inhibition réversible de la pompe Na/K ATPase)
  • adénosine
  • dronédarone (proche de l’amiodarone mais sans iode)
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2
Q

Traitement anti-arythmique : associations : règles à respecter?

A

CI

  • 2 anti-arythmiques donnant des torsades de pointe = classe Ia (hydroquinidine, disopyramide) et classe III (amiodarone et sotalol)
  • anti-arythmique torsadogène avec un autre médicament donnant des torsades de pointe
  • anti-arythmique de classe I (sauf lidocaïne = Ib) + β-bloquant dans l’insuffisance cardiaque (diminution de la vitesse de conduction et une augmentation du seuil d’excitabilité, diminuant l’automaticité normale comme pathologique)

AD

  • 2 anti-arythmiques d’une même classe ou d’un même sous-classe (addition des effets indésirables)
  • anti-arythmique torsadogène avec un médicament hypokaliémiant
PE
- 2 anti-arythmiques 
     •  à propriétés inotropes négatives (I, II, IV), 
     •  bradycardisantes (II, IV) 
     •  ou ralentissant la conduction auriculo-ventriculaire (I, II, IV) (nécessite une surveillance clinique et un ECG) 
 - éviter les associations entre 
     •  les classes Ia et Ic
     •  classes Ic et III 
     •  classes II et III

☞ produits sont seulement déconseillés avec la plupart des médicaments torsadogènes : font exception, jugés incontournables :

  • neuroleptique
  • méthadone
  • hydroxychloroquine
  • chloroquine
  • halofantrine
  • luméfantrine
  • pentamidine

☞ Ils restent toutefois contre-indiqués avec
- le citalopram
- l’escitalopram
- la dompéridone
- l’hydroxyzine
- la pipéraquine.
Ces cinq molécules sont contre-indiquées avec tous les médicaments torsadogènes.

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Q

Associations possibles d’anti-arythmiques

A
Quinidine et bêta bloquants 
Digoxine et bêta bloquants 
Digoxine et amiodarone 
    ⚠ ( L’amiodarone diminue l’excrétion rénale de la digoxine en inhibant la glycoprotéine P. Le patient peut alors développer un iléus paralytique)
Digoxine et vérapamil
Flécaine et bêta bloquants 
Flécaine et amiodarone 
Flécaine et digoxine
Classe Ia (quinidine) + classe II (β-bloquant)
→ utile surtout si l'arythmie a pour origine une ischémie ou une composante catécholaminergique 
Classe Ic (flécaïne) + classe III (amiodarone)
→ médicaments complémentaires : association à la classe Ia nécessite une surveillance du QT

Digoxine + autre anti-arythmique
→ association préconisée dans le contrôle des tachycardies auriculaires et les pré-excitations
⚠ hydroquinidine et digoxine ↓ clairance rénale de la digoxine car inhibition de la PgP (autre inhibiteur :inhibiteurs forts de la Pgp (vérapamil, quinidine)

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Q

Associations dangereuses d’anti-arythmiques

A
β bloquant / amiodarone
β bloquant / vérapamil
amiodarone/ vérapamil
cibenzoline + β bloquant
disopyramide / amiodarone
disopyramide / vérapamil

Pour un patient ou une molécule donnée, il n’existe aucun schéma thérapeutique absolu permettant de prévoir l’efficacité.
Certaines règles peuvent toutefois être énoncées :
- la correction des désordres métaboliques (hydro-électrolytiques, acido-basiques), hémodynamique (hypovolémie, nécrose myoacrdique), et respiratoires est réalisées en priorité
- attention aux interactions et aux effets des produits anesthésiques
- association de 2 anti-arythmiques d’une même classe est illogique et en règle générale inefficace

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5
Q

Surveillance du traitement anti-arythmique

A

Surveillance du rythme cardiaque :

  • surveillance du pouls
  • surveillance par scope dont l’aspect du signal oriente le diagnostic
  • surveillance de la pression artérielle en raison du risque de survenue d’hypotension artérielle et de collapsus avec certains anti-arythmiques
  • surveillance de la fréquence ardiaque

Surveillance de la tolérance au traitement
- hypersensibilité à l’hydroquinidine se manifeste par des symptômes respiratoires et cutanés

Surveillance ophtalmologique :
• disopyridine : hypertension oculaire en cas de glaucome à angle fermé
• amiodarone : dépôts cornéens

Surveillance régulière des hormones thyroïdiennes
• amiodarone : risque dysthyroïdies

Clichés thoraciques annuels ainsi que des explorations fonctionnelles respiratoires
• amiodarone : risque de pneumopathie interstitielle

EFFETS DE CLASSE I
- classe Ic (flécaïnide, propafénone) :
• allongement de la durée de l’intervalle QRS (ne doit pas dépasser 25% de la valeur de base)
→ allongement attendu = ralentissement de la conduction électrique
• allongement modéré de PR
⚠ arrêt si apparition de bloc de branche, BAC ou sino-auriculaire
L’allongement de QRS est amplifié apr augmentation de la fréquence cardiaque → bloc de conduction dangereux
(NB : QRS ≠ potentiel cardiaque dont la durée n’est pas changée)

  • classe Ia : certains médicaments de classe Ia ont aussi des effets de classe III = allongement QT

EFFETS DE CLASSE III
- allongement de la durée de l’intervalle QT : amplitude de l’effet visible par l’ECG
- allongement excessif > 500 ms de QT ou QTc est un facteur de risque majeur de survenir de torsades de pointes
⚠ La demi-vie de l’amiodarone est de 20 à 100 jours. L’élimination de la molécule, qui se stocke particulièrement dans le tissu adipeux, se poursuit plusieurs mois après l’arrêt du traitement.
→ Une surveillance régulière est nécessaire tout au long du traitement par amiodarone et jusqu’à 1 an après son arrêt : pulmonaire, hépatique, oculaire, thyroïdienne, ainsi que des électrocardiogrammes et des dosages de la kaliémie.

EFFETS DE CLASSE II

  • surveillance par mesure de la fréquence cardiaque et durée de l’intervalle PR
  • baisse de la fréquence cardiaque attendue
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6
Q

Chlorhydrate d’hydroquinine SERECOR VO

= isomère de la quinine

A

✯ Mécanisme d’action
→ Effets cardiaques directs et indirects
DIRECTS
☞ action sur les canaux Na+ voltage-dépendants
• effet dromotrope négatif
- diminue la vitesse de conduction des cardiomyocytes
- ralentit la dépolarisation rapide (phase 0)
• effet inotrope négatif

☞ blocage des canaux Kv
- prolonge le potentiel d’action en ralentissant la repolarisation par inhibition de sortie de K+ (allonge l’espace QT)
• ↑ la période réfractaire

☞ ↓ pente de dépolarisation lente des celles pacemaker (phase 4)
• effet sur les foyers ectopies anormaux +++

INDIRECTS

 - indirects = action atropinique (anti-M2) - accélère le rythme cardiaque - facilite la conduction auriculo-ventriculaire

→ Effets vasculaires
Diminution des résistances périphériques par vasodilatation artériolaire par effet adrénoltique α

→ Autres actions :

  • anti-malarique
  • ocytocique (stimule les contractions utérines)
  • curarisant

✯ Indications
- Prévention des récidives de fibrillation auriculaire, supraventriculaire et auriculaire paroxystique et persistante
⚠ en absence d’altération de la fonction ventriculaire gauche.
☞ Quasiment plus utilisé actuellement du fait de leur effets indésirables

  • Prévention des chocs cardiaques électriques chez certains patients porteurs de défibrillateurs implantables.
✯ Effets indésirables
TOXICITE CARDIAQUE
- troubles de la conduction : bloc AV
- pouvoir arythmogène potentiel (comme tous les anti-arythmiques et particulièrement la classe I) avec pour cette classe un risque important de torsades de pointe, tachycardie ventriculaire
- effet inotrope négatif

EFFETS SPECIFIQUES DE L’HYDROQUINIDINE
- idiosyncrasie = réactions d’hypersensibilité immédiates (hypotension, fièvre, éruption cutanées, prpura)
→ dose test avant de commencer
→ arrêt si hypersensibilité grave

  • cinchonisme du quinquina = réactions tardives liées à la structure = troubles neuro-sensoriels (bourdonnements d’oreille, hypoacousie, vertiges, diplopie, photophobie)
  • troubles digestifs fréquents
  • photosensibilité
  • atteinte hépatique d’origine immuno-allergique + fièvre
  • lupus induit
    ↪ surveillance de la concentration plasmatique (surtout en cas d’IR) = 3-6 µmol/L

✯ Contre-indications

  • hypersensbilité
  • bloc de conduction
  • allongement du QT pré-existant
  • antagonistes β adrénergiques (CI majeure si IC car Ia sont inotropes négatifs)
  • insuffisance cardiaque
  • troubles du rythme lors d’intoxication digitaline

✯ AD

  • myasthénies
  • grossesse, allaitement (effet ocytocique !)
✯ interactions médicamenteuses 
☞  CI
- médicaments torsadogènes
- β bloquants dans l'IC (bisoprolol, carvedilol, metoprolol et nébivolol) = effet inotrope négatif avec risque de décompensation cardiaque (synergie d'effets)
- pharmacocinétique : 
     •  substrat du CYP 3A4 
     •  inhibiteur du CYP 2D6
     •  hydroquinidine + digoxine

☞ AD/PE

  • hypokaliémie
  • insuffisance rénale
  • bradycardisants
  • hypokaliémiants
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7
Q

Disopyramide
RYTHMODAN VO
ISORYTHM LP VO

A

MECANISME D’ACTION
Mêmes effets que l’hydroquinidine mais action parasympatholytique est plus marquée → effets atropiniques majorés

→ Effets cardiaques directs et indirects
DIRECTS
☞ action sur les canaux Na+ voltage-dépendants
• effet dromotrope négatif
- diminue la vitesse de conduction
- ralentit la dépolarisation rapide (phase 0)
• effet inotrope négatif

☞ blocage des canaux Kv
- prolonge le potentiel d’action en ralentissant la repolarisation par inhibition de sortie de K+ (allonge l’espace QT)
• ↑ la période réfractaire

☞ ↓ pente de dépolarisation lente des celles pacemaker (phase 4)
• effet sur les foyers ectopies anormaux +++

INDIRECTS

 - indirects = action atropinique (anti-M2) - accélère le rythme cardiaque - facilite la conduction auriculo-ventriculaire

→ Effets vasculaires
Diminution des résistances périphériques par vasodilatation artériolaire par effet adrénoltique α

→ Autres actions :

  • anti-malarique
  • ocytocique (stimule les contractions utérines)
  • curarisant

✯ Indications
- Prévention des récidives de fibrillation auriculaire, supraventriculaire et auriculaire paroxystique et persistante
⚠ en absence d’altération de la fonction ventriculaire gauche.
☞ Quasiment plus utilisé actuellement du fait de leur effets indésirables

  • Prévention des chocs cardiaques électriques chez certains patients porteurs de défibrillateurs implantables.
✯ Effets indésirables
TOXICITE CARDIAQUE
- troubles de la conduction : bloc AV
- pouvoir arythmogène potentiel (comme tous les anti-arythmiques et particulièrement la classe I) avec pour cette classe un risque important de torsades de pointe, tachycardie ventriculaire
- effet inotrope négatif

SPECIFIQUES DU DYSOPYRAMIDE
→ poussées d’IC, voire états de choc cardiogénique, avec risque d’IRAF ou insuffisance hépatique aigue associées au bas débit

→ effets indésirables de type atropinique classiques ++++

  • constipation
  • les sécrétions (sécheresse des muqueuses oculaires, nasales, buccales…),
  • la dilatation des pupilles (mydriase) avec risque de glaucome par fermeture de l’angle chez les sujets prédisposés),
  • la prostate (risque de rétention urinaire ) chez les sujets prédisposés),
  • les spasmes intestinaux (antispasmodique),
  • autres effets : somnolence, constipation…

CONTRE-INDICATIONS

  • insuffisance cardiaque
  • IDM (aigu ou antécédent), IC, BAV
  • glaucome, troubles urétro-prostatiques
  • myasthénie
  • hypersensbilité
  • bloc de conduction
  • allongement du QT pré-existant
  • antagonistes β adrénergiques (CI majeure si IC car Ia sont inotropes négatifs)
  • troubles du rythme lors d’intoxication digitaline
✯ interactions médicamenteuses 
☞  CI
- médicaments torsadogènes
- β bloquants dans l'IC (bisoprolol, carvedilol, metoprolol et nébivolol) = effet inotrope négatif avec risque de décompensation cardiaque (synergie d'effets)
- pharmacocinétique : 
     •  substrat du CYP 3A4 
     •  inhibiteur du CYP 2D6
     •  hydroquinidine + digoxine

☞ AD/PE

  • hypokaliémie
  • insuffisance hépatique
  • insuffisance rénale
  • bradycardisants
  • hypokaliémiants
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8
Q

Lidocaïne

XYLOCARD IV

A

Voir injectable, seulement en urgence, à l’hôpital

MECANISME D’ACTION
☞ blocage faible des canaux Nav
- cinétique de liaison et de dissociation avec le canal Nav à l’état inactivé : rapide
- pas d’inhibition d’autres canaux ioniques
⚠ n’expriment leurs effets électrophysiologiques qu’à des fréquences cardiaques rapides
→ peu d’effet sur la vitesse de dépolarisation rapide (phase 0) mais effet majoré sur cellules dépolarisées
(☞ cellules ischémiées = foyers arythmogènes car les cellules ischémiques partiellement dépolarisées conduisent moins bien l’influx)
- ↓ vitesse de conduction et inhibition du phénomène de réentrée

→ effet dromotrope négatif (vitesse de conduction) avec peu d’effet auriculaire
☞ indiqué dans l’arythmie ventriculaire seulement

→ inotrope négatif (modification du sens de l’échangeur Na/Ca en raison d’une ↓ intracellulaire de Na ↔ ↓ d’entrée de Ca++ donc ↓ contraction)

→ accélère la repolarisation des cellules du faisceau de His - Purkinje (diminue la durée du potentiel d’action) - en favorisant la sortie de potassium
• le plateau (phase 2) est médié par l’entrée de calcium mais aussi et la persistance d’un courant entrant de sodium. Si pas d’entrée de Na, alors plateau moins long pour les myocytes.

☞ ↓ pente de dépolarisation lente (phase 4) des foyers ectopies ventriculaires : bathmotrope négatif

  • PA ↓
  • PRE ↓
  • QT ↓ ou 0
  • pas d’effet sur le QRS
    = chronotrope positif ⚠

Leur action est immédiate et de courte durée.

PHARMACOCINÉTIQUE

  • L’effet de premier passage hépatique = 70% impose son utilisation par voie parentérale
  • Agit surtout à dose élevée
  • Métabolisme hépatique : CYP 1A2 et 3A4

INDICATIONS
- Traitement et prévention des récidives des troubles du rythme ventriculaire (phase aigue de l’IDM)
☞ Quasiment plus aucune indication rythmologique aujourd’hui, en dehors de la gestion en urgence des tachycardies ventriculaires survenant en contexte de syndrome coronarien aigu ST+
- action anesthésique

EFFETS INDESIRABLES
→ Signes de toxicité lors des surdosages
- neurotoxicité : nervosité, agitation, nystagmus, céphalées, bourdonnements d’oreille, convulsions, confusion. Ces signes d’appel nécessitent une surveillance pour prévenir une aggravation : convulsions puis dépression centrale.
- troubles respiratoires (tachypnée puis apnée)
- troubles cardiovasculaires (tachycardie, hypotension artérielle voire collapsus, troubles du rythme voire arrêt cardiaque ⚠ )

→ Autres effets indésirables :

  • réaction d’hypersensibilité immédiate ou retardée
  • troubles hématologiques et lymphatiques, méthémoglobinémie.

CONTRE-INDICATIONS

  • hypersensibilité aux anesthésiques locaux du groupe à liaison amide
  • épilepsie non contrôlée
  • porphyrie aigue
  • BAV complet

INTERACTIONS MEDICAMENTEUSE
→ Anti-arythmiques :
CI : anti-arythmiques responsables de torsades de pointe (Ia et III)
- AD : anti-arythmiques de même classe
- association à des médicaments ayant des propriétés inotrope, chronotrope et/ou dromotrope négatives nécessite une surveillance clinique et un contrôle de l’ECG

→ PE avec les médicaments interférants sur le métabolisme hépatique

  • fluvoxamine
  • amiodarone
  • cimétidine ≥ 800mg/jour
  • β - bloquants (sauf esmolol)
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9
Q

Phénytoïne

DILANTIN IV

A

Propriétés proches de celles de la lidocaïne mais phénytoÏne possède un effet dromotrope positif ⚠

Voir injectable, seulement en urgence, à l’hôpital

MECANISME D’ACTION
☞ blocage faible des canaux Nav
- cinétique de liaison et de dissociation avec le canal Nav à l’état inactivé : rapide
- pas d’inhibition d’autres canaux ioniques
⚠ n’expriment leurs effets électrophysiologiques qu’à des fréquences cardiaques rapides
→ peu d’effet sur la vitesse de dépolarisation rapide (phase 0) mais effet majoré sur cellules dépolarisées
(☞ cellules ischémiées = foyers arythmogènes car les cellules ischémiques partiellement dépolarisées conduisent moins bien l’influx)
- ↓ vitesse de conduction et inhibition du phénomène de réentrée

→ inotrope négatif (modification du sens de l’échangeur Na/Ca en raison d’une ↓ intracellulaire de Na ↔ ↓ d’entrée de Ca++ donc ↓ contraction)

→ accélère la repolarisation des cellules du faisceau de His - Purkinje (diminue la durée du potentiel d’action) - en favorisant la sortie de potassium
• le plateau (phase 2) est médié par l’entrée de calcium mais aussi et la persistance d’un courant entrant de sodium. Si pas d’entrée de Na, alors plateau moins long pour les myocytes.

☞ ↓ pente de dépolarisation lente (phase 4) des foyers ectopies ventriculaires : bathmotrope négatif

  • PA ↓
  • PRE ↓
  • QT ↓ ou 0
  • pas d’effet sur le QRS
    = chronotrope positif ⚠

Leur action est immédiate et de courte durée.

Deux INDICATIONS possibles =
• Cardiologie
Troubles du rythme ventriculaire lors d’une intoxication digitaline (si échec du médicament de référence)

• Neurologie

  • traitement de l’état de mal épileptique
  • prévention des crises d’épilepsie après intervention neurochirurgicale ou chez des traumatisés crâniens

EFFETS INDESIRABLES
→ Signes de toxicité lors des surdosages
- neurotoxicité : nervosité, agitation, nystagmus, céphalées, bourdonnements d’oreille, convulsions, confusion. Ces signes d’appel nécessitent une surveillance pour prévenir une aggravation : convulsions puis dépression centrale.
- troubles respiratoires (tachypnée puis apnée)
- troubles cardiovasculaires (tachycardie, hypotension artérielle voire collapsus, troubles du rythme voire arrêt cardiaque ⚠ )

→ Autres effets indésirables :

  • troubles digestifs
  • hypertrophie gingivale irréversible
  • pigmentation de la peau
  • réaction d’hypersensibilité immédiate ou retardée
  • troubles hématologiques et lymphatiques, méthémoglobinémie.

CONTRE-INDICATIONS

  • hypersensibilité aux dérivés de l’hydrantoïne
  • épilepsie non contrôlée
  • porphyrie aigue
  • BAV complet
  • millepertuis
  • télaprévir

INTERACTIONS MEDICAMENTEUSES
Métabolisme par 2C19
☞ AD : majoration des concentrations plasmatiques de phénytoïne par inhibition de son métabolisme avec
- cimétidine ≥ 800 mg/j
- disulfirame
- sulfafurazol, sulfaméthizole, sulfaméthoxazole

☞ précautions d’emploi :

  • marge thérapeutique étroite
  • cinétique non linéaire
  • surveillance de la NFS, de l’état de la bouche et de la peau
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Q

β bloquants
VO : acébutolol, atenolol, metoprolol, nadolol, propranolol, pindolol, stall
IV : esmolol, propanolol

A

MECANISME D’ACTION
☞ intérêt thérapeutique des β bloquants en tant qu’anti-arythmique :
- ralentissement de la fréquence ventriculaire au cours de la fibrillation auriculaire
- prévention des arythmies ventriculaire graves favorisées par la stimulation sympathique lors d’ischémie, de post-infarctus ou d’insuffisance cardiaque

→ inotrope, chronotrope, dromotrope, bathmotrope négatif (à des degrés divers en fonction de la molécule et du dosage)
- au niveau du coeur : β1 qui (+) Gs → (+) AC → ↑ AMPc → (+) canaux ioniques HCN, Cav1.2, Kv
↪ antagoniste donc ↓ effets sympathiques β1 adrénergiques cardiaques
↪ ↓ If, ICa, Ik

→ ↓ de dépolarisation lente (phase 4) des cellules pacemakers = ↓ automatisme cardiaque (noeud sinusal, foyers ectopies)

→ ↓ conduction auriculo-ventriculaire

→ prolongation de la phase de repolarisation (noeud AV)

  • ↑ période réfractaire effective
  • ↓ phénomène de rentrée
  • PA : 0 ou ↑
  • PRE : 0 ou ↑
  • QRS : 0
  • QT : 0 ou ↑

☞ INDICATIONS
- hypertension artérielle : diminuent le débit cardiaque puis les résistances périphériques totales après qq semaines mais ne sont PAS HYPOTENSEURS

-ischémie myocardique :
→ angor : diminuent les besoins et augmentent les apports en O2 et favorisent l’irrigation de l’endocarde dans l’angor d’effort et les récidives de l’angor instable
→ IDM en phase aiguë : limitent la taille de la nécrose et préviennent des arythmies ventriculaires
→ post-IDM : diminuent le risque de récidives

-Troubles du rythme dus à une hyperactivité sympathique
☞ effets majorés à l’exercice, lors d’un stress
• troubles du rythme supra-ventriculaire : tachycardie, fibrillation auriculaire
• troubles du rythme ventriculaire (extrasystole)
• IC chronique : utilisés uniquement en association
• cardiomyopathies obstructives
• glaucome à angle ouvert : timolol ou cartéolol en collyre
• hyperthyroïdie
• tremblements essentiels
• migraines et algies de la face
• hémorragie digestives (ttt de fond) : propranolol

Utilisations thérapeutiques principales :

  • Ralentissement de la fréquence ventriculaire en présence d’une fibrillation auriculaire permanente
  • Prévention des troubles du rythme ventriculaire graves, en particulier dans les suites d’un infarctus du myocarde et en présence d’une insuffisance cardiaque (posologie très progressive) et dans les syndromes du QT long congénital

☞ esmolol : contrôle rapide de la fréquence ventriculaire
☞ propranolol : traitemnet d’urgence des tachycardies sympathicodépendants

EFFETS INDESIRABLES
- DIGESTIFS :
> nausées, vomissements

☞ CARDIAQUE :
> bradycardie sévère
> arythmies, troubles de la conduction auriculo-ventriculaire
> décompensation d’une IC à forte dose

☞ vasculaire
> froid aux extrémités
> syndrome de Raynaud 
> aggravation d'une artérite
> trouble de la fonction érectile

-respiratoire (β2 adrénergique)
> bronchospasme
☞ crise d’asthme

-métabolique
> hypoglycémie
> dyslipidémie

-neurologique (pour les lipophiles +++)
> insomnie, cauchemars, hallucinations
> dépression, fatigue

  • lupus induit avec Acébutolol
CONTRE-INDICATIONS
 → hypersensibilité
→ cardiologiques
- bloc auriculo-ventriculaire du 2e ou 3e degré non appareillé
- insuffisance cardiaque décompensée
- bradycardie 
- choc cardiogénique
- angor de Prinzmétal
- phéochromocytome non traité

→ vasculaire

  • syndrome de Raynaud
  • artériopathies sévères

→ respiratoire
- bronchopathies obstructives (asthme, BPCO)

→ métabolique
- diabète

CONTRE-INDICATIONS
☞ CI absolues :
- sotalol + médicaments torsadogènes
- bêta-bloquant utilisé dans l’IC + médicament inotrope négatifs (classe IV = inhibiteurs calciques à tropisme cardiaque, autre bêta-bloquants, anti-arythmiques de classe I, anti-hypertenseur centraux)
- carvédilol + inhibiteur du CYP 2D6 (cimétidine, fluoxétine, paroxétine, …) car métabolite actif ⚠ + élimination via PgP
- métoprolol métabolisé par 2C6

☞ AD/PE

  • β-bloquant + anesthésiques volatils halogénés : hypotension brutale
  • β-bloquant + bradycardisant (anti-arythmique de classe I, II, digitaliques, anti-hypertenseurs centraux, certains antagonistes calciques)
  • β-bloquant + médicaments torsadogènes
  • sotalol + hypokaliémiant
  • β-bloquant+ IMAO : intervalle de 15 j entre IMAO et β bloquant
  • β-bloquant + inhibiteur calcique à tropisme cardiaque : surveillance de l’ECG
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Q

Amiodarone

CORDARONE VO, IV

A

Anti-arythmique de classe III = inhibiteurs des canaux K+

  • 25 % des prescriptions AA
  • Utilisable chez l’IC et le post-IDM
  • Profil d’EI + + +

POSOLOGIE
Attaque : 600 mg jusqu’à 1200 mg / jour sous contrôle ECG
Entretien : jusqu’à 400 mg / jour

MECANISME D’ACTION
→ diminution du courant K+ sortant
=> allongement de la repolarisation : effets +++ sur les fibres de conduction et myocytes ventriculaires

=> allongement de la durée du PA et de la PRE et diminution de l’automatisme sinusal = chronotrope négatif
= impossibilité d’une stimulation prématurée et donc du danger de fibrillation.

→ pas d’action sur les courants Na+ : la vitesse de conduction ne change pas (absence d’effet dromotrope négatif ⚠)
→ diminution de l’excitabilité myocardique à l’étage auriculaire, nodal et ventriculaire = bathmotrope négatif
→ allongement de l’intervalle QT = risque de torsades de pointe

  • PA ↑
  • PRE ↑
  • QRS 0 ou ↑
  • QT ↑ ⚠

Spectre d’action complexe :
+ effets classes I, II et IV (ses métabolites ont aussi des effets)
↓ automatisme, conduction auriculo-ventriculaires
- ↑ intervalle PR, QRS et QT

Possède également des propriétés antagonistes non compétitives α et β -adrénergiques

INDICATION
• VO

  • Prévention des récidives des troubles du rythme ventriculaire/supraventriculaires/auriculaires documentés, symptomatiques et invalidants (seuls utilisables en cas de dépression de la fonction ventriculaire gauche

-Traitement des tachycardies ☞ auriculaires : ralentissement ou réduction de la fibrillation auriculaire ou du flutter auriculaire
=> Cardioversion pharmacologique pour restauration du rythme sinusal

  • Syndrome coronarien aigu avec sus-décalage ST associé à des troubles du rythme ventriculaires• IV (hôpital)
  • Troubles du rythme graves lorsque la voie orale n’est pas adaptée
  • Réanimation cardiorespiratoire en cas d’arrêt cardiaque lié à une fibrillation
    ventriculaire résistante aux chocs électriques externes.

EFFETS INDESIRABLES ++++
“FN s’est acheté Pépé” = Fn C HT PP
Foie (transaminase) - troubles Neurologiques - Cornée (dépôt irréversible)- Hypotension, collapsus, pro-arythmique, bradycardie, arrêt sinusal… -Thyroïde - - Photosensibilisation/ Pigmentation - Pneumonie interstitielle

→ Manifestations oculaires
Microdépots cornéens réversibles pouvant s’accompagner de perception de halos colorés ou de sensation de brouillard
(ne nécessitant pas toujours l’arrêt du traitement – réversible à l’arrêt du traitement).

→ Manifestations cutanées
Photosensibilisation et pigmentation cutanée

→ Manifestations thyroïdiennes
Dysthyroïdes (liées à la présence d’iode)
- homonémie thyroïdienne “dissociée” (augmentation de T4, T3 normale)
- hypothyroïdie fréquente et infra clinique, ne nécessitant pas toujours l’arrêt du traitement
- hyperthyroïdie pauci-symptomatique mais nécessitant l’arrêt du traitement

→ Effets neurologiques

  • troubles du sommeils (cauchemars)
  • rares mais graves neuropathies périphériques ou myopathies.

→ Effets cardiovasculaires

  • bradycardie voire arrêt sinusal +++
  • effet pro-arythmique
  • hypotension voire collapsus

→ Effets gastro-intestinaux

→ Manifestations hépatiques
- Hépatites aigues ou chroniques lors de traitements prolongés
élévation des transaminases fréquente nécessitant surveillance tant que ALAT < 3 x limite supérieure de la normale ; très rarement hépatites fulminantes très graves.

→ Manifestations pulmonaires

  • Pneumopathie interstitielles
  • Rares mais graves fibroses pulmonaires (dépendantes de la dose cumulée reçue).
  • bronchospasme, asthme
  • syndrome de détresse respiratoire aigue

⚠ Élévation de la créatininémie (ne témoignant pas d’une toxicité rénale mais due à une inhibition du transport rénal de la créatinine).

CONTRE-INDICATIONS
- hypersensibilité connue à l’iode
- dysthyroïdie (hyperthyroïdie) en raison de sa possible aggravation
⚠ si hyperthyroïdie : contre-indication absolue ! (ATS + perchlorate ou corticothérapie selon le type d’hyperthyroïdie)
- grossesse et allaitement

  • bradycardie sinusale et bloc auriculo-ventriculaire non appareillé
  • trouble de la conduction auriculo-ventriculaire de haut degré non appareillé
  • HTA sévère
  • 2e et 3e trimestre de grossesse (risque d’hypothyroïdie foetale)
  • allaitement (risque d’hypothyroïdie du nourrisson)

INTERACTION MEDICAMENTEUSE
✯ CI
- médicaments torsadogènes : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointe
• médicaments responsables d’un allongement de l’espace QT :
Ex : antiarythmiques de classe I, neuroleptiques, antidépresseurs imipraminiques, hydroxyzine, ….
• médicaments hypokaliémiants :
Ex : diurétiques hypokaliémiants, laxatifs stimulants…
• médicaments bradycardisants :
Ex : antiarythmiques de classe I, digoxine…

  • β-bloquants et ICa à tropisme cardiaque en IV chez l’insuffisant cardiaque (risque de bradycardie et de bloc auriculo-ventriculaire)

☞ spécifiques à l’amiodarone
- médicaments métabolisés par CYP3A4 :
Ex : antivitamine K, ciclosporine, digoxine, simvastatine, éplérénone…
- médicaments inhibiteurs du CYP3A4 :
Ex : diltiazem, vérapamil, cimétidine…
- médicaments transportés par P-gp (car amiodarone inhibe PgP)
Ex : dabigatran ⚠ indiqué dans la fibrillation auriculaire ou atorvastatine, simvastatine

✯ AD
- hypokaliémiants
- diltiazem IV et vérapamil IV (risque de bradycardie et de BAV)
- ciclosporine (toxicité rénale par effet inhibiteur enzymatique de l’amiodarone)
→ surveiller la fonction rénale et doser la ciclosporinémie

✯ PE

  • β bloquants (troubles de la conduction) → surveiller l’ECG
  • AVK → surveiller l’INR

SURVEILLANCE
⚠ La demi-vie de l’amiodarone est de 20 à 100 jours. L’élimination de la molécule, qui se stocke particulièrement dans le tissu adipeux, se poursuit plusieurs mois après l’arrêt du traitement.
→ Une surveillance régulière est nécessaire tout au long du traitement par amiodarone et jusqu’à 1 an après son arrêt : pulmonaire, hépatique, oculaire, thyroïdienne, ainsi que des électrocardiogrammes et des dosages de la kaliémie.

⚠ ECG, TA, FC, TSH, ophtalmique, hépatique, K+

✯ PHARMACOCINÉTIQUE
☞ Forte lipophilie
- forte affinité tissulaire avec accumulation dans les graisses
- élimination qui commence au bout de quelques jours

☞ ½ vie : 20 - 100 jours; grande variabilité interindividuelle
- activité thérapeutique en 2 à 14 jours
Par voie orale : doses de charge visant à créer rapidement l’imprégnation tissulaire nécessaire à
l’activité thérapeutique, puis dose d’entretien avec fenêtre thérapeutique hebdomadaire.

☞ Elimination :

  • essentiellement fécale ⚠
  • se poursuit plusieurs semaines après fin de traitement

☞ Métabolisme hépatique :

  • métabolisme par CYP3A4 > CYP2C8
  • métabolite actif, la deséthylamiodarone ⚠

☞ L’amiodarone et son métabolite sont des inhibiteurs ⚠ :

  • de nombreux cytochromes CYP3A4, CYP2C9
  • de protéines de transport (P-gp…)

AMIODARONE ER DYSTHYROIDIE
- Surveillance régulière de la TSH si traitement par amiodarone : avant, 1 mois, 3 mois, 6 mois, semestrielle les 3 premières années, puis annuelle

  • En cas d’hypothyroïdie
    Maintien amiodarone et introduction Levothyroxine Recherche Ac anti TPO (si + : échographie cervicale)
  • En cas d’hyperthyroïdie
    Dosage T4/ T3 et évaluation de la gravité clinique
    Arrêt si possible
    Maintien amiodarone si indication cardio formelle Traitement adapté à la cause de l’hyperthyroïdie
    ☞ hyperthyroïdie de type 1 qui survient sur des thyroïdes pathologiques pour lesquelles il y a une augmentation du débit vasculaire au niveau thyroïdien
    un débit vasculaire effondré.
    → dans le premier cas on a une thyroïde malade avec éventuellement des nodules thyroïdiens…
  • ATS + perchlorate (chasse l’iode des cellules thyroïdiennes.) si TIA de type 1

☞ hyperthyroïdie de type 2, sur des thyroïdes saines, avec
→ dans le second cas, on a une thyroïde saine et c’est une inflammation qui provoque cette hyperthyroïdie à la cordarone.
- Corticothérapie si TIA de type 2

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Q

Sotalol

SOTALEX VO

A

Anti-Arythmique possédant à la fois des propriétés de classe II (β-bloquant non cardiosélectif dépourvu d’ASI et d’effet stabilisant de membrane) et des propriétés de classe III (prolongation de la durée des potentiels d’actions cardiaques par inhibition du courant potassique)

Anti-arythmique de classe III = inhibiteurs des canaux K+

MECANISME D’ACTION
→ diminution du courant K+ sortant
=> allongement de la repolarisation : effets +++ sur les fibres de conduction et myocytes ventriculaires

=> allongement de la durée du PA et de la PRE et diminution de l’automatisme sinusal = chronotrope négatif
= impossibilité d’une stimulation prématurée et donc du danger de fibrillation.

→ pas d’action sur les courants Na+ : la vitesse de conduction ne change pas (absence d’effet dromotrope négatif ⚠)
→ diminution de l’excitabilité myocardique à l’étage auriculaire, nodal et ventriculaire = bathmotrope négatif
→ allongement de l’intervalle QT = risque de torsades de pointe

  • PA ↑
  • PRE ↑
  • QRS 0 ou ↑
  • QT ↑ ⚠

Spectre d’action complexe :
+ effets classes I, II et IV (ses métabolites ont aussi des effets)
↓ automatisme, conduction auriculo-ventriculaires
- ↑ intervalle PR, QRS et QT

Possède également des propriétés antagonistes non compétitives α et β -adrénergiques

INDICATION
• VO

  • Prévention des récidives des troubles du rythme ventriculaire/supraventriculaires/auriculaires documentés, symptomatiques et invalidants (seuls utilisables en cas de dépression de la fonction ventriculaire gauche

EFFETS INDESIRABLES

  • DIGESTIFS :
    > nausées, vomissements
☞ CARDIAQUE : 
> bradycardie sévère
> hypotension artérielle
> arythmies, troubles de la conduction auriculo-ventriculaire
> décompensation d'une IC à forte dose
☞ vasculaire
> froid aux extrémités
> syndrome de Raynaud 
> aggravation d'une artérite
> trouble de la fonction érectile

-respiratoire
> bronchospasme
☞ crise d’asthme

-métabolique
> hypoglycémie
> dyslipidémie

CONTRE-INDICATIONS (comme β antagoniste)
 → hypersensibilité
→ cardiologiques
- bloc auriculo-ventriculaire du 2e ou 3e degré non appareillé
- insuffisance cardiaque décompensée
- bradycardie ou hypotension sévère
- choc cardiogénique
- angor de Prinzmétal
- phéochromocytome non traité

→ vasculaire

  • syndrome de raynaud
  • artériopathies sévères

→ respiratoire
- bronchopathies obstructives (asthme, BPCO)

⚠ CI particulières

  • syndrome T long congénitaux ou acquis
  • torsades depoente

CONTRE-INDICATIONS
☞ CI absolues :
- sotalol + médicaments torsadogènes
- bêta-bloquant utilisé dans l’IC + médicament inotrope négatifs (inhibiteurs calciques ) tropisme cardiaque, autre bêta-bloquants, anti-arythmiques de classe I, anti-hypertensuer centraux)
- carvédilol + cimétidine (inhibiteur du CYP 2D6)
- métoprolol + IRSR inhibiteur enzymatique (fluoxétine et paroxétine)

⚠ CI particulière : médicament torsadogène : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointe

☞ AD/PE
- β-bloquant + anesthésiques volatils halogénés : hypotension brutale
- β-bloquant + bradycardisant (anti-arythmique de classe I, II, digitaliques, anti-hypertenseurs centraux, certains antagonistes calciques)
- β-bloquant + médicaments torsadogènes
- sotalol + hypokaliémiant
- β-bloquant+ IMAO : intervalle de 15 j entre IMAO et β bloquant
- β-bloquant + inhibiteur calcique à tropisme cardiaque : surveillance de l’ECG
⚠ hypokaliémiants

✯ INTERACTIONS MEDICAMENTEUSES
- médicaments responsables d’un allongement de l’espace QT :
Ex : antiarythmiques de classe I, neuroleptiques, antidépresseurs imipraminiques…
- médicaments hypokaliémiants :
Ex : diurétiques hypokaliémiants, laxatifs stimulants…
- médicaments bradycardisants :
Ex : antiarythmiques de classe I, digoxine…

  • spécifique du sotalol : floctafénine (retiré du marché)
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Q

Vérapamil

ISOPTINE VO, IV

A

Structure phénylalkylamine

  • Effet cardiaque prédominant : déprime l’activité du noeud sinusal (chronotrope négatif) , diminue la vitesse de conduction du noeud auriculo-ventriculaire (dromotrope négatif) et déprime la contractilité du myocarde (isotrope négatif)
  • Effet vasculaire modérée : vasodilatateur modérée : vasodilatateur et anti-spastique

→ légère action vasculaire (vasodilatation et antistatique)
→ effet chronotrope négatif marqué

MÉCANISME D’ACTION

inhibiteurs des canaux calciques de type L voltage et fréquence dépendants (Cav 1.2)
- inhibition “fréquence dépendante”
- ↓ influx calciques lents = effets chronotropes, dromotrope, inotrope, bathmotrope négatifs
+ effets vasodilatateurs

  • ↓ vitesse de dépolarisation de phase ascendante du PA des cellules pacemakers (et non cardiomyocytes ou cellules à réponse rapide)
    = ↓ automatisme cardiaque (noeud sinusal, foyers ectopies) = chronotrope négatif
  • ↓ vitesse de conduction du noeud auriculo-ventriculaire
    = effet dromotrope négatif
  • ↑ période réfractaire (PRE) (noeud AV, surtout pour les cellules à réponse lente)
    = ↓ phénomène de rentrée

→ ↓ consommation cardiaque en O2

  • PA : ↑
  • PRE : ↑
  • PR : ↑
  • QRS : 0
  • QT : 0

INDICATIONS
Par voie orale :
- angor
- hypertension (formes LP)
- tachycardie paroxystiques supraventriculaires et auriculaire
- prévention secondaire de l’IDM si CI β-bloquants et en l’absence d’insuffisance cardiaque

Par voie IV

  • traitement des crises de tachycardie jonctionnelles paroxystiques
  • certains troubles du rythme ventricualire

Utilisations Thérapeutiques principales :

  • Ralentissement de la fréquence ventriculaire en présence d’une fibrillation auriculaire permanente
  • Traitement et prévention des récidives de certains troubles du rythme supra-ventriculaire documentés (tachycardie jonctionnelle par réentrée intra-nodale) et de certains troubles du rythme ventriculaire (le plus souvent en alternative aux bêta-bloquants)

PHARMACOCINÉTIQUE

  • bonne absorption
  • effet de premier passage hépatique important donc biodisponibilité limitée
  • métabolisme hépatique
  • élimination mixte

EFFETS INDESIRABLES
• Cardiovasculaires
- bradycardie sinusale
- BAV
- décompensation d’insuffisance cardiaque
- hypotension orthostatique par voie injectable +++
- Manifestataions liées à la vasodilatation (céphalées, bouffées, vasomotrices, asthénie, oedèmes des membres inférieurs)

• Troubles digestifs (effet inhibiteur calciques digestifs)

  • dyspepsies
  • épigastralgies
  • nausées
  • constipation (fréquent et invalidant) +++

• Rares cas d’hypertrophie gingivale

CONTRE-INDICATIONS

  • hypersensibilité
  • BAV de 2e et 3e degré non appareillé
  • IC non contrôlée
  • hypotension, bradycardie sévère
  • dysfonction sinusales
  • grossesse, allaitement
  • Dantrolène IV : fibrillations ventriculaires mortelles
  • Médicaments torsadogènes : risques majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes
  • Vérapamil + Millepertuis : réduction importante des concentrations de Vérapamil
  • DIltiazem + dérivés de l’ergot : égotisme avec possibilité de nécrose des extrémités par inhibition du métabolisme hépatique du dérivé ergoté.

AD

  • hypokaliémiants
  • autres anti-arythmiques
  • β-bloquant dans l’IC : effet inotrope négatif avec risque de décompression cardiaque
  • autres β bloquants : troubles de l’automatisme et de la conduction sino-et auriculo-ventriculaire
  • trizolam : augmentation des concentrations plasmatiques de triazolam (majore la sédation)
  • amiodarone : risque e bradycardie et BAV

PE

  • Inducteurs et inhibiteurs enzymatiques
  • Inotropes négatifs et antiarythmiques
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Q

Diltiazem

TILDIEN IV

A

Classe IV bloqueurs des canaux Cav1,2

Structure Benzothiazépine

  • ↑ le débit coronaire et effet bradycardisant (propriété anti-angineuse)
  • effet vasodilatateur artériel (propriété anti-hypertensives)

MÉCANISME D’ACTION

inhibiteurs des canaux calciques de type L voltage et fréquence dépendants (Cav 1.2)
- inhibition “fréquence dépendante”
- ↓ influx calciques lents = effets chronotropes, dromotrope, inotrope, bathmotrope négatifs
+ effets vasodilatateurs

  • ↓ vitesse de dépolarisation de phase ascendante du PA des cellules pacemakers (et non cardiomyocytes ou cellules à réponse rapide)
    = ↓ automatisme cardiaque (noeud sinusal, foyers ectopies) = chronotrope négatif
  • ↓ vitesse de conduction du noeud auriculo-ventriculaire
    = effet dromotrope négatif
  • ↑ période réfractaire (PRE) (noeud AV, surtout pour les cellules à réponse lente)
    = ↓ phénomène de rentrée

→ ↓ consommation cardiaque en O2

  • PA : ↑
  • PRE : ↑
  • PR : ↑
  • QRS : 0
  • QT : 0

INDICATIONS
Par VO
- absence d’effet inotrope
- légèrement chronotrope négatif

Par voie IV :
Tachycardie jonctionnelles paroxystiques

PHARMACOCINÉTIQUE

  • bonne absorption
  • effet de premier passage hépatique important donc biodisponibilité limitée
  • métabolisme hépatique en dérivés déméthylés
  • inhibiteurs enzymatique modéré
  • élimination rénale

EFFET INDESIRABLE

  • Hypotension artérielle
  • Malaises, vertiges
  • Rare toxicité cutanée
  • Rares cas d’hypertrophie gingivale
  • hypotension par voie IV

CONTRE-INDICATIONS

  • hypersensibilité
  • BAV de 2e et 3e degré non appareillé
  • hypotension, bradycardie sévère
  • dysfonction sinusales
  • grossesse, allaitement
  • Dantrolène IV : fibrillations ventriculaires mortelles
  • Médicaments torsadogènes : risques majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes
  • DIltiazem + Nifédipine : augmentation des concentrations de Nifédipine par diminution de son métabolisme hépatique avec risque d’hypotension sévère
  • DIltiazem + dérivés de l’ergot : égotisme avec possibilité de nécrose des extrémités par inhibition du métabolisme hépatique du dérivé ergoté.

AD

  • hypokaliémiants
  • autres anti-arythmiques
  • β-bloquant dans l’IC : effet inotrope négatif avec risque de décompression cardiaque
  • autres β bloquants : troubles de l’automatisme et de la conduction sino-et auriculo-ventriculaire
  • trizolam : augmentation des concentrations plasmatiques de triazolam (majore la sédation)
  • amiodarone : risque e bradycardie et BAV

PE

  • Inducteurs et inhibiteurs enzymatiques
  • Inotropes négatifs et antiarythmiques
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Q

Digoxine
DIGOXINE VO, IV
HEMIGOXINE VO

A

Famille des hétérosides ou glycosides cardiaques
structure : groupement osidique + noyau stéroïde + lactone

MECANISME D’ACTION
Inhibition réversible de la pompe Na/K ATPase par fixation su rue site du K+
→ accumulation de Na+ intracellulaire
→ inversion l’échangeur NCX1 (2Na+/Ca2+)
→ augmentation du Ca2+ intracellulaire
→ une quantité plus importante de calcium est recaptée dans le réticulum sarcoplasmique et libérée lors du phénomène de « calcium-induced calcium release » lors de la dépolarisation cellulaire suivante, ce qui augmente la contractilité myocardique (effet inotrope positif).

Effets majeurs :
‘” + de BadmINTON”
• Bathmotrope +, Inotrope +, Tonotrope + (tonus du myocarde en diastole)
• chronotrope et dromotrope négatif)

✯ EFFET DIRECT

  • augmentation de la tonicité cardiaque : tonotrope positif
  • augmentation de la force de contraction : inotrope positif

✯ EFFETS INDIRECTS : ↑ du tonus parasympathique
- ↓ automatisme cardiaque (noeud sinusal, noue AVANT) = chronotrope négatif
↔ ↓ vitesse de conduction du NAV et des fibres de conduction diminution
↔ des périodes réfractaires effectives
↔ dromotrope négatif

  • effet vagomimétique avec diminution la fréquence sinusale
    → la digoxine inhibe la pompe Na+-K+ ATPase des cellules baro-réceptrices carotidiennes, dont l’activité est anormalement augmentée au cours de l’insuffisance cardiaque, restaurant ainsi la sensibilité du baroréflexe. Il en résulte une diminution de l’activité du système sympathique et un rétablissement partiel du tonus vagal.

Effets mineurs

  • vasoconstricteur chez le sujet sain mais vasodilatateur chez l’IC
  • diurétique

INDICATIONS

  • troubles du rythme chez le supra-ventriculaire : ralentissement ou réduction de la fibrillation auriculaire ou du flutter auriculaire
  • insuffisance cardiaque

PHARMACOCINÉTIQUE

  • bonne résorption digestive (70%) qui fait intervenir les PgP
  • faible LPP: La digoxine est principalement présente sous forme libre dans le sang, non liée aux protéines plasmatiques (80 %). Le principal réservoir tissulaire est le muscle squelettique, avec un large volume de distribution (Vd 5 L/kg) expliquant la mauvaise efficacité de l’hémodialyse en cas d’intoxication
  • Biotransformation hépatique négligeable avec certains métabolites actifs
  • diffusion tissulaire élevée
  • élimination rénale essentiellement sous forme non métabolisée
  • t1.2 = 36h
  • équilibre atteint en 5-7 jours → digoxémie effectuée après ce délai

⚠ Variabilité individuelle

  • activité vagale/sympathique
  • insuffisance rénal / insuffisance hépatique
  • kaliémie (la digoxine se fixe de manière compétitive et réversible sur le site du potassium donc si hyperkaliémie, il y a déplacement de la digoxineà
Marge thérapeutique étroite ⚠ 
     •  Adulte : 
☞ thérapeutique : entre 0,5 nmol/l et 1,2 nmol
☞ toxique > 2,5 nmol/l
     •  Enfant :
☞ thérapeutique :  0,5-3,5/mL 
☞ toxicité si > 5ng/mL
⚠ suivi clinique + contrôle de l’ECG

EFFET INDESIRABLES
- hyperexcitabilité ventriculaire : effet arythmogène
- troubles digestifs (nausées, vomissements, diarrhées) = premiers symptômes d’une intoxication
- dyschromatopsies devant faire suspecter un surdosage
- troubles psychiatriques (convulsions, délire, psychose, hallucinations), en particulier chez un sujet âgé, devant faire suspecter un surdosage
- à l’ECG aspect en cupule du segment ST traduit une imprégnation digitaline et nullement un surdosage
Les effets indésirables sont majorés en cas d’hypokaliémie et d’hypomagnésémie

CONTRE-INDICATIONS
“BE WITCHED”
BAV II/III non appareillé - Extrasystole ventriculaire - Wolff Parkinson White - Injection calcium - Tachycardie ventriculaire - Cardiomyopathie obstructive - Hypokaliémie non corrigée /hypercalcémie - Electrique externe (choc) - déchéance myocardique

  • bloc auriculo-ventriculaire du 2e et 3e degré non appareillé
  • hyperexcitabilité ventriculaire
  • tachycardie atriale (flutter, tachysystolie) et fibrillation auriculaire associée à un syndrome de Wolff-Parkinson-White
  • Tachycardie et fibrillation ventriculaires
  • Hypokaliémie non corrigée
  • Hypercalcémie

PE
grossesse mais allaitement possible

INTERACTION MEDICAMENTEUSE
☞ CI
- Calcium IV : risque de troubles du rythme graves voire mortels
- Millepertuis : diminution de la digoxémie, en raison de l’effet inducteur enzymatique

☞ AD
- Midodrine : risque de troubles de l’automatisme et de la conductisme

☞ PE

  • amiodarone (inhibiteur enzymatique)
  • médicaments torsadogènes
  • calcium VO et hypokaliémiants (favorisent les effets toxiques des digitaliques)
  • topiques gastro-intestinaux (diminution de l’absorption digestive de la digoxine) : charbon, cholestyramine, sels de fer, kaolin, anti-acides

☞ A prendre en compte :
β- bloquants dans l’insuffisance cardiaque (risque de troubles de l’automatisme)
- autres bradycardisants

Intoxication digitalique :
“A TROp FAIre Bloc, le REIN CaPOTe”
Atropine - Phénytoïne - BAV - Insuffisance rénale - Charbon Activé - Potassium

A dose toxique : ↑ du tonus PS vagal + inhibition de la Na+/K+ATPase
- altérations du rythme sinusal : bradycardie sinusale
- ↑ automaticité par effet direct sur la pompe
• ↑ pente de dépolarisation lente (phase 4)
• ↑ [Ca2+] => ↑ post-dépolarisations
= battements ectopiques
- ↓↓ conduction => bloc AV

☞ A des concentrations thérapeutiques, la digoxine diminue l’automaticité (action chronotrope négative) et ralentit la conduction auriculo-ventriculaire (action dromotrope négative). Ces phénomènes sont liés à une augmentation du tonus vagal et une diminution du tonus sympathique.
☞ A des concentrations plus élevées, la digoxine augmente l’excitabilité ventriculaire (action bathmotrope positive)

SUIVI
☞ Clinique :
-ECG 
-TA
-FC

☞ Biologique :

  • Kaliémie
  • Bilan rénale : créatininémie
  • Dosage régulier de la digoxine plasmatique = digoxémie
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Q

Adénosine, triphosadénine
STRIADYNE IV
KRENOSIN IV

A

Administration en IV : urgence, usage hospitalier

MECANISME D’ACTION
Nucléoside purique endogène à effet dromotrope négatif sur le noeud auriculo-ventriculaire :
- chronotrope négatif : permet d’interrompre les tachycardie sjonctionnelles dont le circuit de ré-entrée inclut le noeud auriculo-ventriculaire
- dromotrope négatif : facilite l’analyse de l’activité auriculaire lors d’un ECG. Son utilisation peut aider au diagnostic des tachycardies à complexes larges ou fins

INDICATIONS
- conversion rapide en rythme sinusal des tachycardies jonctionnelles, y
compris celles associées à une voie accessoire (syndrome de Wolff-Parkinson-White).

EFFETS INDESIRABLES
→ Vasodilatateur périphériques :
- céphalées, vertiges
- flush facial

→ Troubles digestifs

→ troubles cardiovasculaires
- troubles du rythme (bradycardie, extrasystole auriculaires) et de la conduction (bloc auriculo-ventriculaire)

→ Troubles respiratoires :

  • dyspnée
  • hyperventilation
  • bronhospasme

→ Troubles généraux
Sensation d’oppression ou de douleur dans la poitrine

CONTRE-INDICATIONS

  • hypersensibilité à l’adénosine
  • bloc auriculo-ventriculaire du 2 ou 3e degré
  • dysfonctionnement sino-auriculaire
  • asthme, BCPO
  • hypotension sévère
  • allongement de l’espace QT

INTERACTION MEDICAMENTEUSE
☞ AD
- dipyrimidamole : inhibiteur de la capture de l’adénosine
→ potentialise les effets d el’dénosine
- théophylline et autres bases xanthiques telles que la caféine : inhibiteurs puissants de l’adénosine
→ antagonisent l’effet de l’adénosine
- médicaments diminuant la conduction cardiaque
- traitements bradycardisants

17
Q

Dronédarone

MULTAQ VO

A

Classe III
Proche de l’amiodarone mais sans iode

Effets appartenant aux 4 classes d’anti-arythmiques

  • classe Ib : inhibiteur des courants sodiques
  • Classe II : antagonistes adrénergiques non compétitif
  • Classe III : inhibiteur des courants potassiques (incluant IK, IKur, IKr, IKs) et prolongeant ainsi le potentiel d’action cardiaque et les périodes réfracataires
  • Classe IV : inhibiteur des courants calciques

INDICATION très limitée
Après cardioversion chez les patients atteints de fibrillation auriculaire = restauration du rythme cardiaque normal à partir d’un rythme anormal.

EFFETS INDESIRABLES
☞ Cardiaques : 
-insuffisance cardiaque congestive
-bradycardie
- allongement du QT

☞ Troubles digetsifs :
diarrhées, vomissements, nausées, douleurs abdominales, dyspepsie

☞ Hépatotoxicité +++

CONTRE-INDICATION

  • hypersensibilité
  • BAV de 2e et 3e degré non appareillé
  • bradycardie sévère
  • insuffisance cardiaque ou antécédent
  • insuffisance rénale et hépatique sévères

INTERACTION MEDICAMETEUSE

  • inhibiteur puissants de CYP 3A4 (macrolides, inhibiteurs de protéase)
  • médicaments torsadogènes
  • dabigatran
18
Q

dihydropyridine : générations ?

A

ne sont pas des anti-arythmiques !

1ere génération :
- nifédipine

2e génération

  • félodipine
  • isradipine
  • nicardipine : IV urgence hypertensive
  • nitrendipine

3e génération :

  • amlodipine
  • lacidipine
  • lercanidipine
  • manidipine
19
Q

Principal Effet Cellulaire ?

A

EFFET CELLULAIRE
✯ Classe I :
- diminution de la vitesse de conduction dans les cellules à réponse rapide = cellules du tissu de conduction (caractérisées par l’existence d’un plateau qui maintient la cellule dépolarisée pendant un certain temps, sous l’effet de l’entrée d’ions Ca2+ par le courant calcique lent voltage dépendant) et qui sont principalement de la propagation de l’influx électriques dans le tissu de conduction et les cardiomyocytes.

✯ Classe II :
- β bloquant adrénergique

✯ Classe III :
- allongement de la durée des potentiels d’action
- augmentation des périodes réfractaires
(surtout pour les cellules à réponse rapide)

✯ Classe IV :

  • inhibition calcique
  • augmentation des périodes réfractaires (surtout pour les cellules à réponse lente = automatiques, reponsables de la genèse du rythme normal dans le noeud sinusal et du ralentissement des influx dans le noeud auriculo-ventriculaire- automatisme spontané)

NB
• Cellules à réponse rapide = myosite et fibres de Purkinje
• Cellules à réponse lente : cellules du noeud sinusal et du noeud auriculo-ventriculaire

20
Q

Principal mécanisme cellulaire?

A

MECANISME DE L’EFFET
✯ Classe I :
Blocage de INa (canal sodique rapide

✯ Classe II :
Blocage des récepteurs β1 et β2 adrénergiques

✯ Classe III :
Bloc de IKr, IKs, et/ou IK1 (canaux potassiques)

✯ Classe IV :
Blocage de ICaL (canal calcique lent)

☞ impossible de lier un mécanisme d’action spécifique d’une molécule vis-à-vis du traitement d’un trouble du rythme particulier

21
Q

Conséquences sur l’ECG ? utilité clinique ?

A

CONSEQUENCE SUR L’ECG
✯ Classe I :
- allongement de QRS (Ic surtout)
- +/- allongement PR

✯ Classe II :

  • allongement de PR
  • diminution de la FC

✯ Classe III :

  • allongement de QTc
  • +/- diminution de la FC

✯ Classe IV :

  • allongement de PR
  • diminution de la FC
  • Les mécanismes associés aux effets antiarythmiques de classe I et III sont également les mécanismes associés à leurs effets proarythmiques.
  • La genèse des troubles du rythme étant liée à un trouble de la naissance des influx (automatisme anormal) et/ou à un trouble de la conduction des influx, ces deux facteurs constituent les cibles principales des médicaments antiarythmiques.
    → Les effets de classe I (bloqueurs du canal sodique) et de classe III (allongement de la durée de la repolarisation) visent ces deux cibles.
    • Les effets de classe I diminuent les automatismes anormaux et créent les conditions de ralentissement de la conduction permettant d’interrompre les circuits de réentrée
    • Les effets de classe III, par l’augmentation des périodes réfractaires, diminuent les automatismes et interfèrent avec les circuits de réentrée (sans pour autant modifier la vitesse de conduction des influx)
  • Les mécanismes exacts des effets antiarythmiques des béta-bloquants (classe II) sont moins bien connus mais il est certain qu’ils passent largement par la réduction du tonus sympathique, lui-même source d’augmentation des automatismes normaux et anormaux et accélérateur de la conduction des influx.
22
Q

Contre-indications de chaque classe ?

A

Classe I

  • formellement contre-indiquée après un infarctus du myocarde ou chez l’insuffisant cardiaque
  • utilisation dangereuse chez les patients ayant une insuffisance coronaire ou présentant des troubles conduction (bloc auricule-ventriculair,e bloc de branche)
  • peuvent augmenter la sévérité des arythmies tarotées (arythmogènes)

Classe II

  • contre-indiqués chez les patients avec risque de bronchospasme (asthme, bronchopathies obstructives sévères)
  • l’association à d’autres médicaments bradycardisants est délicate car susceptible d’entraîner des bradycardies symptomatiques (en particulier les inhibiteurs calciques bradycardisants)

Classe III

  • risque rare, mais mortel : de torsades de pointes du fit d’un allongement excessif du QT
  • moindre risque de torsades avec amiodarone (du fait de ses propriétés de classe III mais aussi Ib, II et IV).

Classe IV

  • contre-indiqués en cas d’insuffisance cardiaque systolique
  • l’association à d’autres médicaments bradycardisants (β bloquants) est délicate car susceptible d’entraîner des bradycardies symptomatiques
23
Q

Exemples d’anti-arythmiques de classe I

A

Flécaïnide (c)*

Propafénone (c)*

Quinidine (a)*

Disopyramide (a)*

Cibenzoline (c)*

Lidocaïne (b)*

Méxilétine (b)*

(Amiodarone (b)*)

(Dronédarone (b)*)

24
Q

Exemples d’anti-arythmiques de classe II

A

Propranolol

Acébutolol

Nadolol

Aténolol

Esmolol (voie i.v. seulement)

25
Q

Exemples d’anti-arythmiques de classe III

A

Amiodarone

Sotalol

Dronédarone

Quinidine

Disopyramide

26
Q

Exemples d’anti-arythmiques de classe IV

A

Vérapamil

Diltiazem

Bépridil

(Cibenzoline)

(Amiodarone)

(Dronédarone)

MAIS PAS LES DIHYDROPYRIDINES

27
Q

Rappel de physiologie :

comparaison des cellules à réponse lente et à réponse rapide

A
→ Localisation principale
- cellule à reponse lente : 
     •  noeud sinusal  
     •  noeud auriculo-ventriculaire
- cellule à réponse rapide : 
     •  myosite auriculaires et ventriculaires
     •  faisceau de His et ses branches
     •  fibres de Purkinje

→ Excitation/Conduction (PHASE 0)
- Intensité :
• + importante dans les cellules à réponse rapide

  • Courant ionique principal :
    • ICaL : entrée d’ions Ca2+ dans les cellules à réponse lente
    • INa rapide : entrée d’ions Na+

→ Repolarisation (PHASES 1 et 3)
- Intensité :
• cellules à réponse lente : lente et immédiate dans les cellules
• cellules à réponse rapide : rapide mais différé après le plateau (phase 2)

  • Courant ionique principal :
    • cellules à réponse lente : IK, sortie d’ions K+
    • cellules à réponse rapide : IK, sortie d’ions K+

→ Repolarisation (PHASE 2)
Plateau du PA
• quasi absent dans les cellules à réponse lente
• important mais par l’entrée de calcium (et la persistance d’un courant entrant de sodium) dans les cellules à réponse rapide

→ Automatisme (PHASE 4)
- Intensité :
• cellules à reponse lente +++
• cellules à réponse rapide: modéré ou nul

  • Courant ionique principal :
    • If : courant majeur déterminant la fréquence cardiaque pour cellules à réponse lente
    • IK1
28
Q

Que reflètent

  • PR ?
  • QRS ?
  • QT ?
A
  • L’intervalle début de P - début du complexe QRS (intervalle PR) reflète principalement la vitesse de conduction dans le nœud auriculo-ventriculaire (AV)
    → PR est donc allongé par les médicaments qui ralentissent la vitesse de conduction dans le nœud AV (effets de classe II et IV).
  • La largeur du complexe QRS reflète la vitesse de conduction intraventriculaire
    → il est donc allongé par les médicaments ayant des effets de classe Ic.
  • L’intervalle QT reflète la durée du cycle complet dépolarisation - repolarisation ventriculaire
    → il est principalement allongé par les médicaments ayant des effets de classe III + Ia
29
Q

Flécaïnide FLECAINE VO ou IV
Propafénone RYTHMOL VO
Cibenzoline CIPRALAN, EXACOR VO

A

Classe Ic

Flécaïne :
•1ère molécule AA prescrite en ville
•Moins d’EI
•Suivi cardiaque + +

MÉCANISME D’ACTION
→ cinétique de liaison et de dissociation avec le canal Nav : lente
= blocage puissant des canaux Nav (plus spécifique de cette phase : fin de PA identique à la situation sans médicament donc moins d’effets sur la réfractorité)
- ↓↓ vitesse de la dépolarisation rapide (phase0)
- ↓ vitesse de conduction et inhibition du phénomène de rentrée
=> DONC effet dromotrope et inotrope négatifs

  • peu d’effet sur la fréquence cardiaque (durée du PA)
    ⚠ ≠ La largeur du complexe QRS reflète la vitesse de conduction intraventriculaire
    → il est donc allongé par les médicaments ayant des effets de classe Ic.
  • pas d’effet sur QT

→ propafénone :
• antagoniste β adrénergique
• bloqueur des canaux Cav

INDICATIONS
• voie orale
Prévention des récidives de tachycardies ventriculaires, supraventriculaires et auriculaires
☞ en l’absence d’altération de la fonction ventriculaire gauche

  • Flécaïnide encore largement prescrite, propafénone beaucoup moins

Flécaïnide et propafénone :
☞ Traitement de FA : cardioversion pharmacologique pou restauration du rythme sinusal

Prévention des chocs cardiaques chez certains patients porteurs de défibrillateurs implantables.

 •  voie IV : flécaÏnide Prévention des récidives de tachycardies ventriculaires, supraventriculaires et auriculaires ☞ en l'absence d'altération de la fonction ventriculaire gauche

EFFETS INDESIRABLES

  • Troubles cardiovasculaires : aggravation d’un trouble du rythme ventriculaire, d’une dysfonction ventriculaire, bradycardie
  • Aux doses élevées peuvent être observés des troubles neurosensoriels (vertiges, instabilité, trouble de la vision).
  • Nausées, troubles digestifs.

CONTRE-INDICATIONS
- altération de la fonction inotrope
- troubles du rythme associés à un infarctus du myocarde
- BAV, bloc de branche
⚠ hydroxyzine : NON contre-indiquée - ne cause pas de torsade de pointe

PRECAUTIONS D’EMPLOI
- Flécaïnide et propafénone : métabolisme via CYP 2D6
☞ inhibiteurs : bupropion, fluoxétine, paroxétine, quinidine
⚠ variabilité inter-individuelle

☞ fonction rénale : élimination urinaire principale

⚠ SUIVI
ECG, TA, FC, radiographie du thorax, K+

30
Q

Réponse aux médicaments antiarythmiques

A

☞ traitement en aigu de la fibrillation auriculaire récente
- taux de succès - conversion en rythme sinusal dans les 24 ou 48 hr - de l’ordre de 40 à 80 % selon les études et selon les molécules

  • privilégier un traitement « minute » de l’arythmie par la prise orale d’une dose de 200 ou 300 mg de flécaïnide qui se révèle souvent efficace au début de la maladie et entraine un retour en rythme sinusal plus rapide qu’avec les deux autres molécules.

☞ prévention des récidives de fibrillation auriculaire

  • taux de récidive à un an est de l’ordre de 60 à 80 %
  • médicaments antiarythmiques utilisés dans cette indication (flécaïnide, propafénone, amiodarone, sotalol, dronédarone) doublent la probabilité de rester en rythme sinusal
  • amiodarone est plus efficace mais aussi plus toxique que les autres médicaments utilisés dans cette indication

☞ troubles du rythme ventriculaire graves (tachycardies ventriculaires)
- médicaments antiarythmiques ont été supplantés par les dispositifs médicaux de type défibrillateur implantable

☞ arythmies non soutenues bénignes (isolées ou spontanément et rapidement résolutives) mais invalidantes et mal ressenties
- traitement symptomatique : béta-bloquants (sans Activité Sympathomimétique Intrinsèque) afin de réduire la perception des arythmies

31
Q

Sources de variabilité liées à la pathologie sous-jacente ou à l’arythmie :

A
  • classe I : potentialisation par l’ischémie myocardique
    → ISCHEMIE : le blocage du canal sodique est amplifié dans les tissus ischémiques au point d’exercer des effets toxiques (dépression majeure de la conduction des influx et effet inotrope négatif)
    ⚠ Les antiarythmiques de classe I sont donc formellement contre-indiqués en cas d’ischémie myocardique.(sauf Ib)

→ FREQUENCE CARDIAQUE ET EFFORT : classe Ic (blocage important et prolongé du canal sodique) sont amplifiés lorsque la fréquence cardiaque augmente

☞ L’amiodarone et les béta-bloquants (à faible dose progressivement croissantes) sont en pratique les seuls médicaments antiarythmiques utilisables en cas d’insuffisance cardiaque.

32
Q

Sources pharmacocinétiques de variabilité de la réponse

  • quinidine
  • lidocaIne
  • flécaïne
  • amiodarone
  • diltiazem et vérapamil
A

✯ QUINIDINE

  • Puissant inhibiteur du CYP2D6
  • Inhibe l’élimination rénale de la digoxine et augmente ses concentrations plasmatiques et ses effets.
  • Métabolisée par le CYP3A4

✯ LIDOCAINE

  • L’amiodarone et la fluvoxamine augmentent les concentrations circulantes de lidocaïne
  • L’inflammation (y-compris celle de la phase aigue de l’infarctus du myocarde) augmente la protéine porteuse de la lidocaïne et est susceptible de réduire les effets de la lidocaïne.

✯ FLECAINE
- amiodarone augmente les concentrations de flécaïnide (l’association est réservée à de rares indications posées par des spécialistes mais compte-tenu de la très lente élimination de l’amiodarone, les deux molécules sont amenées à coexister dans l’organisme longtemps après l’arrêt de l’amiodarone).

✯ AMIODARONE

  • Inhibiteur enzymatique du CYP2D6 et du CYP3A4
  • augmente les effets des AVK

✯ DILTIAZEM et VERAPAMIL

  • Substrats et/ou inhibiteur modérés du CYP3A4.
  • vérapamil augmente la concentration du lithium
  • vérapamil est un inhibiteur puissant de la P-gp

✯ DIGOXINE
- absorption dépend de la PgP

NB : dabigatran est aussi substrat de la Pgp et est indiquée dans la FA

33
Q

Effets indésirables de la classe I

A

✯ Classe I :

  • Arythmogénicité : Tachycardies / flutters (mais pas de torsades de pointes)
  • Inotropisme négatif
  • Bloc de conduction Hissien ou Intraventriculaire (QRS large)
  • Dysfonction sinusale
  • Augmentation des seuils de stimulation par les pacemakers et des seuils de défibrillation• Arythmie
  • surtout le ralentissement de la vitesse de conduction, principalement par les effets de type Ic et plus accessoirement par ceux de type Ia, est susceptible de faciliter des arythmies cardiaques, parfois létales, et ce de deux manières :

☞ À l’étage ventriculaire, un effet de classe I peut favoriser la pérennisation d’un circuit de ré-entrée en ralentissant l’influx de telle sorte qu’il atteint une zone de bloc après qu’elle soit sortie de sa période réfractaire.
☞ À l’étage supra-ventriculaire, un effet de classe Ic est susceptible de ralentir la fréquence d’un flutter auriculaire conduisant à une conduction “dégradée” aux ventricules (flutter “quinidinique” ou “flécaïnique”) : par exemple, sous flécaïnide, un flutter auriculaire peut passer d’une conduction 3/1 à une conduction 2/1 aux ventricules, à l’origine d’une cadence ventriculaire plus rapide et par conséquent moins bien tolérée par le patient.
= effets proarythmiques
☞ Lors des intoxications par le flécaïnide ou la propafénone avec QRS très large et blocs de conduction, l’administration en soins intensifs de bicarbonate ou de lactate de sodium molaire a pu entraîner une réversion des troubles conductifs.

 •  Inotropisme  → proportionnel au degré de blocage des canaux sodiques (Ib < Ia < Ic)

 •  Bloc de conduction - ralentissement excessif de la vitesse de conduction

 •  Seuil de défibrillation du coeur
  • les effets de classe I, surtout Ia et Ic, élèvent les seuils de défibrillation du coeur et les seuils de stimulation endocavitaires.
  • Cette propriété est une source potentielle d’effets indésirables chez les patients nécessitant une stimulation cardiaque ou chez lesquels un défibrillateur implantable a été mis en place.
34
Q

Effets indésirables de classe II

A

✯ Classe II :

  • Bradycardie
  • Bloc auriculo-ventriculaire
  • Inotropisme négatif
  • ralentissement excessif de la fréquence sinusale et un bloc de la conduction auriculo-ventriculaire
  • manifestations favorisées
    • par les doses élevées
    • ou par le fait que les sujets exposés au traitement ont une altération de leur fonction sinusale ou de leur conduction auriculo-ventriculaire de base, par exemple du fait de leur âge élevé ou de la co-administration de médicaments altérant les fonctions d’automatisme du coeur.

La fonction β-adrénergique déterminant en partie la force de contraction du muscle cardiaque, les médicaments exerçant des effets de classe II peuvent diminuer cette force de contraction et induire une insuffisance cardiaque. Il faut cependant garder présent à l’esprit que, lorsqu’ils sont administrées à dose faibles et progressivement croissantes sur la base d’une bonne tolérance, les β-bloquants réduisent la morbi-mortalité au cours de l’insuffisance cardiaque et ce, vraisemblablement en partie par un effet antiarythmiqu

35
Q

Effets indésirables de la classe III

A

✯ Classe III :
- Arythmogénicité : Torsades de Pointes

= troubles du rythme ventriculaire extrêmement rapides qui peuvent se terminer spontanément ou dégénérer en fibrillation ventriculaire mortelle.

☞ Leur traitement médical est simple (magnésium parentéral, correction d’une éventuelle hypokaliémie et accélération de la fréquence cardiaque) mais leur survenue inopinée à distance de tout contrôle médical les rend potentiellement très graves.

☞ Pour un médicament donné, cet effet indésirable n’est pas directement lié au niveau de la prolongation de la durée de l’intervalle QT ou QTc et il est nécessaire que se surajoutent à l’effet de classe III un ou plusieurs facteurs favorisants tels qu’un ralentissement excessif de la fréquence cardiaque, une hypokaliémie, une ischémie ou des facteurs génétiques prédisposants.

⚠ remarquablement neutres sur d’autres paramètres modifiés par les médicaments appartenant aux autres classes
→ associés à aucun bloc de conduction auriculo-ventriculaire ou intra-ventriculaire et à aucune dépression de l’inotropisme cardiaque.
→ L’allongement de la durée de la repolarisation est même associé à un effet inotrope positif modéré.

36
Q

Effet indésirable de la classe IV

A

✯ Classe IV :

  • Bradycardie
  • Bloc auriculo-ventriculaire
  • Inotropisme négatif
37
Q

Comparaison :

  • durée du PA
  • PRE
  • PR
  • QRS
  • QT
A
  • durée du PA
    • ↑ : Ia, III, IV
    • ↓ : Ib
    • 0 : Ic, II (ou ↑)
  • PRE
    • ↑ : Ia, III, IV
    • ↓ : Ib
    • 0 : Ic, II (ou ↑)
  • PR
    • ↑ : IV
    • ↓ :
    • 0 : Ia, Ib, II (ou ↑), III (ou ↑), IV
  • QRS
    • ↑ : Ia, Ic
    • ↓
    • 0 ; Ib, II, III (ou ↑), IV
  • QT
    • ↑ : Ia, III
    • ↓ :
    • 0 : Ib (ou ↓), Ic, II (ou ↑), IV
38
Q

Quelle famille pour quel type d’arythmie ?

A

FIBRILLATION AURICULAIRE

  • inhibiteur calcique (diltiazem, vérapamil)
  • β bloquant
  • digitalique
  • amiodarone
  • sulfate de magnésium

TROUBLE DU RYTHME VENTRICULAIRE

  • sotalol
  • amiodarone
  • lidocaïne

Classe IB :
- lidocaïne : Tachycardie ventriculaire associée à une ischémie

Classe II :
- propranolol : Tachycardie par mécanisme d’hyperadrénergie

Classe III :
- sotalol : Première intention : Tachycardie ventriculaire monomorphique sans altération fonction VG

Classe III
- amiodarone : Toutes mais principalement les tachycardies ventriculaires

Classe IV
- diltiazem : Tachycardie supraventriculaire

  • vérapamil : Tachycardie jonctionnelle (peu utilisé)

Digoxine : Tachyarythmie auriculaire

Sulfate de Magnésium : Première intention : Torsade de pointe

Adénosine triphosphate : Première intention : Tachycardie jonctionnelle

39
Q

Faut il instaurer un traitement anticoagulant chez tous les patients souffrant de FA ?

A

CHA2DS2VASc

  • dysfonctionnement VG ou IC : 1
  • HTA : 1
  • âge ≥ 75 ans : 2
  • diabète : 1
  • AVC/AIT/embolie : 2
  • maladie vasculaire : 1
  • âge : 65-74 ans : 1
  • sexe féminin : 1

Score 0 : pas de traitement
Score 1 : traitement envisagé (sauf si 1 juste parce que sexe féminin)
Score 2 et + : oui