IV -2 Endocardite Flashcards

1
Q

Epidémiologie des endocardites ?

A

Endocradite infectieuse = affection rare mais grave (mortalité 30%)

Le traitement par chirurgie cardiaque est nécessaire dans 50% des cas

A côté de l’EI, il existe des endocardites non infectieuses beaucoup plus rares (endocardites lupiques, endocardite marastique liée à un cancer, endocradite à éosinophile)

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2
Q

Définition de l’endoradite infectieuse

A

Diagnostic à évoquer devant tout sujet fébrile présentant un souffle valvulaire

Colonisation de l’endocarde (valvulaire le plus souvent), sain ou pathologique (valvulopathie, prothèse dans 25% des cas), par un micro-organisme (bactérie le plus souvent, champignon parfois)

Il faut distinguer 2 types d’endocradies infectieuses
- subaigue (endocardite d’Osler) avec souvent des phénomènes extra-cardiaques auto-immuns, à germes plus virulents

  • aigues à germes virulents (staphylocoques +++) sans signes auto-immuns
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3
Q

Physiopathologie de l’endocardite ?

A

Mécanisme des lésions anatomiques repose sur :

• une batériémie de l’endocarde secondaire à
- une bactériémie (lors d’un geste à risque ou par une porte d’entrée)
- une lésion préalable de l’endocarde en général, liée à une valvulopathie, une cardiopathie avec une communication inter-cavité ou un corps étranger (prothèse, sonde de pace maker)
⚠ toxicomanie IV : les injections peuvent occasionner une thrombophlébite septique au point d’injection provoquant des bactériémies, à l’origine d’endocardites.
→ Lésions endothéliales : dépôt de fibrine et plaquettes + végétations stériles

• Les bactéries circulantes se greffent sur l’endocarde lésé d’une valve (la plupart des bactéries responsables d’EI sont dépourvues d’adhésines)
- Porte d’entrée cutanée : Staphylococcus aureus
- Porte d’entrée buccale : soins dentaires, Streptocoque
- Porte d’entrée digestive : Streptocoque, Entérocoque
→ apposition d’amas fibrino-plaquettaires
→ formation d’une ou de plusieurs végétations (mélange de germes, de plaquettes, de fibrine, de polynucléaires) qui vont augmenter progressivement de taille
→ multiplication et relargage des bactéries dans la circulation sanguine + altération de l’étanchéité de la valve touchée (à l’origine d’un souffle de régurgitation)

Ces végétations infectées :
-sont mobiles et emboligènes
→ emballes septiques
→ localisations secondaires (responsables de complications)
→ d’où la nécessité d’un traitement prolongé
-sont responsables de lésions locales destructrices (ulcérations voire perforation de valve abcès générant des troubles de conduction)

Les lésions d’endocardite infectieuse peuvent être responsables de complications
-cardiaques (complications hémodynamique liées aux végétations pouvant créer ou aggraver une fuit valvulaire, troubles conduction, my-péricardites)

  • emboliques par emboles septiques :
    → coeur droit : embolie pulmonaire septique
    → coeur gauche : abcès/infarctus cérébral, spondylodiscite, abcès rénal, abcès splénique, ischémie aigue d’un membre inférieur…

-auto-immunes : dues à des combles immuns circulants, spécifiques des EI subaiguës (signes cutanés, vasculaires, glomérulonéphrite, anévrisme mycosiques, arthralgies)

☞ Les anévrismes mycosiques sont sans rapport avec une origine fongique !
→ fragilisation vasculaire due à la vascularite
→ dilatation vasculaire
→ colonisation septique avec risque de saignement (cérébral notamment)

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4
Q

Facteurs étiologie des endocardites infectieuses ?

A

1) Germe + porte d’entrée +/- cardiopathie préexistante +/- terrain à risque

Les germes impliqés sont

  • sur valve naive : prédominance de S. aureus et des streptocoques (70% en tout), suivi des entérocoques puis de Sp. epidermis
  • sur valve prothétique : répartition équilibrée entre les germes
  • certitude du germe est apportée soit par des hémocultures, soit par la culture des végétations (lorsqu’il y a une indication chirurgicale)

Type
STREPTOCOCCACEAE
-Streptocoques oraux
→ ex viridians (S. mitis, S. sanguis, S. mutans)
→ porte d’entrée : dentaire
→ présentation clinique classique : EI subaiguë d’Osler

-Streptocoque du groupe D
→ S. gallolyticus (ex bovis)
→ porte d’entrée : digestive
→ présentation clinique classique EI subaiguë d’Osler

-Entérocoques
→ E. faecalis
→ porte d’entrée : digestive surtout, urologique
→ présentation clinique classique : EI subaiguë d’Osler

STAPHYLOCOQUES
→ S. aureus, S. epidermidis
→ porte d’entrée : cutanée, iatrogène
→ présentation clinique classique : EI aigue, post-opératoire

Autres germes : 10% des cas
Germes non identifiés dans 5-10% des cas

Si endocardite à hémoculture négative :
-endocardite décapitée par un traitement antibiotique +++

  • un germe intracellualire (Chlamydia, Mycoplasma, oxiella, Bartonella)
  • un germe qui ne cultive pas sur milieux de culture (Tropheryma whipplei)
  • un germe à croissance lente du groupe HACCEK (Haemophilus parainfluenza, …), commensal de la flore buccale (de moins en moins vrai avec l’amélioration des performances des utomates)
  • endocardite fongique (Aspergillus surtout car l’amélioration des milieux d’hémoculture permet fréquemment d’isoler Candida spp)
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5
Q

Porte d’entrée des agents pathogènes / endocardites ?

A

DENTAIRES/ORL

  • la plus fréquente +++ (fréquence des oins/extractions dentaires)
  • Streptocoques oraux, HACCEK (Gram négatif à croissance lente et appartenant aux flores physiologiques humaines)

DIGESTIVES

  • en progression constante chez le sujet âgé
  • doit faire rechercher une tumeur et/ou une pathologie diverticulaire
  • Streptocoques du groupe D (S. gallolyticus), entérocoques : bacilles Gram -

CUTANEE

  • en progession particulièrement chez le sujet jeune
  • iatrogénie (cathéter veineux, sondes de pace-maker…)/ toxicomanie par voie IV → endocardite du coeur droite
  • Staphylocoques ++++, levure beaucoup plus rarement
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6
Q

Cardiopathie pré-existente et endocardite ?

A

Une cardiopathie pré-existante n’est présente (ou connue) qu’une fois sur deux seulement. Le risque d’EI est tratifié en 3 groupes

GROUPE A
☞ Prothèse valvulaire/matériel prothétique
☞ Antécédents d’endocardites infectieuses
- Cardiopathies congénitales cyanogènes (non réparées ou persistance d’une communication)

GROUPE B
-Valvulopathie (insuffisance aortique, insuffisance mitrale, rétrécissement aortique)
-Prolapsus mitral avec IM
-Bicuspidie aortique
Cardiopathies congénitales non cyanogène
Cradiomyopathie obstrctves

GROUPE C
Toutes les autres cardiopathies sont considérées comme à faible risque

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7
Q

Terrain à risque ?

A
  • Immunodépression (VIH, hémopathie, immunosuppresseurs)
  • Contexte post-opératoire de chirurgie cardiaque
  • Usagers de drogues IV
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8
Q

Elements du diagnostic clinique : endocardite d’Osler

A

Classiquement :
syndrome infectieux / souffle cardiaque +/- signes périphériques

Le syndrome infectieux associe :

  • fièvre, rarement importante (fébricule), souvent intermittente
  • altération de l’état général
  • porte d’entrée à rechercher (cutanée, dentaire)
  • fréquemment : splénomégalie

-un souffle cardiaque peut correspondre à l’apparition ou à la majoration d’un souffle déjà connu

-signes périphériques sont liés à des désordres immunologiques
→ cutanés
-faux panaris d’Osler (nodules violacés des pulpes digitales et des orteils)
- érythèmes de Janeway : désunis érythémateuses de qq mm
-pupura pétéchial, hippocratisme digital

→ ophtalmologiques :

  • nodules de Roth : nodule srétinines visibles au fond d’oeil
  • purpura conjonctival (équivalent du purpura cutané)

→ articulaires : arthralgie

⚠ Fièvre prolongée + apparition d’un souffle => suspicion d’endocardite

Mode de révélation fréquent de la maladie = un tableau infectieux d’installation insidieuse avec des manifestations larvées, parfois déroutantes, ce qui explique le retard de diagnostic fréquent de l’affection ((qq jours à qq semaines)

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9
Q

Endocardite aiguë ?

A
  • Souvent secondaire à un germe virulent et pas de signes périphériques
  • EI tricuspidienne à Staphylocoques chez le patient toxicomane
  • EI post-opértaoire précoce sur prothèse valvulaire

Syndrome infectieux franc (☞ sepsis avec fièvre élevée)

Evolution parfois grave (choc septique) avec un mauvais pronostic

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10
Q

Endocardite du coeur dorit ?

A
  • touche la valve triscupide
  • les germes prédominants sont les staphylocoques et les levures
  • situation classique : toxicomanie IV, infection sur catéther veineux périphérique ou central, infection sur sonde de pacemaker
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11
Q

Endocardite sur prothèse valvulaire

A

-La présentation clinique et paraclinique est quasi identique à celle des EI sur valves natives

-2 situations
→ EI précoce (< 1 an après l’implantation de la prothèse) :
- liée à une contamination pré-opératoire, mettant en cause fréquemment les Staphylocoques (S. aureus ou Staphylocoques à coagulase négative)
- de présentation souvent aigue

→ EI tardive (> 1 an après l’implantation de la prothèse) :

  • présentation de type EI subaiguë d’Osler
  • la répartition des micro-organismes se rapproche de celle des EI sur valve native.
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12
Q

Elements majeurs du diagnostic ?

A

1) positivité des hémocultures

2) végétations visibles en échographie cardiaque

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13
Q

Documentation microbiologique ?

A
  • Les hémocultures font le diagnostic dans 95% des cas
  • dans l’EI, la bactériémie est constante → hémocultures peuvent être réalisées à tout moment, qq soit la température du patient
  • prélever 3 paires d’hémoculture en 24h, séparées d’une heure au minimum, avant toute antibiothérapie si possible
  • le laboratoire doit être prévenu de la suspicion d’EI pour réaliser une incubation plus longue
  • en cas de positivité, antibiogramme avec détermination des CMI pour les antibiotiques utilisés en thérapeutique
  • sérologie, technique de PCR sur sang et la culture du sang sur milieu cellulaire ne sont effectuées qu’en cas de négativité des hémocultures
  • examen anatomopathologie et microbiologique des végétations ainsi que les PCR sur tissus valvulaires sont les références au plan bactériologique mais ne concernent que les EI opérés
  • rechercher et prélever si possible la porte d’entrée (prélèvement cutanés, temps différentiel de pousse catéther-périphérie, mise en culture du KT, ECBU)

Si les hémocultures sont négatives après 48h d’incubation : invetsigation

  • 3 nouvelles séries d’hémoculture (avec résine captant les antibiotiques ou système de lyse/centrifugation)
  • sérologies
  • PCR spécifiques dans le sang
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14
Q

Bilan biologique en cas d’endocardite ?

A

→ syndrome inflammatoire biologique aspécifique

  • NFS ; anémie inflammatoire (normocytaire normochrome), hyperleucocytose
  • CRP élevée
  • augmentation du fibrinogène et hypergammaglobulinémie

→ Dans les EI subaiguës, il peut exister des anomalies immunologiques
-complexes immuns circulants, facteurs rhumatoïdes, cryoglobulinémie
-baisse de l’activité du complément (CH50) et des fractions C3 et C4
- fausse sérologie syphilitique positive (VDRL + TPHA -)
Attention, examens rarement faits en pratique

-protéinurie + hématurie évoque une glomérulonéphrite aiguë

Les gaz du sang artériel et le dosage du BNP ont un intérêt en cas d’insuffisance cardiaque compliquant une EI

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15
Q

Echographie cardiaque et autres examens para-cliniques ?

A

C’est l’examen radiologique clé du diagnostic

  • échographie transthoracique (toujours)
  • échographie trasnoesophagienne, plus sensible mais plus invasive (presque toujours)

→ permet de visualiser les végétations
→ permet de réaliser le bilan d’une atteinte valvulaire sous-jacente compatible et des lésions locales liées à l’EI
→ permet plus globalement l’évaluation de la fonction cardiaque

-recherchent d’une porte d’entrée :
→ consultation ORL/stomatologique avec panoramique dentaire
→ si suspicion de porte d’entrée digestive, colposcopie+++

-bilan des complications

-rechercher un terrain à risque (déficience immunitaire)
glycémie chez le diabète, sérologie VIH

  • TEP-scanner
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16
Q

Critères diagnostiques modifiés de la Duke university / endocardite ?

A

MAJEURS

  • nouveau souffle cardiaque
  • hémocultue positive (2 paires pour les germes typiques, 3 paires sinon)
  • image échographique typique

MINEURS

  • cardiopathie/valvulopathie à risque, toxicomanie IV
  • complications vasculaires (anévrisme mycotique)
  • fièvre > 38°C
  • phénomènes immunologiques
  • arguments microbiologiques ne satisfaisant pas un critère majeur

EI CERTAINE SI

  • 2 critères MAJEURS
  • 3 critères mineurs + 1 critère MAJEUR
  • 5 critères mineurs
17
Q

Endocardite : Mesures générales ?

A
  • hospitalisation impérative
  • traitement de la porte d’entrée
  • prise en charge des complications (insuffisance cardiaque)
  • CI théorique d’un traitement anticoagulant car risque de saignement des anévrismes mycotiques (sauf nécessité absolue : prothèse mécnique, fibrillation auriculaire notamment)

NB : anévrisme mycotique = dilatation de l’artère suite à la destruction localisée de la paroi. Cette destruction est provoquée par des petites embolies. Toutes les artères peuvent être touchées par un anévrisme mycotique, les plus touchées étant les artères cérébrales

18
Q

Traitement antibiotique / endocardite ?

A

Systématique et doit respecter les modalités suivantes
-association
+ synergique
+ bactéricide
+ prolongée
+ à fortes dose
+ constamment administrées par voie parentérale à la phase initiale

  • prolongé (4 à 6 semaines) pour éviter les rechutes
  • posologies élevées, adaptées à la fonction rénale si besoin
  • adaptées à l’antibiogramme et à la détermination des CMI
  • prendre en compte les allergies/CI éventuelles

ANTIBIOTHERAPIE PROBABILISTE
→ Sur valve native, acquisition communautaire
Amoxicilline + oxacilline + gentamicine

→ Sur valve prothétique et/ou acquisition liée au soins
Vancomycine* + gentamicine + Rifampicine

Si allergie à l’amoxicilline : vancomycine
*Alternative possible à la vancomycine : daptomycine (forte dose : 10mg/kg/j)

ANTIBIOTHERAPIE DOCUMENTEE
→ SAMS
-native : oxacilline 4-6 semaines
-prothétique : oxacilline 6 semaines + gentamicine 2 semaines + rifampicine 6 semaines

→ SARM

  • native ; vancomycine 6 semaines
  • prothétique : vancomycine 6 semaines + gentamicine 2 semaines+ rifampicine 6 semaines

→ Streptocoques sensibles à la pénicilline G
-natives : amoxicilline 4 semaines
ou amoxicilline 2 semaines + gentamicine 2 semaines si non compliquée avec fonction rénale normale
-prothétique : amoxicilline 6 semaines

→ Streptocoque résistantes de sensibilité diminuée à la pénicilline G
-native et prothétique : amoxicilline 4 semaines + gentamicine 2 semaines

→ Entérocoques sensibles à la pénicilline G
amoxicillline 4-6 semaines + gentamicine 2 semaines

19
Q

Spectre de

  • amoxicilline ?
  • amoxicilline + acide clavulanique ?
  • cloxacilline ?
  • vancomycine ?
  • gentamicine ?
  • rifampicine ?
A

-amoxicilline ?
streptocoques, entérocoques sauvages, S. aureus sauvages

-amoxicilline + acide clavulanique ?
streptocoques, entérocoques sauvages, S. aureus sauvages et avec pénicillinase (SAMS)

-cloxacilline ?
staphylocoques sensibles à la méticilline (S. aureus sauvages + SAMS)

-vancomycine ?
cocci Gram + dont le SARM (mais bactéricidie plsu lente)

-gentamicine ?
→ Streptocoques, entérocoques : rendus parfois intermédiaires à l’antibiogramme → inefficace en monothérapie mais synergique en biothérapie (si résistance de bas niveau)
→ Staphylocoques (dont SARM), entérobactéries

-rifampicine ?
Streptocoques, staphylocoques (y compris SARM) avec une très bonne diffusion tissulaire et un effet anti-biofilm (intérêt +++ si valve prothétique)

20
Q

Traitement chirurgical et endocradites ?

A

Le recours à la chirurgie est nécessaire dans pratiquement 50% des cas
Indications :
-insuffisance cardiaque aigue en rapport avec une insuffisance valvulaire sévère
-infection non contrôlée par le traitement antibiotique = sepsis persistant après 7 jours d’atb adaptée (abcès, nouvelles lésions)
-certains germes = Pseudomonas, Candidas (prothèse +++)
-prévention de l’embolie lorsque la/les végétations sont à risque

21
Q

Suivi de la tolrance et de l’efficacité du traitement

A

EFFICACITE

  • courbe de température
  • stérilisation des hémocultures
  • évolution des anomalies échocardiographiques
  • régression du syndrome inflammatoire biologique

TOLERANCE

  • fonction rénale (clairance à la créatinine)
  • dosage plasmatique : gentamicin, vancomycine

Surveillance clinique

  • constantes : fièvre, diurèse, fréquence cardiaques et respiratoires, TA
  • examens cliniques neurologiques, cardiovasculaires et cutané quotidien

Surveillance paraclinqiue :
-biologie : VS + CRP (régression du syndrome inflammatoire), fonction rénale (BU, créatinémie)
-hémoculture régulière (doivent se négativiser)
-dosage des antibiotiques
=> aminosides : en résiduel (toxicité), parfois au pic (efficacité) si une perturbation des paramètres pharmacocinétiques est attendue (patient en réanimation, obèse, 3e secteur)
=> vancomycine : au plateau : (si perfusion continue)

-ECG quotidien : troubles de la conduction

-Echographie cardiaque :
Hebdomadaire systématique (lésions valvulaires ? évolution des végétations?)
Et si modification de l’état clinqiue

22
Q

Prévention de l’endocardite infectieuse ?

A

Antibioprophylaxie de l’EI est limitée ⚠
- porteur de prothèse valvulaire
- ayant un antécédent d’EI
- porteur de cardiopathie congénitale
ET
- qui doivent avoir des soins dentaires à haut risque nécessitant une manipulation de la gencive, une effraction de la muqueuse…

Modalités : amoxicilline VO/IV dans l’heure précédant le geste.
Si allergie : clindamycine

+ remise d’une parte de patient à risque d’endocardite à présenter avant toute procédure bucco-dentaire.

Prévention primaire

  • maintien d’un bon état buccodentaire et consultation chez le dentiste 1 à 2 fois/An
  • surveillance cardiologique régulière
  • hygiène cutanée
  • consulter médecin en cas de fièvre, exploitation de toute fièvre sans cause évidente
  • limiter les gestes invasives
23
Q

Hémoculture : comment ?

A

Quand prélever :

  • avant tout traitement antibiotique (si possible),
  • lors des frissons,
  • lors des pics thermiques

Ponction veineuse périphérique
- Conditions d’aseptie rigoureuses (minimiser la contamination par la flore cutanée du patients, des mains du préleveur et les bouchons protecteurs )
- Environnement calme (élimine les contaminants de l’air et des surfaces),
- Couples de flacons aérobie et anaérobie
- Volume de sang à respecter par flacon (ni trop, ni trop peu …!)
- Répétition du nombre de flacons (volume total prélevé > 30 ml)
⚠ 8-10 ml = volume optimal de remplissage par flacon au-delà risque de faux positif et en dessous risque de faux négatif.
La bactérie n’est pas tout le temps dans le sang, elle est relarguée de temps en temps à partir de la végétation. PAS d’examen direct car il n’y a pas assez de bactéries.
- Cas particuliers levures ou champignons, mycobactéries (flacons spéciaux)

Éviter de prélever sur matériel en place sauf

  • cas de force majeure (pas de voie veineuse accessible)
  • après avis et accord médical ou recherche d’une colonisation ou d’une infection à point de départ du dispositif médical (cathéter, PAC, …)

☞ Système de détection de pousse bactérienne +/- automatisé basé sur la production de CO2 par la pousse bactérienne et la modification du pH du milieu. Quand c’est positif  Examen direct pour orienter le traitement probabiliste + réensemensement d’une gélose pour réaliser un antibiogramme (obligatoire).