Toxidermies Flashcards
Citez 1 lésion pathognomonique de toxidermie
Érythème pigmenté fixe
Médicaments fréquemment impliqués (3 types ++)
AINS, antibiotiques, antiépileptiques
- Ampicilline, pénicilline G, céphalosporines, nitrazépam, barbiturates
- Propoxyphène, furosémide
Facteurs favorisants (6-7)
- Âge, sexe féminin, polymédication
- Immunosuppression : SIDA, lymphomes, leucémies…
- Infections virales : EBV, CMV, VIH, HHV6
- HLA, déficits enzymatiques (acétyleurs lents, déficit en glutathion…)
Pathogenèse toxidermie (2)
- Toxidermie de type immuno-allergique :
- Imprévisible, indépendant de la dose
- Médiée par des IgE ou lymphocytes T - Toxidermie de type non immunologique : « idiosyncrasique », dépendant de la dose
Types d’hypersensibilité (4)
- Type I : IgE spécifiques (immédiat) –> typique urticaire
- Type II : IgG spécifiques capables d’activer le complément –> cytotoxicité. Typique purpura thrombopénique
- Type III : complexes immuns circulants (association IgG ou IgE spécifiques avec l’allergène) –> vascularite, maladie sériques
- Type IV : lymphocytes T spécifiques –> TEN, PEAG, eczéma
Critères imputabilité médicament
- Imputabilité intrinsèque : lien de causalité EI + traitement
• Chronologie : délai d’apparition, évolution, réintroduction (en général involontaire)
• Sémiologie : spécifique pour EPF, acceptable pour SJS, TEN, PEAG
• Facteurs favorisant (VIH, lymphome…)
• Élimination d’autres causes non médicamenteuses
• Examens complémentaires (histologie, PNEo, parfois patch-tests) - Imputabilité extrinsèque :
• Toxidermies décrites avec médicament suspecté : littérature + données de pharmacovigilance
Classification toxidermies
Toxidermies bénignes (98 %, EI fréquents)
Toxidermies sévères (2 %, EI rares)
Citez 3 toxidermies bénignes
Exanthème maculo-papuleux
Urticaire : min-h
Érythème pigmenté fixe : < 48h
Citez 3 toxidermies sévères
- Syndrome de Stevens-Johnson (SJS) ou Lyell (NET)
- Syndrome d’hypersensibilité médicamenteuse (DRESS)
- Pustulose exanthématique aigüe généralisée (PEAG)
Etiologies fréquente exanthème maculo-papuleux
Antibiotiques (aminopénicillines, sulfamides, céphalosporines, anti-TBC)
Anti-comitiaux, allopurinol, produits de contraste iodés, AINS
Clinique exanthème maculo-papuleux
- Début
- Cutané
- Associé
- Guérison
Début : 7-14j
Signes cutanés :
- Symétrique (tronc et racine des membres)
- Lésions FIXES
- Visage, paumes et plantes en général respectées, pas d’atteintes muqueuses
- Polymorphisme lésionnel : macules, papules, purpura non palpable (MI)
EF et prurit discret-modéré fréquent
Guérison spontanée 1-2 semaines sans séquelles
Histologie exanthème maculo-papuleux
o Peu spécifique
o Infiltrat lymphocytaire péri-vasculaire
o Quelques nécroses kératinocytaires
DD exanthème maculo-papuleux
o Exanthèmes para-infectieux viraux : EBV, adénovirus, entérovirus, primo-infection VIH, HHV6, parvovirus B19, CMV
o Syphilis secondaire
o GVH aigüe
–> Polymorphisme lésionnel et éosinophilie sont suggestifs d’une toxidermie
Critères de DD infection / toxidermie
Infection : • EF, céphalées • Diarrhées, douleurs abdominales • Vésicules • Enfants
Toxidermie : • Prurit sévère • Pustules • Papules • Érythème sombre
Traitement exanthème maculo-papuleux
Identification et arrêt du médicament en cause
Stéroïdes topiques peuvent aider (prurit)
Critères de sévérité toxidermie (6)
o 1. Oedème du visage / main / pieds
o 2. Éosinophilie marquée
o 3. Atteinte des muqueuses, conjonctives
o 4. Douleurs cutanées, brûlures oculaires
o 5. Couleur grisâtre, décollement cutané
o 6. Altération de l’état général
Types d’oedèmes (2)
Urticaire = oedème dermique = superficiel Quincke = oedème dermo-hypodermique = profond
Mécanismes oedème
- Immunologique
- Hypersensibilité IgE spécifiques
- Hypersensibilité par activation du complément
ou complexes immuns
- Auto-immunité : auto-anticorps anti-FcεRI ou
anti-IgE
- Défaut d’inhibition d’un médiateur (C1 estérase) - Non-immunologique
- Apport ou libération d’histamine
- Stimulation mastocytaire directe (opiacés)
- Cholinergique
- Médicaments : aspirine, AINS, IEC
Formes cliniques urticaires (2)
- Urticaire superficielle (forme commune)
2. Urticaire profonde (forme rare) : oedème de Quincke = angio-oedème
Clinique urticaire superficielle
- Lésion élémentaire
- Chronologie
Lésions élémentaires :
• Papules ou plaques érythémateuses / rosées, oedémateuses à bords nets
• Souvent pâleur centrale due à l’oedème intense
• Migratrices et prurigineuses
Chronologie : disparition en < 24h (pas de cicatrice)
–> Biopsie pas nécessaire
Histologie urticaire superficielle
Oedème, vasodilatation, infiltrat de lymphocytes + éosinophiles
Clinique urticaire profonde
- Lésion élémentaire
- Chronologie
- Signes précoces
- Risque
Lésions élémentaires :
• Tuméfaction ferme, mal limitée, érythémateuse ou pas
• Pas de prurit mais sensation de tension douloureuse
• Localisations : cutanée ou muqueuse –> visage (++ lèvres et paupières)
• Peut être isolé ou associé à l’urticaire superficielle
Chronologie : prend plus de temps à disparaître (~48h)
Signes précoces : dysphonie, hypersalivation, troubles de déglutition
Risque : asphyxie (ORL), choc anaphylactique
Définition dermographisme
Frottement zone = apparition urticaire
Formes évolutives urticaires (2)
- Aigue (< 6S)
2. Chronique (> 6S) : par poussées