Maladies bulleuses Flashcards
Etiologies de maladies bulleuses (8)
o Maladies auto-immunes
o Maladies congénitales : épidermolyses bulleuses
o Eczéma toxique ou allergique
o Origines infectieuses (impétigo bulleux, staphylococcal scalded skin syndrome)
o Hypersensibilité : érythème polymorphe, Lyell, réaction médicamenteuse, piqûre d’insectes
o Agents physiques et thermiques
o Photodermatoses
o Porphyries
Citez 3 maladies bulleuses auto-immunes
Pemphigus
Pemphigoïde
Dermatite herpétiforme = dermatose bulleuse sous-épidermique sensible au gluten
Quelle est la distinction histologique des maladies bulleuses AI
Bulle intra-épidermique : pemphigus Bulle sous-épidermique : - Pemphigoïde bulleuse - Dermatose à IgA linéaire - Épidermolyse bulleuse acquise - Dermatite herpétiforme
Pemphigus
- Âge survenue
- Clinique : bulle ?
- Prurit
- Atteinte muqueuse
- Signe de Nikolsky
- Clivage
- Dépôts
- 40-60 ans
- Flasques
- +/-
- +++
- ++
- Intra-épidermique avec acantholyse
- IgG + C3 : membrane kératinocytaire
Pemphigoïde
- Âge survenue
- Clinique : bulle ?
- Prurit
- Atteinte muqueuse
- Signe de Nikolsky
- Clivage
- Dépôts
- > 65 ans
- Tendues
- ++
- +/-
- Nihil
- Sous-épidermique
- IgG + C3 : JDE
Dermatite herpétiforme
- Âge survenue
- Clinique : bulle ?
- Prurit
- Atteinte muqueuse
- Signe de Nikolsky
- Clivage
- Dépôts
- 20-40 ans
- Herpétiforme
- ++
- Maladie coeliaque
- Nihil
- Sous-épidermique
- IgA : papille dermique
Présentation clinique pemphigus “vulgaire”
- Début
- Généralisé
Phase initiale de la maladie : érosions buccales +++, génitales, conjonctivales
Phase bulleuse généralisée :
• Bulles fragiles, lésions érosives, squamo-croûteuses du tégument sur peau saine
• Douleur, pas de prurit
• Peuvent être végétantes
• Localisations : régions axillaires et inguinales, tronc
Signe de Nikolsky positif
Physiopathologie pemphigus
Atteinte desmosome : desmogléine 1 et 3 (cible des Ac)
- NB : pemphigus superficiel –> toxine exfoliative A (ETA) du S. aureus –> Ac anti-dsg1
Diagnostic pemphigus (4)
- Bulle intra-épidermique avec acantholyse sans inflammation (histologie)
- Dépôts d’IgG : membrane cytoplasmique des kératinocytes (IFD)
- Auto-anticorps IgG circulants anti-membrane cytoplasmique kératinocytaire (sérologie)
- Autoréactivité (Ac) contre desmogléine 1 et 3 + protéines d’adhésion des desmosomes
–> ELISA : recherche d’anticorps anti-dsg-1 et anti-dsg-3
• Tests sensibles (> 95 %) et spécifiques
• Profil de réactivité reflète le type de pemphigus (vulgaire ou foliacé)
• Taux d’Ac corrèle avec l’activité
DD érosions buccales (10)
- Aphtose buccale et maladie de Behçet
- Infection herpétique
- Lichen érosif
- Érythème polymorphe
- Pemphigoïde
- Maladie de Crohn, RCUH
- Déficits en fer, vitamine B12, acide folique, zinc
DD pemphigus (5)
- Pemphigoïde bulleuse
- Toxidermie, Lyell/TEN
- Infection herpétique, varicelle disséminée
Traitement pemphigus (3)
- Corticothérapie systémique : prednisone
- Immunosuppresseurs : azathioprine, chlorambucil, ciclosporine, cyclophosphamide, mycophénolate mofétil…
- Autres :
- Échanges plasmatiques
- Immunoglobulines IV
- Photophérèse extracorporelle
- Rituximab (anti-CD20 LBs)
Présentation clinique pemphigoïde
- Début
- Généralisé
- Atypique
Formes de début : prurit, placards urticariens et « eczématiformes »
Forme généralisée :
• Bulles solides à contenu clair sur base érythémateuse
• Lésions érosives croûteuses, placards inflammatoires : abdomen, cuisses, plis des membres
• Atteinte des muqueuses possible (< 30 % des cas)
Formes atypiques : localisée, dyshidrosiforme, à type de prurigo…
Diagnostic pemphigoïde (4)
- Histologie :
- Bulle sous-épidermique avec perte de cohésion épiderme et derme
- Infiltrat avec éosinophiles - IFD : IgG et/ou C3 sur JDE
- IFID : auto-Ac circulants anti-JDE dans 60-80 % des cas
- Substrat : peau humaine clivée - Immunoblot / ELISA / immuno-précipitation :
- Réactivité (Ac) contre BP180 et/ou BP230 = composants des hémidesmosomes
DD pemphigoïde (4)
o Allergiques : eczéma de contact, toxidermies, urticaire fixe
o Immunitaires : érythème polymorphe, pemphigus vulgaire
o Ectoparasitoses (y compris gale)
o Tumoral : lymphome T cutané (mycosis fongoïde)
Traitement pemphigoïde (4)
- Corticothérapie générale : prednisone
- Immunosuppresseurs : azathioprine, chlorambucil, méthotrexate, ciclosporine, mycophénolate mofétil
- Corticoïdes topiques de classe IV : alternative à la corticothérapie générale
- Autres :
- Dapsone, sulfapyridine, tétracycline et acide nicotinamique, IVIg
- Photophérèse extracorporelle (PEC)
Présentation clinique dermatite herpétiforme
Prurit +++
Lésions papulo-vésiculeuses groupées (herpétiformes)
Excoriations
Lésions eczématiformes
Distribution symétrique sur les faces d’extension des membres, fesses et dos
Diagnostic dermatite herpétiforme
- Histologie :
- Bulle sous-épidermique
- Infiltrat riche en neutrophiles : éosinophilie - IFD : dépôts d’IgA1 dans les papilles dermiques
- Sérologie :
70-100 % des cas :
• Ac anti-transglutaminase (Tg) tissulaire
• Ac anti-Tg épidermique
± Obsolètes :
• IgA/IgG anti-gliadine et anti-endomysium - Gastro-duodénoscopie : biopsies
- Enquête dans l’entourage familial (maladie coeliaque, dermatite herpétiforme ?)
Traitements dermatite herpétiforme (3)
o Disulone (dapsone) : action anti-inflammatoire
o Autres : sulfapyridine, salazosulfapyridine, sulfaméthoxypyridazine
o Régime sans gluten (blé, seigle, orge) : signes cutanés et digestifs, diminue risque de lymphome
Physiopathologie porphyries cutanées
Affections caractérisées par un trouble du métabolisme des porphyrines (synthèse de l’hème)
Présentations cliniques porphyries cutanées (2)
- Syndrome bulleux et érosif avec hyper-fragilité cutanée
- Syndrome de photosensibilité avec lésions érythémato-oedémato-purpuriques
Porphyrie cutanée tardive (PCT)
- Âge ?
- Genre ?
- Associé à quelle maladie ?
- Environ 40 ans
- H > F
- Hépatopathie
Clinique Porphyrie cutanée tardive (PCT)
Hyper-fragilité cutanée :
• Bulles séreuses et hémorragiques, érosions, cicatrices atrophiques et milia
• Localisations : dos des mains, visage
Hypertrichose (région malaire)
Pigmentation brunâtre, élastose, lésions sclérodermiformes : visage, nuque, décolleté
Calcinose (région pré-auriculaire), alopécie
Définition mila / milium
Petits kystes épidermiques
Formes de porphyrie cutanée tardive (2)
Type I : forme sporadique (80%
- Mécanisme : déficit d’uroporphyrinogène décarboxylase dans les hépatocytes
Types II et III : formes familiales
- Déficit d’uroporphyrinogène décarboxylase dans les hépatocytes ou autres cellules (GR)
Facteurs déclenchants PCT
- Hépatite C, OH, hémochromatose
- Substances chimiques hépatotoxiques (dioxine, hexachlorobenzène)
- Médicaments (oestrogènes, barbituriques, inducteurs de CYP450)
Diagnostic PCT (4)
Dosage des porphyrines :
- Urines (foncées) : augmentation uroporphyrines et coproporphyrines
- Selles : augmentation iso-coproporphyrines
Bilan hépatique :
- Hypersidérémie avec augmentation ferritine
- Recherche d’hépatopathie : stéatoses, hépatites, cirrhose, hépatocarcinome
Histologie : bulle sous-épidermique sans inflammation
Dépôts linéaires d’IgG, IgM et C3 à la JDE + autour des vaisseaux dermiques (épais manchons)
DD de porphyrie
o Dermatoses bulleuses auto-immunes
o Toxidermies, pseudo-porphyries (réactions phototoxiques bulleuses) : acide nalidixique, quinolones, furosémide, amiodarone…
o Porphyries mixtes
o Sclérodermie
Traitements PCT (4)
o Proscription de l’OH + tous les médicaments hépatotoxiques
o Photo-protection
o Saignées
o Chloroquine / hydroxychloroquine (petites doses)
Neurofibromatose de type 1 (NF1)
- Cause
- Gène impliqué
- Maladie à transmission autosomique dominante ou mutation de novo (50 % des cas) : évolutif avec âge
- Gène NF1 : code la neurofibromine qui est un suppresseur de tumeur
- -> Mutation de NF1 : prédispose aux développements de tumeurs (++ gaine nerveuse périphérique)
Diagnostic clinique NF1 (2 critères ou +) (7)
- 6 Taches café au lait :
- > 5 mm de diamètre avant la puberté
- > 15 mm chez l’adulte - Lentigines (éphélides) axillaires ou inguinales = tâches de rousseur
- 2 Neurofibromes ou 1 neurofibrome plexiforme
- Gliome optique (< 6 ans)
- 2 Nodules de Lisch (hamartomes iriens) : sans cécité ou autre anomalie visuelle
- Lésion osseuse caractéristique (scoliose)
- Parent de 1er degré atteint de NF1
Complications NF1
- Enfant (3)
- Adulte (2)
Enfant
• Gliome des voies optiques avant 6 ans
• Scoliose
• Retard mental
Adulte
• HTA : phéochromocytome et dysplasie de
l’artère rénale
• Cancers (neurofibrosarcomes)
Neurofibromatose de type 2 (NF2)
- Cause
- Gène concerné
- Maladie à transmission autosomique dominante ou mutations de novo (50 % des cas)
- Mutation du gène NF2 : code pour la schwannomine ou merlin = suppresseur de tumeur
Critères diagnostics NF2 (3)
- Schwannomes (neurinomes) vestibulaires bilatéraux
- Schwannomes d’autres nerfs crâniens, méningiomes (CT, IRM)
- Signes cutanés :
• Tumeurs cutanées (schwannomes, neurofibromes) dans 70 % des cas
• Rarement > 2 taches café au lait
Cause Sclérose tubéreuse de Bourneville
Maladie à transmission autosomique dominante ou mutations de novo (75 % des cas)
Clinique Sclérose tubéreuse de Bourneville
Manifestations systémiques : hamartomes peau, cerveau, coeur, yeux, rein, poumons, os
- Tubers cérébraux (= hamartomes cérébraux) : retard mental et épilepsie
- Hamartomes rétiniens, rhabdomyomes cardiaques, angiomyolipomes rénaux
Définition hématomes
Malformation des tissus d’un organe prenant l’aspect d’une tumeur (bénigne)
Critères diagnostics Sclérose tubéreuse de Bourneville
- Majeurs
- Mineurs
1. Majeurs Peau : o Angiofibromes o Tumeurs de Koenen o Macules achromiques (≥ 3) o Plaques « peau de chagrin » Hamartomes rétiniens multiples Tuber cortical Rhabdomyome cardiaque Lymphangiomatose Angiomyolipome rénal
2. Mineurs • Plaques achromiques « en confettis » • « Puits » dans l’émail dentaire • Kystes osseux • Fibromes gingivaux • Kystes rénaux multiples • Polypes rectaux hamartomateux
- -> Certain : 2 critères majeurs ou 1 critère majeur + 2 critères mineurs
- -> Probable : 1 critère majeur + 1 critère mineur
- -> Possible : 1 critère majeur ou 2 critères mineurs
Traitement Sclérose tubéreuse de Bourneville
Inhibiteurs de la voie mTOR : sirolimus (rapamycine), évérolimus
- Antiprolifératives : immunosuppressives, anti-tumorales –> diminue angiofibromes
Syndrome d’Ehlers-Danlos
- Cause
- Formes (nombre)
- Clinique forme classique
- Risque
- Mutations des différents types de collagène
- et 3. 11 formes différentes : forme la + classique :
- Fragilité cutanée avec cicatrices papyracées
- Contusions
- Hyper-extensibilité cutanée et ligamentaire
- Pseudotumeurs molluscoïdes - Risque : valvulopathies et scolioses