Rétinopathie diabétique Flashcards
Quels sont les différentes lésions visibles au FO et à l’OCT dans la rétinopathie diabétique ?
- Microanévrismes rétiniens +/- hémorragies rétiniennes punctiformes
- Nodules cotonneux
- Signes d’ischémie rétinienne :
- hémorragies intrarétiniennes en taches, en flammèches
- anomalies microvasculaires intrarétiniennes (AMIR)
- dilatations veineuses irrégulières en chapelet, boucles veineuses
- néovaisseaux prérétiniens et prépapillaires +/- hémorragies prérétiniennes ou intravitréennes
- Signes d’hyperperméabilité capillaire au niveau de la macula :
- œdème maculaire, OMC
- exsudats lipidiques
Quelles sont les principales complications possibles de la rétinopathie diabétique ?
- Hémorragie intravitréenne par saignement des néovaisseaux prérétiniens ou prépapillaires
- Décollement de la rétine par traction (exercée par le tissu fibreux de soutien des néovaisseaux)
- Néovascularisation irienne pouvant provoquer un GNV par blocage de l’écoulement de l’humeur aqueuse
Quel est l’examen utilisé pour le dépistage et les classifications de la rétinopathie diabétique ?
Photographies du FO (avec ou sans dilatation pupillaire)
NB : réalisées par des techniciens non médecins, à l’aide d’un rétinographe
Quelles sont les modalités de dépistage et de surveillance de la rétinopathie diabétique ?
Dépistage d’une RD (photographie du FO) :
- DT2 : dépistage à la découverte du diabète puis annuel
- DT1 : FO à la découverte (examen de référence) puis dépistage annuel, pas de FO avant 10 ans chez l’enfant
- Grossesse (uniquement si diabète préexistant à la grossesse) : dépistage préalable si grossesse programmée, sinon en début de grossesse, puis tous les 3 mois en l’absence de RD
Surveillance d’une RD (photographie du FO) :
- RD non proliférante minime : surveillance annuelle
- RD non proliférante modérée à sévère : surveillance tous les 4-6 mois
- Surveillance renforcée quel que soit le stade si risque d’évolution rapide : puberté et adolescence (16-20 ans ++), équilibration trop rapide de la glycémie, chirurgie bariatrique, diabète ancien et mal équilibré (tous les 3-6 mois), chirurgie de la cataracte, œdème maculaire (tous les 4 mois)
- Grossesse (uniquement si diabète préexistant à la grossesse) : FO tous les mois
Quelle est la classification de la rétinopathie diabétique ?
- RD non proliférante : absence de néovaisseaux
- minime : quelques microanévrismes ou hémorragies punctiformes
- modérée : ni minime, ni sévère
- sévère (préproliférante) : hémorragies rétiniennes dans les 4 quadrants du FO et/ou dilatations veineuses dans 2 quadrants et/ou AMIR dans 1 quadrant -> intérêt de l’angiographie à ce stade pour diagnostiquer une forme proliférante
- RD proliférante : présence de néovaisseaux
- minime à sévère, selon la taille et la localisation des néovaisseaux
- compliquée : hémorragie intravitréenne, décollement de rétine tractionnel, GNV
- Chaque stade de rétinopathie peut être associé à un certain degré d’œdème maculaire diabétique, classifié en minime, modéré ou sévère selon sa localisation par rapport au centre de la macula
Quels sont les principaux traitements possibles de la rétinopathie diabétique proliférante ?
- Équilibre glycémique et tensionnel ++
- Photocoagulation au laser ++ :
- réalisée en consultation, sous anesthésie cornéenne par collyre, en plusieurs séances (généralement une seule pour la maculopathie)
- indications : RD proliférante, RD non proliférante sévère en prévention chez les sujets à haut risque de passage en RD proliférante (grossesse, DT1 chez un sujet jeune avec normalisation rapide de la glycémie, chirurgie de la cataracte), maculopathie diabétique
- photocoagulation panrétinienne (PPR) pour la RD, localisée aux foyers d’œdème dans la maculopathie
- Chirurgie rétinovitréenne : indiquée en cas de RD proliférante compliquée d’hémorragie intravitréenne persistante ou de décollement de rétine tractionnel
- Injections intravitréennes d’anti-VEGF :
- RD proliférante : uniquement suspensif, TTT d’appoint des complications néovasculaires graves (rubéose irienne, GNV)
- œdème maculaire atteignant le centre de la macula ou associé à une BAV (+ injections de dexaméthasone retard mais risque de cataracte et d’hypertonie oculaire)
Quel est le traitement de l’œdème maculaire dans la rétinopathie diabétique ?
- Photocoagulation au laser en regard des zones rétiniennes épaissies dans la région maculaire, en épargnant les 1500 microns centraux, en une voire deux séances
- Injections intravitréennes mensuelles d’anti-VEGF : indiqué en cas d’œdème maculaire atteignant le centre de la macula et associé à une BAV
- Injections intravitréennes de dexaméthasone retard : effet favorable sur l’œdème maculaire mais risque de cataracte et d’hypertonie oculaire