Psychopathologie Flashcards

Pascal Antoine/Claire Ducro/Fabrice Leroy/Mélissa Allé/Jean-Louis Nandrino

1
Q

Analyse sémiologique

A

Compréhension et interprétation des symptômes psychologiques pour diagnostiquer les troubles mentaux.

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2
Q

Psychanalyse

A

-Compréhension de la violence en relation avec la psychopathologie et examiner diverses approches en psychothérapie.
-Approche thérapeutique cherchant à explorer l’inconscient, développée par Sigmund Freud, en se concentrant sur les émotions et les expériences refoulées qui influencent le comportement actuel.

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3
Q

Psychopathologie

A

Étude des troubles mentaux, en se concentrant sur les causes, le développement et les symptômes du dysfonctionnement psychologique. Cela implique également d’étudier les expériences et les comportements des individus considérés comme « normaux » afin d’identifier les écarts.

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4
Q

Sémiologie

A

Étude des symptômes et des signes associés aux troubles mentaux, cruciale dans le diagnostic et la compréhension des troubles psychiatriques.

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5
Q

Troubles psychotiques

A

Troubles de santé mentale caractérisés par une pensée et une perception déformées, impliquant souvent des délires et des hallucinations, comme la schizophrénie.

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6
Q

Troubles de l’humeur

A

Catégorie de troubles de santé mentale affectant l’état émotionnel d’une personne, notamment la dépression et le trouble bipolaire.

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7
Q

Trouble de stress post-traumatique (SSPT)

A

Problème de santé mentale déclenché par l’expérience ou le témoignage d’un événement traumatisant, entraînant des symptômes tels que des flashbacks, une anxiété sévère et des pensées incontrôlables à propos de l’événement.

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8
Q

Anxiété/troubles névrotiques

A

Troubles psychologiques caractérisés par une peur ou une anxiété excessive, se manifestant souvent par des troubles paniques, des phobies ou un trouble obsessionnel-compulsif (TOC).

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9
Q

Psychothérapie

A

Méthode de traitement impliquant des techniques psychologiques pour aider une personne à changer de comportement et à surmonter les problèmes de la manière souhaitée, englobant plusieurs approches telles que la thérapie cognitivo-comportementale (TCC) et la thérapie psychodynamique.

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10
Q

Symptôme

A

Signe d’un état mental ou physique, tel que la dépression, qui peut jouer un rôle défensif dans le psychisme.

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11
Q

Nosographie

A

Classification des maladies mentales.

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12
Q

Hypothèse diagnostique

A

Identification provisoire d’un trouble mental basée sur des symptômes et des syndromes.

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13
Q

Syndrome

A

Groupe de symptômes survenant systématiquement ensemble, signalant un état mental (par exemple, syndromes dépressifs, délirants ou autistiques).

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14
Q

Analyse diachronique

A

Analyse temporelle de la vie et des symptômes d’un patient (c’est-à-dire l’historique de l’état de santé de l’individu).

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15
Q

Analyse synchronique

A

Comment les symptômes actuels d’un patient sont liés à son contexte de vie.

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16
Q

Anamnèse

A

Histoire de la vie du patient, y compris les événements majeurs de la vie et les épisodes antérieurs de problèmes de santé mentale.

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17
Q

Placement Volontaire (Hospitalisation à la demande d’un tiers)

A

Sur base d’un certificat médical et de l’accord d’un proche, pour les patients qui refusent les soins mais présentent un danger pour eux-mêmes.

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18
Q

Placement Ordonné (Hospitalisation de cabinet)

A

Imposé par les autorités lorsque l’état d’un patient menace la sécurité publique.

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19
Q

Loi du 30 juin 1838

A

Institution d’un cadre pour le traitement et les droits des malades mentaux en France.

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20
Q

Loi du 27 juin 1990

A

Actualisation du cadre juridique de l’hospitalisation, exigeant deux certificats médicaux, et élargissement des droits des patients.

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21
Q

Loi du 5 juillet 2011

A

Autorise l’hospitalisation en cas de danger imminent et introduit des options de soins plus flexibles comme le traitement ambulatoire.

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22
Q

Philippe Pinel

A

Fondateur de la psychiatrie humaniste, connu pour libérer les malades mentaux des chaînes et pour développer une approche de « traitement moral ».

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23
Q

Jean-Étienne Esquirol

A

Éminent dans la réforme psychiatrique, ses travaux ont conduit à la loi de 1838 qui fixe les règles d’hospitalisation et de traitement des malades mentaux.

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24
Q

Préoccupations éthiques

A

Équilibre des droits des patients avec la nécessité du traitement. Par exemple, la possibilité d’hospitaliser sans consentement peut protéger les patients mais restreint également la liberté personnelle.

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25
Hospitalisation involontaire
Les cadres juridiques garantissent que ce processus est supervisé par les autorités médicales et gouvernementales afin de prévenir les abus.
26
Symptôme
Caractéristique physique ou mentale indiquant une condition ou une maladie.
27
Traitement moral
Approche thérapeutique basée sur le respect et l'humanité envers les patients.
28
Hospitalisation sans consentement
Processus juridiques par lesquels les patients sont admis en soins psychiatriques sans leur accord, généralement en cas de risque ou de danger.
29
Diagnostic différentiel
Méthode permettant de différencier une maladie d'autres pathologies qui présentent des symptômes proches ou similaires.
30
Modes de défense
Stratégies psychologiques pour faire face aux difficultés.
31
Internement des fous
Pratique d'enfermement des personnes atteintes de troubles mentaux.
32
Hospitalisation d'office
Pour personnes dont les troubles mentaux compromettent la sécurité, selon la loi de 1990.
33
Soins psychiatriques
Remplace les termes d'hospitalisation volontaire et d'office, offre plus de flexibilité et répond aux besoins des patients, selon la loi de 2011.
34
Sujet normal
Individu ne souffrant généralement pas de maladie mentale ou de dysfonctionnement important, mais qui peut néanmoins éprouver des troubles psychologiques occasionnels (par exemple, des crises de panique).
35
Dysfonction mentale
Troubles temporaires ou récurrents du fonctionnement mental, qui ne sont pas nécessairement classés comme une maladie mentale à moins qu'ils ne deviennent chroniques (par exemple, des crises de panique se transformant en troubles anxieux).
36
Maladie mentale
Désigne les troubles psychiatriques diagnostiqués qui affectent gravement la capacité de fonctionner d'une personne, par exemple les troubles anxieux, la dépression.
37
Dysfonctionnement
Panne temporaire ou isolée des processus psychologiques normaux, comme une attaque de panique. En cas de récidive, cela peut évoluer vers un trouble mental comme l’anxiété.
38
Crise de panique
Apparition soudaine d'anxiété intense qui culmine en quelques minutes, souvent considérée comme un dysfonctionnement chez les personnes sans maladie mentale diagnostiquée. Des crises de panique récurrentes peuvent conduire à un trouble anxieux.
39
Psychothérapeute
Titre désormais légalement protégé, exigeant une formation formelle en psychologie pour traiter les troubles de santé mentale. Les thérapeutes travaillent souvent dans divers domaines comme la psychologie clinique, la neuropsychologie et la psychiatrie.
40
Psychologue clinicien
Professionnel qui diagnostique et traite les problèmes de santé mentale dans divers contextes comme les hôpitaux, les prisons et les écoles, et aide les personnes à faire face aux handicaps, tant mentaux que physiques.
41
Phénoménologie
Se concentre sur l’expérience du patient face à son état.
42
Thérapie cognitivo-comportementale (TCC)
Examine le point de vue du patient sur lui-même et son environnement.
43
Psychiatrie
Étude des problèmes de santé mentale d'un point de vue biologique (par exemple, les déséquilibres des neurotransmetteurs dans la dépression).
44
Pathologie psychologique
Se concentre sur les troubles mentaux en tant que déviations du fonctionnement mental. Les psychologues et les psychiatres étudient ces problèmes mentaux.
45
Psychologie pathologique
Cherche à comprendre l'expérience vécue du patient. Il met l'accent sur une approche en deux étapes : d'abord clinique (comprendre le vécu du patient) puis théorique (expliquer les causes de ces expériences).
46
Quelles sont les deux approches en psychopathologie?
-Approche clinique : cherche à comprendre les expériences vécues par les patients. -Approche théorique : se concentre sur l’identification des altérations fondamentales dans l’expérience d’un patient, qui conduisent à ses symptômes.
47
Psychopathologie de la douleur chronique
Étude de la souffrance mentale et des réactions psychologiques provoquées par des maladies chroniques comme le cancer ou les maladies neurologiques. Certaines personnes malades peuvent ne pas présenter de souffrance psychologique, ce qui indique que la psychopathologie est plus complexe que la simple douleur mentale.
48
Psychopathologie du deuil
Étude de la façon dont les gens vivent et traitent le deuil, comme la perte d'un être cher. En examinant les expériences des patients, les chercheurs peuvent émettre des théories sur les processus psychologiques impliqués dans le deuil.
49
Comportements déviants
Comportements qui diffèrent des normes sociétales et étant souvent perçus sous un angle social changeant. Ces comportements, autrefois pathologisés, pourraient désormais être mieux compris en raison de l’évolution des perspectives sociétales sur la santé mentale.
50
Charcot (1825-1893)
Connu pour ses travaux sur l'hystérie, utilisant l'hypnose pour traiter les patients, démontrant que ces symptômes étaient d'origine psychique.
51
Emminghaus (1845-1904)
Introduit le terme « psychopathologie », bien que sa définition soit plus étroite que celle d'aujourd'hui.
52
Kraepelin (1856-1926)
Fondateur de la psychiatrie moderne, connu pour ses descriptions précises d'affections comme la schizophrénie et la psychose maniaco-dépressive. Centré sur les symptômes observables (approche objectiviste).
53
Freud (1856-1939)
Psychanalyste mettant l'accent sur le rôle de l'inconscient dans les névroses. Introduit le concept de métapsychologie, analysant non seulement les symptômes mais aussi les rêves, les désirs et les fantasmes.
54
Bleuler (1857-1939)
Inventeur du terme "schizophrénie", l'expliquant comme une fragmentation des émotions, au cœur des syndromes dissociatifs.
55
Jaspers (1883-1963)
Axé sur l’expérience vécue des individus, développant la phénoménologie, contrairement à l’accent mis par Freud sur l’inconscient.
56
Kretschmer (1888-1964)
A étudié l'interaction entre la personnalité et l'environnement dans la psychose, en se concentrant sur les délires paranoïaques.
57
Pavlov (1849-1936) et Skinner (1904-1990)
Ont développé des théories de l'apprentissage adaptées pour expliquer les troubles mentaux. Leurs travaux soutiennent les thérapies cognitivo-comportementales.
58
Ellis (1913-2007) et Beck (1921-)
Psychologues cognitifs ayant souligné le rôle des schémas de pensée dysfonctionnels dans la maladie mentale.
59
Thérapie par électrochocs
Inventée par Cerletti, offrant un espoir pour traiter les maladies mentales graves.
60
Que se passe t'il après la Seconde Guerre mondiale?
Désinstitutionnalisation et avènement de médicaments psychiatriques efficaces comme les neuroleptiques et les antidépresseurs (1954), déplaçant l'attention vers la psychiatrie biologique.
61
Ronald Laing
A critiqué la psychiatrie traditionnelle pour avoir aliéné davantage les malades mentaux, préconisant des approches alternatives.
62
Neurosyphilis
Trouble neurologique grave résultant d'une syphilis non traitée, entraînant une détérioration mentale et physique.
63
Hystérie
Terme désormais obsolète/dépassé utilisé pour décrire des symptômes psychologiques tels que la paralysie et l'anxiété, que Charcot croyait provenir d'un traumatisme psychologique.
64
Schizophrénie
Trouble mental grave caractérisé par une pensée, des émotions et un comportement déformés, conduisant souvent à une déconnexion de la réalité.
65
Phénoménologie
Approche philosophique en psychiatrie centrée sur l'expérience individuelle de la réalité, popularisée par Jaspers.
66
Behaviorisme
Théorie de l'apprentissage qui se concentre sur les comportements observables et le rôle du renforcement, fortement influencée par Pavlov et Skinner.
67
Anti-Psychiatrie
Mouvement critique des pratiques psychiatriques traditionnelles, arguant qu'elles peuvent être déshumanisantes ou nuisibles.
68
Désinstitutionnalisation 
Mouvement ayant commencé après la Seconde Guerre mondiale pour réduire le recours aux asiles psychiatriques et s'orienter vers des soins communautaires.
69
Violence (définition de l'OMS)
Usage délibéré ou la menace de force physique contre soi-même, contre une autre personne ou contre un groupe qui entraîne ou risque de causer un traumatisme, la mort ou un préjudice.
70
Agression
Attaques violentes contre des personnes ou des biens, impliquant souvent des dommages physiques ou mentaux.
71
Agressivité
Intention d'être agressif sans nécessairement commettre un acte agressif.
72
Dangerosité psychiatrique
Expression symptomatique d'une maladie mentale pouvant se manifester par un comportement dangereux.
73
Dangerosité criminologique
Concept prennant en compte les facteurs environnementaux et situationnels pouvant conduire à des actions violentes.
74
Stigmate
Étiquette négative apposée sur des individus en raison de caractéristiques réelles ou supposées, pouvant conduire à une discrimination en matière d'emploi, de logement et de statut social.
75
Violence hétéro-agressive
Actes d’agression envers autrui pouvant découler de divers troubles de santé mentale.
76
Automutilation
Blessures auto-infligées, souvent observées chez les personnes souffrant de troubles de santé mentale graves tels que la schizophrénie ou le trouble bipolaire. Cela peut inclure le suicide, 12 à 15 % de ces patients se suicidant.
77
Violence et maladie mentale
Historiquement, la maladie mentale et la dangerosité étaient souvent confondues, mais des recherches menées dans les années 1980 montrent que les personnes atteintes de maladie mentale ne sont pas intrinsèquement plus dangereuses que la population en général.
78
Stigmatisation et maladie mentale 
Il existe une stigmatisation sociétale importante associant la maladie mentale, en particulier la schizophrénie, à la violence, entraînant des conséquences sociales pour les personnes souffrant de ces troubles.
79
Risque de victimisation
Les personnes souffrant de troubles mentaux graves sont plus susceptibles d'être victimes de violence que les auteurs, avec des taux de victimisation 7 à 17 fois plus élevés que la population générale.
80
Quels sont les facteurs associés à la violence dans les troubles mentaux?
-Problèmes de comportement chez l'enfant -Conditions comorbides (comme la toxicomanie) -Troubles cognitifs -Non-observance du traitement.
81
Méthode d'investigation
Concentration sur la signification inconsciente de la parole, des actions, des rêves et des fantasmes. La technique clé est « l'association libre », où les patients expriment librement leurs pensées, permettant au psychologue d'interpréter des éléments inconscients.
82
Méthode psychothérapeutique
Vise à soigner et à guérir le patient en interprétant les symptômes et en faisant prendre conscience des conflits inconscients, ce qui contribue au soulagement des symptômes.
83
Hystérie
Forme de névrose, caractérisée par des symptômes physiques comme la paralysie et l'anesthésie sans cause médicale, considérée comme le résultat d'un conflit psychologique inconscient. Historiquement lié à la se*ualité, aux émotions et considérée comme une possession du diable à l'époque médiévale. Freud a introduit le concept de causes psychogènes, où le conflit est inconscient et se manifeste physiquement (conversion).
84
Pierre Janet
A étudié la névrose, en introduisant des termes comme « psychasthénie » (faiblesse de la force mentale) et a apporté ses premières contributions à la psychologie avec ses travaux sur le subconscient et la psychopathologie.
85
Jean-Martin Charcot
A étudié l'hystérie, en utilisant l'hypnose pour en démontrer les symptômes. Freud l'a suivi mais est allé au-delà des explications neurologiques de l'hystérie pour se concentrer sur les causes psychologiques.
86
Joseph Breuer
A collaboré avec Freud sur l'hystérie, notamment le cas d'Anna O., qui a contribué à développer la cure par la parole et le concept de transfert.
87
Wilhelm Fliess
Ami de Freud ayant partagé des idées sur la psychanalyse et les théories physiologiques, contribuant indirectement au travail de Freud.
88
Association libre
Technique psychanalytique où les patients expriment leurs pensées sans censure, permettant ainsi à des éléments inconscients de faire surface.
89
Névrose
État psychologique caractérisé par de l'anxiété et des symptômes comme l'hystérie, sans perte de contact avec la réalité (contrairement à la psychose).
90
Conversion
Processus en psychanalyse où les conflits psychologiques inconscients s'expriment à travers des symptômes physiques.
91
Transfert
Redirection des sentiments d’une personne (par exemple, les sentiments d’un patient envers un thérapeute) qui étaient initialement dirigés vers d’autres personnes dans le passé.
92
Psychasthénie
Terme inventé par Janet pour décrire une forme de névrose impliquant une fatigue ou une faiblesse mentale.
93
Subconscient
Concept lié à l'inconscient, notamment utilisé par Janet, que Freud a développé avec son idée de répression.
94
Appareil psychique
Système utilisé pour expliquer le fonctionnement de l'esprit, manipulant et transformant l'énergie psychique. Freud la décrit en systèmes ou « instances » et met en avant l'objectif de réduction de l'énergie psychique (tension), qu'il qualifie de principe de constance.
95
Métapsychologie
Cadre théorique en psychanalyse allant au-delà de l'expérience individuelle pour décrire la structure de l'esprit à l'aide de modèles conceptuels, comme la théorie des pulsions et du refoulement.
96
Quels sont les trois points de vue de la métapsychologie?
-Économique -Dynamique -Topique
97
Point de vue économique
Se concentre sur la distribution et le flux de l'énergie psychique (pulsions), faisant référence au concept « d'investissement » de cette énergie dans des pensées, des images, des parties du corps ou des objets.
98
Point de vue dynamique
Décrit les conflits et les forces psychiques, soulignant la manière dont les désirs et les pulsions interagissent et créent des luttes internes, conduisant à des phénomènes tels que la répression et la résistance.
99
Point de vue topique
Divise la psyché en différents « lieux » ou « systèmes » (premier et deuxième modèles topographiques).
100
Premier modèle topographique
Différence entre l'inconscient, le préconscient et le conscient. L’inconscient contient des désirs refoulés. Le préconscient contient des pensées pouvant devenir conscientes. Le conscient est notre conscience.
101
Deuxième modèle topographique
Introduit dans les années 1920, divisant la psyché en le ça, le moi et le surmoi. Ça : La source des pulsions et des désirs fondamentaux, fonctionnant sur le principe du plaisir. Moi : La partie rationnelle, équilibrant les désirs du ça avec la réalité. Surmoi : La conscience morale, intériorisant les normes et les attentes de la société.
102
Formation des symptômes
Symptômes de la névrose apparaissent comme un compromis entre la satisfaction des désirs inconscients et leur répression, reflétant un conflit caché.
103
Principe de constance
Concept de Freud selon lequel l'appareil psychique travaille à réduire l'accumulation de tension interne et à maintenir la stabilité.
104
Inconscient
Partie de l'esprit contenant les désirs et les impulsions qui ont été réprimés et ne sont pas accessibles à la conscience.
105
Répression
Mécanisme de défense par lequel des désirs ou des impulsions inacceptables sont repoussés dans l'inconscient.
106
Résistance
Force psychologique qui s'oppose à la découverte du matériel refoulé en thérapie.
107
Symptôme
Manifestation d'un conflit inconscient, souvent observé dans les troubles névrotiques comme un compromis entre le désir et le refoulement.
108
Énergie psychique
Énergie quantifiable dans les processus mentaux.
109
Investissement
Attachement énergétique à une pensée, une partie du corps ou un objet.
110
Investissements opposés
Lorsque l'énergie est attachée à des objets incompatibles, créant un conflit.
111
Conflit dynamique
Conflit constant entre les désirs inconscients et les forces qui les répriment.
112
Pulsion
Ce qui pousse à satisfaire les besoins fondamentaux.
113
Symptôme
Formation de compromis où un désir inconscient s’exprime tout en étant réprimé.
114
Clivage
Séparation de parties psychiques en entités distinctes et inconscientes en raison d'un conflit.
115
Sublimation
Transformation des impulsions inacceptables en activités socialement acceptables, comme l'art ou la science.
116
Inconscient freudien
Inconscient dynamique où le refoulement opère en permanence, différent du simple « non conscient ».
117
Schizophrénie
N'est pas une maladie incurable ; Un tiers des patients peuvent se rétablir sans avoir recours à un traitement psychiatrique continu. Malgré les idées fausses, la schizophrénie ne provoque pas automatiquement la violence, mais fait souvent en sorte que les patients en deviennent victimes.
118
Quels sont les symptômes de la schizophrénie?
Varient avec des phases aiguës où ils sont sévères et des phases de rémission où ils diminuent, permettant un travail thérapeutique.
119
Emile Kraepelin (fin du 19e siècle)
Introduit le terme « démence précoce » pour décrire la schizophrénie, en se concentrant sur son apparition précoce et son déclin cognitif.
120
Eugen Bleuler (1908)
A inventé le terme « schizophrénie », en mettant l'accent sur le « clivage » de la personnalité, ce qui a conduit à une association trompeuse du terme avec un trouble dissociatif de l'identité.
121
Quelle est la prévalence de la schizophrénie?
La schizophrénie touche environ 1 % de la population mondiale. L'espérance de vie est réduite de 10 à 15 ans en raison des risques de suicide, des troubles métaboliques dus aux médicaments et des disparités en matière de soins de santé liées à la stigmatisation.
122
Quelles sont le trois grandes catégories de symptômes?
-Positif : Hallucinations, délires, désorganisation de la pensée. -Négatif : manque de motivation, d’expression émotionnelle et de retrait social. -Désorganisation : Incapacité à produire un comportement ou un discours adapté au contexte.
123
Quels sont les symptômes positifs?
Hallucinations & Délires
124
Hallucinations
Perceptions sensorielles sans stimuli externes. Couramment auditives (70 % des cas), elles sont souvent négatives ou humiliantes.
125
Quels sont les types d'hallucinations?
Psychosensorielle (semble réel) vs intrapsychique (interne, semblable à la pensée). Peuvent impliquer des ordres à la 2e personne (par exemple, s'automutiler) ou des commentaires sur les actions à la 3e personne.
126
Délires
Fausses croyances, immuables malgré les preuves contraires.
127
Quels sont les syndromes du délire?
-Systématisé (organisé autour d’un seul thème, par exemple la paranoïa). -Non systématisé (thèmes multiples et désorganisés). -Mécanismes : Intuition, contresens, imagination, illusions, hallucinations.
128
Quels sont les thèmes communs du délire?
-Persécution : Croire que les autres veulent leur faire du mal. -Influence : Croyance que des forces externes contrôlent les pensées/actions. -Érotomanie : Fausse croyance que quelqu’un est amoureux d’eux. -Mégalomanie : Délire de grandeur. -Référence : Voir les messages cachés dans l'environnement.
129
Quels sont les symptômes négatifs?
Volition (liée à la motivation et à l'initiative) & Expressivité (langage et émotion)
130
Quels sont les types de volition?
-Avolition : Manque de volonté ou de motivation. -Retrait social, anhédonie (manque de plaisir) -Apathie (manque d'intérêt) -Incurie (incapacité à prendre soin de soi).
131
Quels sont les types d'expressivité?
-Alogia : diminution de la production vocale. -Affect plat : expression émotionnelle limitée.
132
Résistance au traitement
Les symptômes négatifs résistent davantage au traitement, mais peuvent être traités par une psychothérapie.
133
Réintégration professionnelle
L'objectif central de la thérapie est d'aider les patients à retrouver leur fonctionnalité professionnelle et sociale malgré leurs symptômes.
134
Symptômes négatifs
Diminution ou altération du fonctionnement normal.
135
Désorganisation
Incapacité à maintenir un comportement ou un discours cohérent.
136
Quels sont les symptômes de la désorganisation?
-Tangentialité -Discours circonlocutoire -Barrages (arrêts soudains du discours) -Incohérence -Pensée illogique -Néologismes -Paralogismes (mots utilisés avec des sens incorrects).
137
Quels sont les symptômes émotionnels de la désorganisation?
-Ambivalence affective -Affect discordant -Comportements irrationnels -Regard fixe ou évitant.
138
Tangentialité
Modèle de discours dans lequel l'orateur s'écarte du sujet, ce qui rend difficile l'atteinte d'un point clair.
139
Discours circonlocutoire
Utilisation d'un langage inutile ou trop détourné au lieu de déclarations directes.
140
Néologismes
Nouveaux mots créés par une personne, souvent absurdes ou sans sens commun.
141
Ambivalence affective
Avoir en même temps des émotions contradictoires ou mitigées à propos d’une personne, d’un objet ou d’une situation.
142
Affect discordant
Inadéquation entre les émotions exprimées par une personne et le contenu de ses pensées ou de son discours.
143
Déficiences neurocognitives
Déficits cognitifs courants affectant la mémoire, l’attention et le traitement de l’information.
144
Quels sont les symptômes des déficiences neurocognitives?
-Vitesse psychomotrice lente -Fonction exécutive altérée -Diminution de la perspicacité (conscience de la maladie).
145
Insight
-Conscience de son trouble et de ses symptômes -Solution à un problème se présentant rapidement et sans avertissement
146
En quoi l'Insight est important?
Les patients ayant une meilleure perspicacité sont plus susceptibles de suivre les traitements, tandis qu'une mauvaise perspicacité est liée à l'autostigmatisation et à une moindre observance du traitement.
147
Troubles de l'humeur
États émotionnels à long terme affectant considérablement la vie d’une personne.
148
DSM
Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux.
149
CIM
Classification internationale des maladies.
150
Nosographie
Classification/catégorisation des troubles mentaux en familles ou en groupes.
151
Comment J.Delay définit l'humeur?
"C'est une disposition émotionnelle fondamentale, riche de toutes les expériences émotionnelles et instinctives, qui donne à chacun de nos états émotionnels une tonalité soit agréable, soit désagréable, oscillant entre les deux extrêmes du plaisir et de la douleur."
152
Thymie
Ton affectif de la personne (base émotionnelle/disposition.)
153
Signature pathologique
Comportements/réponses à des événements négatifs durant des semaines et affectant la santé mentale.
154
Ruminations
Pensées ou idées négatives persistant dans le temps et pouvant devenir une caractéristique permanente de l'état émotionnel d'une personne. Peuvent entraîner d’autres conséquences émotionnelles et affecter le bien-être mental.
155
Stabilité de l’humeur
Cohérence à long terme de l’état émotionnel, essentielle pour distinguer les fluctuations normales de l’humeur des troubles de l’humeur.
156
Comportement compensatoire
Actions prises pour contrebalancer la détresse émotionnelle ou les événements négatifs.
157
Adaptation
Processus d'ajustement des réponses émotionnelles pouvant devenir pathologiques lorsqu'elles sont fixées sur des pensées ou des comportements négatifs.
158
Tristesse
Tristesse intense associée à une douleur émotionnelle importante. Cela entraîne une souffrance intérieure majeure : « Je souffre de cette tristesse avec une grande intensité ».
159
Anhédonie
Perte de plaisir dans des activités auparavant appréciées, caractéristique de la dépression.
160
Anesthésie affective
Sensation d'engourdissement émotionnel ou de froideur, où la personne ne ressent plus d'émotions.
161
Perte des intérêts
Diminution de l’intérêt pour les activités ou les passe-temps, conduisant souvent au désengagement.
162
Ennui
Sentiment omniprésent d’ennui, détachement des expériences agréables.
163
Triade Cognitive
-Représentation négative de soi : Sentiments de culpabilité, dévalorisation de soi, auto-accusation. -Représentation négative du monde : Le monde semble hostile, injuste et la personne se sent incomprise ou rejetée. -Représentation négative du futur : Croyance que l'avenir sera négatif et immuable, conduisant au pessimisme et à des sentiments de désespoir (incurabilité).
164
Ralentissement des pensées et des comportements
Diminution de l'activité mentale et physique, entraînant fatigue et manque d'initiative.
165
Fatiguabilité
Fatigue accrue et énergie réduite, même pour des tâches simples.
166
Aboulie
Perte de dynamisme ou de motivation vitale, rendant difficile la participation à des actions ou à des décisions.
167
Ralentissement moteur
Lenteur physique, mouvements réduits et processus de prise de décision plus lents.
168
Ralentissement psychique/Bradypsychie
Lenteur cognitive, où même des tâches simples deviennent difficiles. La pensée devient répétitive, conduisant à la rumination : une boucle de pensées négative et répétitive. Cela peut dégénérer en mono-idéisme (monoïdisme), où la personne se concentre sur une seule idée.
169
Insomnie
Difficulté à dormir, réveil souvent trop tôt.
170
Hypersomnie
Dormir plus que d'habitude, se sentir excessivement fatigué.
171
Comportements alimentaires problématiques 
-Anorexie (pas nécessairement l'anorexie mentale) -Hyperphagie (frénésie alimentaire) -Boulimie Dans de nombreux cas, une perte de poids est observée, mais certains peuvent se livrer à des excès alimentaires (avec des comportements compensatoires comme la purge).
172
Perte de libido
Diminution de l'intérêt ou du désir pour l'activité se*uelle.
173
Rechutes dépressives
-Environ 15-25% des patients rechutent chaque année. -Sur 10 ans, environ 2/3 des patients auront au moins une rechute. -Sur 15 ans, 85% des patients ayant vécu un épisode dépressif majeur qui a évolué favorablement vivront une rechute. -80% des patients connaîtront au moins 2 épisodes dépressifs majeurs au cours de leur vie.
174
Chronicité de la Dépression
20% des épisodes dépressifs se chronicisent, ce qui signifie que le traitement ne fonctionne pas, et l'épisode persiste sans amélioration.
175
Cumul d’Événements Négatifs
Plus le nombre d’épisodes dépressifs augmente, moins il faut d'événements négatifs pour déclencher un nouvel épisode. Cela peut amener à une culpabilisation chez la personne.
176
Idées Suicidaires
60% des personnes qui se suicident souffraient d'une dépression, souvent non diagnostiquée ou non traitée. Le risque suicidaire est multiplié par 30 chez les personnes dépressives.
177
Quelles sont les différentes variabilité des réponses (formes de dépression)?
-Formes cachées: Symptômes somatiques (troubles du sommeil). -Formes comportementales: (adolescents (fugues)). -Formes cognitives: Personnes âgées (troubles de mémoire sans Alzheimer). -Formes addictives: Consommation de substances pour soulager la souffrance.
178
Forme Mélancolique
État clinique sévère avec une intensité extrême de souffrance et de ralentissement, souvent associée à des idées délirantes.
179
Symptôme Codard
Idée délirante d’une dégradation des organes internes, sensation de destruction interne.
180
Gravité des Symptômes
Selon le DSM, la dépression peut être classée par intensité : -Mineure: Symptômes légers, peu invalidants. -Modérée: Symptômes plus envahissants, perturbant le quotidien. -Majeure: Tous les symptômes sont présents avec une grande intensité
181
Syndrome maniaque
Trouble de l'humeur caractérisé par une phase d’expansion de l’humeur marquée par une euphorie, une augmentation de l’énergie et des activités. Une durée d’au moins une semaine est nécessaire pour diagnostiquer un état maniaque.
182
Manie
État complet avec des symptômes marqués sur tous les domaines (humeur, psychomoteur, pensée, somatique).
183
Hypomanie
Forme atténuée de la manie, caractérisée par une hyperactivité physique et intellectuelle ainsi que des troubles du sommeil. Souvent non prise en charge.
184
Quelles sont les perturbations de l’humeur?
-Euphorie -Versatilité et labilité -Irritabilité -Hyperesthésie
185
Euphorie
Sentiment de joie extrême et positive.
186
Versatilité/labilité
Changements émotionnels rapides et imprévisibles.
187
Irritabilité
Intolérance à la frustration, colères pour des causes mineures.
188
Hyperesthésie
Hypersensibilité émotionnelle marquée.
189
Quelles sont les perturbations psychomotrices?
-Hyperactivité -Absence de fatigue -Tachypsychie -Logorrhée -Distractibilité -Illusion de performance
190
Hyperactivité
Multiplication rapide et excessive des activités.
191
Absence de fatigue
Perception de ne pas avoir besoin de repos.
192
Tachypsychie
Accélération de la pensée et du débit d’idées.
193
Logorrhée
Flux ininterrompu et abondant de paroles.
194
Distractibilité
Difficulté à maintenir l'attention sur une tâche.
195
Illusion de performance
Surestimation de la qualité et de la productivité personnelle.
196
Mégalomanie
Surestimation de soi, sentiment d'importance et de grandeur
197
Optimisme excessif
Croyance que tout ce qui est produit est excellent.
198
Irréalisme
Déconnexion avec la réalité ou perception irrationnelle.
199
Insomnie
Difficulté/incapacité à dormir malgré une absence de fatigue
200
Désinhibition
Comportements impulsifs, parfois violents ou inappropriés, notamment sur le plan se*uel.
201
Désinhibition se*uelle
Comportements se*uels excessifs ou à risque, pouvant inclure des agressions se*uelles.
202
Troubles bipolaires
Alternance entre des épisodes maniaques (humeur positive, exaltée) et des épisodes dépressifs (humeur négative, effondrée).
203
Trouble bipolaire de type I
Épisodes maniaques et dépressifs sévères et majeurs. Alternance nette entre les deux extrêmes.
204
Trouble bipolaire de type I
Épisodes maniaques modérés (hypomanie) et dépressifs majeurs.
205
Cyclothymie
Alternance subtile entre des états légèrement euphoriques et légèrement dépressifs. Pas d’épisodes maniaques ou dépressifs clairement définis.
206
Dysthymie
État dépressif chronique léger avec des variations d’intensité.
207
Cycles réguliers
Se manifestent tout au long de la vie, avec alternance espacée.
208
Cycles rapides
Au moins 4 fluctuations entre épisodes maniaques et dépressifs sur une année.
209
États mixtes
Combinaison transitoire de symptômes maniaques et dépressifs simultanés.
210
Approche cognitive de la dépression (TCC)
Développée par Aaron Beck, repose sur l’idée que les symptômes dépressifs sont liés à des biais de traitement de l’information et à des schémas cognitifs dysfonctionnels. Ces biais et schémas contribuent à l’apparition, au maintien et à l’aggravation de l’état dépressif.
211
Schémas précoces dysfonctionnels
Croyances profondément enracinées, développées à partir d'expériences passées, souvent en lien avec l’échec ou la perte. "Je ne suis pas assez bien" ou "Je vais échouer dans tout ce que j’entreprends." Ces schémas influencent la perception de soi, des autres et du monde
212
Distorsions cognitives
Façons biaisées de traiter l’information, qui renforcent les croyances négatives.
213
Filtre négatif
Concentration sur les aspects négatifs tout en ignorant les positifs.
214
Pensée dichotomique
Évaluation en tout ou rien, sans nuances ("Soit je réussis parfaitement, soit je suis un échec total").
215
Attention autocentrée
Focalisation excessive sur soi-même et négligence de l’environnement.
216
Sur-généralisation
Tirer des conclusions globales à partir d’un événement isolé.
217
Personnalisation
S’attribuer à tort la responsabilité des événements négatifs.
218
Pensées automatiques négatives (PAN)
Réflexions spontanées et récurrentes associées à des émotions négatives, souvent orientées vers le passé ou des aspects d’échec et de perte. "Je suis incapable de réussir quoi que ce soit", "Je suis vraiment nulle."
219
Quels sont les objectifs Thérapeutiques en TCC?
-Identification des pensées automatiques négatives -Modification des schémas cognitifs dysfonctionnels -Réduction des distorsions cognitives -Développement de compétences comportementales
220
Synthèse des Niveaux de l’Organisation Cognitive
Structure (Schémas) : Croyances profondes liées à l’échec ou à la perte. ("Je suis incapable d’être aimé.") Processus (Distorsions cognitives) : Mécanismes biaisés influençant l’interprétation des situations. (Ignorer les réussites et se concentrer uniquement sur les échecs.) Contenu (Pensées automatiques négatives) : Réflexions spontanées influencées par les schémas et les distorsions. ("Je ne mérite rien de bon.")
221
Troubles anxieux
Regroupent plusieurs pathologies psychiatriques caractérisées par une anxiété excessive et durable, impactant le fonctionnement quotidien.
222
Quels sont les type de troubles anxieux?
-Phobies -Attaques de panique -Trouble d’anxiété généralisée (TAG).
223
Phobies
Peurs irrationnelles et intenses déclenchées par un objet, une situation ou une activité spécifique.
224
Phobies spécifiques
Peur d’objets ou de situations spécifiques (araignées, hauteur).
225
Phobie sociale
Peur des situations d’interaction sociale.
226
Agoraphobie
Peur des espaces publics ou des situations difficiles à fuir.
227
Attaque de panique
Montée soudaine de peur ou d’inconfort intense, accompagnée de symptômes physiques (palpitations, sueurs, tremblements) et cognitifs (peur de mourir, de perdre le contrôle).
228
Anxiété
État émotionnel désagréable caractérisé par une inquiétude excessive, une hypervigilance et des manifestations somatiques (tension musculaire, tachycardie).
229
Comment différencier l'anxiété de la peur?
L’anxiété est anticipatoire et liée à des menaces futures, tandis que la peur est une réponse immédiate à une menace présente.
230
Névroses obsessionnelles (TOC)
Trouble caractérisé par des obsessions (pensées intrusives et récurrentes) et des compulsions (actes répétitifs visant à réduire l’anxiété).
231
Hystérie
Trouble anciennement associé à des symptômes physiques sans cause organique (paralysies, évanouissements), aujourd’hui davantage intégré sous le terme de trouble de conversion ou trouble somatoforme.
232
Quelles sont les caractéristiques générales de la névrose?
-Rapport à la réalité : Préservé (contrairement à la psychose). Pas de délires ni d’hallucinations. -Conscience du trouble -Compréhension des symptômes -Conflit intrapsychique : Selon la psychanalyse, les symptômes expriment un conflit entre le ça (désirs inconscients) et le surmoi (normes intériorisées). -Absence de cause biologique -Différence avec une anxiété réactionnelle : Par exemple, si une personne est anxieuse après une perte d’emploi, ce n'est pas une névrose.
233
Quelle est la racine d'"angoisse"?
Vient du latin "angustus" signifiant "quelque chose d’étroit, de resserré."
234
Aiguë
Désigne une manifestation brève mais intense, par opposition à une condition chronique.
235
Quels sont les symptômes d'une crise de panique?
Symptômes neurovégétatifs (physiques) : -Palpitations, accélération du rythme cardiaque. -Sensation de souffle coupé, impression d’étouffement, étranglement. -Tremblements, secousses musculaires. -Vertiges, instabilité. Sensation de tête vide ou d’évanouissement. Picotements ou engourdissements aux extrémités. -Frissons ou bouffées de chaleur. -Gêne ou douleur thoracique. Symptômes psychiques : -Peur de perdre le contrôle ou de devenir fou. -Peur de mourir, souvent liée aux symptômes somatiques (douleurs thoraciques, souffle coupé). -Déréalisation -Dépersonnalisation
236
Déréalisation
Sentiment d’irréalité par rapport à l’environnement (comme dans un rêve)
237
Dépersonnalisation
Impression d’être détaché de soi, d’observer son propre corps de l’extérieur.
238
Anxiété généralisée (AG)
Peur durable et une attente craintive excessive portant sur plusieurs situations ou objets.
239
Quels sont les symptômes principaux de l'anxiété généralisée.
Psychologiques : -Sentiment d’être nerveux, survolté, à bout. -L’angoisse mobilise une grande quantité d’énergie psychique. -Difficulté à se concentrer, trous de mémoire. -Tendance à s’énerver rapidement, colère fréquente. Physiques : -Corps crispé, douleurs liées à la tension. -Difficultés d’endormissement fréquentes.
240
Anxiété normale
Liée à un facteur de stress connu (examen, perte d’un être cher). Elle disparaît lorsque le facteur de stress est résolu.
241
Anxiété généralisée
Non limitée à une cause externe identifiable. Présente de manière permanente et disproportionnée.
242
Critère de durée
Persistance des symptômes pendant au moins 6 mois.
243
Phobie
Trouble anxieux caractérisé par une angoisse disproportionnée déclenchée par l’exposition à un objet ou une situation spécifique (objet phobogène).
244
Quelles sont les principales caractéristiques de la phobie?
-La peur survient systématiquement lors de la confrontation à l’objet ou à la situation. -Le sujet est apaisé en l’absence de l’objet phobogène. -L’intensité de la peur ou de l’évitement détermine le degré d’impact sur la vie quotidienne.
245
Agoraphobie
Peur ou angoisse déclenchée par des endroits ou situations perçus comme difficiles à fuir ou où il serait impossible de recevoir de l’aide en cas de crise.
246
Quelle est la prévalence de l'agoraphobie?
Entre 8% et 20% de la population générale. Plus fréquente chez les femmes (80% des cas).
247
Phobie sociale
Trouble anxieux caractérisé par une peur intense du jugement ou de l'évaluation négative par autrui, souvent liée à des situations où une personne est observée ou évaluée. Cette peur entraîne une réaction anxieuse et des comportements d’évitement.
248
Quelle est la prévalence de la phobie sociale?
Environ 15% de la population est concernée.
249
Quels sont les principaux symptômes de la phobie sociale?
-La personne craint d’être évaluée négativement ou de faire une erreur embarrassante en public (rougir, trembler, oublier des mots). -Peur de perdre le contrôle : Rougir, trembler, avoir des trous de mémoire. -Difficulté à se concentrer et de gérer les pensées en situation de stress.
250
Anxiété anticipatoire
Peur ressentie avant même que la situation ne se produise.
251
Timidité
Plus légère, avec peu d’impact sur la vie quotidienne. Les personnes timides peuvent être rassurées, ce qui diminue leur anxiété.
252
Anxiété de performance
Crainte de ne pas être à la hauteur d’une tâche (examen, compétition) sans crainte excessive du jugement des autres.
253
Quelles sont les conséquences possibles suite à une phobie sociale?
-Dépression : Environ 60% des personnes ayant une phobie sociale souffrent ou ont souffert de dépression. -Comportements d’évitement : Limitation des interactions sociales, entraînant l'isolement. -Consommation d’alcool : Pour réduire l’anxiété sociale, pouvant mener à une dépendance.
254
Phobies simples
Troubles anxieux dans lesquels l’angoisse ou la peur est liée à un seul objet ou une situation spécifique. Elles concernent environ 8% de la population et apparaissent souvent pendant l'enfance.
255
Comportement d’évitement
Comportement visant à éviter l’objet ou la situation phobique pour réduire l’anxiété.
256
Pronostic favorable
Possibilité de rétablissement ou de réduction significative du trouble, surtout si l’évitement n'est pas trop invasif.
257
TOC (Trouble obsessionnel compulsif)
Trouble mental caractérisé par la présence d’obsessions et/ou de compulsions, pouvant prendre un temps considérable et perturber gravement la vie quotidienne.
258
Obsessions
Pensée/représentation/idée assiégeant le sujet et s’imposant à lui de manière persistante et incontrôlable. Ces pensées ne peuvent être écartées malgré les efforts du sujet et sont souvent répétitives, pénibles, agaçantes ou torturantes.
259
Quelle est l'étymologie du terme "obsession"?
Vient du latin obsidere, qui signifie "assiéger" (comme lorsque l'on assiège un lieu ou une place).
260
Quelles sont les principales caractéristiques des obsessions?
-Reconnaissance par le sujet -Origine interne: Le sujet identifie ces pensées comme provenant de son activité psychique (contrairement aux psychoses où les idées semblent venir de l’extérieur). Tentative de lutte -Absence de passage à l’acte
261
Obsession phobique
Crainte spécifique d’un objet ou d’une situation. L’angoisse peut survenir même en l’absence de l’objet ou de la situation redoutée.
262
Donner un exemple d'obsession phobique
Nosophobie : Crainte des maladies, accompagnée d’une peur de contamination. (Évitement de contact, lavage répétitif, ou "folie du toucher".)
263
Obsession idéative
Ruminations obsédantes sur des thèmes tels que la morale, la religion, la philosophie, ou la symétrie. Ces idées peuvent inclure des mots injurieux ou des séries de chiffres/objets.
264
Donner un exemple d'obsession idéative
Folie du doute : Crainte d’avoir oublié quelque chose, entraînant des rituels de vérification interminables (recompter, vérifier si une porte est bien fermée).
265
Obsession impulsive
Crainte de commettre un acte absurde, ridicule, sacrilège ou criminel, bien que cet acte ne soit jamais réalisé.
266
Donner des exemples d'obsessions impulsives.
-Peur de prononcer des mots interdits dans un lieu sacré. -Crainte de tenir des propos grossiers en public ou à table. -Obsession de commettre un homicide ou de se défenestrer.
267
Nosophobie
Crainte excessive des maladies.
268
Folie du toucher
Évitement extrême du contact physique, souvent lié à une peur de contamination.
269
Folie du doute
Crainte obsessionnelle d’avoir oublié une action, menant à des vérifications répétées.
270
Phobie d’impulsion
Terme désignant la peur de commettre un acte impulsif non désiré.
271
Rumination
Processus mental consistant à ressasser des pensées ou idées de façon obsessionnelle.
272
Compulsions
Actes/comportements répétitifs et contraignants, équivalents aux obsessions dans leur logique interne. Elles s’imposent au sujet de manière irrépressible, sont reconnues comme absurdes, et n’apportent aucun plaisir, seulement un soulagement temporaire.
273
Quelles sont les principales caractéristiques des compulsions?
-Actes répétés et pénibles Reconnaissance par le sujet -Absence de plaisir : Les compulsions n’apportent pas de satisfaction ou de plaisir, mais uniquement un soulagement temporaire (exemple : se laver 30 fois par jour). Organisation rituelle : Actes devant être effectués selon un ordre ou un rituel précis, souvent complexe et conjuratoire (visant à éviter un événement redouté).
274
Compulsions simples
Correspondent à une obsession unique.
275
Compulsions complexes
Impliquent plusieurs rituels ou actes enchaînés.
276
Rituel
Acte visant à éviter un événement ou un "mauvais sort" (souvent sans rapport avec l’objet redouté).
277
Compulsion
Acte destiné à "réparer" une idée ou une situation perçue comme problématique (lavage pour "réparer" l’idée d’être sale).
278
Quelles sont les compulsions fréquentes?
-Lavage : En réponse à une obsession de saleté ou de maladie. -Vérification : En réponse à une peur d’avoir commis une erreur ou oublié quelque chose.
279
Recherche incessante de signification
Répétition de la recherche de la signification des mots.
280
Calculs mentaux
Effectuer des calculs de plus en plus complexes, nécessitant de tout recommencer en cas d’hésitation.
281
Rituel d’habillement
Ordre précis pour enfiler des vêtements (souvent observé chez les enfants).
282
Conjuration
Acte accompli pour éviter un mauvais sort ou un événement perçu comme négatif.
283
Évolution d’allure périodique (TOC)
-Alternance entre périodes de rémission (absence de symptômes) et rechutes inévitables. -Avec l’âge, les symptômes tendent à diminuer. -Une vie professionnelle et sociale est souvent possible pendant les périodes de rémission.
284
Évolution progressive (TOC)
-Aggravation progressive des symptômes, menant à une paralysie sociale et professionnelle. -Réduction des symptômes pour une moitié des cas, mais renforcement des symptômes pour l’autre moitié. -Dépression réactionnelle / Épisodes de dépersonnalisation
285
Dépression réactionnelle
Développement de dépression liée à l’impact des symptômes (exemple. : isolement, désespoir).
286
Épisodes de dépersonnalisation
Sensation d’être détaché de soi, souvent liée à une invasion d’idées obsessionnelles.
287
Personnalité obsessionnelle
Préoccupation pour l’ordre, le perfectionnisme et le contrôle (de soi et des autres). Réduction de la souplesse comportementale, de l’ouverture d’esprit et de l’efficacité.
288
Quelles sont les principales caractéristiques de la personnalité obsessionnelle?
-Préoccupation excessive pour les détails, souvent au point d’en oublier l’objectif principal d’une activité. -Correction continue de son travail, souvent inachevé ou mal avancé. -La quête de perfection réduit l’efficacité. -Importance excessive donnée au travail et à l’activité, au détriment des loisirs, des plaisirs et des relations sociales. -Exigences strictes envers soi-même, souvent sans compromis. -Incapacité à jeter des objets, même sans valeur sentimentale ou utilité. -Préférence pour tout contrôler soi-même. -Rétention excessive des ressources, à la fois pour soi-même et pour les autres. -Difficulté à lâcher prise et tendance au contrôle excessif.
289
Comment sont les relations de l'individu atteint de personnalité obsessionnelle?
Superficielles, marquées par une méfiance non paranoïaque (volonté de contrôle plutôt que suspicion).
290
Comment sont les émotions de l'individu atteint de personnalité obsessionnelle?
Crainte des débordements émotionnels. Préférence pour une gestion rationnelle et analytique des émotions.
291
Intellectualisation
-Tendance à analyser et raisonner pour éviter ou contrôler les émotions. -Conception que les émotions peuvent être planifiées et gérées intellectuellement.
292
Perfectionnisme paradoxal
Quête de perfection entraînant une inefficacité et un inachèvement des tâches.
293
Névrose obsessionnelle
Association d’obsessions, de compulsions et de traits de personnalité obsessionnelle.
294
Quelle est l'étymologie d'"hystérie"?
Provient du grec ancien hysteria, dérivé de hystera (utérus). Les Grecs associaient les troubles psychiques à des causes organiques, notamment l’utérus chez les femmes.
295
Croyances historiques sur l'hystérie
Jusqu’au XVIIᵉ siècle, les symptômes d’hystérie étaient souvent interprétés comme des manifestations d’un problème utérin ou de sorcellerie. À l’époque moderne, les femmes présentant des contorsions ou spasmes étaient parfois persécutées comme sorcières.
296
Théorie organogénétique (Charcot)
L’hystérie est causée par une lésion ou un dysfonctionnement du système nerveux.
297
Théorie psychogénétique (Freud)
Les troubles proviennent de conflits psychologiques refoulés, donnant lieu à des symptômes corporels (conversion hystérique).
298
Conversion hystérique (Freud)
Phénomène où une angoisse/représentation refoulée s’exprime par des symptômes corporels (somatiques). Le refoulement est le mécanisme de défense central.
299
Caractéristiques générales de la conversion hystérique
-Perte ou altération de fonctions physiques ou psychiques sans cause organique identifiable. -Symptômes influencés par l’environnement et réversibles. -Détachement émotionnel apparent -Les symptômes peuvent temporairement disparaître, mais réapparaissent souvent plus tard.
300
Quels sont les symptômes psychiques (Conversion sommatique)?
-Moteurs -Sensitifs -Fonctions sensorielles
301
Symptômes moteurs
-Convulsions -Troubles de la marche et de l’équilibre -Atteinte de la voix : Dysphonie, aphonie (perte de la voix). -Faiblesse musculaire (asthénie).
302
Convulsions
Crises spectaculaires pouvant ressembler à des crises épileptiques (grande crise hystérique, pseudo-paralysies).
303
Symptômes sensitifs
-Hypoesthésie/Anesthésie -Hyperesthésie -Douleurs : Céphalées, cervicalgies, algies chroniques.
304
Hypoesthésie/Anesthésie
Réduction ou absence de sensibilité au froid, à la chaleur ou à la douleur.
305
Hyperesthésie
Sensibilité accrue et douloureuse à certains endroits du corps.
306
Fonctions sensorielles affectées
-Audition : Acouphènes, surdité. -Vision : Troubles visuels allant du flou à la cécité. -Goût et odorat : Rarement atteints.
307
Symptômes psychiques (conversion psychique)
-Troubles dissociatifs / Fabulations, somnambulisme, états de dépersonnalisation. -État modifié de conscience : Semblable à l’hypnose, associé à des tremblements ou convulsions.
308
Troubles dissociatifs
Altération brutale des fonctions cognitives (mémoire, conscience)
309
Que ressent le sujet ayant une personnalité obsessionnelle?
-Recherche d’être au centre de l’attention./Théâtralisme dans les interactions (expressions et gestes exagérés). -Réactions émotionnelles intenses, accès de colère ou de pleurs soudains. -Focalisation sur soi, quête constante d’approbation et de valorisation. -Comportements séducteurs artificiels. Peur des relations se*uelles ou anxiété associée à celles-ci. -Affect artificiel, impression de manque d’authenticité dans les émotions.
310
Belle indifférence
Attitude détachée vis-à-vis des symptômes physiques handicapants.