Problème 3 - Infections nosocomiales (pneumonie, infection urinaire, infection du cathéter/plaie) Flashcards

1
Q

Qu’est-ce qu’une infection nosocomiale ?

A

Répond aux critères suivants :

  • Absente à l’admission et dans les 72 premières heures de l’hospitalisation.
  • Se développe pendant hospitalisation ou dans un délai assez bref après le congé
  • généralement 14 jours
  • varie selon pathogènes (C. difficile = 28 jours après congé)
  • 1 an si bactériémie avec valve
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2
Q

Qu’est-ce qu’une infection associée aux soins de santé ?

A

Répond à 1 des 5 critères suivants :

  • Hospitalisé dans la dernière année
  • Vivant en CHSLD
  • En dialyse
  • Recevant de la chimio anticancéreuse
  • Porteur d’un cathéter (veineux, urinaire ou autre) utilisé chroniquement à domicile.
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3
Q

Comment appelle-t-on les infections qui ne sont ni des infections nosocomiales, ni des infections associées aux soins de santé ?

A

Infections acquises en communauté.

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4
Q

À quelle fréquence est-ce que les patients hospitalisés développent des infections nosocomiales ?

A

5-10%

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5
Q

Quels sont les réservoirs possibles pour les infections nosocomiales ?

A

Inanimés : eau du robinet contaminée.

Animés : patients, travailleurs de la santé, visiteurs.

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6
Q

Quels sont les modes fréquents de transmission d’une infection nosocomiale ?

A
  • Infection croisée : transmission indirecte des pathogènes d’un patient à l’autre via personnel (mains, vêtements) et les équipements.
  • Auto-inoculation : aspiration de la flore oropharyngée dans les poumons.
  • Personne à personne : via gouttelettes (strep. groupe A, virus respiratoires)
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7
Q

Quels sont les facteurs de risques généraux de contracter une infection nosocomiale ?

A
  • Comorbidités et maladies sous-jacentes (immunodéficience ++)
  • Interventions médicales qui affectent défenses naturelles (cathéter, intubation, sonde urinaire -> matériel invasif)
  • Hospitalisation prolongée
  • Antibiotiques
  • Soins intensifs
  • Chirurgie
  • Hémodialyse
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8
Q

Quelles sont les infections nosocomiales les plus fréquentes ?

A
  • Infections urinaires (35-40%)
  • Pneumonies (15-20%)
  • Infections de plaies (20%)
  • Infections de cathéter (15% mais 50% des bactériémies)
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9
Q

Quelles sont les conséquences d’une infection nosocomiale ?

A

Prolongation de l’hospitalisation, augmentation de la mortalité, augmentation des coûts.

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10
Q

Qu’est-ce qu’une pneumonie nosocomiale ?

A
  • Acquise > 48h après admission.
  • 15-20% des infections nosocomiales
  • Mortalité élevée (33-50%) -> infection nosocomiale la plus mortelle et morbide.
  • Prolonge hospitalisation (en moyenne de > 1 semaine)
  • Pneumonie hospitalière précoce < 5 jours ou tardive > 5 jours
  • Pneumonies acquises sous ventilateurs (> 48h post-intubation) vs sans ventilateur.
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11
Q

Quelle est la pathogenèse des pneumonies nosocomiales ?

A
  • Aspiration de flore oropharyngée endogène ou acquise à l’hôpital.
  • Parfois aspiration de la flore gastrique (plus rare)
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12
Q

Quels sont les facteurs de risques d’avoir une pneumonie nosocomiale ?

A
  1. Augmentation de la colonisation oropharyngée avec bactéries : antibiothérapie, contamination du système de ventilation mécanique, équipements contaminés, diminution de l’acidité gastrique.
  2. Facilitation de l’aspiration du contenu oropharyngé dans voies respiratoires inférieures.
    - Intubation endotrachéale (pneumonie associée aux ventilateurs)
    * augmente risque de 6 à 21 fois
    * risque de 3%/jour pour les 5 premiers jours, 2%/jour pour jours 5-10 et 1%/jour ensuite.
    * 70% des patients ventilés pendant > 30 jours vont développer une pneumonie.
    * risque d’environ 1-3% par jour
    * bypass des mécanismes de protection des voies aériennes
    * réduit macroaspirations mais cause obligatoire microaspirations
    * cause micro-abrasions dans la trachée, ce qui favorise colonisation.
    * permet aux bactéries de former un biofilm protecteur.
    - Altération de l’état de conscience (facilite les micro-aspirations) : dysfonction SNC, coma, sédation, nacortiques.
    - Tube nasogastrique.
  3. Diminution des mécanismes de défense des poumons :
    - Immunosuppression (cortico, immunosuppresseurs, maladie, immunoparalysie post-trauma ou durant sepsis)
    - Hyperglycémie
    - Extrêmes d’âge (< 2 ans et > 70 ans)
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13
Q

Quels sont les pathogènes impliqués dans une pneumonie nosocomiale ?

A

Pneumonie à début précoce (< 5 jours d’hospitalisation)
- Mêmes germes que pneumonie acquises en communauté : S. Pneumoniae, H. Influenzae, S. aureus, E. Coli, Klebsiella, Enterobacter, Proteus, Serratia.

Pneumonies à début tardif ou liées aux ventilateurs :

  • Entérobactéries (BGN) : Escherichia coli, Klebsiella, Serratia marcescens, Enterobacter.
  • Pseudomonas aeruginosa (BGN) : associé à longue durée aux soins intensifs, stéroïdes, ATB (presque toujours), maladie pulmonaire structurelle.
  • S. aureus :
  • cause 15-40% des pneumonies nosocomiales
  • inclus SARM
  • associé à coma, trauma crânien, diabète, IR
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14
Q

Quelle est la présentation clinique d’une pneumonie nosocomiale ?

A
  • Fièvre nouvelle ou changement du patron de la fièvre
  • Leucocyose avec augmentation PMN et déviation gauche
  • Augmentation des sécrétions respiratoires, sécrétions purulentes a/n du tube
  • Infiltrat nouveau ou progressif à la radiologie pulmonaire
  • Tachycardie, tachypnée
  • Augmentation des besoins en O2 et de la ventilation minute
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15
Q

Comment réalise-t-on le diagnostic d’une pneumonie nosocomiale ?

A

Souvent difficile à faire en milieu hospitalier, car :

  • Patients ont souvent déjà des radiographies pulmonaires anormales, de la fièvre et une leucocytose pour une multitude d’autres raisons.
  • Colonisation oropharyngée après 3-5 ours d’antibio difficile à distinguer d’infection.

Tests utiles :

  • Radio pulmonaire
  • Aspiration des sécrétions endotrachéales : culture quantitative, coloration de Gram.
  • Fibroscopie bronchique au besoin avec lavage bronchoalvéolaire ou brosse protégée : récolte des spécimens plus distaux et diminue le seuil de colony-forming units pour le diagnostic.
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16
Q

Comment peut-on prévenir les pneumonies nosocomiales ?

A
  • Éviter intubation endotrachéale lorsque possible ou réduire sa durée : utilisation du bi-PAP (ventilation non invasive)
  • Réduire transfusions sanguines
  • Réduire intensité de sédation
  • Asepsie de l’équipement du respirateur : désinfecter toutes les composantes réutilisables, conserver les mêmes tubes tant qu’il n’y a pas de bris.
  • Élever la tête de lit de 30-45%
  • Personnel le plus stérile possible lors des manipulations
  • Surveiller la position du tube d’alimentation
  • Contrôler hyperglycémie
  • Aspiration fréquente des sécrétions sous-glottiques avec matériel stérile
  • Décontamination de l’oropharynx régulièrement avec chlorhexidine
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17
Q

Comment traite-t-on les pneumonies nosocomiales ?

A

Traitement empirique :

  • Si < 5 jours après admission sans facteurs de risque pour pathogènes multi-résistants
  • ceftriazone (céphalosporine de 3e génération)
  • OU fluoroquinolone respiratoire (morifloxacine, levofloxacine)
  • OU ertapénem
  • Si > 5 jours après admission OU facteurs de risque pour pathogènes multi-résistants
  • Bêta-latamide (ceftazidime ou cefepime ou piperacilline/tazobactam, imipenem ou meropenem)
    ET
  • Fluoroquinolone ou aminoglycodise (tobramycine, gentamycine)
  • +/- vancomycine (si patient en choc septique ou facteur de risque pour SARM ++)

Durée de traitement : 8 jours sauf Pseudomonas aeruginosa, Staphylococcus aureus ou légionellose = 14 jours.

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18
Q

Quels sont les facteurs de risque pour pathogènes multi-résistants dans la pneumonie nosocomiale ?

A
  • Antibio dans les 3 mois
  • Prévalence élevée de pathogènes multi-résistants dans la communauté
  • Hospitalisation > 1 jour dans les 3 mois
  • Résidence de personnes âgées ou soins de longue durée
  • Dialyse dans les 30 jours
  • Membre de la famille avec pathogène multi-résistant
  • Immunosuppression
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19
Q

Quels sont les traitements spécifiques pour Pseudomonas aeruginosa ?

A

Dur à traiter, car développe résistance même en cours de traitement.

  • Ceftazidime (céphalosporine de 3e génération avec activation anti-pseudomonas)
  • Pip/tazo (synergisme avec aminoglycoside)
  • Tobramycine (effet synergique avec B-lactamides)
  • Carbapénèmes (sauf ertapenem)
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20
Q

Quels sont les traitements spécifiques pour Staphylococcus aureus ?

A
  • SASM : cloxacilline ou céfazoline.

- SARM : vancomycine.

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21
Q

Quels sont les traitements spécifiques pour les entérobactéries ?

A
  • B-lactamine/inhibiteur de B-lactamses ex: Pip/tazo
  • Carbapénèmes (surtout si multirésistantes type BLSE)
  • Céphalosporine de 3e ou 4e génération
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22
Q

Quels sont les traitements spécifiques pour legionella ?

A

Fluoroquinolone, macrolide.

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23
Q

Quelle est l’épidémiologie des infections urinaires communautaires et nosocomiales ?

A
  • Infection nosocomiale la plus fréquente (35-40%) : très associée aux sondes urinaires (risque quotidien de 5-10%)
  • Infection acquise en communauté très fréquente : 50-80% des femmes de la population générale a une infection urinaire >/= 1 fois dans sa vie.
  • Plus fréquente chez la femme (sauf chez jeunes enfants et les personnes âgées)
  • jeunes garçons ont plus d’incidence d’anomalies anatomiques congénitales
  • hommes plus âgées ont incidence élevée d’obstruction par HBP
  • grand taux de récidive : 20-30% des femmes qui ont eu une infection urinaire ont récidives. Rechutes (< 2 semaines après fin d’antibio) plus fréquent chez hommes. Réinfections (> 2 semaines après fin d’antibio) plus fréquent chez femmes.
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24
Q

Quelle est la pathogenèse des infections urinaires ?

A
  • Infection par voie ascendante (fréquent) :
  • introduction du germe par la vessie par voie urétrale : provient généralement de la flore fécale et peut provenir de contamination croisée du cathéter par personnel.
  • deux types de dissémination lorsqu’associé à cathéter : dissémination intraluminale (contamination du système de drainage) ou dissémination périurétrale (bactéries remontent autour du cathéter)
  • survenue dépend de l’inefficacité des mécanismes de défense.
  • Infection hématogène (peu fréquent, < 2%) : bactériémie non urinaire causant ensemencement à distance, peut entraîner abcès rénaux et prostatiques.

Facteurs liés aux bactéries :

  • Habileté à adhérer à urothélium (ex: fimbriae ou pili de E. Coli)
  • Motilité des bactéries
  • Production d’uréase (Proteus mirabilis)
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25
Q

Quels sont les facteurs de risque de contracter une infection urinaire ?

A
  • Obstruction et stase : lithiase, HBP, reflux vésico-urétéral, vessie neurogène, rétention urinaire, cystocèle.
  • Corps étrangers : cathéters (bypass de l’urètre - communication directe avec milieu extérieur - et corps étranger facilitant formation de biofilm), instrumentation.
  • Facteurs favorisant colonisation de l’introïtus vaginal par bactéries fécales :
  • relations sexuelles
  • périnée court chez la femme
  • perturbation de la flore bactérienne vaginale : utilisation de spermicides, femme ménopausée (carences en œstrogènes = remplacement des lactobacilles habituellement en colonisation gram-négative), utilisation d’antibio.
  • Diminution de la résistance aux organismes :
  • immunosuppression
  • génétique
  • Changements des caractéristiques normalement inhibitrices de l’urine : glycosurie favorise croissance bactérienne (diabète, grossesse)
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26
Q

Quels sont les pathogènes impliqués dans les infections urinaires en communauté ?

A

Infections urinaires en communauté (non-compliquées) :

  • E. Coli (#1 : 85%)
  • S. Saprophyticus (5-15% des cas de cystites chez jeunes femmes actives sexuellement)
  • Klebsiella
  • Proteus
  • Entérocoque
  • Citrobacter

Pathogènes dans infections urinaires compliquées :

  • E. Coli #1
  • Protes, Klebsiella, Citrobacter, Acinetobacter, Morganella, Pseudomonas aeruginosa.
  • S. aureus, entérocoques, levures.
27
Q

Quels sont les pathogènes impliqués dans les infections urinaires nosocomiales ?

A
  • BGN anaérobe nosocomiales :
  • E. Coli (#1) : généralement souches plus résistantes qu’en communauté.
  • Klebsiella
  • Proteus
  • Serratia marcescens
  • Entérocoques
  • Pseudomonas aeruginosa
  • S. epidermidis
  • S. aureus (surtout pour infection hématogène)
  • Candida (+++ commun aux soins intensifs, tx seulement si immunodéprimé, obstruction)

Femme enceinte : strep. du groupe B.

28
Q

Quelle est la présentation clinique d’une cystite ?

A

SBAU irritatifs : brûlements mictionnels, pollakiurie, nycturie, urgence mictionnelle, sensibilité suspubienne possible, pas de fièvre.

29
Q

Quels sont les manifestations cliniques de pyélonéphrite ?

A

Fièvre, frissons, atteinte de l’état général, douleur costo-lombaire ou au flanc (punch rénal positif), +/- SBAU, peut entraîner choc septique (surtout chez patient âgé), très bactériémique (souvent les hémocultures sont positives 4/4)

30
Q

Quels sont les manifestations cliniques d’une prostatite aigue ?

A

SBAU (brûlures mictionnelles, pollakiurie), dysurie. Syndrome d’allure grippal : fièvre, frissons, myalgies. Douleur pelvienne ou périnéale. Prostate gonflée ou très douloureuse au toucher rectal. Toujours à éliminer si symptômes de cystite chez l’homme (toucher rectal).

31
Q

Quels sont les symptômes d’une bactériurie asymptomatique ?

A

Culture positive à deux reprises en l’absence de tout symptôme, traitement recommandé seulement chez femmes enceintes et patients qui vont subir intervention chirurgicale génito-urinaire.

32
Q

Comment fait-on le diagnostic d’une infection urinaire ?

A

Chez la jeune femme en santé, le diagnostic de cystite non compliquée est clinique et on peut traiter empiriquement sans aucune investigation.

Analyse urinaire :

  • Bandelette réactive urinaire
  • présence de nitrites (faux négatif si staphylocoques car juste membre des Enterobacteriaceae convertissent nitrate en nitrite)
  • leucocyturie (détection d’estérase leucocytaire)
  • hématurie
  • Microscopie :
  • bactériurie (si > 3 souches, représente plutôt une contamination)
  • pyurie (leucocytes) : peut avoir cylindres leucocytaires si pyélonéphrite
  • hématurie

Gram sur urine non centrifugée :

  • Permet d’avoir une idée rapide du germe en cause
  • Fait seulement si infection nosocomiale ou patient immunodéprimé

Culture d’urine :

  • Gold standard : permet d’identification précise du germe et antibiogramme
  • Impose délai de 24-48h donc on amorce souvent le traitement empiriquement
  • Surtout pour hommes, enfants, femmes enceintes, âgées, avec pyélonéphrites ou cathéter ou autre facteurs de risque.
  • Si sonde urinaire, on prend échantillon dans écoulement de la sonde (pas dans sac) : idéalement on change cathéter avant.

Échographie :

  • Pyélonéphrite chez enfants, hommes, femmes enceintes ou vulnérables : imagerie immédiate si hypotension ou lithiase suspectée.
  • Suspicion d’un obstacle.
  • Récidives d’infections urinaires chez les hommes.

Hémocultures :

  • Si suspicion d’une bactériémie
  • Fièvre chez un patient avec cathéter urinaire.

** pour infections reliées aux sondes urinaires, il est préférable de changer de sonde pour obtenir l’échantillon d’urine puisque la flore sur le cathéter ne représente pas nécessairement la flore dans le patient.

33
Q

Comment traite-t-on une cystite non compliquée chez la femme ?

A

TMP-SMX pour 3 jours OU fluoroquinolone (ciprofloxacine) pour 3 jours (on essaie de l’éviter car augmente la pression sélective résistance) OU nitrofurantoïne pour 7 jours (si grossesse) MAIS PAS SI PYÉLONÉPHRITE OU B-lactam pour 5-7 jours.

34
Q

Comment traite-t-on une cystite chez hommes, grossesse, diabétiques, symptômes > 7 jours, personne âgée ?

A
  • Traitement de 7-14 jours
  • Si prostatite aigue suspectée, le traitement est plus long
  • 2-4 semaines si premier épisode (TMP-SMX ou cipro)
  • 4-12 semaines si récidive (cipro)
35
Q

Comment traite-t-on les infections reliées aux cathéters ?

A
  • Traitement de 7-10 jours avec cipro

- Remplacer le cathéter

36
Q

Comment traite-t-on les infections urinaires chez la femme enceinte ?

A

Amoxil + aminoglycoside.

Pas de quinolones.

37
Q

Comment traite-t-on la pyélonéphrite aiguë ?

A
  • Traitement ambulatoire si léger à modéré
  • Hospitalisation avec antibio IV si maladie sévère, sepsis urinaire possible, grossesse.
  • Si PNA non compliquée : ciprofloxacine.
  • PO pour 10 jours (IV les premiers jours au besoin) : 7 jours acceptable si traitement ambulatoire chez la femme.
  • si pathogène spécifique identifier traiter selon sensibilité.
  • Si PNA compliquée (anomalies structurelles, cathéter, diabète, immunosuppression…)
  • 7-10 jours
  • fluoroquinolones (ciprofloxacine) IV + aminoglycoside
  • ou aminoglycoside + ampicilline (chez femme enceinte surtout)
  • ajustement précoce selon les résultats de la culture : si entérocoque = ampicilline ou amoxicilline et si BGN = cesser ampicilline et continuer ciprofloxacine ou gentamicine.
38
Q

Comment peut-on prévenir les infections urinaires ?

A

Reliées au cathéter :

  • Utiliser sonde urinaire seulement si vraiment nécessaire et retirer le plus tôt possible.
  • Utiliser techniques aseptiques pour l’insertion.
  • Système de drainage clos (meilleure mesure préventive)
  • Minimiser les manipulations et ouvertures du système de drainage
  • Vider le sac régulièrement et le placer en bas du patient.

Générales :

  • Bonne hydratation
  • Mictions post-coïtales
  • Éviter spermicides
  • Jus de canneberge
  • Antibioprophylaxie (TMP-SMX) : continuelle ou post-coïtale.
39
Q

Qu’est-ce que les infections sur cathéter ?

A
  • 15% des infections nosocomiales
  • 50% des bactériémies nosocomiales
  • De plus en plus fréquent en externe car traitement à domicile ++
  • Ces infections associées à une mortalité importante (15-35%)
  • Incidence varie selon le type et la location des cathéters :
  • voie fémorale > voie jugulaire > voie sous-clavière
  • non tunnelé > tunnelé
  • incidence + importante avec cathéter à hémodialyse ou voie d’hyperalimentation.
40
Q

Quelle est la pathogenèse des infections sur cathéter ?

A

Les bactéries infectent le cathéter de trois façons :

  • Migration extraluminale de la flore normale de la peau via site d’insertion (#1)
  • fabrication d’un biofilm qui protège bactérie des neutrophiles et antibiotiques
  • souvent dans la première semaine
  • Infection intraluminale :
  • par infusat contaminé (rare)
  • contamination croisée par le personnel
  • Dissémination hématogène provenant d’un autre site primaire d’infection.
41
Q

Quels sont les pathogènes impliqués dans les cathéters infectés ?

A

Cocci Gram + :

  • Staphylococcus à coagulase négative (S. epidermidis) #1 : produisent un glycocalyx qui augmente l’adhérence à matériaux synthétiques.
  • S. aureus (SARM ou non) #2
  • Entérocoques
  • Corynecbacterium jeikeium

BGN nosocomiales :

  • Klebsiella
  • E. Coli
  • Entérobacter
  • Serratia
  • Pseudomonas aeruginosa

Champignon : Candida albicans.

42
Q

Quelle est la présentation clinique d’une infection de cathéter ?

A
  • Rougeur ou exsudat purulent au site du cathéter (seulement 10% des cas)
  • Fièvre, frissons, atteinte systémique, non spécifique.
43
Q

Comment peut-on diagnostiquer une colonisation du cathéter ?

A
  • Culture du cathéter par méthode de Maki semi-quantitative.
  • cathéter déposé puis roulé sur la gélose.
  • comptage des colonies (CFU) après 24h
  • positif si > 15 CFU du même organisme / cathéter.
44
Q

Comment fait-on pour confirmer que la bactériémie est causée par le cathéter ?

A
  • Délai différentiel de positivité des hémocultures
  • prise d’hémocultures par cathéter et voie périphérique en même temps
  • positif si hémoculture du cathéter positive >/= 2h avant hémocultures périphériques.
  • Hémocultures simultanées semi-quantitatives (comparer charge bactérienne)
  • positif si charge bactérienne cathéter >/= 5 fois charge bactérienne périphérique
  • > 15 CFU/cathéter d’un organisme identique à celui cultivé dans le sang périphérique
45
Q

Comment fait-on le diagnostic d’une endocardite ?

A
  • Particulièrement les infections à staph aureus (grand risque)
  • Écho cardiaque (trans-thoracique +/- trans-oesophagien)
46
Q

Comment traite-t-on une infection par cathéter ?

A
  • Retirer cathéter immédiatement si :
  • patient très malade
  • fièvre et hémocultures positifs persistent > 72h
  • pathogène virulent ou polymicrobien (S. aureus, P. aeruginosa, mycobactéries ou mycoses)
  • neutropénie, endocardite, maladie valvulaire, complication locale (thrombophlébite septique ou infection du tunnel du cathéter)
  • Antibiothérapie enpirique dès que les cultures sont prélevées
  • vancomycine
  • rajouter céphalosporine de 3e ou 4e génération pour couvrir BGN si patient très malade ou immunodéprimé.
  • Antibiothérapie spécifique lors du résultat des cultures :
  • Staph coagulase négative : traiter pendant 5-7 jours ou 14 jours si cathéter reste en place.
  • S. aureus : 2 semaines si non compliquée, 6 semaine si compliquée (thrombose septique, endocardite). Toujours éliminer endocardite associée (+ dans 25% des cas)
  • Candida : fluconazole >/= 14 jours
  • Entérocoque ou BGN : 7 à 14 jours.
  • Traitement par verrou antibiotique
  • pour tenter de préserver cathéter tunnelé
  • on remplit la lumière du cathéter par des concentrations thérapeutiques d’antibio : vancomycine si Gram+, gentamicine si BGN
  • expose la bactérie à de très hautes concentrations d’antibiotiques et permet de mieux pénétrer le biofilm.
  • pour bactéries de faible virulence (Staph coagulase négative)
47
Q

Comment peut-on prévenir les infections par cathéter ?

A

Précautions lors de l’insertion :

  • Méthode stérile (casque, blouse, gants, masque, champs stériles)
  • Désinfection de la peau avec chlorhexidine au site d’insertion
  • Équipe spécialisée
  • Checklist

Désinfecter quotidiennement avec chlorhexidine aux soins intensifs.

Appliquer pansement semi-transparent (favorise protection et inspection du site)

Réduire au minimum la durée d’utilisation des cathéters

Éviter cathéters fémoraux (flore plus dense à ce niveau)

48
Q

Qu’est-ce qu’une infection de plaie ?

A
  • 20% des infections nosocomiales

- Période d’incubation 5-7 jours (souvent plus long que la plupart des hospitalisations post-op)

49
Q

Quels sont les facteurs de risque d’avoir une plaie infectée ?

A
  • Maladies sous-jacentes (diabète, obésité)
  • Âge avancé
  • Timing inapproprié de prophylaxie antibiotique
  • Habiletés du chirurgien
  • Présence de drains
  • Séjour préopératoire prolongé
  • Rasage du site opératoire le jour avant la chirurgie
  • Chirurgie de longue durée
  • Infection à une autre primaire (ex: infection urinaire non traitée)
50
Q

Quelle est la pathogenèse d’une infection de plaie ?

A
  • Habituellement causées par flore peau/muqueuses endogènes ou acquises à l’hôpital
  • Parfois causées par entrée de pathogènes dans la plaie durant opérations
51
Q

Quels sont les pathogènes impliqués dans l’infection de plaies ?

A
  • Staph aureus +++
  • Staph à coagulase négative
  • Entérobactéries
  • Bactéries anaérobiques (bactéroides)
  • Clostridium ou Strep à groupe A à suspecter si évolution rapide.
52
Q

Comment l’infection de plaies se présente ?

A

Cellulite, abcès, infection de prothèse.

53
Q

Quels sont les signes d’une infection de plaie ?

A

Fièvre, rougeur / chaleur qui progresse au pourtour de la plaie, écoulement de pus, douleur de plus en plus importante, enflure qui progresse.

54
Q

Quels sont les traitements de l’infection de plaie ?

A

Drainage ou excision chirurgicale du matériel infecté ou nécrotique, thérapie antibiotique.

55
Q

Comment peut-on prévenir les infections de plaies ?

A
  • Attention aux techniques chirurgicales et à l’asepsie de la salle
  • Thérapie préopératoire des infections actives
  • Limiter le rasage au moment juste avant la chirurgie et seulement si nécessaire
  • Maintenir normoglycémie péri-opératoire
  • Préparer le site chirurgical avec de l’alcool-chlorhexidine
  • Administrer antibiotiques prophylaxiques 1h avant la chirurgie et arrêter dans les 24h
  • Précaution additionnelles de contact si plaie infectée avec écoulement non contenu
56
Q

Qu’est-ce qu’une péritonite ?

A
  • Inflammation du péritoine.
  • Presque toujours d’origine infectieuse.
  • Peut être localisé ou disséminé.
  • Peut être primaire, secondaire ou tertiaire.
  • péritonite primaire (rare) : chez patients avec ascite (cirrhose) ou dialyse péritonéale. Ensemencement du liquide dans la cavité péritonéale par bactérie. Dissémination hématologique, lymphatique ou à travers paroi intestinale.
  • péritonite secondaire (99%) : découle de d’autres pathologies intra-abdominales (causes multiples)
  • péritonite tertiaire : après traitement d’une péritonite secondaire avec antibio large spectre, entraîne sélection de bactéries ou de champignons résistants.
57
Q

Qu’est-ce qu’un abcès intra-abdominal ?

A
  • Collection de pus unique ou multiple
  • Peut suivre épisode de péritonite (continuum) ou être présentation initiale
  • Dans cavité péritonéale :
  • se forme à des endroits où anatomie favorise collection de pus
  • abcès sous-phrénique, sous-hépatique, paracolique (après perforation du colon)
  • Dans certains organes intra-abdominaux : abcès hépatique, splénique, pancréatique
58
Q

Quelles sont les étiologies des infections intra-abdominales ?

A
  • Perforation d’un viscère
  • diverticulite
  • appendicite
  • ulcère perforé
  • ischémie
  • Autres pathologies GI (peuvent se surinfecter) : pancréatite, cholécystite.
  • Post-op
  • Trauma
  • Causes gynéco (PID : pelvic inflammatory disease)
59
Q

Quels sont les pathogènes impliqués dans une infection intra-abdominale ?

A

Polymicrobien :

  • Vue la flore normale extrêmement variée du tractus GI
  • Perforations côlon causent ++ infection VS perforations estomac (flore plus importante)
  • En moyenne 5 espèces (anaérobes et aérobes)

Anaérobes stricts : font souvent abcès, entraîne présentation moins aigue.

BGN aérobe : font souvent péritonite, entraîne présentation aigue avec bactériémie, choc et mortalité. E. Coli est le plus important a/n de la pathogénicité.

Entérocoque : pas très important.

60
Q

Quelle est la présentation d’une infection intra-abdominale ?

A

Signes d’irritation péritonéale :

  • Défense involontaire
  • Ressaut
  • Souvent absents si péritonite primaire (ascite empêche irritation des muscles)

Fièvre et symptômes généraux.

Sx GI non spécifiques.

61
Q

Comment fait-on le diagnostic d’une infection intra-abdominale ?

A

Surtout clinique.

Microbiologique :
Péritonite :
- Prélèvement per-op : si nosocomial seulement (on ne cultive pas les péritonites acquises en communauté car très prévisibles et ne change pas le traitement).

Abcès : aspiration lors du drainage. La plupart du temps percutanée (par radiologistes), rares cas nécessitent laparotomie.

Radiologique :

  • CT Scan ou échographie (scan supérieur en post op ou patients obèses) :
  • visualisation de la pathologie primaire s’il y a lieu (appendicite, diverticulite)
  • visualisation de la collection de pus si abcès
62
Q

Comment traite-t-on les infections intra-abdominales ?

A

Antibio :

  • Large spectre durant 7-14 jours pour péritonite et plus long pour abcès.
  • Pip/tazo (1er choix, couvre anaérobe + aérobe)
  • ciprofloxacine (BGN aérobe) + métronidazole (anaérobes) surtout si allergie à pénicilline, cipro peut être remplacée par aminoglycoside mais plus de toxicité.

Péritonite primaire : antibio seulement.

Péritonite secondaire : antibio + chirurgie (colostomie, appendicectomie…)

Abcès : drainage (TOUJOURS) généralement percutané par radiologies, parfois nécessite laparotomie (beaucoup moins maintenant).

  • Antibiothérapie plus longue.
  • Corriger cause sous-jacente.
63
Q

Quel est le bilan infectieux nosocomial de base à effectuer lorsqu’on investigue des infections nosocomiales ?

A
  • Hémoculture x2
  • Hémoculture via cathéter IV si présent + culture du bout du cathéter si enlevé
  • Analyse et culture d’urine
  • Gram et culture des expectorations ou des sécrétions endotrachéales
  • Radiographie pulmonaire
  • CT Scan abdomen si nécessaire (chirurgie récente, douleur abdo, suspicion d’abcès)
64
Q

Quels sont les principes de prélèvement des hémocultures ?

A

Facteurs qui ont une influence sur la probabilité d’obtenir des hémocultures positives chez un patient souffrant d’une infection bactérienne :

  • Caractère de la bactériémie (intermittent vs continue)
  • Quantité de sang prélevé
  • Prise d’antibio
  • Nombre de bouteilles prélevées
  • Intensité de la bactériémie
  • Présence de germes fastidieux

On fait 2 hémocultures à chacune, 1 tube aérobe et 1 tube anaérobe pour 4 tubes. Ceci permet d’une part d’augmenter la sensibilité et aussi d’exclure la contamination cutanée. Si 1 / 4 est + : penser à une contamination, parce que normalement, on a au moins 2 aérobes ou anaérobes +.

Si 1 / 4 est + avec BGN : ce n’est pas une contamination, il n’y a pas de BGN sur la peau.