Problème 2 - Cellulite et malaria Flashcards
Qu’est-ce qu’une cellulite ?
Infection du derme et de l’hypoderme.
Quelles sont les caractéristiques cliniques de la cellulite ?
Rougeur, chaleur, douleur, oedème localisé. Localisation corporelle très variable, mais souvent MI. Lymphangite parfois associée.
Quels sont les facteurs de risque d’avoir une cellulite ?
- Tinea pedis (pied d’athlète)
- Ulcère de pression ou stase veineuse chronique
- Perturbation du drainage lymphatique
- Brûlure
- Morsure ou piqûre (moustique ou drogues IV)
- Abrasion, trauma
- Corps étranger
- Maladie dermatologique (VHS, varicelle)
- Chirurgie, saphenectomie (pour pontage AC)
Quels sont les germes pouvant causer une cellulite ?
- Streptocoque du groupe A
- Staphylocoque aureus
(parfois SARM ou SARM-AC, plusieurs autres aussi.
Comment diagnostique-t-on une cellulite ?
- Hémoculture (rarement positive)
- Culture d’aspiration / biopsie cutanée sensibilité 8-30% (meilleure sensibilité si pus)
- FSC
Comment traite-t-on une cellulite ?
- Céphalosporine de première génération ou cloxacilline (couvre S. aureus et SGA). IV ou PO selon sévérité.
- Alternatives : clindamycine ou vancomycine.
Quelle est l’épidémiologie de la malaria ?
- 3e cause de mortalité par infection dans le monde
- 1 million de décès par an (surtout enfants et 80-90% en Afrique sub-saharienne)
- Cause mortalité chez voyageurs en régions endémiques (nécessité des mesures préventives)
- Risque d’une piqûre infestante varie +++ d’un endroit à l’autre.
- Afrique et Papouasie-Nouvelle-Guinée beaucoup plus élevé qu’ailleurs.
- Varie selon espèces (falciparum = partout, vivax = pas en Afrique).
- Transmission par le moustique Anopheles gambiae
- humains infectés lors des repas sanguins du vecteur
- dans régions tropicales et subtropicales
- humains infectés sont le réservoir
- Certaines anomalies génétiques des GR confèrent une protection contre la malaria en empêchant sa reproduction (thalassémies, anémie falciforme, sphérocytose)
Quelles sont les pathogènes dans la malaria ?
5 principaux types de plasmodium (protozoaires = parasite unicellulaire)
- Plasmodium falciparum : le plus virulent et le plus important, presque tous les décès.
- Plasmodium vivax et ovale : capacité de produire des hypnozoïtes (forme dormante) dans foie, donc entraîne récidives par réactivation après plusieurs mois
- Plasmodium malariae
- Plasmodium knowlesii (Asie du sud-est)
Quel est le cycle du Plasmodium dans la malaria ?
- Entrée du parasite (sporozoïtes) chez l’humain par la piqûre de l’anophèle femelle.
- Passage hépatique (infestation hépatocytes avec formation mérozoïtes +/- hypnozoïtes)
- Infection des GR et multiplication asexuée +++ des mérozoïtes dans GR
* P. falciparum infecte tous les globules rouges (explique pourquoi + virulent)
* espèces non falciparum infectent seulement réticulocytes - Lyse du GR, libération du parasite et infection des autres GR
- Ingestion des gamétocytes mâles et femelles du parasite par anophèle femelle
- Reproduction sexuée dans le moustique pour former sporozoïtes infectieux.
Quelle est la pathophysio et les manifestations cliniques de la malaria ?
Pathophysio :
- Anémie hémolytique : destruction des GR par multiplication du parasite
- Occlusion des capillaires :
- car GR parasités sont moins flexibles et plus adhérents
- entraîne hypoxie de divers organes dont le cerveau (malaria cérébrale)
Manifestations cliniques :
- Syndrome d’allure grippal : fièvre, myalgies, arthralgies, céphalées.
- Symptômes GI : nausées, vomissements, diarrhée.
- Implication du SNC (malaria cérébrale) : convulsions, altération de l’état de conscience jusqu’au coma.
- Anémie hémolytique : pâleur, fatigue, ictère si hémolyse importante.
- Splénomégalie massive
- Hépatomégalie
Comment fait-on le diagnostic de la malaria ?
- Arguments indirects : clinique + anémie et thrombocytopénie
- à suspecter chez tout patient qui fait de la fièvre et revient de voyage
- Frottis sanguin
- étalement de la goutte de sang sur lame
- plus facile à lire
- permet d’identifier espèce et de quantifier la parasitémie, qui est un bon indice de sévérité (sévère si > 5% des GR)
- Goutte épaisse
- goutte de sang frottée = hémolyse mécanique
- plus difficile à lire
- parasites libres
- meilleure sensibilité
Comment traite-t-on la malaria ?
Malaria à P. falciparum :
- Quinidine ou quinine (assez efficace)
Malaria non falciparum :
- Sensibles à la chloroquine
- Nécessité d’un traitement additionnel (primaquine) pour P. vivax et P. ovale pour éradiquer hypnozoïtes dormant a/n foie
Traitement de support.
Quelles sont les mesures de prévention à prendre pour éviter de contracter la malaria ?
- Déterminer risque pour les voyageurs selon les destinations.
- Diminuer exposition aux anophèles
- DEET sur peau exposée
- moustiquaires imprégnés d’insecticide
- Chimioprophylaxie (2 options)
- chimioprophylaxie suppressive : mefloquine (lariam) : n’empêche pas l’infection hépatique, mais supprime l’infection érythrocytaire. Prise hebdomadaire, continué 4-6 semaines au retour.
- chimioprophylaxie causale : atovaquone / proguanil (malarone). Prévient infection hépatique. Prise quotidienne. Cessé une semaine après retour. Très cher.
Quel est le rôle de l’immunité dans la protection / infection de la malaria ?
- Immunité partielle se développe après de multiples épisodes (adultes zones endémique) : permet protection contre forme sévère, faibles parasitémies bien tolérées, malaria banale.
- Malaria sévère se produit chez les non-immuns : enfants, voyageurs.