Problème 1 - Pneumonie acquise en communauté Flashcards

1
Q

Quelles sont les différences entre les pneumonies aigues et chroniques ?

A
  • Aigu si symptômes se développent en 24-48h (virales ou bactériennes)
  • Chronique si symptômes progressent sur 3 semaines ou plus (fongiques ou mycobactériennes)
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2
Q

Quelles sont les différentes entre les présentations typiques et atypiques des pneumonies ?

A

Typique :

  • Début abrupt, toux productive, consolidation dense sur rayon X pulmonaire
  • Streptoccocus pneumoniae, Haemophilius influenza, moraxella catarrhalis
  • Staphyloccocus aureus est un pathogène acquis en communauté non-usuel mais peut causer des pneumonies nécessitant une ventilation.

Atypique :

  • Début plus lent, toux non productive, pattern interstitiel inégal sur RX.
  • Legionella, mycoplasma pneumoniae, clahmydophila pneumoniae, coxiella burnetti
  • Virales (influenza)
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3
Q

Dans quels environnements peut-on contracter une pneumonie ?

A
  • Communauté : patient n’a pas récemment (< 14 jours) été hospitalisé ou dans un établissement de soins de longue durée.
  • Nosocomiale.
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4
Q

Pourquoi dit-on que la pneumonie est une entité hétérogène ?

A
  • Dépend de l’endroit d’acquisition (communauté, hôpital, centre d’hébergement)
  • Dépend du statut immunitaire
  • Dépend de présence de comorbidités (MPOC, maladie prédisposant à l’aspiration)
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5
Q

Quelle est l’incidence et la mortalité de la pneumonie ?

A

Incidence : extrêmes de l’âge, hommes > femmes.

Mortalité : 2-30% chez les patients hospitalisés, < 1% chez les patients pouvant être traités en externe.

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6
Q

Quels sont les facteurs de risque / prédisposant à une pneumonie ?

A

Altération des mécanismes de défense des voies respiratoires.

  • Infections virales (influenza ++) endommagent épithélium bronchique et les cils + production d’exsudat séreux stagnant dans alvéoles = milieu de culture.
  • Tabagisme : endommage épithélium bronchique et altère fonction ciliaire.
  • Âge avancé : moins bonne immunité et toux moins efficace.
  • Immunosuppression (VIH/SIDA, médication, splénectomie)
  • Défaut mucociliaire congénital : syndrome de Kartagener
  • Alcool, sédatifs, anesthésiant : diminution réflexe de toux et fermeture de la glotte.
  • Mucus hypervisqueux (fibrose kystique)
  • Air froid : assèche muqueuses, augmente transmission personne à personne (car on reste à l’intérieur, donc proximité augmentée)

Augmentation du risque d’aspiration :
- Altération de la déglutition / dysphagie : altération état de conscience, maladie neuro, obstruction mécanique

Maladies chroniques : myélome multiple, diabète, IRC, hémoglobinopathies.

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7
Q

Quelle est la pathophysiologie de la pneumonie ?

A
  1. Entrée de pathogènes bactériens dans parenchyme pulmonaire :
    - Nécessite colonisation VRS puis micro-aspiration vers VRI
    - Inhalation de petites gouttelettes
    - Aspiration de la flore buccale
  2. Invasion bactérienne des alvéoles induit une réaction inflammatoire.
    - Oedème intra-alvéolaire qui s’étend aux autres alvéoles par pores de Kohn
    - Infiltration de PMN et de GR, puis de macrophages
    - Macrophages et PMN qui remplissent une région = zone de consolidation.
  3. Infection s’étend de manière centrifuge
    - Hépatisation (aspect ressemblant au foie) rouge (régions distales plus récentes : PMN et GR)
    - Hépatisation grise (régions centrales plus anciennes : macrophages et PMN)
  4. Destruction tissulaire variable :
    - Streptocoques pneumoniae ne causent pas de destruction tissulaire permanente.
    - Staphylocoques aureus, bacilles gram - et anaérobes entraînent dommages permanents.
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8
Q

Quelles sont les manifestations cliniques d’une pneumonie typique ?

A
  • Début abrupt (aigu)
  • Toux productive
  • Forte fièvre (> 38,5°C) et frissons (parfois solennel)
  • Douleur thoracique pleurétique : douleur vive pire à l’inspiration et à la position couchée, indique inflammation de la plèvre pariétale.
  • Dyspnée
  • Tachypnée (RR > 24/min)
  • Tachycardie
  • Évidence de consolidation : matité à la percussion, souffle tubaire, égophonie (voix chevrotante entendue à l’auscultation)
  • Parfois signes d’épanchement pleural : matité à la percussion, diminution du murmure vésiculaire, frottement pleurétique.
  • Symptomatologie plus sévère, radiographie pulmonaire montre consolidation dense.
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9
Q

Que retrouve-t-on à l’examen physique chez un patient souffrant d’une pneumonie ?

A
  1. Fréquence respiratoire > 30/min, PA < 90 mmHg, pouls > 125/min, T° < 35 ou > 40 = mauvais pronostic.
  2. Dépression de l’état mental et raideur de la nuque = méningite bactérienne.
  3. Auscultation (sous-estime l’étendue d’une pneumonie) :
    a) souffle tubaire et egophonie suggère consolidation
    b) matité à percussion suggère soit une consolidation ou un épanchement pleural
    c) épanchement pleural est accompagné de diminution des bruits respiratoires et parfois d’un frottement
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10
Q

Quelles sont les manifestations cliniques d’une pneumonie atypique ?

A
  • Début plus progressif (subaigu)
  • Temps d’incubation plus long
  • Toux est non productive ou expectorations clairsemées
  • Céphalées, rhinorrhée claire
  • Symptomatologie moins sévère
  • Signes et symptômes spécifiques selon organisme précis
  • Radiographie pulmonaire montre pattern interstitiel ou irrégulier (patchy)
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11
Q

Dans les principaux microorganismes associés à la pneumonie typique, qu’est-ce que le streptococcus pneumniae (pneumocoque) ?

  • Morphologie au Gram
  • Épidémiologie
A

Morphologie au Gram :

  • Coques Gram+ de forme allongée (lancéolés)
  • Capsule de polysaccharides (très épaisse dans formes virulentes comme type 3)
  • Arrangées en paires (diplocoques) ou chaînes courtes.

Épidémiologie :

  • Commun dans flore buccale, oropharynx, nasopharynx normale (VRS)
  • Infection lorsque les organismes oraux endogènes s’étendent aux poumons (pneumonie), sinus (sinusite), oreilles (otites) et méningites (méningites)
  • Certaines souches peuvent être transmises par gouttelettes (personne-personne), mais rare.
  • Cause la plus fréquente (2/3) des pneumonies acquises en communauté.
  • Surtout enfants et personnes âgées.
  • Mortalité 5%
  • Facteurs de risque :
  • déficience en production d’opsonine (hypogammaglobulinémie, déficience du complément, infection VIJ)
  • asplénisme (rate joue un rôle important pour organismes encapsulés)
  • altération des mécanismes de défense respiratoire : permet aux bactéries endogènes orales d’être aspirées dans les VRI. Post-influenza, altération du réflexe de toux, maladies chroniques…
  • risque accru chez patients avec maladies chroniques : cirrhose du foie, alcoolisme, syndrome néphrotique, IC congestive, MPOC
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12
Q

Dans les principaux microorganismes associés à la pneumonie typique, qu’est-ce que le streptococcus pneumniae (pneumocoque) ?

  • Virologie
  • Entités cliniques associées
  • Caractéristiques de la pneumonie
A

Virologie :

  • Capsule épaisse de polysaccharides qui bloque phagocytose (type 3 très virulent) :
  • colonisation grâce à adhésines de surface
  • sécrétion de protéase à IgA qui bloque enveloppement de la bactérie par la mucine nécessaire à son expulsion par les cellules ciliées
  • sécrétion de pneumolysine : lie le cholestérol des cellules de l’hôte et crée des pores (détruit cellules ciliées et cellules phagocytaires)
  • Ne produit pas de protéases.
  • Manifestations sont dues à réponse inflammatoire de l’hôte :
  • activation du complément par acide teichoïque et fragments de peptidoglycan
  • amidase augmente relâchement de paroi cellulaire
  • pneumolysine active voie classique du complément
  • cytokines (IL-1, TNA-alpha) crée fièvre, dommages tissulaires
  • production de peroxyde d’hydrogène par la bactérie = ROS = dommages tissulaires

Entités cliniques associées :

  • Pneumonie
  • Sinusite
  • Otite moyenne
  • Méningite
  • Bactériémie chez 25-30% des patients avec pneumonies à pneumocoques

Caractéristiques de la pneumonie :

  • Début abrupt accompagné souvent d’un seul frisson solennel
  • Expectorations couleur rouille, teintées de sang (rupture capillaires pulmonaires)
  • Douleur pleurétique proéminente
  • Radiographie montre pattern lobaire classique
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13
Q

Dans les principaux microorganismes associés à la pneumonie typique, qu’est-ce que le streptococcus pneumniae (pneumocoque) ?

  • Diagnostic
  • Traitement
  • Prévention
A

Diagnostic :

  • Coloration de Gram (+) sur le sputum
  • Test antigénique urinaire (seulement chez adultes)
  • polysaccharide C pneumococcique est excrété dans urine
  • Culture du sputum moins fiable : aérobe, catalase négatif, soluble dans la bile (se lysent rapidement), a-hémolytique, susceptibles à l’optochin.
  • Radiologie du poumon montre pattern lobaire classique : infiltration impliquant un seul segment d’un seul lobe

Traitement :

  • Pénicilline / ampicilline est antibio de choix (résistance est en augmentation par contre)
  • Fluoroquinolones respiratoires (gatifloxacine, moxigloxacine, levofloxaine) si résistance, mais à éviter si méningite
  • Vancomycine si méningite suspectée
  • Avant de connaître susceptibilité on utilise généralement vancomycine + ceftriazone suivie de monothérapie avec une céphalosporine, fluoroquinolone ou vancomycine

Prévention :
- Vaccination contre pneumocoques pour tous les patients avec maladies chroniques et > 65 ans

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14
Q

Dans les principaux microorganismes associés à la pneumonie typique, qu’est-ce que l’haemophilus influenza ?

  • Morphologie au Gram
  • Épidémiologie
  • Virologie
A

Morphologie au Gram :

  • Petits bâtonnets Gram - ou coccobacilles
  • Pléomorphiques
  • Anaérobes facultatifs
  • La plupart des souches ont une capsule de polysaccharides
  • Difficile à voir sur le Gram

Épidémiologie :

  • H. influenzae du groupe B et non typables (non encapsulés) sont associés à pneumonie
  • H. influenzae est beaucoup moins fréquent depuis avènement du vaccin
  • Atteint surtout enfants non immunisés et MPOC

Virologie :
- 6 sérotypes antigéniques différents (A à F)

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15
Q

Dans les principaux microorganismes associés à la pneumonie typique, qu’est-ce que l’haemophilus influenza ?

  • Entités cliniques associées
  • Caractéristiques de la pneumonie
  • Traitement
  • Prévention
A

Entités cliniques associées :

  • Méningite (pédiatrique)
  • Conjonctivite
  • Sinusite
  • Cellulite (pédiatrique)
  • Otite
  • Épiglottite (pédiatrique)
  • Pneumonie
  • Bronchite
  • Arthrite

Caractéristiques de la pneumonie :

  • Présentation semblable à streptococcus pneumoniae (typique)
  • Début plus insidieux
  • Radiographie pulmonaire : infiltrat lobaire ou en patch

Traitement :

  • Céphalosporines (ceftriaxone, cefotaxime) IV (large spectre) si infection sévère (patients hospitalisés)
  • Amoxicillin-clavulanate oral si moins sévère (mais plusieurs autres antibio possibles)

Prévention :
- Vaccination contre haemophilius influenzae type B 3 doses avant âge de 6 mois + doses booster (vaccin avec PRP capsulaire purifié est vaccin conjugué)

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16
Q

Dans les principaux microorganismes associés à la pneumonie typique, qu’est-ce que Moraxella catarrhalis ?

  • Morphologie au Gram
  • Épidémiologie
  • Entités cliniques associées
  • Caractéristiques de la pneumonie
  • Traitement
A

Morphologie au Gram:
- Diplocoques Gram-

Épidémiologie :
- Patients âgés avec MPOC

Entités cliniques associées :

  • Bronchite et bronchopneumonie (patients âgés et MPOC)
  • Sinusite
  • Otite

Caractéristiques de la pneumonie : typique.

Traitement :

  • Résistante à pénicilline car produit B-lactamase
  • Sensible à pas mal tous les autres antibiotiques
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17
Q

Dans les principaux microorganismes associés à la pneumonie typique, qu’est-ce que le Staphylococcus aureus ?

  • Morphologie au Gram
  • Épidémiologie
A

Morphologie au Gram :

  • Gros cocci Gram+
  • Tendance à former amas et tétrades
  • Jaunâtre (doré)

Épidémiologie :

  • Fait partie de la flore normale de la peau et des surfaces muqueuses
  • Organisme peut survivre sur surfaces sèches pour de longues périodes (car couche épaisse de peptidoglycane)
  • Transmission par contact direct ou fomites
  • Facteur de risque pneumonie à Staph aureus : infection virale précédente (influenza) ou maladie pneumo ou ROH (aspiration), patients avec VIH, usage de drogues IV.
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18
Q

Dans les principaux microorganismes associés à la pneumonie typique, qu’est-ce que le Staphylococcus aureus ?

  • Virologie
  • Entités cliniques associées
A

Virologie :

  • Protéine A inhibe l’élimination via anticorps, car se lie au récepteur Fc : peut être utilisée comme test spécifique d’identification.
  • Anaérobe facultatif, coagulase positive (la différencie des autres) et catalase positive.
  • Production de plusieurs protéases = destruction tissulaire ++

Entités cliniques associées :

  • Via toxines : empoisonnements alimentaires, syndrome de la peau brûlée (staphyloccie exfoliante), syndrome du choc toxique.
  • Via prolifération de l’organisme avec destruction tissulaire : cutanées (furroncles, folliculite, impetigo, infections de plaies), endocardite, pneumonie, empyème, ostéomyélite, arthrite septique.
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19
Q

Dans les principaux microorganismes associés à la pneumonie typique, qu’est-ce que le Staphylococcus aureus ?

  • Caractéristiques de la pneumonie
  • Identification
  • Traitement
A

Caractéristique de la pneumonie :

  • Sévère, associée à forte fièvre et réponse lente à l’antibiothérapie conventionnelle.
  • Radiographie : infiltrat en patch avec consolidation et abcès / grâce à ses protéases, Staph aureus ne respecte pas les divisions par les fissures (peut impliquer plusieurs segments)
  • Causée par aspiration des sécrétion orales (surtout très jeunes, aînés, fibrose kystique, influenza, MPOC, bronchiectasie) ou par dissémination hématogène (si bactériémie ou endocardite)
  • Cause plus souvent complications pulmonaires due à destruction tissulaire aggressive : abcès pulmonaires, pneumothorax, empyème (chez 10% des pneumonies avec Staph aureus)
  • SARM : responsable des pneumonies nécrosantes avec hémoptysie massive, choc septique et mortalité élevée.

Identification :

  • Réactions positives pour coagulase, protéine A, nucléase stable à chaleur et fermentation au mannitol
  • Utilisation de FISH (sondes étiquetées avec marqueurs fluorescent et usage de microscopie fluorescente)

Traitement :

  • Pénicilline si SSAM (gène MecA)
  • Vancomycine si SRAM (si résistant à vancomycine = présence du gène VanA)
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20
Q

Dans les principaux microorganismes associés à la pneumonie atypique, qu’est-ce que le Mycoplasma pneumoniae ?

  • Morphologie au Gram
  • Épidémiologie
  • Entités cliniques associées
  • Diagnostic
  • Traitement
A

Morphologie au Gram :

  • Très petit Gram-
  • Ne se colore pas au Gram, car n’a pas de paroi cellulaire.

Épidémiologie :

  • Surtout jeunes patients (< 40 ans)
  • Saisonnier (fin de l’été, début automne)

Entités cliniques associées :

  • Pneumonie atypique :
  • toux sèche prédominante et persistante (3-4 semaines)
  • fièvre de bas grade, céphalées, malaise
  • pharyngite (sx proéminant)
  • myringite bulleuse dans 5% des cas (très suggestif) : forme d’otite moyenne aiguë, vésicules remplies de liquides sur la membrane tympanique (douloureux)
  • rayons X : infiltrat irréguliers des lobes inférieurs unilatéral ou bilatéral
  • Trachéobronchite (résulte en toux pire en soirée + la nuit qui persiste pour plusieurs semaines), pharyngite
  • Érythème polymorphe
  • Encéphalite

Diagnostic :
- Aucun test spécifique disponible, c’est un diagnostic clinique

Traitement :
- Macrolide (azithrommycine) ou tétracycline

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21
Q

Dans les principaux microorganismes associés à la pneumonie atypique, qu’est-ce que le Chlamydophila pneumoniae ou psittaci ?

  • Morphologie au Gram
  • Épidémiologie
  • Entités cliniques associées
  • Diagnostic
  • Traitement
A

Morphologie au Gram :
- Ne se colore pas, car organisme intracellulaire obligatoire.

Épidémiologie :

  • C. pneumoniae : 15% des PAC
  • C. psittaci : histoire d’exposition aux oiseaux, canards, dindes

Entités cliniques associées :
- Pneumonie atypique (présentation similaire à mycoplasma pneumonia)

Diagnostic :
- PCR maintenant disponible

Traitement :
- Tétracycline (1er choix), macrolides ou fluoroquinolones

22
Q

Dans les principaux microorganismes associés à la pneumonie atypique, qu’est-ce que Legionella pneumophila ?

  • Morphologie au Gram
  • Épidémiologie
A

Morphologie au Gram :

  • Petite bacille Gram- fastidieuse
  • Ne se colore pas bien au Gram, montre seulement cellules inflammatoires

Épidémiologie :

  • Dans eau stagnante et sols
  • Infection résulte de l’inhalation de gouttelettes contaminées :
  • tours de refroidissement, climatiseurs, condensateurs
  • pommes de douches et systèmes d’eau
  • Groupes à risque : personnes âgées, fumeurs, patients immunodéprimés
23
Q

Dans les principaux microorganismes associés à la pneumonie atypique, qu’est-ce que Legionella pneumophila ?

  • Entités cliniques associées
  • Diagnostic
  • Traitement
A

Entités cliniques associées :

  • Pneumonie atypique (légionellose/maladie du légionnaire) : mortalité élevée (16-50%)
  • forte fièvre, toux, myalgies, dyspnée (comme typique)
  • non productive
  • confusion et céphalées
  • sx GI
  • hyponatrémie (1/3 des patients)
  • pneumonie lobaire à la radiographie des poumons
  • Fièvre de Pontiac : fièvre, frissons, myalgies, malaises, céphalées, sans évidence de pneumonie.

Diagnostic :

  • Culture sur médium spécial (demande doit être spécifiée au laboratoire : BCYE)
  • Teinture par anticorps fluorescents
  • PCR (méthode encore expérimentale)
  • Test antigénique urinaire (pour L. pneumophila sérogroupe 1 soit 80% des cas de PAC)

Traitement :

  • Macrolides (axythromycine) ou fluroquinolone (ciprofloxacine) oral ou IV si sévère
  • Traiter les sources environnementales (hyperchlorination, chauffage, ionisation)
24
Q

Dans les principaux microorganismes associés à la pneumonie atypique, qu’est-ce que Coxialla burnetii ?

  • Morphologie au Gram
  • Épidémiologie
  • Entités cliniques associées
A

Morphologie au Gram :
- Cocobacille intracellulaire obligatoire.

Épidémiologie :
- Exposition à des chats, moutons, chèvres (fermes, régions rurales)

Entités cliniques associées :

  • Fièvre Q :
  • SAG (fièvre, fortes céphalées, myalgies, toux)
  • pneumonie atypique (toux non productive)
  • hépatite (hépatomégalie, fièvre, douleur abdo, nausées, vomissements)
  • sx plus rares : méningite, myocardite…
25
Q

Que voit-on à la radiographie pulmonaire d’une pneumonie ?

A
  • Faire chez tous les patients si suspicion de pneumonie.
  • Peut être le seul examen nécessaire si patient jeune (< 50 ans), sans maladie sous-jacente avec signes vitaux normaux.
  • 5 patterns classiques ont été décrits :
    1. Pneumonie lobaire :
  • densité radio homogène impliquant segment anatomique distinct
  • infection respecte limite anatomique
  • S. pneumoniae, H. influenzae, Legionella, M. catarrhalis
    2. Bronchopneumonie :
  • infiltrat irrégulier qui implique plusieurs zones du poumon
  • origine dans les petites voies aériennes et s’étend le long des bronches
  • infiltrats ne sont pas confinés par les fissures pulmonaires
  • S. aureus, Mycoplasma, Chlamydophila, bacilles Gram-, virus
    3. Pneumonie interstitielle :
  • infiltrat granulaire diffus
  • surtout virus (influenza, cytomégalovirus) et pneumonies atypiques
  • pneumocystis et tuberculose millaire
    4. Abcès pulmonaire :
  • formation de cavités remplies d’exsudat inflammatoire
  • infections avec anaérobes causant nécrose tissulaire extensive
  • surtout anaérobes, S. aureus
    5. Lésions nodulaires
  • fongique, histoplasmose, coccidiomycose, cryptococcosis
26
Q

Quand est-ce qu’on doit faire plus qu’une radiographie des poumons ?

A
  • Pneumonie nécessitant hospitalisation
  • Pneumonie très sévère
  • Immunodépression
  • Maladie pulmonaire structurale
  • Épanchement pleural
  • Voyage récent
  • Alcoolisme
  • Échec d’un traitement ambulatoire
27
Q

Quels sont les laboratoires à demander dans le cas d’une pneumonie ?

A
  • FSC et différentielle
  • leucocytose avec déviation gauche de la différentielle (15 000 - 30 000 GB)
  • anémie est signe de mauvais pronostic
  • Saturation O2 :
  • si diminuée, faire gaz artériel
  • acidose ou PO2 < 60 mmHg sont signes de mauvais pronsotic
  • Électrolytes :
  • sodium < 130 = mauvais pronostic
  • Glucose :
  • > 250 mg/dL = mauvais pronostic
  • Enzymes hépatiqus
  • Créatinine
28
Q

Examen direct des sécrétions respiratoires par coloration de Gram : comment évalue-t-on la qualité de l’échantillon ?

A
  • Infirmière s’assure que patient tousse profondément et qu’on obtient échantillon provenant de l’arbre trachéo-bronchique plutôt que seulement de la salive.
  • Analyse microscopique :
  • > 10 cellules épithéliales squameuses indique contamination avec flore buccale (le spéciment est rejeté, sauf pour Legionella car il est toujours anormal d’en avoir, peu importe où)
  • > 25 PMN ou cellules épithéliales bronchiques indique échantillon adéquat
29
Q

Examen direct des sécrétions respiratoires par coloration de Gram : qu’est-ce que nous indique la coloration de Gram sur l’échantillon de sputum ?

A
  • Prédominance de PMN suggère pneumonie bactérienne

- Permet d’identifier pathogène causal le plus probable.

30
Q

Qu’est-ce que la culture des sécrétions respiratoires ?

A
  • Moins utile que Gram, car flore normale contamine échantillon
  • Doit toujours être faite en combinaison avec coloration de Gram
  • Aide pour déterminer la sensibilité des pathogènes identifiés par le Gram
31
Q

Que sont les hémocultures ?

A
  • Prélèvement sanguin veineux mis en culture (un flacon aérobie et un flacon anaérobie) afin de rechercher des germes dans le sang permettant :
  • évaluer présence de bactériémie ou septicémie
  • réaliser antibiogramme sur germe retrouvé
  • 2 hémocultures avant de commencer antibiotique
  • Pour tout patient hospitalisé ou avec comorbidités entraînant haut risque de septicémie (neutropénie, asplénie, déficience du complément, maladie hépatique chronique)
32
Q

Qu’est-ce que la sérologie ?

A
  • Utilisée en rétrospective à des fins épidémiologiques (pas en clinique)
33
Q

Qu’est-ce que la détection d’antigène ?

A
  • Antigène urinaire pour Legionella pneumophila : détecte le groupe 1, soit le sérogroupe le plus pathogénique.
  • Antigène urinaire pour S. pneumoniae : peut être utile pour les adultes, mais pas pour les enfants.
34
Q

Quelles sont les autres techniques que nous pouvons utiliser pour diagnostiquer une pneumonie atypique ?

A
  • PCR sur sputum
  • Agglutinines froides (mycoplasme)
  • Sérologie au besoin
  • Procédés invasifs au besoin :
  • ponction pleurale avec analyse du liquide si épanchement > 5 cm
  • fibroscopie bronchique avec lavage bronchoalvéolaire : si pneumonie fulminant, immunosuppression, non réponse au traitement.
35
Q

Quels sont les principes généraux de traitement ?

A
  1. Déterminer sévérité
  2. O2 et tx de support au besoin
  3. Déterminer site de traitement (étage, maison…)
  4. ATB empiriques (sans attendre)
  5. Démarche étiologique
  6. Ajustement des antibiotiques
36
Q

Comment déterminons-nous la nécessité d’hospitalisation ?

A
Utiliser le score CURB-65.
Confusion
Urée élevée (> 7 mmol/L
Rythme respiratoire >/= 30/min
Blood pressure < 90/60
65 ans ou plus

Si 0-1 : traitement ambulatoire
Si 2-3 : traitement intra-hospitalier
Si 4-5 : traitement aux soins intensifs

37
Q

Comment décide-t-on de la nécessiter d’envoyer un patient aux soins intensifs ?

A

Si trois des suivants :

  • Hypotension
  • Hypothermie
  • Tachypnée > 30/min
  • Leucopénie
  • Thrombocytopénie
  • Confusion
  • Urémie
38
Q

Quels sont les traitements empiriques en ambulatoire ?

A
  • Si patient en santé et pas de facteur de risque pour pneumocoque résistant (région où taux de résistance est très fort ou patients ayant été exposés à antibio dans les 3 derniers mois)
  • Macrolide (azithromycine, clarithromycine) ou tétracyclines (doxycyline)
  • Si présence de comorbidité ou risque de pneumocoque résistant :
  • Fluroquinolone « respiratoire » (moxifloxacine ou levofloxacine)
  • OU B-lactamine (cerftriaxone) + macrolide

En ambulatoire, on doit couvrir S. pneumoniae, M. pneumoniae, C. pneumoniae.

Si MPOC, on doit rajouter H. Influenza, M. Catarrhalis.

Si ROH / risque d’aspiration : bâtonnets gram négatif (Klebsiella, E. Coli), Pseudomonas aeruginusa, S. aureus

Si VIH : Pneumocystis jiroveci

39
Q

Quels sont les traitements empiriques pour les patients hospitalisés ?

A
  • Fluroquinolones respiratoires

- OU B-lactamine (cerftriaxone) + macrolide

40
Q

Quel est le traitement spécifique de S. pneumoniae ?

A

Pénicilline, amoxacilline, céphalosporine.

41
Q

Quel est le traitement spécifique de H. influenza ?

A

Céphalosporine de 2e génération

42
Q

Quel est le traitement spécifique de S. aureus ?

A

Céphalosporine (cloxcilline ou céfazoline) si sensible

Vancomycine si SARM

43
Q

Quel est le traitement spécifique de Moraxella Catarrhalis ?

A

Céphalosporine de 2e ou 3e génération
B-lactamide + inhibiteur de B-lactamase
Macrolide

44
Q

Quel est le traitement spécifique de Légionellose ?

A

Fluoroquinolone

Macrolide

45
Q

Quel est le traitement spécifique de Chlamydophila pneumoniae ?

A

Macrolide

Fluroquinolone

46
Q

Quel est le traitement spécifique de Coxialla burnetii ?

A

Macrolide (érythromycine)

47
Q

Quels sont les mécanismes de résistance à la pénicilline ?

A
  • Production de B-lactamase
  • H. influenzae (20-30%)
  • M. catarrhalis (95%)
  • S. aureus
  • on peut compenser en ajoutant inhibiteur de B-lactamase comme acide clavulanique (combinaison ex : clavulin)
  • Modification de PBP
  • S. pneumoniae (10%)
  • Clavulin n’est pas efficace
48
Q

Qu’est-ce que la pénicilline G ?

A

Classe : B-lactamides.

Mode d’action :

  • Inhibiteurs de la synthèse des protéoglycanes et paroi bactérienne.
  • se lie au PBP/PLP sur paroi cellulaire des bactéries (penicillin-binding protein)
  • PBP sont des enzymes nécessaires à la synthèse de la paroi bactérienne donc leur inhibition entraîne perte d’intégrité

Spectre (étroit) :

  • Streptocoques (pneumoniae, viridans, B-hémolytiques)
  • Entérocoques
  • Neisseria meningitidis
  • Bâtonnets Gram+
  • Spirochètes (Treponema pallidum : syphilis)
  • Anaérobies : bâtonnets et cocci Gram+ de la bouche

Effets secondaires : allergies, diarrhée, leucopénie, colite à C. difficile.

49
Q

Qu’est-ce que l’azithromycine ?

A

Classe : macrolides.

Mode d’action :

  • Bactériostatique
  • Inhibition de la synthèse des protéines en se liant au ribosome 50S

Spectre (assez large mais beaucoup de résistance) :

  • Streptocoques
  • S. aureus
  • H. influenzae
  • Bactéries atypiques : légionellose, mycoplasma, chlamydia
  • Mycobactéries
  • Campylobacter jejuni
  • H. pylori

Effets secondaires :

  • GI (augmente motilité)
  • Interactions médicamenteuses (car métabolisés par cytochrome P450)
50
Q

Quelle est la prévention à faire contre la pneumonie ?

A

Vaccination contre l’influenza, vaccination antipneumococcique.

51
Q

Vaccination antipneumococcique : vaccin anti-pneumococcique conjugué (Prevnar-13, pneu-c-13).

A
  • Couplage du polysaccharide capsulaire à une protéine
  • induit réponse immunitaire dépendante des LT
  • anticorps produits sont plus fonctionnels et leur affinité s’améliore avec le temps
  • Recommandé pour :
  • enfants 2 mois à 5 ans -> 3 doses à 2, 4, 12 mois pour éviter infections invasives (méningite, bactériémie, pneumonie)
  • enfants 5-17 ans à risque accru d’infection invasive (asplénie, immunosuppression, implant cochléaire, maladie chronique)
  • adultes à risque accru d’infection invasive (asplénie, immunosuppression)
  • Très efficace (89-97%) : diminue la colonisation nasopharyngée donc diminue en plus le risque d’infections ORL à S. pneumoniae. Durée de protection de plusieurs années.
52
Q

Vaccination antipneumococcique : vaccin anti-pneumococcique polysaccharidique (Pneumovax)

A
  • Contient polysaccharides capsulaires de 23 sérotypes différentes
  • stimulent LB
  • production d’anticorps sans cellules mémoires
  • réponse indépendante des LT
  • faible immunogénicité dans les 2 premières années de vie car LB répondent peu à activation par polysaccharides
  • Recommandé pour :
  • adultes > 65 ans
  • > /= 2 ans avec maladie chronique, immunosuppression, asplénisme, implant cochléaire
  • Pas de revaccination : sauf si asplénie, immunosuppression, IR (on revaccine 1 fois, 5 ans après)
  • Efficacité :
  • 80% chez adultes en bonne santé
  • très peu immunogène chez < 2 ans
  • anticorps déclinent après 5-10 ans
  • ne diminue pas colonisation naropharyngée

Contre-indications :
- Anaphylaxie suivant administration d’une dose antérieure du même vaccin ou d’un autre produit ayant un composant identique

Effets secondaires :

  • Inflammation locale mineure
  • Sx systémiques : fièvre, myalgie, céphalées, irritabilité, changement appétit.

Interaction :
- S’il est indiqué d’administrer le vaccin conjugué ET le polysaccharidique contre le pneumocoque, on doit administrer le conjugué en premier puis le polysaccharidique > 8 semaines plus tard.